par GillesH38 » 19 oct. 2023, 18:52
tita a écrit : ↑19 oct. 2023, 18:11
J'avais pas terminé mon message. Mais la question de savoir pourquoi c'est si difficile de réaliser une transition énergétique est intéressante.
Sans contrainte, on n'a pas de raisons de modifier nos façon de fonctionner. On le voit partout, on peut faire des trucs de façon très inefficace pendant longtemps sans se remettre en question.
Mais le solaire PV et l'éolien sont passé en terme de production de 32 TWh en 2000 à 3427 TWh en 2022. Le nucléaire, lui, était à 34.4TWh en 1966 et a atteint 2'800 TWh en 2021.
Donc on est face à un développement qui est rapide. Sur les 10 dernières années, le solaire PV a progressé de 29% en moyenne chaque année, et 24.5% entre 2021 et 2022. L'éolien, de 15% par an en moyenne, et 13.5% entre 2021 et 2022.
Sommes-nous réellement en train d'échouer la transition énergétique? J'ai l'impression qu'on est parfois ancré sur ce forum à la façon dont on fonctionnait en 2003.
Y'a une vidéo qui traite justement de cette question (pas qu'oleocene soit resté en 2003, mais si la transition est possible) et qui est partagée à la fin de la vidéo du réveilleur sur l'EROEI. J'ai pas encore vu.
https://www.youtube.com/watch?v=ZB20mjWYQKM
on est d'accord qu'il n'y a pratiquement aucun inconvénient à prévoir 30 % d'électricité intermittente dans un mix énergétique si il y a du backup à côté (fossiles, nucléaire, hydro...).
Les obstacles sont
a) dépasser 30 % (sans interconnexion, si il y a interconnexion il faut prendre la moyenne sur le réseau interconnecté)
b) électrifier les usages non électriques.
Tant qu'on n'est pas rentré dans le dur, la croissance est "facile" et n'apprend finalement pas grand chose sur la limite qu'on peut atteindre. La où ça commence à être intéressant, c'est de regarder les pays qui ont déjà atteint les 30 % de renouvelables intermittents et de voir comment ils progressent... et manifestement ils commencent à tirer la langue.
https://www.europe1.fr/emissions/chroni ... ne-4201122
ça donne bien plus d'info pertinente sur la limite accessible.
L'autre test, c'est que si on pense qu'une limite de X % est accessible en décarbonant le système à niveau de vie égal, alors il n'y a aucune raison logique que les pays en développement ne se développent pas avec ces X % de renouvelable dès le départ.
[quote=tita post_id=2378554 time=1697731878 user_id=95]
J'avais pas terminé mon message. Mais la question de savoir pourquoi c'est si difficile de réaliser une transition énergétique est intéressante.
Sans contrainte, on n'a pas de raisons de modifier nos façon de fonctionner. On le voit partout, on peut faire des trucs de façon très inefficace pendant longtemps sans se remettre en question.
Mais le solaire PV et l'éolien sont passé en terme de production de 32 TWh en 2000 à 3427 TWh en 2022. Le nucléaire, lui, était à 34.4TWh en 1966 et a atteint 2'800 TWh en 2021.
Donc on est face à un développement qui est rapide. Sur les 10 dernières années, le solaire PV a progressé de 29% en moyenne chaque année, et 24.5% entre 2021 et 2022. L'éolien, de 15% par an en moyenne, et 13.5% entre 2021 et 2022.
Sommes-nous réellement en train d'échouer la transition énergétique? J'ai l'impression qu'on est parfois ancré sur ce forum à la façon dont on fonctionnait en 2003.
Y'a une vidéo qui traite justement de cette question (pas qu'oleocene soit resté en 2003, mais si la transition est possible) et qui est partagée à la fin de la vidéo du réveilleur sur l'EROEI. J'ai pas encore vu.
https://www.youtube.com/watch?v=ZB20mjWYQKM
[/quote]
on est d'accord qu'il n'y a pratiquement aucun inconvénient à prévoir 30 % d'électricité intermittente dans un mix énergétique si il y a du backup à côté (fossiles, nucléaire, hydro...).
Les obstacles sont
a) dépasser 30 % (sans interconnexion, si il y a interconnexion il faut prendre la moyenne sur le réseau interconnecté)
b) électrifier les usages non électriques.
Tant qu'on n'est pas rentré dans le dur, la croissance est "facile" et n'apprend finalement pas grand chose sur la limite qu'on peut atteindre. La où ça commence à être intéressant, c'est de regarder les pays qui ont déjà atteint les 30 % de renouvelables intermittents et de voir comment ils progressent... et manifestement ils commencent à tirer la langue.
https://www.europe1.fr/emissions/chronique-en-absurdie/transition-energetique-lallemagne-remet-du-charbon-dans-la-machine-4201122
ça donne bien plus d'info pertinente sur la limite accessible.
L'autre test, c'est que si on pense qu'une limite de X % est accessible en décarbonant le système à niveau de vie égal, alors il n'y a aucune raison logique que les pays en développement ne se développent pas avec ces X % de renouvelable dès le départ.