L' industrie automobile US sinistrée, puis renaissante

[energy_isere]

Ford gèle salaires et primes

25/03/2009 Usine Nouvelle

Ford limite les coûts pour l'exercice 2009. Gel des salaires, absence de primes au mérite et coup de sabre dans les rémunérations des dirigeants sont au menu.
Le conseil d'admnistration du constructeur automobile américain Ford a entériné une réduction importante des coûts salariaux, touchant même le directeur général, comme annoncé fin février. « Ce sont des mesures nécessaires pour la restructuration de nos activités, à laquelle toutes les parties prenantes sont invités à participer », explique le groupe.

Les salariés cols blancs aux Etats -Unis mais aussi « dans la plupart des autres marchés où le groupe est présent » ne bénéficieront pas d'augmentations de salaires en 2009. Les primes au mérite accordées aux employés administratifs sont quant à elles gelées pour les exercices 2008 et 2009. Le 10 mars, les syndicats avaient déjà accepté une réduction de leurs avantages en matière de couverture médicale.

Les membres du conseil d'administration ne toucheront pas de rémunération en numéraire et le salaire du directeur général Alan Mulally sera réduit de 37% en 2009 et 2010. Reste qu'en 2008 il a perçu deux millions de dollars de salaires sans bonus ou 13,5 millions de dollars, stocks options comprises.

Ford a enregistré en 2008 une perte de 14,6 milliards de dollars, la pire de son histoire. « Ford est conscient que la tendance économique a un impact négatif sur nos actionnaires, nos clients et nos employés. Ces mesures ne sont pas symboliques, mais une nécessité pour la restructuration de l'entreprise », explique le groupe

[Krom]

Obama accentue la pression sur l'industrie automobile américaine

Barack Obama a choisi la fermeté pour régler le délicat dossier du sauvetage de l'industrie automobile. A la surprise générale, le président américain a recalé, dimanche 29 mars, le plan de redressement proposé par General Motors (GM) et Chrysler et a obtenu, dans la foulée, la tête du patron de GM, Rick Wagoner.

Les deux constructeurs américains négociaient depuis décembre 2008 avec la Maison Blanche afin d'obtenir une aide financière nécessaire à leur survie. Chrysler et GM devaient faire la preuve de leur viabilité pour obtenir satisfaction. Mais ils n'ont pas convaincu. "Nous avons malheureusement conclu qu'aucun des plans soumis par chacun des groupes n'était viable et que, par conséquent, ils ne justifiaient pas les investissements substantiels supplémentaires sollicités", a déclaré un responsable de l'administration américaine.

Non seulement GM n'obtiendra pas les 16,6milliards de dollars (12,6 milliards d'euros) qu'il réclamait en plus des 13,4 milliards déjà obtenus en décembre 2008, mais en plus, Rick Wagoner, 56 ans, à la tête de l'entreprise depuis 2000, a dû donner sa démission.
Le patron de GM était de longue date sur la sellette. En mars 2006, face à une fronde de son conseil d'administration, il n'avait sauvé sa tête qu'en menaçant de démissionner immédiatement.

Trois ans plus tard, c'est Barack Obama qui lui demande de partir. Rick Wagoner part sur un bilan calamiteux. Il est à l'origine du mariage raté avec l'italien Fiat. Ensuite, M.Wagoner n'a pas vu venir le retournement du marché des gros 4×4 aux Etats-Unis. Conséquence : le groupe n'a cessé de perdre des parts de marché au point de laisser en 2008 son rang de premier constructeur mondial au japonais Toyota. Peu à peu il est devenu pour beaucoup le symbole d'une direction incapable d'adapter GM à la réalité de son époque. Depuis 2005, le groupe a perdu 82 milliards de dollars (62 milliards d'euros). Sous la présidence de M. Wagoner, la valeur de GM en Bourse aura fondu de 95 %.

Le PDG de GM débarqué, Chrysler pressé de s'associer avec Fiat

Chrysler se retrouve aussi avec le couteau sous la gorge. Estimant que l'entreprise ne peut plus fonctionner de manière indépendante, l'administration Obama ne lui accorderait qu'une rallonge de 6 milliards de dollars et trente jours pour négocier un rapprochement avec Fiat. L'avenir de Chrysler en tant que groupe indépendant est un "vrai défi" en raison de sa structure "défavorisée" et d'une gamme de produits limitée, estime le groupe de travail mis en place par le président Barack Obama sur les difficultés des groupes automobiles.

[navidad]

Le chapitre 11 se rapproche pour GM et Chrysler.

Etats-Unis : dernier avertissement du gouvernement à General Motors et Chrysler

Le groupe de travail sur l'automobile mis en place par le président américain Barack Obama a recalé les plans de restructuration élaborés par General Motors et Chrysler et les a sommés de présenter des solutions "viables" pour obtenir une nouvelle aide de l'Etat.

Dans un rapport publié lundi, le groupe de travail adresse un ultimatum de 60 jours au premier constructeur américain. Son concurrent Chrysler a lui 30 jours pour conclure un accord définitif avec le groupe italien Fiat, qui doit lui apporter la technologie et les modèles dont il a cruellement besoin.

"Les plans présentés par GM et Chrysler le 17 février 2009 n'ont pas établi de chemin crédible vers la viabilité", écrit le groupe de travail, qui estime trop optimistes les hypothèses de ventes retenues par les deux groupes.

"Dans leur forme actuelle, (leurs plans) ne sont pas suffisants pour justifier un nouvel investissement substantiel de ressources des contribuables".

Le groupe de travail n'exclut pas une restructuration des deux groupes sous contrôle judiciaire, après un dépôt de bilan, comme le permet le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.

[navidad]

Le constructeur automobile américain General Motors a annoncé qu'il intégrait désormais dans ses plans la possibilité d'un dépôt de bilan, éventualité qu'il récusait jusqu'alors pour son impact prévisible sur ses ventes aux Etats-Unis.

[energy_isere]

et dans ce cas la suite serait :

GENERAL MOTORS : vers une scission en cas de dépôt de bilan

(AOF)

GM pourrait faire l'objet d'une scission en deux parties en cas de dépôt de bilan. Le passif et les actifs les moins intéressants de General Motors seraient ainsi mis de côté en cas de faillite du constructeur, selon une source proche du dossier citée par Reuters. Les marques Saturn et Hummer pourraient notamment être placées sous le régime des faillites sur une période plus longue pour être vendues ou peu à peu liquidées. Les actifs de valeur, comme Chevrolet et Cadillac, pourraient être cédés à une nouvelle société financée par l'Etat, selon le NY Times.

Le prédident Barack Obama estime qu'un dépôt de bilan serait la meilleure solution pour le constructeur de se restructurer et de redevenir compétitif, selon l'agence Bloomberg.

[energy_isere]

Ca à l'air la fin pour General Motors :

Le Trésor américain travaille avec General Motors à son dépôt de bilan
LEMONDE.FR | 14.04.09

http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... r=RSS-3208

[energy_isere]

Ca à l'air la fin pour General Motors :

Le Trésor américain travaille avec General Motors à son dépôt de bilan
LEMONDE.FR | 14.04.09

New York (Correspondant)

Sauf improbable retournement, la restructuration de General Motors (GM), premier constructeur américain d'automobiles, passera par un dépôt de bilan. L'information a été publiée, lundi 13 avril, par le New York Times, citant une source du département du Trésor. "Tous les éléments du dossier vont désormais dans le sens d'une probable faillite", estime Craig Fitzgerald, de la société de conseil Plante &Moran, dans le Michigan, un des meilleurs spécialistes du secteur automobile aux Etats-Unis. Le marché a réagi, l'action de GM a reculé de 16,18% pour finir à 1,71 dollar lundi.

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http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... r=RSS-3208

[navidad]

Dépot de bilan ne veut pas dire mort de GM.

[energy_isere]

Dépot de bilan ne veut pas dire mort de GM.

Oui, en effet, ils veulent refaire partir une branche de GM avec les actifs "sains", mais aprés le dépot de bilan.

[FOWLER]

Dépot de bilan ne veut pas dire mort de GM.

Oui, certes, mais que GM se mette à produire des voitures qui soient adaptées au XXI ème siècle, cela demandera la même mutation que si cette entreprise devait tout à coup, avec les mêmes hommes et la même culture d'entreprise, se mettre à produire des brosses à dent...c'est pas gagné.

[navidad]

Le constructeur automobile General Motors, qui a jusqu'au 1er juin pour boucler son plan de redressement, subit des pressions de Washington pour céder une marque supplémentaire, celle de "pick-up" et de véhicules utilitaires GMC, rapporte le Wall Street Journal.

GMC est l'une des quatre marques que le constructeur a défini en février comme faisant partie de son coeur d'activité, avec Buick, Cadillac et Chevrolet. Les nombreuses autres marques du groupe, comme Hummer, Opel ou Saturn, ont vocation à être cédées ou fermées. Mais selon l'équipe fédérale chargée de superviser le redressement de GM et de Chrysler --les deux constructeurs nationaux renfloués à hauteur de 17,4 milliards de dollars par l'Etat--, la marque GMC n'aurait pas d'avenir solide, affirme le quotidien en citant des sources proches du dossier.

Un porte-parole de GM cité par le Wall Street Journal a affirmé que le groupe n'avait pas changé de stratégie et envisageait toujours de regrouper ses marques principales, dont GMC, sous un même réseau de distribution.

[osas09]

Fiat met la pression sur Chrysler et ses syndicats
Le patron du groupe italien souffle le chaud et le froid pour faire aboutir son projet.

Rome

Fiat est prêt à renoncer à son projet de mariage avec Chrysler et à chercher un autre partenaire international si les syndicats du constructeur américain n’acceptent pas de réduire le coût du travail aux États-Unis et au Canada. «Nous sommes absolument prêts à tout laisser tomber. Je n’ai aucun doute sur cela», affirme l’administrateur délégué du groupe turinois Sergio Marchionne dans une interview publiée ce mercredi par le quotidien canadien Globe and Mail. Les quinze prochains jours, poursuit-il, seront décisifs. Il estime à 50 % les chances de succès des négociations. «Nous ne pouvons prendre d’engagements dans ce groupe si nous ne voyons aucune lumière au fond du tunnel», ajoute-t-il.

Fiat demande à Chrysler d’abaisser ses salaires horaires pour les aligner sur ceux pratiqués par les constructeurs japonais Toyota, Honda et Nissan aux États-Unis. Les résistances les plus fortes viennent du syndicat canadien Canadian Auto Workers (CAW). Il refuse une réduction de 19 dollars canadiens du salaire horaire, qui est actuellement de 74 dollars canadiens. Sergio Marchionne se défend de tout préjugé antisyndical. Il affirme aussi que Chrysler devra subir une cure d’amaigrissement pour devenir aussi «agile» que Fiat.

Depuis qu’il a proposé d’associer Fiat et Chrysler, Sergio Marchionne multiplie les allers et retours aux États-Unis pour mettre au point le plan de sauvetage de Chrysler. Jusqu’à présent, les négociations se heurtent aux banques américaines. Elles répugnent à convertir leurs sept milliards de dollars de créances sur Chrysler en participation, comme Fiat le souhaiterait.


Double casquette

Barack Obama a donné au constructeur américain jusqu’au 30 avril pour formuler un plan de restructuration. Si l’accord avec Fiat est conclu, Chrysler recevrait six à sept milliards de dollars d’aides de Washington. Fiat prendrait une participation initiale de 20 % dans Chrysler en lui apportant ses brevets et sa technologie. Aucun apport de liquidité n’est prévu pour le moment. Les dirigeants de Turin étudient aussi une option pour que Fiat monte à terme à hauteur de 51 %, une fois remboursés les emprunts accordés par l’État américain. Sergio Marchionne se déclare prêt à assumer la double casquette d’administrateur délégué de Fiat et de directeur général de Chrysler. Il y a deux semaines, Barack Obama avait eu des propos très élogieux pour sa gestion du groupe italien et souhaité qu’il joue un rôle de premier plan dans le redressement du constructeur américain. Grâce à un accord avec Chrysler, Fiat reprendrait pied sur le marché américain, dont il est absent depuis une vingtaine d’années. Les nouvelles Alfa Romeo (les futures 147 et 156) et la Cinquecento de Fiat pourraient ainsi être construites aux États-Unis dès l’an prochain.

Cette fusion me rapelle un peu air france klm avec air italia. Sauf qu'Obama est pour la fusion alors que berlusconi a tout fait (ou as fait semblant de tout faire) pour la faire capoter

[energy_isere]

La faillite se précise pour Chrysler

D'après la presse américaine, le département du Trésor américain préfèrerait privilégier l'option de la faillite pour le cas Chrysler.

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http://www.lefigaro.fr/societes/2009/04 ... ysler-.php

[Raminagrobis]

C'est est fini pour pontiac, la marque sport/frime (équivalent, mettons, de qq chose entre alfa romeo et BMW) de GM.


http://www.msnbc.msn.com/id/30431844/

[Flatbeat]

L'Etat et le syndicat UAW pourraient devenir les principaux actionnaires de GM
LE MONDE | 28.04.09

L'avenir de General Motors (GM) est tracé : soit l'ex-numéro un mondial de l'automobile sera nationalisé par l'Etat américain, soit il le sera également. Mais cela ne surviendrait qu'une fois avoir déposé son bilan. Tel est l'alternative présentée, lundi 27 avril, par Fritz Henderson, le nouveau PDG récemment imposé par l'Etat américain à la tête de GM.
Il a expliqué à ses partenaires les plus réticents, les détenteurs d'obligations émises par le constructeur, qu'ils devaient "faire face aux réalités". Mener à bien cette restructuration, selon M. Henderson, l'oblige à se délester de 44 milliards de dollars de dettes. Il n'y parviendra que si les détenteurs d'obligations acceptent de voir la presque-totalité de leurs créances (27 milliards) transformée en actions.
Celles-ci leur rapporteront 10 % du capital de GM. Financièrement, ils perdent près des deux tiers de la valeur de leurs obligations. M. Henderson n'a pas rappelé qu'entre temps, les actionnaires ont vu leurs titres s'effondrer de 95 % (à 38 dollars il y a dix-huit mois, l'action GM n'en vaut plus que 2).
Par ailleurs, 20 milliards de dollars d'engagements dus par GM au fonds de retraite de ses salariés, géré par le syndicat de l'automobile UAW, seraient annulés. En contrepartie, le syndicat obtiendrait 40 % du capital de la société.
Enfin, en acceptant que 10 des 15,4 milliards de dollars de fonds publics déjà perçus par le constructeur soient eux aussi convertis en actions, l'Etat se retrouverait détenteur de 49 % de son capital. Bref, la solution souhaitée par le patron de GM - vivement poussé en ce sens par la Maison Blanche - consiste en une nationalisation agrémentée d'une redécouverte des bienfaits de l'association capital-travail en période de reconstruction.

L'OBJECTIF "EST DE GAGNER"

Etat et syndicats détiendront 89 % des parts, les acteurs privés 11 %. Si les détenteurs d'obligations acceptent ce plan, il pourra être mis en oeuvre avant la date butoir, fixée par la Maison Blanche au 1er juin, et éviter un dépôt de bilan que beaucoup craignent dévastateur - pas tant pour GM que pour ses sous-traitants et revendeurs. Sinon, M. Henderson envisagera la faillite, auquel cas "les détenteurs d'obligations pourraient ne rien recevoir pour leurs titres", a-t-il menacé. A eux d'y réfléchir.
La restructuration étant aussi industrielle, les syndicats devront en assumer les conséquences sociales. GM comptait 73 000 salariés il y a encore deux ans. Il n'en compte plus que 61 000 et le nombre sera tombé à 40 000 à la fin 2010, soit autant que Renault en France. Les 56 sites en 2006 ne seront plus que 31 en 2011. Et les deux-cinquièmes des concessionnaires vont disparaître. M. Henderson a justifié la dimension de ces mesures en ces termes : "Nous avons besoin d'un modèle industriel plus stable et durable. Et sincèrement, on compte s'y prendre en une fois seulement."
L'ancien géant automobile se réorganise donc pour devenir un constructeur moyen, aux ambitions internationales fortement revues à la baisse et positionné en priorité sur un marché national lui aussi amaigri (de 17 à 10 millions de véhicules par an). M. Henderson ne maintiendra que 4 de ses 8 marques, constituant 85 % de ses ventes américaines : Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC. En réalité, beaucoup le soupçonnent de ne vouloir préserver à terme que les deux premières. Dès 2010, la Pontiac aura vécu. Les autres marques, comme Hummer ou Saturn, seront vendues, sinon sabrées.
Pour mener la restructuration à terme, le PDG demandera à l'Etat d'insuffler 11,6 milliards de dollars supplémentaires dans GM, portant le total de l'investissement public à 27 milliards. L'objectif, a-t-il précisé, "est de gagner, pas simplement de survivre".

Sylvain Cypel
http://www.lemonde.fr/la-crise-financie ... id=1126141