Conscience, croyance et organisation sociale

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Re: Conscience, croyance et organisation sociale

par mobar » Aujourd’hui, 15:08

Les realites sont multiples et ont autant de nuances qu’il existe de cultures
Les notions de justice et de liberte n’ont rien a voir selon quelles sont evoquees dans le monde capitaliste occidental, dans l’univers capitaliste chinois, dans un groupe de pygmes de la foret congolaise ou dans une tribu aborigene
Meme pas sur qu’elles aient un sens

Re: Conscience, croyance et organisation sociale

par nemo » Aujourd’hui, 14:42

https://www.youtube.com/watch?v=uNvcauQqPGk
Encore une conférence de Chapoutot mais cette fois pas directement sur le nazisme ou le management mais sur la philosophie de l'histoire.
Une réflexion sur le "récit" et la façon dont des choses comme le complotisme notamment sont des symptômes du "déficit" de récit de notre époque. Cela fait écho d'une part à mon dada de toujours : épuisement du "politico-religieux" actuel et donc la nécessité de son remplacement et de façon indirect à la façon dont les différents récits (sur l'Ukraine, la Palestine, la Chine, l'immigration, la nation...) ne communiquent plus entre eux. D'une certaine façon on peut dire que les discussions du forum illustrent tout cela par exemple avec les récits de Gilles et mobar complétement incompatible dans la même réalité.
Pour faire un pas de plus et réfléchir à comment revenir à un récit commun : une double démarche me parait nécessaire
1) il convient de partir des faits avant leur interprétation. Mettre fin aux approches que les marxistes appellent "idéalistes" et être matérialiste dans notre appréciation. Un mort est un mort, le revenu de A est tel, celui de B est tel... Et ce avant d'interpréter j'insiste : tel mort se justifie pas tel autre, tel revenu est expliqué par tel fait... tout cela doit être mis de coté.
2) se mettre d'accord sur les principes pour que l'interprétation soit réaliser. Prima de l'humain et de la vie, principe de justice... afin d'élaborer le projet. Il faut inclure une discussion sur la façon dont les principes se contredisent dans la pratique entre eux et comment on résous de telles contradictions. Par exemple la défense de la vie va être avancé pour interdire l'avortement. Si sur le principe c'est vrai dans la pratique et dans la réalité qui est la notre la liberté des femmes (et de tous en fait) à disposer de leur corps, la réalité du viol, des difficultés socio-économiques, de santé mentale... font que l'interdiction de l'avortement causerait plus de dégâts qu'elle n'en résous.
Et c'est seulement dans un troisième temps qu'on articule les deux avec la (espérons) nouvelle optique. De façon chaotique je pense que c'est ce que nous vivons actuellement puisque nous allons indéniablement vers un nouveau "politico-religieux".

Re: Conscience, croyance et organisation sociale

par Jeudi » 04 mai 2024, 23:23

rapport de 65 pages intitulé "Dénégation, désinformation, et double langage : évolution des efforts des Big Oil pour esquiver la responsabilité du changement climatique".


https://www.geo.fr/environnement/revela ... américains.


Il s'agit "de vieilles allégations qui ont déjà été abordées lors d'auditions au Congrès sur ce sujet et lors de poursuites en justice", a réagi ExxonMobil auprès de l'AFP. "Comme nous l'avons répété à maintes reprises, le changement climatique est réel et une branche entière de notre groupe est dédiée à la réduction des émissions (les nôtres et celles des autres)", a-t-il poursuivi, affirmant que son budget annuel représentait le tiers de celui de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA).

Re: Conscience, croyance et organisation sociale

par GillesH38 » 26 mars 2024, 16:51

je pense que c'est un système qui doit bien fonctionner au Paradis, ça tombe bien Bernard Friot se dit chrétien !

Re: Conscience, croyance et organisation sociale

par mobar » 26 mars 2024, 16:20

https://youtu.be/VkbwOEgLMis
ernard Friot est économiste, sociologue et cofondateur de Réseau salariat. Connu entre autres pour avoir théorisé le salaire à vie, il est l'auteur de « Le Travail, enjeu des retraites », « Vaincre Macron », ou encore « Puissances du salariat ». Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, il présente une analyse critique de notre système capitalisme voué à l'échec, et propose un modèle alternatif opérant un changement de paradigme radical sur notre rapport au travail. Le salaire ne serait plus lié à l'emploi, mais à la personne, et notre système économique tout entier doit être repensé pour que le travail ne soit plus un chantage à la survie au bénéfice des classes dirigeantes, mais au contraire un véritable moyen d'émancipation collective.

Re: Conscience, croyance et organisation sociale

par GillesH38 » 25 janv. 2024, 18:15

bah évidemment que la pensée magique n'a jamais disparu : l'astrologie, l'homéopathie, les différentes thérapies "spirituelles" plus ou moins orientales, tout ça a toujours eu beaucoup de succès.
-Plus étonnant, elle réapparait même dans la communauté scientifique où de plus en plus de gens affirment des certitudes qu'ils sont incapables de défendre rationnellement autrement que par des arguments d'autorité ("si tout le monde le dit c'est que ça doit être vrai").

Re: Conscience, croyance et organisation sociale

par nemo » 25 janv. 2024, 16:37

https://www.youtube.com/watch?v=MZCauKcg9zw&t=119s
Entrevue avec une sociologue : Fanny Charasse à propos de son livre "Le retour du monde magique". Elle y parle de la façon dont s'inscrit une pratique comme le magnétisme dans le paradigme dominant en occident le naturalisme (selon le découpage de la pensée humaine de Descola en 4 ontologies) et son "retour" actuel. Guillemet parce qu'elle explique que les pratiques n'ont jamais disparu. Et elle fait le parallèle avec le chamanisme au Pérou qui lui aussi subit plus de persécution. Bon j'ai pas encore lu le livre de Gaudelier mais celui là me parait en bonne position pour être le suivant.

Re: Conscience, croyance et organisation sociale

par mobar » 20 juin 2023, 16:44

La spiritualité est l'autre mot pour désigner les constructions ou élucubrations de l'esprit humain

Certaines comme la monnaie, le code la route, la constitution ... peuvent servir les intérêts du plus grand nombre, d'autres comme la religion, le réchauffisme, le capitalisme, le national-socialisme, le fascisme et le plupart des termes en isme servent les intérêt d'une minorité qui ambitionne de mettre sous sa coupe la majorité

Toutes ces élucubrations sont basées sur la confiance que l'on porte à celui qui les défend et s'en fait le promoteur et ça marche encore mieux quand on a fait du promoteur un martyr!

Re: [Personnalité] Aurélien Barrau, Astrophysicien

par kercoz » 01 mai 2023, 19:01

nemo a écrit :
29 avr. 2023, 20:26
kercoz a écrit :
29 avr. 2023, 14:06
Je persigne sur le fait que la spiritualité, comme la religiosité précèdent la religion. Ces processus locaux explicatifs de mystères et de fréquences, ne deviennent "religion" que pour des raisons de rationalisation, civils, en général commerciaux.
La spiritualité précède bien sur la religion, elle est un phénoméne qui est engravé dans la psychée humaine. Elle a possiblement des précédent dans l'animalité avant même l'hominisation. Pour la religiosité ça dépend ce que tu recouvres par ce mot. J'ai l'impression que tu réserves à "religion" tous les phénoménes qui te déplaise et que tu regroupe les autres dans spiritualité et religiosité. Pour en parler j'aurais besoin que tu précises ta pensée.
Je vais essayer.
Notre espèce, pour différentes raisons, a fait évoluer son potentiel cognitif. Comme d'autres espèces, étant socialisé, il doit gérer ses comportements suivant des processus "gagnants" pour le groupe et l'espèce ( parfois au détriment des intérets de l'individu, de façon à pouvoir co-habiter). L'évolution du cognitif, au delà d'un certain seuil, va l'emmener à se questionner sur la rationalité de ces comportements.( ne pas voler ou baiser la femme du voisin n'est pas immédiatement rationnel). Ceux qui vont s'écarter des comportements anciens vont statistiquement disparaitre (moins se reproduire). Seuls ceux qui conserveront des comportements " vertueux" pour le groupe vont subsister.
Il faut donc à ces individus des "raisons" pour perpétuer ces comportements contraire à la "Raison"........ces raisons vont s'ajouter à d'autres "mystères" inexpliqués (tonnerre, épidémies, etc). Ces raisons sont nécessaires à l'agir puisque pour agir il faut croire ou savoir (ce qui revient au même).....on aboutit à la spiritualité, l'animisme etc...
Ces croyances vont naturellement se regrouper dans un groupe ou une ethnie....De plus ces croyances sont des "lieux de pouvoir" important .......vite occupés de façon opportuniste ...parfois pour d'autres intérets (au niveau tribal, la valorisation de l'individu passe par l'intéret du groupe ...donc pas trop de dégâts ) ...on est dans la religiosité .
La religion sera le stade ultérieur qui utilise la réunification des croyances probablement pour unifier un pouvoir ou une économie....donc utilisation civile de la religiosité.

Re: Conscience, croyance et organisation sociale

par nemo » 01 mai 2023, 18:10

mobar a écrit :
01 mai 2023, 14:15
La spiritualité et la religiosité sont deux concepts différents, la religiosité est une branche de la spiritualité qui ne se conçoit pas sans dogmes ni théologiens!

Il existe des athéismes spirituels mais pas de religieux matérialistes! :-D

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ath%C3%A9isme_spirituel
D'après André Comte-Sponville, auteur de L'Esprit de l'athéisme, « les athées n’ont pas moins d’esprit que les autres, spiritualisme et athéisme ne sont pas forcément opposés. En effet, les systèmes athées peuvent ne mettre en cause que le caractère transcendant du spirituel, et le conserver sous d'autres formes immanentes. L'athéisme n'empêche pas la croyance en d'autres formes de pensée abstraite ou d'émotions mystiques. Ainsi, des religions, tel le bouddhisme, dont les dogmes ne font pas allusion à une notion de divinité surnaturelle, peuvent, dans une certaine mesure, être considérées comme athées ». Il affirme également : « Ma spiritualité est plutôt cosmique» ».
Alors gros problème de définition :
Religiosité renvois à un "besoin religieux" ou une "tendance à l'observance religieuse". Les deux impliquent la religion d'où ce que je disais plus haut à savoir que la religion précède la religiosité.
La religiosité est donc pas une "branche de la spiritualité" : la spiritualité étant le fait de faire une place dans sa vie à l'esprit ce qui peut se faire de bien des façon différentes. Car il y a des religiosités sans spiritualité (hélas!). La religion a comme but (du moins à son origine) de faire vivre l'expérience spirituelle à ceux qui la pratique (ce qui est une autre façon de dire "faire une place dans sa vie") mais à peu près n'importe quoi d'autre peut servir comme moyen ; les exemples sont presque aussi nombreux que les individus. En revanche ça exclu le matérialisme en théorie mais pas forcément en pratique les gens étant parfois incohérent entre leur pratique concrète et leurs affirmations "philosophiques".
Bien sur tout ça reste lettre morte quand on a pas la moindre idée de ce qu'est l'esprit.

Re: Conscience, croyance et organisation sociale

par mobar » 01 mai 2023, 14:15

La spiritualité et la religiosité sont deux concepts différents, la religiosité est une branche de la spiritualité qui ne se conçoit pas sans dogmes ni théologiens!

Il existe des athéismes spirituels mais pas de religieux matérialistes! :-D

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ath%C3%A9isme_spirituel
D'après André Comte-Sponville, auteur de L'Esprit de l'athéisme, « les athées n’ont pas moins d’esprit que les autres, spiritualisme et athéisme ne sont pas forcément opposés. En effet, les systèmes athées peuvent ne mettre en cause que le caractère transcendant du spirituel, et le conserver sous d'autres formes immanentes. L'athéisme n'empêche pas la croyance en d'autres formes de pensée abstraite ou d'émotions mystiques. Ainsi, des religions, tel le bouddhisme, dont les dogmes ne font pas allusion à une notion de divinité surnaturelle, peuvent, dans une certaine mesure, être considérées comme athées ». Il affirme également : « Ma spiritualité est plutôt cosmique» ».

Re: [Personnalité] Aurélien Barrau, Astrophysicien

par nemo » 29 avr. 2023, 20:26

kercoz a écrit :
29 avr. 2023, 14:06
Je persigne sur le fait que la spiritualité, comme la religiosité précèdent la religion. Ces processus locaux explicatifs de mystères et de fréquences, ne deviennent "religion" que pour des raisons de rationalisation, civils, en général commerciaux.
La spiritualité précède bien sur la religion, elle est un phénoméne qui est engravé dans la psychée humaine. Elle a possiblement des précédent dans l'animalité avant même l'hominisation. Pour la religiosité ça dépend ce que tu recouvres par ce mot. J'ai l'impression que tu réserves à "religion" tous les phénoménes qui te déplaise et que tu regroupe les autres dans spiritualité et religiosité. Pour en parler j'aurais besoin que tu précises ta pensée.

Se regrouper

par LeLama » 29 avr. 2023, 15:49

kercoz a écrit :
29 avr. 2023, 14:06
Je persigne sur le fait que la spiritualité, comme la religiosité précèdent la religion. Ces processus locaux explicatifs de mystères et de fréquences, ne deviennent "religion" que pour des raisons de rationalisation, civils, en général commerciaux.
Je partage ta premiere phrase, mais pas la deuxieme. L'homme a besoin de se sentir uni à ses congénères et de "faire la même chose" que son voisin. En conséquence, quelle que soit l'activité, les hommes se ressemblent pour uniformiser leurs pratiques et partager la richesse du groupe. Il y a des clubs de tout, de pétanque, de broderie au crochet, des sociétés savantes et des partis politiques. Les hommes se rassemblent.

D'un autre côté, le groupe contraint et fait perdre les libertés individuelles. Face aux forces qui poussent les hommes à se rassembler, il y a des forces anarchistes qui sont davantage soucieuses de liberté que d'unité.

Une des choses comprises ces dernieres annees, c'est que les forces qui permettent aux hommes de s'assembler à grande échelle reposent principalement sur la violence. Il n'y a pas de grand groupe unitaire sans violence pour contraindre les minoritaires. A dix, tu peux faire un groupe de belote sans violence. Mais tu ne construis pas un club de foot qui gagne la coupe d'europe et reunit les supporters avec des methodes pures : il va falloir mettre la pression sur les arbitres, faire des montages fiscaux, influencer politiquement voire corrompre les collectivités locales pour construire des stades sur argent public, acheter les meilleurs joueurs et ainsi "voler de l'argent public" qui revenait a d'autres, etc...

Je tiens pour acquis qu'un groupe nombreux apporte énormément de richesse à chacun des membres et que les malthusiens qui pensent que la vie serait plus facile si nous étions moins nombreux se trompent dans les grandes largeurs. Dix personnes super intelligentes, altruitstes, coopératives... vivent dans la misere si elles sont isolées sur une ile luxuriante coupée du monde.

Alors finalement, il y a un choix de gradation entre deux extremes idéalisés:
- les anarchistes, soucieux de la non violence et de la liberté, mais incapables de profiter de la richesse d'un grand groupe uni
- les collectivistes, partisans de la violence ( rarement physique, souvent sociale, verbale...) pour reussir a unifier et préserver le groupe.

Je crois que ce curseur entre anarchie et collectivisme s'applique a toutes les activités, religion, science, sports,... La situation politique actuelle met cette question au premier plan. La crise de ces trois dernieres annees revele les positions de chacun. Toi et moi sommes nettement dans le premier item, tandis que les covidistes et defenseurs de l'ukraine sont en géneral dans le second groupe. Aucun choix n'est meilleur qu'un autre. C'est un choix essentiellement spirituel, au sens ou il découle de la relation profonde que tu veux vivre avec les autres et avec toi même.

Re: [Personnalité] Aurélien Barrau, Astrophysicien

par kercoz » 29 avr. 2023, 14:06

nemo a écrit :
23 nov. 2019, 18:28
SAuf qu'il y a des spiritualité sans religion qui est un phénoméne relativement récent à l'échelle de l'humanité, alors que les méthodes spirituelles elles sont aussi anciennes que l'humanité au moins. Et "religiosité" dérive de la pratique religieuse pas de processus cognitif qui sont inhérent à l'existence humaine. Quant à la necéssité de la métaphysique ton hypothése est d'une naïveté confondante, ce qui rends la métaphysique indispensable c'est la restitution de l'expérience spirituelle.
kercoz a écrit :
23 nov. 2019, 17:27
L' individu, pour agir doit avoir des certitudes ...savoir ou croire (ce qui revient au même).

[/quote]

Je persigne sur le fait que la spiritualité, comme la religiosité précèdent la religion. Ces processus locaux explicatifs de mystères et de fréquences, ne deviennent "religion" que pour des raisons de rationalisation, civils, en général commerciaux.

Re: Conscience, croyance et organisation sociale

par nemo » 29 avr. 2023, 13:02

https://www.youtube.com/watch?v=Y8ffYfySvRU
Interview de Roland Gori qui fait une analyse de notre organisation sociale d'un point de vue psychologique et des conséquences de la "religion du marché".

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