GillesH38 a écrit :[
ben comment tu expliques l'ENSO si il y a un point fixe stable ? c'est plutot générique des systèmes complexes d'avoir ce genre de comportement, voir le cycle proie prédateur par exemple, ou le cycle solaire.
mais l'enso n'a pas d'influence a long terme. Ca joue sur 1 ou 2 ans. C'est pour ca que je dis que si tu regardes des moyennes climatiques sur 30 ans, l'equilibre est stable. Ca n'exclut nullement des cycles sur des phenomenes plus locaux (en temps ou en espace, enso ou a des echelles plus reduites des cyclones ou des situations meteo de blocage) mais qui n'impactent pas la tendance sur 30 ans et encore moins sur 1 siecle. Et la modelisation permettant de mettre en evidence ces cycles aura beaucoup plus de variables et sera beaucoup plus complexe.
A mon avis, la circulation océanique a tout à fait les capacités de provoquer des cycles limites (ce sont les océans qui contiennent de loin le plus d'enthalpie, bien plus que l'atmosphère). Pour les glaciations, l'albedo des surfaces glacées est aussi une rétroaction non linéaire.
oui, mais a l'echelle du siecle (et hors effet anthropique), la modelisation lineaire de l'albedo est valide. Sinon, on observerait certainement beaucoup plus de transitions glaciaire-interglaciaire.
Des modifications minimes de forçage peuvent effectivement faire basculer d'un cycle à l'autre, mais je n'ai pas l'impression que les données passées montrent des basculements dans le sens du réchauffement. Les grosses transitions sont plutot vers le températures plus froides (sans doute à cause de l'albedo).
la-dessus je suis bien d'accord, et c'est pour ca que je maintiens que l'equilibre est stable. Pour moi, le passage d'une glaciation a un inter-glaciaire n'est pas un changement de cycle, mais simplement le deplacement de l'equilibre stable suite a un forcage. Le modele mathematique precis auquel je pense est le suivant:
si X designe les variables caracteristiques du climat, evolution dX/dt=F(X), un equilibre X0 se caracterise par F(X0)=0, le linearise autour de X0 est d(X-X0)/dt=F'(X0)(X-X0) ou F'(X0) a des valeurs propres de partie reelle negative (equilibre stable), et l'introduction d'un forcage C donne une nouvelle equation dX/dt=F(X)+C dont l'equilibre au 1er ordre en C est X1=X0-F'(X0)^(-1)*C
quand tu prends des moyennes temporelles sur un cycle (par exemple sur un cycle solaire) , tu retrouves des valeurs quasi-stationnaires. Ce que je dis , c'est qu'il n'est pas trivial de décider si la variation observée est juste l'amplitude d'un cycle naturel, ou bien si c'est le déplacement séculaire du point central. Y a peut etre des arguments qui penchent pour l'un ou pour l'autre, mais ce n'est nullement une évidence, et pour moi la part de variabilité naturelle et la part de déplacement séculaire de l'état d'équilibre sont loin d'etre bien déterminées observationnellement à l'heure actuelle.
C'est bien pour cette raison qu'on doit etudier la T sur des periodes plus grandes que quelques annees.
je pense qu'a l'echelle de previsions de l'evolution du climat au 21eme siecle c'est ce qui se passe.
eh bien je pense qu'il n'y a aucun argument très solide pour quantifier cette partie ....
Je pense que si, en rapport avec les T du passe. Au sens ou le minimum de Maunder a une importance determinante dans le petit age glaciaire. Et physiquement parlant, il faut bien compenser les forcages.
je ne comprends pas bien ce que tu appelles "l'ampleur" du PO, par quoi tu le quantifies en "amplitude " ?
L'amplitude du PO, c'est la date et surtout la forme de la courbe post-PO.
pour le RC, il y a une double incertitude : celle de la sensibilité, et celle des réserves possibles - la plupart de l'incertitude sur celles ci étant entre les 500 Gt prouvées et les 3000 Gt possibles de charbon. Un facteur 6 d'incertitude sur le montant produit * un facteur 2 d'incertitude sur la sensibilité, tu appelles ça quelque chose de "bien étayé" toi ?
Dans ton raisonnement tu melanges les 2 sources d'incertitude. L'incertitude sur les reserves n'est pas du ressort des sciences du climat, c'est justement du ressort de ce que j'appelle l'amplitude du PO (plutot du pic fossiles ici).
Il n'y a absolument rien d'etayé dans l'amplitude du RC. La TOTALITE des discours sur les conséquences du RC (je pèse mes mots, la totalité = 100 %) sont basés sur des scénarios "what if" dont la validité n'a été établie par aucune méthode crédible. Aucun scénario du GIEC ne prévoit une croissance économique moyenne inférieure à 2 % /an au cours du tout le XXIe siecle. Puisqu'apparemment le GIEC se donne le droit d'employer le langage des probabilités pour des estimations qualitatives, je dirai pour ma part qu'il est "very likely" que l'ensemble des scénarios du GIEC soit tout faux, c'est à dire que la consommation réelle de fossiles au cours du XXIe siecle soit à l'extérieur de l'enveloppe convexe des scénarios du SRES. Je veux bien parier avec qui veut

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Je suis completement d'accord sur ta critique sur les scenarios fossiles du GIEC, ce que je conteste c'est ton acharnement a discrediter la part des sciences du climat qui est a mon sens contre-productif. C'est bien sur la part amplitude du PO et du pic fossiles qu'il faut se concentrer.
meme chose pour le petrole.
pas du tout la même chose ! l'existence du pic EST basé sur une loi mathématique d'airain, la contrainte que la production globale reste finie ! la loi que j'ai écrite n'a aucune contrainte de ce genre. Après on peut discuter sur les valeurs numériques que tu mets dans l'équation, mais pour le climat, c'est l'équation de départ qui est douteuse !!!
Mais c'est bien ce que je veux dire. Tu n'as aucune loi d'airin qui dicte la facon dont le petrole et les fossiles vont diminuer, quelle part des reserves on pourra exploiter, etc.
la Terre n'est PAS un bloc de cuivre soumis à un rayonnement extérieur et atteignant une température d'équilibre, la circulation atmosphérique et océanique, c'est un chouïa plus compliqué que ça....
et de meme la decroissance des fossiles n'est pas une courbe de Hubbert, c'est plus complique que ca.
ah ben moi je pense qu'il est contreproductif de passer son temps à savoir comment réduire la production de fossiles d'ici 50 ans
C'est un chemin: on utilise un argumentaire plus ou moins valide (le RC) pour prendre des mesures des maintenant qui tendront a diminuer la consommation de fossiles (avec un objectif a 50 ans).
alors qu'il est très probable qu'elle va se réduire toute seule ,
sauf que si on attend que ca se fasse sans rien organiser avant, ce sera bien pire.
Or ton discours sur le RC ne propose rien de concret.