https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-210602Compagnies pétrolières: les investissements se diversifient peu à peu, note l'AIE
AFP parue le 02 juin 2021
Les investissements des grandes compagnies pétrolières et gazières "commencent" lentement à se diversifier vers les énergies propres, surtout en Europe, note l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport sur les investissements énergétiques dans le monde.
L'an dernier, seulement 1% des dépenses des entreprises pétrolières et gazières était consacré à des investissements dans les énergies propres. Mais cela pourrait monter à 4% cette année dans l'ensemble, "et bien au-delà de 10%" pour certaines grandes compagnies européennes, selon les dernières données de l'AIE parues dans un nouveau rapport mercredi.
Le secteur des hydrocarbures a commencé à se diversifier en direction de l'électricité d'origine renouvelable en particulier. Cependant les entreprises européennes (comme BP, Eni, Shell ou Total) ont pris de l'avance sur leurs concurrentes américaines.
L'AIE note par ailleurs que les investissements dans "l'amont" pétrolier et gazier (exploration et production) devraient progresser d'environ 10% cette année, mais rester toujours à un niveau bien inférieur à l'avant-crise.
Cette progression est portée par les compagnies nationales, tandis que les dépenses des "majors" privées restent stables.
Dans un rapport sur la neutralité carbone à 2050, nécessaire si le monde veut garder une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C, l'AIE a récemment invité le monde à oublier dès maintenant tout nouveau projet d'exploration pétrolière ou gazière.
Plus généralement, l'AIE estime mercredi que les investissements dans l'énergie à travers le monde devraient progresser de 10% cette année, effaçant l'essentiel de la chute causée par la pandémie l'an dernier.
L'agence, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique, prône une nouvelle fois une accélération des investissements dans les énergies propres afin d'atteindre les objectifs climatiques.
Les investissements dans l'électricité sont dominés par les renouvelables, se félicite-t-elle, mais le charbon n'a pas disparu du paysage pour autant.
Les gouvernements doivent prendre des engagements clairs afin de "réduire les incertitudes liées aux investissements dans l'énergie propre et fournir aux investisseurs la visibilité sur le long terme dont ils ont besoin", appelle le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol.
[Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other ... d=msedgntpPétrole : “en Bourse, les valorisations des entreprises du secteur correspondent désormais au prix du baril !”
Alain Corbani 2 oct 2021 capital.fr
Les sociétés pétrolières cotées en Bourse ont comblé leur décote et ne sont plus sous-évaluées, juge notre chroniqueur Alain Corbani, gérant chez Finance SA. De nombreuses sociétés pétrolières et gazières préfèrent utiliser leurs bénéfices pour rembourser leur dette, racheter leurs actions et verser des dividendes plutôt que d’investir dans le développement de nouveaux gisements, souligne l’expert.
Depuis le début de l’année, le prix du baril de pétrole s’est apprécié de 50% et le prix du gaz naturel aux Etats-Unis a doublé. Sur la même période, les sociétés pétrolières représentées par l’indice S&P Oil & Gas Exploration et Production se sont appréciées de 65%. Cerise sur le gâteau, trois des dix valeurs du S&P 500 ayant le mieux performé cette année sont des sociétés pétrolières (Devon Energy en hausse de 131%, Marathon Oil en hausse de 105% et Diamondback Energy en hausse de 95%). Alors que le monde entier se focalisait sur la thématique environnementale dans le but de réduire les GES, Wall Street n’a pas eu d’état d'âme. Les investisseurs ont identifié le secteur pétrolier et gazier comme un secteur en phase de retournement et en ont récolté les fruits.
Cependant, malgré une augmentation de la demande de pétrole et de gaz, les sociétés pétrolières hésitent à augmenter leur production. Les dernières statistiques de l’EIA (US Energy Information Administration) démontrent que la production du second trimestre 2021 reste inférieure aux niveaux des trimestres équivalents de ces quatre dernières années. Et cette tendance ne devrait pas s’inverser de sitôt car de nombreuses sociétés pétrolières et gazières préfèrent utiliser leurs bénéfices pour rembourser leur dette, racheter leurs actions et verser des dividendes plutôt que d’investir dans le développement de nouveaux gisements.
La décennie écoulée de la croissance (dilutive) à tout prix est beaucoup trop récente pour que ces acteurs s’y aventurent à nouveau d’autant plus que les bilans restent encore significativement endettés. D’autre part, régulateurs et actionnaires mettent la pression sur les groupes pétroliers (Exxon Mobil, Chevron Corp. par exemple) pour qu’ils réduisent leur empreinte carbone en se diversifiant et en investissant dans les énergies renouvelables plus propres comme l'éolien et le solaire aux rentabilités encore floues. C’est pour toutes ces raisons qu’il est raisonnable de penser que la hausse du prix du pétrole, si elle est amenée à se poursuivre, aura un impact plus modeste sur les résultats des entreprises que par le passé.
En termes de valorisation, le gap a été en grande partie comblé. A six fois les multiples de cash flows (une jauge traditionnelle d’évaluation du degré de cherté d’une action en Bourse, NDLR), les sociétés pétrolières ne sont plus sous-évaluées. Idem en ce qui concerne la book-value ou les multiples de chiffre d’affaires (autres jauges de valorisation usuelles, NDLR). Leurs marges brutes d’exploitation sont revenues à leur moyenne historique. A 1,45% de rendement sur dividendes, cette industrie offre un rendement à peine supérieur à celui du S&P 500, qui se situe à 1,35%.
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... des-majorsPétrole: à qui vont profiter les bénéfices records des majors?
le : 11/02/2022 RFI Marie-Pierre Olphand
Après ExxonMobil, Chevron, BP et Shell, TotalEnergies vient de rejoindre le club des majors du pétrole qui ont annoncé d’énormes bénéfices en 2021 grâce à la hausse des cours. Alors demain, qui va profiter de cette manne ?
Les premiers servis seront les actionnaires, c’est une certitude. Mais se pose ensuite la question du choix des projets qui vont bénéficier de ces revenus mirobolants. La transition énergétique dans laquelle les majors se sont, bon gré mal gré, engagées, va-t-elle en prendre un coup ou au contraire s’accélérer ?
« Les prix du gaz et du pétrole sont tels que des actionnaires pourraient saliver et revoir leur position vis-à-vis des énergies fossiles », estime un expert. Autrement dit, la transition énergétique pourrait devenir tout à coup moins urgente sur les agendas, d’autant que la crise énergétique actuelle a prouvé que même dans un scénario de décarbonation, la place du gaz et du pétrole était encore considérable.
Chevron et ExxonMobil sont les plus attachées au pétrole
Mais le choix des majors pourrait d’abord se faire selon leur ADN. Chevron et ExxonMobil, les deux sociétés américaines, n’ont pas la même vision que les sociétés européennes, explique Jean-Pierre Favennec, professeur à IFP School et à l'Université Paris Dauphine. Elles restent toutes deux très attachées à l’exploitation pétrolière, et sont pour Exxon très engagées dans le pétrole de schiste.
Du côté de Shell, BP et TotalEnergies, l’investissement dans le renouvelable est aujourd’hui revendiqué, même s’il est là aussi en partie contraint par des actionnaires soucieux de décarboner leur portefeuille.
Après des années d’investissements en berne, difficile de dire si la remontée spectaculaire des cours va susciter de nouveaux projets d’exploration et pousser certains à jouer leur atout fossile avant 2030, date théorique du pic pétrolier. En revanche, les mises en production prévues auront bien lieu, comme l’engagement de TotalEnergies en Ouganda ou de BP au Sénégal le prouvent.
TotalEnergies investira 3,5 milliards $ cette année dans le renouvelable et l'électricité
Après l’annonce de ses profits de 2021, TotalEnergies prévoit de dédier, cette année, aux énergies renouvelables et à l’électrique, environ un cinquième de ses 14 à 15 milliards de dollars d’investissements prévus.
BP dit vouloir augmenter sa part d’investissements dans les activités de transition énergétique à plus de 40% d’ici à 2025. Mais de rappeler en même temps sa volonté de rester focalisé sur ses activités pétrole et gaz pour la décennie qui vient.
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
https://www.connaissancedesenergies.org ... ort-220512Les engagements climatiques des géants des hydrocarbures manquent de crédibilité, selon un rapport
AFP le 12 mai 2022
Les engagements climatiques des géants des hydrocarbures manquent encore souvent de crédibilité et reposent sur des technologies coûteuses dont l'efficacité n'est pas démontrée à grande échelle, selon un rapport de Carbon Tracker publié jeudi.
Le groupe de réflexion s'est penché sur les objectifs climatiques de 15 grands groupes cotés en Bourse. Il conclut que la plupart, malgré des objectifs rehaussés dernièrement, ne s'engagent pas à une réduction absolue de leurs émissions de gaz à effet de serre.
Le groupe des relativement bons élève comprend seulement quatre entreprises - toutes européennes - qui s'engagent à une réduction absolue de leurs émissions, un objectif qui inclut les produits utilisés par leurs clients, par exemple l'essence brûlée dans les voitures (sur un périmètre dit "scope 3").
Tout en haut du classement se trouve le groupe italien Eni, avec un objectif de réduction de ses émissions de 35% d'ici 2030, en prenant en compte toutes ses productions. Suivent l'espagnol Repsol, le français TotalEnergies et le britannique BP.
Dans un second groupe (avec le norvégien Equinor, l'américain Chevron ou l'anglo-néerlandais Shell), quatre autres entreprises ne vont pas aussi loin que leurs concurrentes: elles se contentent de promettre une réduction de l'intensité carbone de leur production plutôt que des réductions absolues.
Autrement dit, elles se laissent la possibilité d'augmenter leur production d'énergies fossiles si cela était contrebalancé par suffisamment de nouvelles capacités dans les énergies renouvelables, par exemple.
Enfin, les sept cancres du classement, dont le géant américain ExxonMobil, promettent uniquement une réduction des émissions de leurs propres opérations.
Ces entreprises, toutes nord-américaines, laissent ainsi de côté le périmètre "scope 3" (l'utilisation finale), qui représente pourtant l'essentiel du problème: "95% des émissions provenant de leurs produits a lieu lors de la combustion", souligne Carbon Tracker.
Les auteurs critiquent également les stratégies mises en oeuvre par les différentes entreprises pour faire baisser artificiellement leurs émissions tout en continuant à investir dans de nouveaux moyens de production d'hydrocarbures: la vente d'actifs, l'achat de compensations et le recours prévu à des technologies comme la capture du carbone ou la plantation de forêts.
C'est un pari sur des technologies "qui posent un énorme risque à la fois pour les investisseurs et le climat", met en garde Maeve O'Connor, co-autrice du rapport.
"La plupart de ces technologies sont toujours à un stade précoce de développement avec peu de gros projets fonctionnant à l'échelle nécessaire pour atteindre les objectifs des entreprises, tandis que les solutions qui requièrent la plantation d'arbres nécessitent d'énormes superficies", souligne l'analyste.
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
https://www.agenceecofin.com/breves-ene ... 15-mondialClassement des compagnies pétrolières : l’algérien Sonatrach décroche la 12e place du top 15 mondial
Agence Ecofin 28 juillet 2022
Le magazine britannique « The Economist » a rendu public, ce jeudi 28 juillet, un rapport qui dresse la liste des 15 plus grandes sociétés pétrolières de la planète. Une étude qui classe la société algérienne en charge des hydrocarbures Sonatrach, au 12e rang, devant de grands groupes pétroliers comme TotalEnergies ou Qatar Energy.
Selon les détails de l’étude, la performance de Sonatrach est liée au volume de la production réalisée par la firme en 2021. L’entreprise d’Etat a produit plus de 185 millions de tonnes d'équivalent pétrole sur la période. Un niveau de production qui a eu pour conséquence de renforcer la position stratégique de Sonatrach sur l’échiquier énergétique planétaire.
NIOC c'est National Iranian Oil Company
KPC c'est Kuwait Petroleum Corporation
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... 2.N2099356Les grandes entreprises pétrolières ont doublé leurs bénéfices en 2022
Les bénéfices des grandes compagnies pétrolières ont plus que doublé en 2022 pour atteindre 219 milliards de dollars (204 milliards d'euros), pulvérisant les records précédents au cours d'une année marquée par la volatilité des prix de l'énergie et l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a remodelé les marchés mondiaux de l'énergie et, dans certains cas, les ambitions climatiques du secteur.
LONDRES (Reuters) 08 Février 2023
Les bénéfices cumulés ont permis à BP, Chevron, Equinor, Exxon Mobil, Shell et TotalEnergies de verser d'importants dividendes à leurs actionnaires, suscitant des protestations et des appels aux gouvernements pour qu'ils imposent des taxes exceptionnelles au secteur.
Equinor a annoncé mercredi un doublement de son bénéfice d'exploitation ajusté en 2022, à 74,9 milliards de dollars. Le groupe norvégien est devenu le plus grand fournisseur de gaz en Europe après que la société russe Gazprom a réduit ses livraisons dans le cadre du soutien de l'Occident à l'Ukraine.
La forte hausse des prix du pétrole et du gaz, la baisse du niveau d'endettement et la chute brutale de l'approvisionnement de l'Europe par la Russie ont également poussé les conseils d'administration à augmenter leurs dépenses dans la production de combustibles fossiles alors que les Etats ont cherché à sécuriser les approvisionnements.
Le directeur général de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a déclaré mercredi, après que la société française a annoncé des bénéfices records de 36,2 milliards de dollars, que la toile de fond mondiale restait très favorable, l'assouplissement des mesures sanitaires en Chine entraînant une hausse de la demande pour 2023.
Les entreprises européennes, qui ont présenté des plans visant à réduire ou à ralentir les investissements dans le pétrole et le gaz afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, ont ajusté leurs stratégies.
"Nous avons besoin d'une énergie à faible teneur en carbone, mais aussi d'une énergie sûre et abordable", a déclaré le directeur général de BP Bernard Looney mardi.
Le titre BP a atteint son plus haut niveau en trois ans et demi mercredi, après un gain de 7,6% la veille, suite aux résultats et au changement de stratégie.
Le benefice net ajusté de Equinor cité dans cet article semble fantaisiste. Equinor dans ce post de ce matin parle de 22.7 milliards de $ pour le bénéfice net ajusté.
viewtopic.php?p=2362440#p2362440
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
https://www.connaissancedesenergies.org ... res-230525Où en est la transition énergétique des majors pétro-gazières ?
AFP le 25 mai 2023
Sous pression croissante, la plupart des compagnies pétro-gazières du monde occidental investissent dans les énergies vertes mais sans abandonner les énergies fossiles, arguant qu'il faut répondre à la demande de pétrole et de gaz, au risque de rater l'objectif de la neutralité carbone en 2050.
Au milieu d'un parterre d'actionnaires, des voix scandent "Allez en enfer!" La scène s'est déroulée mardi à l'assemblée générale de Shell à Londres prise pour cible par des dizaines de militants environnementaux. Et l'histoire se répète ailleurs.
Après Shell, BP ou Barclays, banque accusée de financer l'exploitation d'hydrocarbures, TotalEnergies s'apprête aussi à vivre vendredi une assemblée générale houleuse, comme en 2022.
Depuis 2021, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) presse le monde d'arrêter tout nouveau projet d'exploration pétrolière pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés par rapport aux niveaux pré-industriels. Mais de nouveaux champs pétroliers continuent d'ouvrir.
- Pas assez de renouvelables -
L'industrie pétro-gazière, surtout européenne, s'est certes fixé des objectifs pour faire sa mue et réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Mais les investissements du secteur en faveur des énergies renouvelables ont représenté en 2022 moins de 5% de ses dépenses consacrées à l'exploration et à l'extraction fossile, selon l'AIE, qui note que ce n'était qu'1% en 2020.
Les entreprises européennes font mieux mais même chez elles, les investissements "sont minuscules comparé à leurs dépenses pour l'expansion du pétrole et du gaz", déplore David Tong, porte-parole de Oil Change international.
La marge de progression est énorme. Outre les renouvelables, les entreprises pourraient orienter "plus de dépenses" dans des technologies telles que la captation et le stockage du carbone, le biogaz, l'hydrogène et les carburants à faibles émissions "qui semblent bien correspondre à leur expertise", estime Christophe McGlade, chef de l'unité d'approvisionnement en énergie de l'AIE.
"Cela pourrait vraiment faire bouger les choses", ajoute l'expert.
- Du pétrole au gaz -
L'essentiel des efforts des majors portent sur leurs émissions directes et celles liées à l'énergie qu'elles consomment elles-mêmes, qui au total représente 15% ou moins de leur empreinte carbone (périmètres de "scopes 1 et 2" dans le jargon). Elles y arrivent par exemple en luttant contre les fuites de méthane (le gaz naturel) ou en arrêtant le torchage du gaz.
BP a ainsi diminué ces émissions de 41% en 2022 par rapport à 2019 et a annoncé l'objectif de -50% en 2030, contre 30-35% prévu en 2020.
Même les compagnies américaines, longtemps rétives, s'y mettent, mais plus timidement. ExxonMobil compte ainsi réduire d'environ 20% les émissions "à l'échelle de l'entreprise" à l'horizon 2030 par rapport à 2016.
Mais l'essentiel est ailleurs: les émissions indirectes liées à la combustion du pétrole dans les voitures ou du gaz fossile dans le chauffage ("scope 3"), qui représentent 85% ou plus de leur empreinte carbone. Leur baisse implique mécaniquement de se passer de plus en plus du pétrole (et à terme, de gaz).
Or, BP a annoncé cette année qu'il allait augmenter ses investissements dans les énergies bas-carbone mais autant dans le pétrole et le gaz, ralentissant le rythme de sa transition énergétique. Un tollé environnemental. Au lieu de réduire ses émissions indirectes liées à sa production de 35-40% de 2019 à 2030, BP table désormais sur 20-30%.
Chez TotalEnergies, on prévoit un maintien d'ici 2030 des émissions indirectes au niveau actuel, soit en dessous de 400 millions de tonnes par an, à peine moins que les 389 millions déclarées en 2022.
Si le groupe prévoit que le pétrole ne représentera plus qu'environ 30% du total de ses ventes dans la décennie (contre 55% en 2019), il va en revanche augmenter considérablement ses ventes de gaz (50% de ses ventes d'ici 2030).
De fait, "le secteur en 2030 sera plus dominé par le gaz que le pétrole", estime Moez Ajmi, expert en énergie chez EY.
Pour Christophe McGlade à l'AIE, une chose est sûre: "si les entreprises misent sur une augmentation continue de la demande de pétrole et de gaz, elles supposent implicitement que nous n'atteindrons pas nos objectifs de net zéro en 2050".
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
lire https://www.connaissancedesenergies.org ... ers-230829Sur TikTok et Instagram, des influenceurs payés pour faire la promotion des grands groupes pétroliers
AFP le 29 août 2023
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
https://www.liberation.fr/environnement ... WMGNYOE7I/Industries fossiles : les pétroliers arrosent leurs actionnaires de dividendes records
BP, Shell, Chevron, ExxonMobil et TotalEnergies vont distribuer plus de 100 milliards de dollars de récompenses à leurs actionnaires pour l’année 2023, dépassant le record de 2022.
LIBERATION 2 janvier 2024
Les cinq plus grandes sociétés pétrolières cotées au monde – BP, Shell, Chevron, ExxonMobil et TotalEnergies – devraient récompenser leurs investisseurs avec des versements records de plus de 100 milliards de dollars (91 milliards d’euros) pour l’année 2023, a rapporté le Guardian lundi 1er janvier.
«Au rythme actuel des distributions via des rachats d’actions et des dividendes, ces cinq supermajors pourraient établir un record de distributions aux actionnaires en 2023, dépassant les 104 milliards de dollars dépensés au cours de l’année civile 2022», explique Trey Cowan, analyste à l’Institut d’économie de l’énergie et d’analyse financière (IEEFA).
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
https://www.connaissancedesenergies.org ... ort-240320Pétrole: les majors très loin des objectifs de l'accord climat de Paris (rapport)
AFP le 20 mars 2024
Les grandes compagnies pétrolières continuent de mettre en place des projets incompatibles avec l'accord de Paris sur le climat et aucune n'est sur la voie pour tenir la limite de 1,5°C de réchauffement fixée par la communauté internationale, selon un rapport publié mercredi par le groupe de réflexion Carbon Tracker.
Au moment où le patron du géant saoudien Aramco pointe du doigt la stratégie mondiale de transition énergétique ("un échec", a déclaré Amin Nasser lundi à ses homologues réunis au Texas), Carbon Tracker adresse un message aux investisseurs, leur enjoignant de privilégier les compagnies préparant au mieux leur transition.
A ce jour, aucune compagnie n'atteint la note A, selon l'ensemble des critères retenus par le rapport (projets d'investissements, projets entérinés, plans de production, objectifs d'émissions de CO2, politique de rémunération des dirigeants).
"Nos résultats montrent que l'industrie est très en retard par rapport à ce qu'il faudrait faire pour s'aligner sur les objectifs de l'Accord de Paris", déplorent les auteurs.
La compagnie créditée de la meilleure note, la britannique BP, est notée "D" (les notes pouvant aller de A à H), grâce à "son ambition de réduire sa production d'ici 2030". BP a toutefois revu à la baisse ses objectifs l'an dernier, tablant désormais sur une diminution de 25% par rapport à 2019 contre 40% auparavant.
Derrière, six compagnies reçoivent la note "E": toutes les majors européennes (Equinor, Repsol, Eni, Shell et TotalEnergies) et l'américaine Chesapeake. Cette dernière, ainsi que d'autres compagnies américaines moins bien classées globalement, n'ont pas entériné de projets récemment et ont en conséquence obtenu la note maximale de 4 pour ce critère.
Aramco, la brésilienne Petrobras, et les américaines ExxonMobil et Pioneer sont en queue de classement "en partie du fait de leurs objectifs peu ambitieux de réduction des émissions de CO2, mais également au vu de leur intention d'augmenter leur production [au moins] à court terme", indique le rapport.
Elles écopent de la note "G", juste devant le bonnet d'âne de ce classement, l'américaine Conoco Phillips, créditée d'un "H" et de mauvaises notes dans tous les domaines, excepté les projets récents.
Ces notes "peuvent orienter les investisseurs vers des domaines sur lesquels ils peuvent influencer ces compagnies afin qu'elles améliorent leurs performances", espère Carbon Tracker.
Car l'évaluation de ces compagnies en matière de conformité avec l'accord de Paris sur le climat va de pair avec leur "exposition aux risques de la transition" énergétique: "la baisse de la demande d'hydrocarbures va vraisemblablement entraîner des prix futurs plus bas", souligne Carbon Tracker.
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
j'ai un peu de mal à comprendre la logique, si on pense que c'est la baisse de la demande qui fera baisser la consommation, on s'en fout que les compagnies investissent, ça fera qu'elles perdront de l'argent parce qu'elles n'arrivent pas à vendre leur pétrole mais ça ne fera pas augmenter la consommation pour autant, si c'est piloté par la demande et pas par l'offre.
Pourquoi faire dépendre le réchauffement futur des investissements pétroliers si on pense que la courbe sera pilotée par la demande et pas par l'offre ? c'est incohérent.
Pourquoi faire dépendre le réchauffement futur des investissements pétroliers si on pense que la courbe sera pilotée par la demande et pas par l'offre ? c'est incohérent.
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
L’economie et les dynamiques du marche du petrole ont plus a voir avec les subventions attribuees par les pays aux compagnies petrolieres graces aux taxes percues sur les carburants qu’a une hypothetique conception du marche basee sur la demande qui devrait baisser
Le petrole permet de financer les politiques des etats et les subventions sont un retour d’ascenceur qui permet au systeme de perdurer ... tant que l’offre permettra de satisfaire la demande il y a fort a parier que ca va continuer
Les etats lacheront les petroliers quand ceux ci ne pourront plus leur garantir les recettes qui leur permettent de fonctionner sans blocage
Le montant des taxes percues sur les seuls carburants routiers par l’etat francais depasse 30 milliards d’euros chaque annee
Le petrole permet de financer les politiques des etats et les subventions sont un retour d’ascenceur qui permet au systeme de perdurer ... tant que l’offre permettra de satisfaire la demande il y a fort a parier que ca va continuer
Les etats lacheront les petroliers quand ceux ci ne pourront plus leur garantir les recettes qui leur permettent de fonctionner sans blocage
Le montant des taxes percues sur les seuls carburants routiers par l’etat francais depasse 30 milliards d’euros chaque annee
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
moi personnellement je ne pense pas que l'extraction de pétrole s'arrêtera faute de demande, mais je parlais de la logique de ceux qui y croient ...mobar a écrit : ↑20 mars 2024, 07:58L’economie et les dynamiques du marche du petrole ont plus a voir avec les subventions attribuees par les pays aux compagnies petrolieres graces aux taxes percues sur les carburants qu’a une hypothetique conception du marche basee sur la demande qui devrait baisser
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
Faute de demande, ça peut être du à plein de raisons :
- disparition des demandeurs
- apparition d'une offre de substitution plus performante
- changement de logique du système de consommation
- combinaison de plusieurs de ces facteurs
- autres raisons
- disparition des demandeurs
- apparition d'une offre de substitution plus performante
- changement de logique du système de consommation
- combinaison de plusieurs de ces facteurs
- autres raisons
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)
certes mais si c'est controlé par ces facteurs, ça ne dépend pas des investissements des compagnies alors.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".