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Blencowe veut doubler sa production initiale de graphite à Orom-Cross (Ouganda)

Agence Ecofin 09 avril 2025

Le projet Orom-Cross de Blencowe est bien placé pour devenir la première mine de graphite d’Ouganda. L’étude de préfaisabilité publiée par la compagnie en 2022 prévoyait une production de 5000 tonnes par an pour la première phase d’exploitation.

Dans une note publiée le mardi 8 avril, Blencowe a annoncé avoir signé un contrat de vente non contraignant avec le chinois Qingdao TaiDa pour son projet de graphite Orom-Cross en Ouganda. Cet accord qui prévoit la fourniture annuelle de 5000 tonnes de concentré de graphite issu de la future mine, devrait en cas de finalisation, permettre à la compagnie britannique de doubler la production de la phase 1 du projet à 10 000 tonnes par an.

L’étude de préfaisabilité publiée par Blencowe en 2022 prévoyait en effet une production initiale de 5000 t à Orom-Cross. La société veut désormais produire annuellement 5500 tonnes de graphite en petits flocons et 4500 tonnes de graphite en gros flocons, soit un total de 10 000 tonnes de produits.

Notons que l’intégralité de cette future offre devrait être couverte par l’ensemble des deals de commercialisation signés par la compagnie. Outre Qingdao Taida, Blencowe avait également conclu un protocole d’accord avec Jilin New Technology en 2024 pour la fourniture de 15 000 t/an de graphite sous forme de gros flocons sur une durée de 3 ans. A cela s’ajoute le récent deal annoncé avec Apollo Energy pour la livraison de 250 tonnes de petits flocons.

« Orom-Cross n'est pas limité par sa capacité de production, mais par ce qu'il peut vendre. Notre approche progressive fonctionne et l'augmentation de la production, déterminée par les contrats d'achat, permet de nouer des relations clés et de poser les bases d'une croissance pérenne » a commenté Cameron Pearce, le président exécutif de Blencowe.

Notons par ailleurs que les accords de vente représentent généralement un atout majeur pour les projets miniers en phase de développement. Ils permettent de confirmer la viabilité économique desdits projets, tout en rassurant les bailleurs de fonds potentiels. Cela pourrait s’avérer particulièrement bénéfique pour Blencowe, qui cherche à mobiliser les 62 millions USD nécessaires à la construction de la future mine.

Il faut néanmoins rappeler que les différents accords de vente conclus par la société sont pour l’instant non contraignants. Cette dernière devra poursuivre les discussions avec les parties prenantes, afin de finaliser les contrats pour les rendre formels et garantir la commercialisation du graphite d’Orom-Cross.

Pour rappel, Blencowe veut lancer la production sur le site d’ici 2026.

En Tanzanie, la transformation locale du graphite se précise avec le projet Epanko


Agence Ecofin 24 mars 2025

Selon Benchmark Mineral Intelligence, la Tanzanie produira 10 % du graphite dans le monde d’ici 2030. Pour profiter des retombées de cette montée en puissance, le pays veut transformer localement la production, alors que 84 % des minerais extraits sont encore exportés à l’état brut.

La compagnie minière australienne EcoGraf a publié lundi 24 mars une étude d’ingénierie pour le développement d’une usine de graphite à Ifakara, en Tanzanie. Cette installation qui traitera 20 000 tonnes par an de graphite naturel produit sur le projet Epanko, permettra de transformer la matière première en graphite sphérique destiné aux batteries lithium-ion.

L’initiative s’inscrit dans la volonté de Dodoma de capter plus de valeur ajoutée dans la chaîne des batteries électriques. D’un coût de construction estimé à 58,6 millions $ pour la première phase, l’usine s’appuie sur les avantages offerts par la Tanzanie, notamment une énergie à faible coût et bas carbone du pays, grâce à sa capacité hydroélectrique.

Selon un rapport publié en décembre 2024 par UONGOZI Institute, un centre de recherche gouvernemental tanzanien, plus de 84 % des minerais extraits dans le pays sont encore exportés à l’état brut. « Si ce problème n’est pas résolu, la Tanzanie ne sera pas en mesure de tirer parti de son potentiel minéral stratégique pour développer son secteur industriel afin de fabriquer des composants et des produits liés aux technologies de l’énergie verte et à l’électronique », estiment les auteurs.

Prochaine étape pour EcoGraf, la mobilisation des financements nécessaires à la construction de l’usine. La compagnie prévoit en partie de s’appuyer sur l’intérêt exprimé par plusieurs partenaires européens qui cherchent notamment à diversifier leur approvisionnement face à la domination de la Chine sur le marché mondial du graphite.

Pour rappel, EcoGraf a obtenu cette année une licence minière spéciale de 25 ans auprès du gouvernement tanzanien pour le projet Epanko. L’étude de faisabilité prévoit une première phase de production de 73 000 tonnes de concentré de graphite par an, avec un agrandissement potentiel à plus de 300 000 tonnes par an sur la durée de vie de la mine.

Le graphite ougandais trouve un premier client sur le marché américain (Blencowe)

Agence Ecofin) 19 mars 2025

Blencowe développe le projet Orom-Cross qui s’annonce comme la première mine de graphite d’Ouganda. Il s’agit d’un produit utilisé dans l’industrie des batteries pour véhicules électriques et dont les réserves africaines abondantes attirent de plus en plus l’intérêt de groupes comme Tesla.

Blencowe Resources a annoncé mercredi 19 mars la signature d’un protocole d’accord non contraignant avec Apollo Energy Systems pour lui vendre du graphite provenant de sa future mine Orom-Cross. Basé en Floride et spécialiste de systèmes de stockages d’énergie grâce à des batteries au plomb, Apollo s’annonce comme le premier client américain de la compagnie minière qui développe la première mine de graphite d’Ouganda.

Les deux parties se sont entendues pour des livraisons initiales de 250 tonnes de graphite purifié en flocons fins par an. Le prix final doit encore être discuté au cours des 24 prochains mois, mais Blencowe précise que des produits de graphite similaires sont vendus actuellement à environ 8000 dollars la tonne. Notons que le concentré de graphite produit à Orom-Cross devra être purifié à Chicago avant d’être vendu à Apollo.

« Après une tournée de marketing réussie aux États-Unis, ce protocole est le premier de plusieurs que nous prévoyons annoncer sur le marché dans un avenir proche. Il s’appuie sur notre accord initial avec Jilin, annoncé en 2024, pour fournir jusqu’à 15 000 tonnes par an de concentré à gros flocons », explique Cameron Pearce, président exécutif de la compagnie.

Il faut rappeler que les accords de vente sont généralement considérés comme un atout pour les compagnies qui développent des projets miniers, car ils constituent une preuve supplémentaire de la viabilité économique de leurs actifs. Ils contribuent au processus de financement des mines, en rassurant les bailleurs de fonds.

L’accord annoncé mercredi ne représente néanmoins que 5 % de la production annuelle attendue à Orom-Cross (5 000 tonnes) pour la phase 1. Blencowe doit donc non seulement finaliser cet accord pour le rendre contraignant, mais aussi identifier de nouveaux clients.

Rappelons que plusieurs bailleurs de fonds ont déjà montré de l’intérêt pour le financement du projet Orom-Cross, parmi lesquels l’Africa Finance Corporation. Selon un communiqué diffusé début mars par Blencowe, l’institution financière panafricaine envisage un prêt et une prise de participation directement dans le projet. Selon l’étude de préfaisabilité publiée en 2022, l’investissement initial pour le projet Orom-Cross s’élève à 62 millions $. Après la phase 1, la production de concentré de graphite devrait passer à 50 000 tonnes par an au cours de la phase 2.

La Tanzanie accélère le projet de graphite d’Epanko, malgré la baisse des prix

Agence Ecofin 06 mars 2025

Les prix du graphite affichent une tendance baissière depuis 2023, principalement en raison d’une offre mondiale excédentaire. Malgré tout, les perspectives restent positives pour ce minerai essentiel à la transition énergétique.

Mardi 4 mars dernier, la compagnie minière australienne EcoGraf a annoncé avoir obtenu une licence minière spéciale d’une durée de 25 ans auprès du gouvernement tanzanien pour son projet de graphite d’Epanko. Cet octroi qui survient dans un contexte marqué par la faiblesse des prix mondiaux de ce minerai, illustre la volonté du pays Est-africain d’accélérer le développement du projet.

Les prix du graphite fin en paillettes évoluent en effet sur une tendance baissière depuis 2023, année pour laquelle Fastmarkets a rapporté une correction annuelle de 33 %, avec la tonne à 530 $ au terme de cet exercice. En janvier 2025, les cours ont atteint leur plus depuis 2020, tombant à une moyenne de 435 $ la tonne en Chine, qui assure 80 % de la production mondiale de graphite.

Cet état du marché est principalement dû à une offre excédentaire du graphite à l’échelle mondiale, sur fond de ralentissement de la croissance des ventes des véhicules électriques (VE). Le marché des VE représenterait en effet 50% de la demande du graphite naturel, qui est essentiel pour la fabrication des batteries lithium-ion.

En octroyant ainsi cette licence à EcoGraf malgré les conditions du marché, la Tanzanie affiche ainsi son soutien à la poursuite du développement d’Epanko. Bien qu’aucun détail n’ait filtré sur les raisons de Dodoma, notons qu’une telle position pourrait s’expliquer par le sentiment optimiste qui prévaut malgré tout pour ce produit minier. Les perspectives sont en effet positives pour ce marché, alors qu’une croissance des ventes des véhicules électriques est attendue au cours des prochaines années.

Le cabinet d’études Rho Motion prédit dans ce sens une hausse de 17% des ventes des VE pour atteindre 20 millions d’unités en 2025, tandis que l’AIE table sur une augmentation des ventes mondiales à plus de 40 millions d’ici 2040. Des prévisions qui cadrent avec les attentes de Benchmark Mineral qui estime que la demande mondiale du graphite devrait augmenter de 250% entre 2023 et 2030.

Il faut néanmoins souligner que malgré l’appui du gouvernement tanzanien et les perspectives reluisantes pour le marché du graphite, EcoGraf devra encore s’activer pour mobiliser le financement nécessaire pour construire la future mine d’Epanko. La compagnie a d’ailleurs entamé les démarches dans ce sens, sollicitant la banque allemande KfW IPEX-Bank dans le but d’obtenir une couverture de crédit à l’importation et une facilité de dette senior pouvant atteindre 105 millions USD.

Pour rappel, Epanko hébergerait des ressources estimées à 290,8 millions de tonnes. La première phase de développement du projet devrait comprendre une usine de traitement de graphite d’une capacité de 73 000 tonnes par an. Un plan d’expansion a été par ailleurs décrit dans l’étude de faisabilité révisée en 2023 pour porter la production jusqu’à plus de 300 000 tonnes par an, sur une durée de vie de la mine allant jusqu’à 40 ans.

Un scénario dans le cadre duquel plus de 3 milliards de dollars devraient revenir à la Tanzanie en redevances, impôts, dividendes et emplois. On ignore toutefois quel impact l’évolution des prix du graphite pourrait avoir sur cette estimation.

CarbonScape signs supply deals for biographite production in US and Europe

Staff Writer | January 27, 2025

New Zealand-based battery materials company CarbonScape announced Monday it has signed several agreements for the supply of renewable feedstock to its future biographite industrial plants in Europe and North America.


The agreements, inked with some of the largest forestry companies in the world, follow CarbonScape’s announcement of plans to build a demonstration facility in Kotka, Finland, after having operated their pilot plant facility in New Zealand where it has been producing biographite over the past six years.

The deals outline the terms for CarbonScape’s suppliers to provide a secure, long-term supply of sustainably sourced woodchip, the feedstock in its biographite production process, sufficient to cover full industrial production capacity for at least 10 years.

Biographite, as a sustainable alternative to traditional graphite, is produced using woodchip side streams from the renewable forestry and timber industry, offering a low-cost, locally produced, high-performance anode material for the rapidly growing lithium-ion battery market.

In 2023, CarbonScape received an investment of $18 million led by renewable products provider Stora Enso, global lithium-ion battery innovator ATL and other strategic partners.

CarbonScape said it plans to begin constructing its first industrial plant in 2027.

La crise au Mozambique bloque un prêt des États-Unis pour le graphite

Agence Ecofin 07 janv 2025

L’agence américaine Development Finance Corporation a accordé un prêt de 150 millions $ au profit de l’australien Syrah Resources, propriétaire d’une mine de graphite. Alors que la crise politique met en suspens les activités de la mine, une partie de ce financement est actuellement bloquée.

Syrah Resources a indiqué mardi 7 janvier que les prochains décaissements d’un prêt de 150 millions $ contracté auprès de l’agence fédérale américaine DFC ne seront pas disponibles tant que ses opérations au Mozambique sont bloquées. C’est l’une des conséquences de la crise postélectorale qui secoue depuis trois mois le pays, et qui empêche les activités de plusieurs compagnies minières.

La DFC a déjà débloqué 53 millions $ en novembre dernier et les fonds sont disponibles sur les comptes de Syrah. Or, la compagnie australienne a déclaré la « force majeure » sur sa mine de graphite Balama, ce qui signifie qu’elle peut se déclarer en défaut sur le prêt de la DFC. Cette option n’a néanmoins pas été choisie et Syrah indique n’avoir manqué à aucune de ses obligations de paiement au titre des prêts.

L’exploitation de la mine Balama est suspendue en raison de protestations spécifiques dans la zone du projet, qui ont du mal à être contrôlées, car les forces de sécurité sont déjà occupées à gérer les manifestations nationales en cours liées aux élections. Syrah n’a donc pas pu mener sa campagne de production de graphite en décembre, afin de reconstituer ses stocks qui sont actuellement écoulés sur le marché en fonction de la demande. Depuis près de deux ans, la compagnie n’exploite en effet sa mine que par intermittence, dans un contexte d’offre excédentaire.

Sarytogan secures 25-year mining licence for Kazakhstan graphite mine
The licence stipulates a minimum annual expenditure of 8,938 MCIs, indexed yearly.

January 2, 2025

Sarytogan Graphite has been granted a 25-year mining licence by the Kazakhstan Ministry of Industry and Construction for its graphite mine in the Karaganda region.

Covering an area of 8.88km², the licence includes an option to extend for an additional 20 years and thereafter until the mineral resource is fully depleted.
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AMC Consultants have estimated an Indicated and Inferred Mineral Resource of 229 million tonnes at 28.9% of total graphite carbon for the project.
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Titan Mining unveils maiden resource estimate for US graphite project
The Kilbourne project's inferred resource is estimated at 22 million tonnes (mt) at 2.91% graphite, yielding 653,000 tonnes (t).

December 4, 2024

Canadian company Titan Mining has completed its maiden mineral resource estimate (MRE) for the Kilbourne graphite project in Gouverneur, New York, US.

The project is situated within the Empire State Mine’s (ESM) permit boundary in St Lawrence County.

The open-pit constrained inferred resource is estimated at 22 million US short tonnes at an average grade of 2.91% graphite, containing 653,000t of graphite, based on a cut-off grade of 1.50%.

The estimate follows phase one drilling, which consisted of 45 diamond drill-holes and totalled 29,699ft.

This drilling and MRE represent only a fraction of the total graphite-bearing unit, which has been identified through surface mapping and historical drilling. The current estimate is based on a 7,000ft strike length, part of a larger 25,000ft strike length, suggesting potential for resource expansion.

Titan Mining is aiming to fast-track the Kilbourne project to commercial production, leveraging the existing infrastructure and operational talent at the ESM. This move is intended to secure a preferred US domestic supply chain for graphite.

Titan Mining CEO Don Taylor said: “The maiden mineral resource estimate at Kilbourne is an excellent result based on limited Phase I drilling and confirms the prospect of a long-life, open-pit, graphite operation at ESM. There remains significant potential to expand the mineral resource estimate within the ESM mineral tenure, to potentially fully meet US domestic needs, and to secure our supply chain.

“Kilbourne is located less than 4,000ft from the existing ESM mill and infrastructure. With significant operational synergies, Titan is targeting being the first US commercial producer of natural flake graphite delivering to a broad spectrum of US-based customers.”

The company anticipates producing concentrate from a commercial demonstration plant within the ESM mill in 2025, marking the first such facility in full run-time in the US.

Preparations for an NI 43-101 preliminary economic assessment for the Kilbourne graphite project will commence in early 2025.

Phase one drilling tested approximately 8,250ft of the Kilbourne strike length, with more than 15,000ft of additional Unit 2 strike length held by the company. To date, only around 30% of the Kilbourne trend has been drilled, with further exploration planned to test these extensions.

Additionally, Titan Mining is planning phase two drilling at Kilbourne, set to begin in the first half of 2025. The goal is to upgrade the resource confidence from inferred to measured/indicated status and to extend high-grade mineralisation zones.

Metallurgical test work is currently under way at SGS Lakefield laboratory in Canada.

The phase three test programme at SGS Lakefield aims to de-risk metallurgy by defining a flowsheet for the commercial demonstration plant. The data from this work will contribute to the development of the mass and water balance, process design criteria and process flow diagram, with completion expected by the end of Q4 2024.

Graphite : l’UE identifie en Afrique un nouveau pays pour son approvisionnement

Agence Ecofin

L’UE s’approvisionne déjà en graphite africain, notamment à la mine malgache Molo. Alors qu’elle dépend jusqu’à 97 % de la Chine pour ses besoins en graphite naturel, les pays africains peuvent se positionner sur un marché où la demande pourrait dépasser 500 000 tonnes par an d’ici 2030.

Blencowe Resources a annoncé le jeudi 28 novembre rejoindre le consortium SAFELOOP financé par l’Union européenne pour garantir son approvisionnement en minéraux de batterie. Cette adhésion constitue un moyen pour l’Europe d’accéder à la future production de graphite du projet Orom-Cross piloté en Ouganda par la compagnie britannique.

Le graphite de qualité batterie fait partie de la liste des matières premières critiques de l’UE, pour lesquelles les pays membres recherchent des fournisseurs en dehors de la Chine. L’empire du Milieu représente jusqu’à 97 % de l’approvisionnement en graphite naturel pour les pays de l’UE. D’ici 2030, l’agence Fastmarkets prévoit que la demande européenne de graphite du secteur des véhicules électriques dépasse 515 000 tonnes. Ce marché en pleine croissance et la volonté de Bruxelles de limiter à 65 % au plus la dépendance envers un seul pays pour les minéraux classés « critiques », peuvent favoriser les producteurs basés en Afrique.

Des entreprises basées en Europe et utilisant du graphite dans leurs opérations ont déjà signé des accords d’approvisionnement avec des compagnies actives dans l’exploitation du graphite. C’est dans le cadre de ces accords que NextSource a annoncé en octobre les premières expéditions de graphite de sa mine malgache Molo pour l’Allemagne. Dans le cas d’Orom-Cross, l’adhésion au SAFELOOP peut permettre à Blencowe de vendre jusqu’à 100 000 tonnes de graphite chaque année sur le marché européen, grâce à des contrats à long terme.

« Nous sommes ravis de participer au projet SAFELOOP qui place Blencowe au cœur de la transition de l’Europe vers les énergies renouvelables. Le fait d’être choisi comme fournisseur exclusif de concentré de graphite naturel en paillettes pour SAFELOOP offre une opportunité d’écoulement potentiellement énorme qui peut fournir un flux de revenu annuel précieux pour notre société et une valeur à long terme pour les actionnaires », explique Cameron Pearce, président exécutif de Blencowe.

En dépit de ces quelques accords, la présence européenne dans le secteur des minéraux stratégiques africains reste faible, selon un récent rapport publié par l’European Council. Contrairement à leurs homologues asiatiques, notamment chinoises et sud-coréennes, les entreprises européennes ne sont par exemple pas impliquées dans des coentreprises sur des mines de graphite, de cuivre ou de nickel. À travers des incitations et des garanties de prix fournies par les institutions financières européennes, le document invite Bruxelles et ses partenaires à œuvrer pour impliquer davantage d’investisseurs européens en Afrique.

George Donne, le PDG qui veut doter la Tanzanie d’une nouvelle mine de graphite

Agence Ecofin 19 nov 2024

Evolution Energy a lancé il y a quelques mois le processus de recrutement d’un nouveau PDG chargé de mener le projet de graphite Chilalo jusqu’à la phase de production. Ce projet situé en Tanzanie peut livrer annuellement 52 000 tonnes de concentré de graphite sur 17 ans.

Evolution Energy a annoncé le lundi 18 novembre la nomination de George Donne au poste de directeur général, avec effet immédiat. Il se consacrera dans les prochains mois à transformer la compagnie en un producteur de graphite, grâce à la mise en service de la mine de graphite Chilalo en Tanzanie.

Au cours d’une carrière longue de plus de 20 ans dans l’industrie minière, M. Donne a notamment travaillé pour Eurasian Resources et Giyani Metals, deux compagnies actives dans le secteur minier africain. Parmi ses nouvelles missions, le PDG est chargé d’obtenir le financement nécessaire à la construction de la mine Chilalo et suivre l’avancement des travaux jusqu’au début de la production.

« Nous sommes ravis d’accueillir George au sein d’Evolution. Sa vaste expérience en matière de développement d’entreprises et d’investissements stratégiques, ainsi que son leadership avéré sur les marchés en développement, en particulier en Afrique, seront d’une valeur inestimable pour la poursuite de notre stratégie de croissance », a commenté Robin Birchall, président de la compagnie australienne.

Pour rappel, il faut 120 millions $ pour lancer la production à Chilalo, avec une production de 52 000 tonnes de concentré par an sur une durée de vie de la mine de 17 ans.

International Graphite secures second mining lease for Springdale project
The Springdale graphite project in Western Australia (WA) is said to be the second-largest graphite deposit in Australia.

November 11, 2024

International Graphite has secured a mining lease from the WA Department of Energy, Mines, Industry Regulation and Safety for its Springdale graphite project.

The lease, identified as M74/0252, encompasses the graphite deposits at the company’s wholly owned Springdale project site near Ravensthorpe and Hopetoun on WA’s south coast.

Feasibility studies and mine planning are currently in progress, with construction expected to commence in 2024 following the receipt of necessary approvals.

The newly secured lease, alongside lease M74/0253, covers nearly the entirety of the identified mineral resources at the Springdale site.

International Graphite’s Springdale project is recognised as Australia’s second-largest graphite deposit and ranks among the world’s top 15, boasting an estimated 49.3 million tonnes at 6.5% total graphitic content.

Springdale holds significant potential for expansion, with only 10% of the tenement areas and 20% of exploration targets having been explored thus far.

The deposit’s high-grade, fine flake composition, coupled with its metallurgical properties suited for battery anode material, makes it ideal for a shallow, long-life open-pit mining operation.

The project is poised to provide graphite concentrate for International Graphite’s downstream processing operations in Collie, establishing a vertically integrated operation from mine to market.

In April this year, the WA Government earmarked A$4.5m ($2.8m) to support International Graphite in establishing a graphite processing plant in Collie.

Graphite is a vital material in the production of anode components for lithium-ion batteries, which are essential for powering electric vehicles and large-scale energy storage systems.

International Graphite is supported by government and community support including a A$8.5m investment from the WA Government and A$4.7m from Australia’s national Critical Minerals Development Programme.

The company aims to produce a fully purified and coated battery anode material using its own mined resources.

Graphite : les projets se développent en Afrique malgré la baisse des prix

Agence Ecofin 14 nov 2024

Sur une tendance baissière depuis 2023, les prix du graphite sont tombés à 450 $ la tonne en octobre 2024, proche du creux historique de 430 $ la tonne en 2020. Si la situation se justifie par une baisse de la demande et une offre excédentaire, l’optimisme prévaut pour les perspectives à long terme.

Tirupati Graphite a annoncé le 13 novembre mener des pourparlers pour obtenir un financement de 2,4 millions $ visant à soutenir sa production de graphite à Madagascar. Sur un marché mondial du graphite au ralenti, cette compagnie rejoint d’autres acteurs qui développent en Afrique de nouvelles capacités de production pour répondre à la croissance à long terme de la demande mondiale.

Selon l’agence d’analyse des prix Fastmarkets, les prix du graphite ont en effet chuté de 33,43 % en 2023, s’établissant entre 530 et 575 dollars la tonne fin décembre. Le recul s’est poursuivi cette année, puisque le prix est tombé à 450 $ la tonne tout au long du mois d’octobre, légèrement au-dessus du prix le plus bas enregistré de 430 $ la tonne en 2020.

Pourtant, Tirupati prévoit de porter sa capacité de production de 20 000 tonnes par an sur deux mines malgaches, à 36 000 tonnes d’ici janvier 2025, et atteindre 54 000 tonnes par an en décembre 2025. Toujours à Madagascar, NextSource Materials s’active actuellement pour atteindre la capacité de production nominale de 17 000 tonnes pour sa mine Molo, après la mise en service en 2023. Notons aussi que Black Rock Mining a bouclé cette année un financement de plus de 150 millions $ pour développer d’ici 2026 sa première mine de graphite en Tanzanie.

Au total, Benchmark Mineral Intelligence (BMI) estime que le Mozambique, la Tanzanie et Madagascar devraient produire 47 % de la nouvelle offre de graphite dans le monde en 2025. Cette croissance des capacités de production, observée actuellement, est justifiée par l’optimisme qui caractérise les perspectives du marché du graphite.

L’offre actuelle est certes excédentaire, en raison notamment d’un ralentissement des ventes de véhicules électriques, ce marché représentant plus de 50 % de la demande mondiale de graphite naturel. Mais des risques de pénurie sont attendus à moyen et long terme. Pour BMI, il faudrait 97 nouvelles mines de graphite d’ici 2035 pour répondre à la demande. Selon la société de conseil en investissement The Oregon Group, la pénurie potentielle de graphite naturel pourrait atteindre 1,2 million de tonnes en 2030, et grimper à 8 millions de tonnes d’ici 2040.

« Nous nous attendons à voir émerger des structures de prix plus élevés sur les marchés en dehors de la Chine […] En l'absence d'investissements supplémentaires, le marché connaîtra un déficit important au-delà de 2030 », précise The Oregon Group.

Madagascar : premières livraisons du graphite de Molo sur le marché américain

Agence Ecofin 25 octobre 2024

Madagascar est le troisième producteur mondial de graphite naturel, avec 4 % de l’offre totale en 2023, selon l’Agence internationale de l’énergie. Le canadien NextSource Materials a mis en service sa mine de graphite Molo en mars 2023 et vise une production annuelle de 17 000 tonnes de concentré.

Le canadien NextSource Materials a démarré les premières expéditions commerciales de concentré de graphite, provenant de sa mine Molo à Madagascar. Les deux premières destinations sont l’Allemagne et les États-Unis, indique un communiqué du jeudi 24 octobre.

« Nous sommes ravis d’annoncer nos premières expéditions commerciales de graphite SuperFlake® de Molo vers des clients européens et américains. Il s’agit d’une étape importante […] contribuant au développement économique de Madagascar », a déclaré Craig Scherba, PDG de NextSource.

Mise en service à la fin du premier trimestre 2023, la mine de graphite Molo renforce la position stratégique de Madagascar comme alternative à la domination chinoise sur l’offre globale de graphite. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que la Chine a assuré environ 82 % de la production mondiale de graphite naturel en 2023, contre 4 % pour Madagascar, troisième producteur mondial derrière le Mozambique.

La mine Molo monte actuellement en puissance pour atteindre sa capacité de production nominale de 17 000 tonnes par an de concentré de graphite. Grâce à un investissement de 162 millions de dollars, cette capacité de production peut être revue à la hausse, jusqu’à 150 000 tonnes de concentré par an, selon une étude de faisabilité publiée en décembre 2023. La concrétisation d’un tel projet favorisera la hausse de la production malgache de graphite, dans un contexte de croissance de la demande mondiale à long terme.

Selon l’AIE, la demande de graphite dans les technologies d’énergie propre, véhicules électriques et batteries de stockage notamment, devrait plus que tripler à 6 millions de tonnes d’ici 2030, si les États respectent les engagements climatiques annoncés.