ABC a écrit :
On a une relative stagnation des ventes automobiles en Europe ces dernières années mais elle ressemble à ce qui existait pendant la fin des années 70 et le début des années 80, et qui n'a en rien provoqué une récession majeure.
ah il ne s'est rien passé fin des années 70 début des années 80 ??
On a une image tout à fait différente.
tu sais pertinemment que l'essence est subventionnée dans de nombreux pays, ce qui fait que l'impact du baril y etait masqué. Bien évidemment ça coutait cher aux états, qui l'ont payé d'une autre manière.
Il y a une chose que tu ne sembles pas comprendre, les prix élevés du pétrole ne font pas disparaître l'argent utilisé pour le payer. Il est entre les mains des producteurs qui le réinjectent dans le circuit(ils construisent des cités délirantes sur du sable en faisant tourner notre industrie...

).
Sauf que ça le détourne de la consommation des ménages. Augmenter de 40 $ à 140 $ le prix du baril, ça représente une réorientation de 3000 milliards de $ des dépenses, soit 5 % du PIB mondial. Bien sur cet argent existe toujours et est toujours comptabilisé dans le PIB... sauf que c'est d'autant moins dépensé pour des autres consommations.. ce qui a terme ne peut qu'affecter la demande .
Excuse-moi, mais cela, c'est de l'économie magique. Tu évoques des rétroactions compliquées parce que tu n'as pas de mécanisme crédible pour justifier le lien prix du pétrole-subprimes. Je t'ai déjà montré sur un graphique que la hausse du prix du baril n'était pas corrélée à l'endettement des ménages, tu ne m'as rien avancé de convaincant pour réfuter ceci.
parce que le lien principal, c'est la hausse des taux d'interets decidée en réponse aux menace d'inflation. Il y a donc un décalage temporel qui n'apparait pas dans une comparaison instantanée.
Seulement voilà, ces crises ont des caractéristiques différentes, en particulier, les pénuries engendrent de l'inflation. J'attends qu'on me démontre que cette crise ait ce genre de caractère atypique. Au contraire, elle ressemble tout à fait à une crise né de l'effondrement d'une bulle de crédit lié à l'immobilier.
excuse moi, quand on parle de la plus grave crise depuis 1929, ça ne peut pas etre comparé au dégonflement d'une bulle immobilière "habituelle".
D'ailleurs, répétons-le, c'est le diagnostic plus ou moins admis par tous les économistes, ce qui, même si on peut émettre des doutes sur leur discipline, doit tout de même être pris en compte.
les mêmes économistes qui répétaient à l'envi il y a deux ans que les fondamentaux etaient "bons" ?
J'aurais envie de te répondre que la principale leçon de l'histoire, c'est que les hommes n'apprennent rien. Pour ce qui est des bulles spéculatives par exemple, on sait que cela existe depuis longtemps, et pourtant, régulièrement elles reviennent, sous une forme légèrement différente, mais finalement, c'est relativement la même chose.
comme habitué du forum, tu peux quand meme admettre que le renchérissement durable du coût marginal de l'énergie, qui rend très cher un accroissement de production, est un phénomène NOUVEAU qui n'a encore jamais eu lieu dans l'économie capitaliste. Dire que c'est "comme d'habitude" ne me parait donc pas adapté à la situation présente.
ce qui est rigolo, c'est que ceux qui s'engagent le plus pour minimiser l'impact du renchérissement de l'énergie sur l'économie sont les memes que ceux qui semblent le plus craindre celui du RC, alors que pour le coup, il n'y a strictement rien dans l'histoire qui aie montré une quelconque sensibilité de la civilisation industrielle à la température moyenne du globe, et personne n'a jamais osé mettre la crise actuelle, ou aucune autre du 20e siecle en tout cas, sur le dos des variations de températures qui n'ont pourtant pas été négligeables du tout !

Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".