Le problème de ta comparaisons initiale, c'est que on y a comparé des choux et des carottes.
Si on avait le choix entre construire soit une centrale nuk d'1 MW, soit une éoliènne d'1 MW, alors cette comparaison pourrait servir.
Construire une éolienne ne donne que 0,5 MW (
si on regarde cette article là par ex)
Construire une centrale EPR donne 1,6 GW
Ce qu'il faut comparer c'est la construction d'une centrale nuk avec celle de 3000 éoliènnes.
Ou celle de 1 éolienne avec 0,00033 centrale nuk ...
La centrale fait simplement des économies d'échelles, d'un autre coté on y trouve tous les désavantages d'une concentration :
A l'installation :
- programme impossible à segmenter dans le temps
- programme impossible à segmenter dans l'espace
- programme impossible à segmenter en terme d'investissement financier
- programme impossible à segmenter en terme de besoin de matière première et d'energie
A l'utilisation
- besoins réduits de mains d'oeuvre (c'est un désavantage en temps de crise, hein)
- indisponibilité totale en cas de maintenance
- indisponibilité totale en cas de panne
...
Comme ces désavantages ne sont pas financièrement évalués, la comparaison est simplement incomplète. Inexploitable.
Disons qu'elle met noir sur blanc ce qu'on savait déjà : lorsquon produit gros, on fait des économies d'échelles ...
Historiquement [dans un monde en croissance], on a toujours (?) construit plus gros après avoir construit plus petit. On a d'abord utilisé des solutions à petite échelle avant de construire à grande échelle. Les économies d'échelles ont été souvent "mangées" par la demande croissante. Cette pratique fait elle structurellement partie du système "croissant" ou est-elle indépendante, je ne saurais le dire.
Ce que j'imagine pour le futur c'est la chose suivante :
en cas de récessions successives et/ou prolongées, un investissement concentré est tout simplement impossible par le privé. Seul l'équivalent d'un "new deal" est capable de faire de tel projets. Mais dans ce cas, son objectif n'est pas de produire de l'énergie bon marché, mais de conjurer la crise. D'autant plus qu'une partie de la crise est liée avec l'aspect "concentrationiste" de l'industrie et de l'économie. On pourait simplement entrer dans l'impasse des gros projets industriel.