par energy_isere » 13 févr. 2025, 10:10
Décollage réussi pour l'avionneur chinois Comac, qui veut concurrencer Airbus et Boeing
Le C919 de l’avionneur chinois Comac, qui fait parler de lui depuis plusieurs mois déjà, a enregistré pas moins de 300 commandes en 2024, porté par son marché intérieur. De quoi voir très grand face à Airbus et Boeing ?
Par Xavier Martinage Publié le 13/02/2025 capital.fr
Et si la principale menace d’Airbus et de Boeing était chinoise ? Face aux difficultés de l’avionneur américain depuis plus d’un an, certains évoquaient les velléités du Brésilien Embraer pour mettre fin au duopole des deux géants de l’aviation. Mais en réalité, leur principal concurrent pourrait être Comac. Pourquoi ? Car comme l’explique France 24, le décollage de l’avionneur chinois a été spectaculaire en 2024. Avec son C919, Comac a enregistré pas moins de 300 commandes, encore loin des A320 d’Airbus (615), mais finalement pas si loin du Boeing 737 Max de Boeing (415).
Comac profite en effet d’un marché intérieur dynamique, avec 200 commandes passées par les compagnies nationales Air China et China Southern. En plus, Comac enregistre 60 commandes de Hainan Airlines, tandis que l’année précédente, China Eastern, la première à faire confiance au C919, avait déjà commandé une centaine d’avions. Il faut dire que le niveau de vie va augmenter en Chine et l’Empire du Milieu va devenir le premier marché mondial aérien devant les Etats-Unis. Ainsi, selon les prévisions de l'Association du transport aérien international citées par nos confrères, le marché chinois représentera 1,6 milliard de passagers en 2037 (sur un total de 8,2 milliards), soit un milliard de plus en 20 ans.
Comac veut une certification européenne
Interrogé par France 24, le professeur à la Toulouse School of Economics (TSE), Marc Ivaldi, rappelle que «vu les distances à parcourir, l'avion est un moyen de déplacement incontournable en Chine et l'Asie représente globalement un marché considérable pour le secteur aérien». Certifié en 2022 par l’Agence de la sécurité aérienne chinoise, le C919 a été livré pour la première fin 2022 à China Eastern Airlines. Il a ensuite volé pour la première fois au mois de mai 2023 avant de survoler Hong Kong en décembre de la même année.
A ce jour, le monocouloir n’a pas encore enregistré de commandes de compagnies internationales, mais Comac vise tout de même une certification européenne à terme. Si l’avionneur parvient à l’obtenir, il pourrait alors devenir un concurrent de taille sur ce segment pour Airbus et Boeing, notamment sur un marché européen qui devrait bondir de 20% à l’horizon 2050. Airbus livre par exemple 20% à 25% de ses moyen-courriers en Chine.
Des performances loin de l’A320
Cependant, il y a encore de nombreux écueils avec le C919, souligne Marc Ivaldi, notamment parce que l’appareil est très lourd et donc «plus gourmand en carburant». D’autres analyses estiment aussi que tout ce qui est fabriqué en Chine reste encore stigmatisé, malgré les bonnes ventes des voitures électriques (comme BYD), même si à terme, l’avionneur vendra ses avions à l’international. Mais le marché européen devrait être finalement le grand gagnant, estiment les analystes. Pourquoi ? Car Comac utilise de nombreux composants en Europe. Presque la moitié des composants de l’appareil de l’avionneur chinois seraient en effet produits par des fournisseurs occidentaux.
https://www.capital.fr/entreprises-marc ... ng-1509201
[quote] [b]Décollage réussi pour l'avionneur chinois Comac, qui veut concurrencer Airbus et Boeing[/b]
Le C919 de l’avionneur chinois Comac, qui fait parler de lui depuis plusieurs mois déjà, a enregistré pas moins de 300 commandes en 2024, porté par son marché intérieur. De quoi voir très grand face à Airbus et Boeing ?
Par Xavier Martinage Publié le 13/02/2025 capital.fr
Et si la principale menace d’Airbus et de Boeing était chinoise ? Face aux difficultés de l’avionneur américain depuis plus d’un an, certains évoquaient les velléités du Brésilien Embraer pour mettre fin au duopole des deux géants de l’aviation. Mais en réalité, leur principal concurrent pourrait être Comac. Pourquoi ? Car comme l’explique France 24, le décollage de l’avionneur chinois a été spectaculaire en 2024. Avec son C919, Comac a enregistré pas moins de 300 commandes, encore loin des A320 d’Airbus (615), mais finalement pas si loin du Boeing 737 Max de Boeing (415).
Comac profite en effet d’un marché intérieur dynamique, avec 200 commandes passées par les compagnies nationales Air China et China Southern. En plus, Comac enregistre 60 commandes de Hainan Airlines, tandis que l’année précédente, China Eastern, la première à faire confiance au C919, avait déjà commandé une centaine d’avions. Il faut dire que le niveau de vie va augmenter en Chine et l’Empire du Milieu va devenir le premier marché mondial aérien devant les Etats-Unis. Ainsi, selon les prévisions de l'Association du transport aérien international citées par nos confrères, le marché chinois représentera 1,6 milliard de passagers en 2037 (sur un total de 8,2 milliards), soit un milliard de plus en 20 ans.
Comac veut une certification européenne
Interrogé par France 24, le professeur à la Toulouse School of Economics (TSE), Marc Ivaldi, rappelle que «vu les distances à parcourir, l'avion est un moyen de déplacement incontournable en Chine et l'Asie représente globalement un marché considérable pour le secteur aérien». Certifié en 2022 par l’Agence de la sécurité aérienne chinoise, le C919 a été livré pour la première fin 2022 à China Eastern Airlines. Il a ensuite volé pour la première fois au mois de mai 2023 avant de survoler Hong Kong en décembre de la même année.
A ce jour, le monocouloir n’a pas encore enregistré de commandes de compagnies internationales, mais Comac vise tout de même une certification européenne à terme. Si l’avionneur parvient à l’obtenir, il pourrait alors devenir un concurrent de taille sur ce segment pour Airbus et Boeing, notamment sur un marché européen qui devrait bondir de 20% à l’horizon 2050. Airbus livre par exemple 20% à 25% de ses moyen-courriers en Chine.
Des performances loin de l’A320
Cependant, il y a encore de nombreux écueils avec le C919, souligne Marc Ivaldi, notamment parce que l’appareil est très lourd et donc «plus gourmand en carburant». D’autres analyses estiment aussi que tout ce qui est fabriqué en Chine reste encore stigmatisé, malgré les bonnes ventes des voitures électriques (comme BYD), même si à terme, l’avionneur vendra ses avions à l’international. Mais le marché européen devrait être finalement le grand gagnant, estiment les analystes. Pourquoi ? Car Comac utilise de nombreux composants en Europe. Presque la moitié des composants de l’appareil de l’avionneur chinois seraient en effet produits par des fournisseurs occidentaux.
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https://www.capital.fr/entreprises-marches/decollage-reussi-pour-l-avionneur-chinois-comac-qui-veut-concurrencer-airbus-et-boeing-1509201