Formation à la transition énergétique
Modérateurs : Rod, Modérateurs
- GillesH38
- Hydrogène
- Messages : 30055
- Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
- Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
- Contact :
Formation à la transition énergétique
L'Université a demandé à ses cadres de suivre une formation à la "transformation écologique". Ce n'est pas vraiment obligatoire (pas de sanctions) mais on sent bien qu'il y a de la pression. J'y suis allé plus par curiosité de voir ce que ça contenait que pour apprendre vraiment des choses, vu tout ce qui se discute sur Oléocène ...
C'est sous-traité à un organisme et c'était un atelier animé par une charmante jeune femme qui avait sans doute une formation scientifique (probablement en biologie parce que c'est là où elle semblait savoir le plus de choses) mais bon ce n'était pas une chercheuse à l'Université. Elle a commencé par nous demander de nous classer sur une échelle de 1 à 5 sur la connaissance du sujet. Je lui a dit que j'étais astrophysicien donc assez au courant des modèles physiques et que je m'intéressais à ces questions depuis 20 ans donc sans fausse modestie je m'estimais en 4 et 5. La plupart des autres se sont estimés plutot entre 1 et 3, il y avait des administratifs non scientifiques dans le tas.
Premiere originalité par rapport aux cours standards : on avait une "prof" non réellement spécialiste devant des "étudiants" qui ne cherchaient pas à le devenir. C'est un cadre un peu différent de ce qu'on considère comme une "formation universitaire". Mais vu l'amplitude du sujet (4 parties : climat, ressources, biodiversité, adaptation) on ne peut pas etre spécialiste de tout ça ...
Sinon c'était plutot sympa, y avait des quizz, des jeux ... mais dans l'ensemble ça ne laissait pas vraiment de place à des discussions et à des questionnements. Le problème habituel de ce genre de discours, c'est qu'il mélange des faits avérés et des prédictions assez hypothétiques comme si ça avait la même valeur de vérité. A plusieurs moments j'ai tenté quelques interventions sur des points douteux , j'ai bien senti que ça crispait vite tout le monde et qu'ils n'étaient pas là pour discuter du fond. La encore c'est assez différent d'un cours où normalement on doit être capable de répondre à des objections.
Exemple de quelques échanges. Un des quizz demande "dans un monde à 2°C, combien de coraux pourraient disparaitre " ? choix : 10 %, 50 %, 75 %, 100 % .
La "bonne réponse" était 100 % .
Là je fais remarquer que dans la mesure où la question est au conditionnel "pourraient", ce n'est pas une certitude est donc il se "pourrait" aussi que ce soit 75 % ou 50 %. La ça commence à réagir en disant que si, si ça atteint 2°C, tout va disparaitre. Je dis que dans ce cas la question doit etre posée à l'indicatif (disparaitront) si c'est une certitude, mais que ça me parait quand meme un peu bizarre puisque les coraux vivent quand meme globalement dans des eaux chaudes et sont limités par une limite froide, donc si ça se réchauffe on pourrait plutôt penser que la zone d'existence augmente... là la discussion devient confuse et finalement on dit qu'on n'a pas le temps d'en discuter et qu'on me donnera des références.
A un autre moment elle dit que "au dessus de telle température, telle et telle grande ville disparaitra" (je ne sais plus lesquelles). Je demande "vous voulez dire à cause de l'élévation du niveau de la mer" "oui c'est ça". " mais elle sera de combien l'élévation et quelle serait la différence d'élévation entre 2°C et 3°C par exemple ?" "ah je ne sais pas j'ai pas les chiffres mais je pourrais vous les donner" OK, on n'a pas le temps d'aller les regarder, le programme est chargé ...
Sur les ressources, on a dit que le cuivre était non renouvelable (merci) mais aucun chiffres de réserves de fossile. Je fais remarquer que les scénarios où on continuait à produire autant de fossiles jusqu'à la fin du siècle supposaient qu'il n'y avait pas de problème de ressource. La un chimiste me dit "mais il y a des quantités faramineuses de gaz" : il pensait très certainement aux hydrates de méthane, donc il aurait fallu entamer la discussion sur le fait de savoir si les hydrates de méthane étaient réellement exploitables, mais là encore pas de temps d'en discuter.
Evidemment moi je connais les points faibles du discours mais ceux qui n'y connaissent rien sont incapables de porter un regard critique. Ils vont accepter tout ce qu'on leur dit sans en discuter. Ca tient plus du catéchisme que de l'enseignement universitaire. C'est comme les discussions sur Oléocène où quand on apporte des arguments concrets, certains ne savent pas répondre par des arguments mais uniquement par des insultes, du persiflage, ou des tentatives d'effacement de messages (bon heureusement à cette journée l'ambiance était moins tendue parce que je me suis contenté de lancer des petites piques de temps en temps sans insister quand je voyais que ça pouvait se crisper).
Mais ça confirme qu'on est quand même plus dans une ambiance de catéchisme que d'exposé scientifique (enfin de comment j'imagine le catéchisme parce que je n'y suis jamais allé, mais c'est peut etre pour ça que j'y suis plus réfractaire que beaucoup )
C'est sous-traité à un organisme et c'était un atelier animé par une charmante jeune femme qui avait sans doute une formation scientifique (probablement en biologie parce que c'est là où elle semblait savoir le plus de choses) mais bon ce n'était pas une chercheuse à l'Université. Elle a commencé par nous demander de nous classer sur une échelle de 1 à 5 sur la connaissance du sujet. Je lui a dit que j'étais astrophysicien donc assez au courant des modèles physiques et que je m'intéressais à ces questions depuis 20 ans donc sans fausse modestie je m'estimais en 4 et 5. La plupart des autres se sont estimés plutot entre 1 et 3, il y avait des administratifs non scientifiques dans le tas.
Premiere originalité par rapport aux cours standards : on avait une "prof" non réellement spécialiste devant des "étudiants" qui ne cherchaient pas à le devenir. C'est un cadre un peu différent de ce qu'on considère comme une "formation universitaire". Mais vu l'amplitude du sujet (4 parties : climat, ressources, biodiversité, adaptation) on ne peut pas etre spécialiste de tout ça ...
Sinon c'était plutot sympa, y avait des quizz, des jeux ... mais dans l'ensemble ça ne laissait pas vraiment de place à des discussions et à des questionnements. Le problème habituel de ce genre de discours, c'est qu'il mélange des faits avérés et des prédictions assez hypothétiques comme si ça avait la même valeur de vérité. A plusieurs moments j'ai tenté quelques interventions sur des points douteux , j'ai bien senti que ça crispait vite tout le monde et qu'ils n'étaient pas là pour discuter du fond. La encore c'est assez différent d'un cours où normalement on doit être capable de répondre à des objections.
Exemple de quelques échanges. Un des quizz demande "dans un monde à 2°C, combien de coraux pourraient disparaitre " ? choix : 10 %, 50 %, 75 %, 100 % .
La "bonne réponse" était 100 % .
Là je fais remarquer que dans la mesure où la question est au conditionnel "pourraient", ce n'est pas une certitude est donc il se "pourrait" aussi que ce soit 75 % ou 50 %. La ça commence à réagir en disant que si, si ça atteint 2°C, tout va disparaitre. Je dis que dans ce cas la question doit etre posée à l'indicatif (disparaitront) si c'est une certitude, mais que ça me parait quand meme un peu bizarre puisque les coraux vivent quand meme globalement dans des eaux chaudes et sont limités par une limite froide, donc si ça se réchauffe on pourrait plutôt penser que la zone d'existence augmente... là la discussion devient confuse et finalement on dit qu'on n'a pas le temps d'en discuter et qu'on me donnera des références.
A un autre moment elle dit que "au dessus de telle température, telle et telle grande ville disparaitra" (je ne sais plus lesquelles). Je demande "vous voulez dire à cause de l'élévation du niveau de la mer" "oui c'est ça". " mais elle sera de combien l'élévation et quelle serait la différence d'élévation entre 2°C et 3°C par exemple ?" "ah je ne sais pas j'ai pas les chiffres mais je pourrais vous les donner" OK, on n'a pas le temps d'aller les regarder, le programme est chargé ...
Sur les ressources, on a dit que le cuivre était non renouvelable (merci) mais aucun chiffres de réserves de fossile. Je fais remarquer que les scénarios où on continuait à produire autant de fossiles jusqu'à la fin du siècle supposaient qu'il n'y avait pas de problème de ressource. La un chimiste me dit "mais il y a des quantités faramineuses de gaz" : il pensait très certainement aux hydrates de méthane, donc il aurait fallu entamer la discussion sur le fait de savoir si les hydrates de méthane étaient réellement exploitables, mais là encore pas de temps d'en discuter.
Evidemment moi je connais les points faibles du discours mais ceux qui n'y connaissent rien sont incapables de porter un regard critique. Ils vont accepter tout ce qu'on leur dit sans en discuter. Ca tient plus du catéchisme que de l'enseignement universitaire. C'est comme les discussions sur Oléocène où quand on apporte des arguments concrets, certains ne savent pas répondre par des arguments mais uniquement par des insultes, du persiflage, ou des tentatives d'effacement de messages (bon heureusement à cette journée l'ambiance était moins tendue parce que je me suis contenté de lancer des petites piques de temps en temps sans insister quand je voyais que ça pouvait se crisper).
Mais ça confirme qu'on est quand même plus dans une ambiance de catéchisme que d'exposé scientifique (enfin de comment j'imagine le catéchisme parce que je n'y suis jamais allé, mais c'est peut etre pour ça que j'y suis plus réfractaire que beaucoup )
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
-
- Hydrogène
- Messages : 3697
- Inscription : 01 janv. 2005, 18:08
- Localisation : Poitou
Re: Formation à la transition énergétique
Méfie-toi, tu te trompes peut-être en considérant que la fin des énergie fossiles, que tu considères non substituables, sont la fin de l'expansion économique humaine et donc des progrès de la physique fondamentale.
Alors on verra de plus près , ou beaucoup mieux, les objets que tu as étudié et on découvrira de grossières erreurs dans les considérations que tu as émises à leur sujet!
mais c'est pas demain à la veille ou au siècle prochain.
Alors on verra de plus près , ou beaucoup mieux, les objets que tu as étudié et on découvrira de grossières erreurs dans les considérations que tu as émises à leur sujet!
mais c'est pas demain à la veille ou au siècle prochain.
- GillesH38
- Hydrogène
- Messages : 30055
- Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
- Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
mon point est surtout qu'on ne pouvait pas vraiment en discuter...
Sinon, je ne parlais pas de la fin de la civilisation, mais juste des scénarios qui montraient une consommation de fossiles à peu près constantes jusqu'en 2100 (c'est là dessus que l'ONU a communiqué sur les "3,1°C si on ne fait rien") , voire croissante encore plus dans le RCP 8.5. C'est évidemment incompatible avec les réserves prouvées actuelles, c'était juste ça mon point. C'est indépendant de la discussion sur les conséquences de la déplétion.
Mais si supprimer les fossiles peut se faire sans porter atteinte au développement, alors pourquoi ne le fait on pas ? ça n'a pas vraiment de sens de considérer des scénarios fossiles intensifs si on peut s'en passer.
Sinon, je ne parlais pas de la fin de la civilisation, mais juste des scénarios qui montraient une consommation de fossiles à peu près constantes jusqu'en 2100 (c'est là dessus que l'ONU a communiqué sur les "3,1°C si on ne fait rien") , voire croissante encore plus dans le RCP 8.5. C'est évidemment incompatible avec les réserves prouvées actuelles, c'était juste ça mon point. C'est indépendant de la discussion sur les conséquences de la déplétion.
Mais si supprimer les fossiles peut se faire sans porter atteinte au développement, alors pourquoi ne le fait on pas ? ça n'a pas vraiment de sens de considérer des scénarios fossiles intensifs si on peut s'en passer.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
- GillesH38
- Hydrogène
- Messages : 30055
- Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
- Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
j'ai fait part de certains doutes à un autre participant (l'autre chimiste), il m'a répondu
Inutile de dire que je ne partage pas cet avis.
pour résumer comme je comprends : c'est politique, on s'en fout de la science. Il y a un "objectif recherché" (ce que je n'ai pas pour ma part).Pour te répondre succinctement par rapport à la formation d’hier, même s’il y a quelques imprécisions scientifiques, ce qu’il faut garder en tête c’est l’objectif recherché.
Hier nous étions peu de scientifiques «durs» présents à la formation. Je pense qu’un message simplifié (peut-être parfois simpliste) est sans doute plus efficace qu’un message rigoureusement juste mais inaccessible pour le public visé.
Il me semble que l’objectif d’alerte et de prise de conscience était bien atteint.
On en rediscute à la prochaine session !
Inutile de dire que je ne partage pas cet avis.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
- GillesH38
- Hydrogène
- Messages : 30055
- Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
- Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
Un article sur l'enseignement sur la "transition écologique" à Montpellier
https://lepoing.net/montpellier-apres-l ... soterisme/
Je n'en suis pas vraiment surpris, mais ça devient un peu n'importe quoi.
https://lepoing.net/montpellier-apres-l ... soterisme/
Je n'en suis pas vraiment surpris, mais ça devient un peu n'importe quoi.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
- LeLama
- Hydrogène
- Messages : 5645
- Inscription : 08 août 2006, 23:12
- Localisation : Angers, France
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
Tiens pour une fois, c'est une critique intelligente, factuelle, de l'intersection parfois problématique entre faits et ressentis/opinions et pas un article caricatural bêtement à charge.
C'est clair que la fac, ca devient problématique de ce côté la. Nous allons avoir nous aussi des cours de développement durable ou qq chose comme ça, qui vont venir baisser encore le cours consacré aux disciplines fondamentales. Puis va venir l'evaluation par compétences qui est dans la même veine que ce qui est présenté dans l'article que tu as relayé, à savoir des formulations creuses, genre "savoir mobiliser ses connaissances". Ben moi, je ne sais pas faire un sujet d'examen qui vérfie si l'etudiant sait mobiliser ses connaissances. Si je dois mettre une note de "Savoir mobiliser ses connaissances" plutôt qu'une notes sur "Séries entieres", je ne sais pas faire, et ce sera une note assez au hasard. "Savoir mobiliser ses connaissances" n'est peut être pas l'intitulé exact, mais ya tout un paquet d'intitulés dans cette veine là qu'il nous faudrait intégrer à notre évaluation dans le cadre d'une "evaluation par compétences". Ce n'est pas encore fait, mais ça pousse fort chez nous dans ce sens.
Pour en revenir à l'article, je comprends que les sens font partie de le grille de lecture du monde, mais je ne vois pas ce que ça vient faire à la fac. La fac doit rester un lieu de transmission de savoirs. On peut discuter des sens quand ils sont en lien avec l'apprentissage. J'en parle assez souvent avec mes étudiants, la sensation interne d'un bon travail, d'un progrès ou d'un blocage, le fait d'aller vers les profs qui leur donnent confiance en leur intelligence et leur capacité d'expérimentation, et de ne pas prêter attention à ceux qui pensent à leur place et leur demande d'obéir à des règles qu'ils n'appliquent pas à eux mêmes, le lien entre travail et plaisir... Mais ce sont des consignes liées à l'apprentissage. Et d'autre part, je ne ferai pas un cours ( qui serait verbeux et creux) sur ces thématiques. Ce sont des remarques qu'on fait au fur et à mesure du travail, qui prennent sens seulement face à un élément de travail précis. ·
C'est clair que la fac, ca devient problématique de ce côté la. Nous allons avoir nous aussi des cours de développement durable ou qq chose comme ça, qui vont venir baisser encore le cours consacré aux disciplines fondamentales. Puis va venir l'evaluation par compétences qui est dans la même veine que ce qui est présenté dans l'article que tu as relayé, à savoir des formulations creuses, genre "savoir mobiliser ses connaissances". Ben moi, je ne sais pas faire un sujet d'examen qui vérfie si l'etudiant sait mobiliser ses connaissances. Si je dois mettre une note de "Savoir mobiliser ses connaissances" plutôt qu'une notes sur "Séries entieres", je ne sais pas faire, et ce sera une note assez au hasard. "Savoir mobiliser ses connaissances" n'est peut être pas l'intitulé exact, mais ya tout un paquet d'intitulés dans cette veine là qu'il nous faudrait intégrer à notre évaluation dans le cadre d'une "evaluation par compétences". Ce n'est pas encore fait, mais ça pousse fort chez nous dans ce sens.
Pour en revenir à l'article, je comprends que les sens font partie de le grille de lecture du monde, mais je ne vois pas ce que ça vient faire à la fac. La fac doit rester un lieu de transmission de savoirs. On peut discuter des sens quand ils sont en lien avec l'apprentissage. J'en parle assez souvent avec mes étudiants, la sensation interne d'un bon travail, d'un progrès ou d'un blocage, le fait d'aller vers les profs qui leur donnent confiance en leur intelligence et leur capacité d'expérimentation, et de ne pas prêter attention à ceux qui pensent à leur place et leur demande d'obéir à des règles qu'ils n'appliquent pas à eux mêmes, le lien entre travail et plaisir... Mais ce sont des consignes liées à l'apprentissage. Et d'autre part, je ne ferai pas un cours ( qui serait verbeux et creux) sur ces thématiques. Ce sont des remarques qu'on fait au fur et à mesure du travail, qui prennent sens seulement face à un élément de travail précis. ·
- LeLama
- Hydrogène
- Messages : 5645
- Inscription : 08 août 2006, 23:12
- Localisation : Angers, France
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
Disons que ce que je reprocherais à l'article, c'est sont titre trompeur. Je ne vois pas grand chose d'ésotérique, le fait de s'assoir dans la nature, de fermer les yeux et de faire attention à ce que tu ressens n'a rien d'esotérique. Pas ésotérique non plus d' "entrevoir des solutions alternatives plus justes et durables, prendre soin et partager". C'est juste que ça n'a rien à faire à la fac.
- GillesH38
- Hydrogène
- Messages : 30055
- Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
- Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
"Angela lisait des textes pendant que quelqu’un se roulait par terre dans les feuilles. "
Si un de mes petits enfants fait ça, je lui dis que c'est dégoutant et que si il continue il va pas avoir de goûter
Si un de mes petits enfants fait ça, je lui dis que c'est dégoutant et que si il continue il va pas avoir de goûter

Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
- LeLama
- Hydrogène
- Messages : 5645
- Inscription : 08 août 2006, 23:12
- Localisation : Angers, France
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
Je crois que ce genre d'activités existe dans toutes les formations doctorantes. Tu devrais vérfier pour Grenoble

- kercoz
- Hydrogène
- Messages : 13562
- Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
- Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE
Re: Formation à la transition énergétique
C'est plutot un problème de philo, et la philo il semble bon d'en parler ailleurs qu'en classe de philo..... Un stage d'escalade par exemple serait salutaire pour beaucoup de gens...... Il me semble important de discuter sur le fait que nos sens répondent à des besoins et que ces besoins étant souvent perturbant pour un système, il faut les satisfaire par des méthodes d'évitements ou autre, par des exutoires comme le virtuel ou l'on sous traite , ou l'on a peur , ou l'on bande, ou on est le plus fort..... Au niveau conso ces processus sont récupérés amplifiés et procurent un max de bénefs, ce qui booste ces déviances.....Retrouver la peur a vaincre ds un 4+ ( tres facile) sur une falaise, c'est retrouver une réalité à gérer TOUT SEUL. SE salir les mains pour faire pousser des tomates, c'est avoir les ongles noirs et confronter son effort à un résultat factuel.LeLama a écrit : ↑18 févr. 2025, 11:28
Pour en revenir à l'article, je comprends que les sens font partie de le grille de lecture du monde, mais je ne vois pas ce que ça vient faire à la fac. La fac doit rester un lieu de transmission de savoirs. On peut discuter des sens quand ils sont en lien avec l'apprentissage.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)
- GillesH38
- Hydrogène
- Messages : 30055
- Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
- Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
j'ai fait circuler l'article auprès de quelques collègues et un m'a répondu "c'est pas mieux à Grenoble"
avec ce lien
https://maci.univ-grenoble-alpes.fr/sit ... isible.pdf

avec ce lien
https://maci.univ-grenoble-alpes.fr/sit ... isible.pdf
on ne voit pas où il y a de l'ésoterisme la dedans, vraiment pas du toutCe workshop expérimentera des techniques, des dispositifs et des médiums à même de donner
corps à des invisibles, ceux que l’on rencontre dans l’approche énergétique des phénomènes
vibratoires et subtils de la géobiologie en cherchant les ressorts de leur “figuration” dans la
frange instable où régimes de sensorialité et d’extrasensorialité s’indiscernent.


Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
- LeLama
- Hydrogène
- Messages : 5645
- Inscription : 08 août 2006, 23:12
- Localisation : Angers, France
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
Oui, mais ici c'est pour les etudiants en ecole d'art. C'est pas pour les doctorants en sciences. Je crois qu'il y a pas mal de creatifs au sens des arts plastiques au sens large ( dessin, peinture, musique, cinema...) qui recherchent des états émotionnels un peu bizarres pour produire. La drogue est assez courante dans l'univers musical par exemple. Si on veut des exemples, des ecrivains comme Virginia Woolf ou au piano voix Nina Simone etaient à la limite de l'equilibre psychique même sans substance. Je pense qu'effectivement ces gens ont une telle sensibilité qu'ils recoivent des tas d'informations subtiles, difficiles a gérer psychologiquement, mais source de creation.GillesH38 a écrit : ↑18 févr. 2025, 14:24j'ai fait circuler l'article auprès de quelques collègues et un m'a répondu "c'est pas mieux à Grenoble"
avec ce lien
https://maci.univ-grenoble-alpes.fr/sit ... isible.pdf
on ne voit pas où il y a de l'ésoterisme la dedans, vraiment pas du tout![]()
![]()
Si tu veux un discours plus "rationel" pour expliquer ce besoin, c'est une question de théorie du signal. Tu abaisses le seuil auquel tu percois un signal. Ca donne beaucoup de faux positifs, c'est le bordel dans ta tête à cause de ces faux signaux, mais au milieu de ce bordel de faux positifs, il y a des vrais positifs percus seulement par ces hypersensibles. Ce matériel percu exclusivement par eux fait que leur production artistique est plus riche.
Ce vocabulaire esoterique que tu n'aimes pas, c'est un travail pour abaisser le seuil du signal, sans prendre des produits. Je ne trouve pas que ce soit choquant que certains aient cette approche, pourvu qu'on ne donne pas ca a nos doctorants en fac de sciences.
- GillesH38
- Hydrogène
- Messages : 30055
- Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
- Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
je n'aurais pas posté ça si c"était juste de l'art. Mais c'est de l'art autour de la "géobiologie" définie comme
la même géobiologie qui produit de l'eau bleue à verser dans le béton des éoliennes, et définie comme une pseudo-science sur wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Géobiolog ... doscience)
L'atelier est subventionné par une ANR donc par ton argent :
https://sensibilia.hypotheses.org/1
dans laquelle je reconnais entre autres une ATER urbaniste qui enseignait à nos étudiants en Génie Civil, donc il y a quand meme une proximité immédiate avec les études scientifiques.
(explique moi stp ce que c'est qu'une énergie tellurique et cosmique ?)La géobiologie rassemble un “faisceau” de pratiques qui mettent en jeu des savoirs-faire et des savoir-sentir attentifs aux énergies terrestres (telluriques et cosmiques)
la même géobiologie qui produit de l'eau bleue à verser dans le béton des éoliennes, et définie comme une pseudo-science sur wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Géobiolog ... doscience)
L'atelier est subventionné par une ANR donc par ton argent :
https://sensibilia.hypotheses.org/1
dans laquelle je reconnais entre autres une ATER urbaniste qui enseignait à nos étudiants en Génie Civil, donc il y a quand meme une proximité immédiate avec les études scientifiques.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
- LeLama
- Hydrogène
- Messages : 5645
- Inscription : 08 août 2006, 23:12
- Localisation : Angers, France
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
C'est un symbole pour t'inciter a sentir des choses en toi, pour les etudiants en art plastiques, c'est ecrit dans le projet. Le probleme, c'est que tu regardes si un énoncé poétique/symbolique/à but évocateur est compatible avec ton cours de physique. Non, la poésie et la creation ne se trouvent pas dans un cours de physique. Ce n'est pas un cours de physique, c'est une activité créative pour les gens qui font de l'art plastique.
En sport aussi, les gens suivent des preparations mentales qui te sembleraient débiles, sophrologie et tout le titouim. Mais ca les aide à gagner. Ils s'en tamponnent que wikipedia ecrive que c'est une pseudo-science et qu'une petite bande de rageux intégristes pensent que le monde entier devrait fonctionner comme eux. Eux se sentent bien, se sentent reliés à des energies qui n'ont rien à voir avec les energies que tu enseignes à tes étudiants. Et ca les aide quand ils sont en difficulté dans des matchs, ils ferment les yeux invoquent cette energie, et ca a un effet psychologique sur eux.
C'est comme ca, c'est la vie, la poésie, ca existe, et c'est fonctionnel dans nos vies. Et pour ceux qui désirent investir ce champ poétique, ce ne sera pas avec tes cours de physique ni avec les miens de maths. La plupart des activités artistiques semblent un peu perchées pour ceux qui n'arrivent pas à décoller de terre et qui veulent du concret. Mais de la meme facon, l'homme de la rue ou le poète ne comprend pas que nous passions des journées pour des détails qui lui semblent insignifiants.
Apres, ya la question de savoir si l'ANR a pour but de financer des activités de nature artistiques...
- LeLama
- Hydrogène
- Messages : 5645
- Inscription : 08 août 2006, 23:12
- Localisation : Angers, France
- Contact :
Re: Formation à la transition énergétique
Quand j'etais étudiant, yavait une section "Design, art appliqués". Déja ils étaient tous habillés différemment du reste du campus. Et ils se marraient parce qu'ils avaient eu un exercice qui consistait à s'allonger sur une feuille de dessin par terre et à sentir les chacras en eux en fermant les yeux. Ensuite ils devaient dessiner leur silhouette sur la feuille de facon a illustrer leur ressenti et les chacras.
Gilles, si tu avais été leur prof, tu aurais dit que les chacras, ca n'existe pas, et qu'ils doivent dessiner un cube en respectant bien les perspectives
Pour l'exposition de fin d'année, je pense que ya des trucs plus beaux qui sortent avec cet exercice de chacras qu'avec la perspective exacte d'un cube ! Les artistes peuvent utiliser des trucs qui te semblent farfelus pour créer.
Gilles, si tu avais été leur prof, tu aurais dit que les chacras, ca n'existe pas, et qu'ils doivent dessiner un cube en respectant bien les perspectives

Pour l'exposition de fin d'année, je pense que ya des trucs plus beaux qui sortent avec cet exercice de chacras qu'avec la perspective exacte d'un cube ! Les artistes peuvent utiliser des trucs qui te semblent farfelus pour créer.