https://aspofrance.org/2019/10/31/lepui ... enes-2019/
sur le fond, il ne fait que retrouver les résultats de Lahérrère et ceux que j'ai plusieurs fois développés, c'est à dire qu'en prenant le montant des réserves conventionnelles, on arrive à un pic relativement proche et donc à un RC limité à environ 2,5 °C environ. Dans sa conclusion, il dit :
Le réchauffement climatique, dont les dégâts sont déjà observés et l’ampleur déjà mesurée, continuera de s’accroître, même si nos sociétés arrêtaient dès demain leurs émissions de GES. Toutefois, l’augmentation de l’exploitation des énergies fossiles envisagée par les scenarii du GIEC ne semble pas réaliste. Au contraire, l’hypothèse la plus probable pour l’avenir des énergies fossiles est un déclin lié à un épuisement progressif des réserves géologiques. Ainsi, les scenarii les plus climaticides (RCP8.5 et 6.0) ne pourront probablement pas être suivis tant le resserrement de l’offre en pétrole, en gaz et en charbon, semble se profiler dans les décennies à venir.
Ce qui est original, c'est que :
a) il y a pas mal de références scientifiques bibliographiques dedans, ce qui montre que ça devient un sujet dont s'empare la communauté scientifique, même si le GIEC ignore superbement la question.
b) l'encadrant de l'étudiant est un climatologue réputé du LSCE, le laboratoire qui fait autorité en matière de simulations climatiques.
On sent quand meme les difficultés à tenir ce discours, qui sont les mêmes que sur ce forum
Il donne quand meme sa caution aux politiques climatiques en disantMalgré de nombreuses études sur le pic pétrolier et la déplétion énergétique, certaines estimations passées décrédibilisent la recherche pétrolière. Ainsi, lors de mes démarches auprès de rédactions pour publier un article à ce sujet, l’expression “pic pétrolier” est apparue pour mes interlocuteurs comme un repoussoir. Alors que le GIEC est reconnu comme un organe scientifique de référence, les éléments scientifiques qui permettent d’envisager un déclin à moyen terme de la production pétrolière ne semblent pas pris au sérieux et ne méritent pas un traitement médiatique à part entière.
Parmi les réactions suscitées par ce sujet, la plus courante a été le rejet de cette idée, alors que d’autres rédactions ont souhaité connaître les sources scientifiques des éléments appuyés. Toutefois, il aura été très difficile de trouver une rédaction, d’une part du fait de mon manque d’expérience en journalisme, mais aussi du fait des précautions prises sur ce sujet. Ainsi, une journaliste d’une rédaction que j’ai sollicitée, m’a rétorqué d’un ton stupéfait, lors d’un entretien téléphonique : “vous mettez en doute le GIEC?”.Malgré la tentative d’explication de la réflexion menée dans ce mémoire,et la citation de sources scientifiques, je n’ai pas réussi à la convaincre du caractère pédagogique et analytique de ce sujet.
mais là il n'est pas allé étudier la question de savoir quels seraient les effets de la déplétion fossile sur la société, il faudra attendre un autre mémoireUn réchauffement de 2,5°C en 2100 aura des impacts très lourds sur les sociétés humaines. De ce fait, la mitigation des émissions de GES ne peut pas se contenter du déclin futur de la combustion d’énergies fossiles

Je me demande dans quelle catégorie Phyvette va ranger ces scientifiques tiens ? "moisis" ou "pas moisis" ?

Ah et sur les rétroactions faisant s'emballer le climat et mettant fin à l'humanité, on ne peut pas dire qu'ils semblent y croire fortement
A noter que Nuccittelli 2018 est un article dans le Guardian, pas un article scientifique, et qu'ils parlent des climatologues alarmistes sans dire que leur discours est justifié scientifiquement : https://www.theguardian.com/environment ... as-deniers (il soutient juste que l'alarmiste est moins grave que de dénier le RC, mais ça s'est son avis - Nuccittelli est un des contributeurs principaux du site Skeptical Science, ouvertement "engagé" pour défendre le réchauffisme).Lorsque certains envisagent un emballement climatique lié aux boucles de rétroaction positives comme la fonte du pergélisol, entraînant rapidement la fin de l’humanité (Nuccitelli, 2018), d’autres considèrent plutôt que des choix politiques et technologiques judicieux permettront de limiter le réchauffement climatique au niveau des ambitions signées à Paris en 2015 (Le Hir, 2018).
Bref ça bouge chez les climatologues. De toutes façons comme je l'ai dit, ceux qui croient à un pic relativement proche , avec des conséquences sociales importantes, doivent se rendre compte que si ça arrive, le discours climato-alarmiste sera tué dans l'oeuf car :
* les scénarios de croissance continue deviendront de plus en plus improbables, et avec eux leurs conséquences qui sont souvent mis en exergue pour les prédictions catastrophistes. A 2,5°C au lieu de 5°C, plein de "dangers" se dégonflent.
* si on se rend compte que la baisse de fossiles produit déjà des conséquence sociales insupportables, évidemment plus aucun discours disant qu'on n'en fait pas assez et qu'il faut les baisser encore plus deviendront complètement inaudibles - et avec raison.