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COMAC reduces expected C919 production in 2025

Ernest Arvai September 24, 2025

China’s COMAC has apparently slashed its 2025 production target from 75 to 25 C919 aircraft, according to confidential sources to Bloomberg. China Eastern, Air China, and China Southern, in their financial reporting, that they expected 32 deliveries in 2025 but as if September only 5 have been delivered to customers, which corroborates the production shortfall.

From Optimism to Pessimism
Earlier this year, COMAC raised its delivery forecast from 50 to 75, but has reversed course as continuing supply chain constraints plague the company. Powered by the CFM LEAP-1C engines from GE Aerospace, geopolitics also enter the picture, as the US temporarily blocked engine deliveries in July, which have since been resumed.

The C919 is the Chinese competitor to the Boeing 737MAX and Airbus A320neo, but as a later entrant into the market, has a much smaller order backlog than its duopoly competitors. The C919 relies on western suppliers, which the company is looking to change as Chinese substitutes can be developed. As a smaller customer than Airbus or Boeing, COMAC has a lower priority for industry suppliers, as they sell fewer components to COMAC. With engines, flight control systems and other critical components supplied from the US, they are subject to potential tariffs and geo-political interruptions.

There is good news at COMAC
COMAC is making progress with the ramp-up of its C909 regional jet, which has now seen its first deliveries and operations outside of China in Southeast Asia. The aircraft is now operating in Laos, has international flights by Chinese carriers into Viet Nam, and is expected to win orders in Indonesia in the near future. While production rates remain slow by western standards, the C909 deliveries are on an upward trend. Unfortunately, the C919’s supply chain is constraining that aircraft’s ramp-up, which will result in revised fleet planning for China’s big 3 airlines.

A rapid ramp-up appears stalled
Navigating an international supply chain and solving problems for thousands of parts across hundreds of companies is not easy. Add in geo-political elements, and production is likely to continue to be constrained into 2026 and possibly 2027 before COMAC can fully remedy the situation. The current US administration, recognizing Boeing’s leadership position in the US balance of trade, is unlikely to embrace policies that aid COMAC’s growing position as a potential competitor to Boeing and Airbus.

The Bottom Line
Aerospace is an international industry, with global supply chains and strong economic impacts for aircraft manufacturing countries. Geo-politics have always played a significant role in the commercial aircraft sector, greatly benefiting Boeing and the United States balance of trade for many years. We don’t expect that to change, but with a mercurial President, COMAC cannot be assured that its supply chain will remain intact. A move towards Chinese components and subsystems is inevitable, at which point the C919 should see a significant production ramp-up. But that will take a few year in which delivery shocks, like we’ve seen this year, may recur.

Chine-Le Parti communiste réexaminera son plan quinquennal lors du conclave d'octobre

Reuters •29/09/2025

Le parti communiste chinois au pouvoir se réunira en octobre pour définir le développement social et économique du pays au cours des cinq prochaines années, alors que Pékin cherche à maintenir son élan économique tout en évitant les conflits commerciaux avec l'Occident.

Les membres du comité central, l'organe décisionnel suprême du Parti communiste, se réuniront en session plénière du 20 au 23 octobre, a annoncé lundi l'agence de presse nationale Xinhua.

Il s'agira de la quatrième session plénière depuis le dernier congrès du parti en 2022.
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La Chine ouvre à la circulation le pont le plus haut du monde

franceinfo le 27/09/2025

Perché à plus de 600 mètres au-dessus de la rivière, la Chine a ouvert à la circulation le pont le plus haut du monde. Si cette structure titanesque est déjà une fierté locale, elle permet également une énorme économie de temps.


Une structure titanesque entre deux montagnes, perchée à 625 m au-dessus de la rivière, deux fois plus haut que le viaduc de Millaut. Record battu, la Chine ouvre à la circulation le pont le plus haut du monde. "Avant, il fallait une heure de route. Avec le pont, on mettra deux minutes", s'est réjoui un ouvrier.

Dans cette province montagneuse du Guizhou, les travaux dans le ciel ont duré près de trois ans. 22 000 tonnes de béton et d'acier. Le mois dernier, 90 camions, tous rouges, Chine oblige, ont testé avec succès la résistance de l'ouvrage.

Déjà une fierté locale

Et puis, il y a l'autoroute d'accès, tout aussi impressionnante. La montagne a été coupée en deux. Le pont le plus haut du monde est déjà une fierté locale, où même des influenceurs se filment sous tous les angles.

Dans une région voisine aux routes suspendues, ces prouesses technologiques renforcent le prestige de la Chine. Sur le fleuve Yangtze, dans la région du Changsu, ce nouveau pont à haubans mesure 10 km, c'est le plus long du pays. Pékin met en avant ses infrastructures et tient à montrer que le pays rattrape son retard.

Face à Nvidia, le chinois Huawei dévoile ses projets de puces et de puissance de calcul
Huawei a présenté le 18 septembre pour la première fois ses projets à long terme en matière de puces et a annoncé le lancement des clusters informatiques les plus puissants au monde, soulignant ainsi la volonté de la Chine de réduire sa dépendance à des fournisseurs étrangers de semi-conducteurs comme Nvidia.

En Chine, la déflation s’installe aussi dans les esprits
Du logement neuf au kilo de porc, les prix comme la demande s’essoufflent, tandis que de nombreux secteurs font face à des surcapacités de production. Face à un attentisme diffus, les autorités peinent à restaurer la confiance.

Par Jordan Pouille (Pékin, correspondance) 19 sept 2025 lemonde.fr

Dans son dernier rapport publié le 17 septembre, Jens Eskelund, président de la Chambre de commerce européenne en Chine, n’y est pas allé par quatre chemins pour diagnostiquer la situation du pays : « Nous espérons que le prochain chapitre de la Chine sera marqué par une croissance durable, ce qui suppose de résoudre des défis systémiques, tels que la déflation enracinée, le déséquilibre persistant entre la demande et la croissance de l’offre alimenté par l’investissement. » Ce constat, partagé par nombre d’économistes, reflète une inquiétude croissante : celle d’une économie chinoise en perte de vitesse, où la faiblesse de la demande intérieure, la hausse du chômage des jeunes et le ralentissement sans fin du secteur immobilier convergent vers une spirale déflationniste.

La Chine fait en effet face à une déflation tenace. En août, les prix à la consommation ont baissé de 0,4 % sur un an, leur plus forte chute depuis février, selon les données officielles. Les prix alimentaires ont chuté de 4,3 %. Le prix du porc – aliment de base dans le pays – poursuit sa dégringolade, si bien que l’éleveur chinois perd aujourd’hui, en moyenne, 70 yuans (8,31 euros) par animal. Comme la voiture électrique ou le panneau solaire, le cochon subit des surcapacités de production : les élevages industriels remplacent les élevages familiaux depuis moins de cinq ans.

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11 sept 2025
Les prix à la consommation ont enregistré le mois dernier en Chine une baisse de 0,4 % sur un an. Il s’agit là du plus fort recul, depuis février, de l’indice des prix à la consommation CPI, une mesure clé de l’inflation qui s’était pourtant stabilisée en juillet. Alors que les grandes économies occidentales font face au spectre de l’inflation, les autorités chinoises doivent, à l’inverse, contrer la baisse des prix.

Chine: la croissance dépasse les 5% en juin, portée par les exportations

Boursorama avec AFP •15/07/2025

La croissance de l'économie chinoise a dépassé 5% au deuxième trimestre, selon des données officielles publiées mardi, notamment grâce à des exportations vigoureuses malgré une consommation intérieure toujours mitigée.

La Chine est confrontée à plusieurs défis pour atteindre l'objectif officiel de croissance "d'environ 5%" pour 2025, compliqué par le bras de fer commercial engagé par le président américain Donald Trump.

La deuxième économie mondiale fait aussi face à un moral des consommateurs en berne, sur fond de longue crise de l'immobilier et de prix stagnants.

Malgré ces difficultés, le PIB chinois a officiellement grimpé de 5,2% au deuxième trimestre de l'année, soit un ralentissement de 0,2 point par rapport au trimestre précédent (+5,4%).

Ce rythme est conforme aux prévisions d'économistes interrogés par l'AFP la semaine dernière - bien que certains appellent à prendre ces statistiques officielles avec des pincettes.
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Les exportations chinoises dopées en juin par la trêve commerciale

AFP •14/07/2025

Les exportations chinoises ont bondi en juin, selon des données officielles publiées lundi, dépassant les prévisions des économistes après la conclusion par Washington et Pékin d'une trêve pour réduire leurs tensions commerciales.

D'après les douanes chinoises, les exportations ont grimpé de 5,8% sur un an le mois dernier, dépassant les prévisions d'économistes sondés par l'agence Bloomberg, qui tablaient sur une hausse de 5%. Les importations ont également grimpé de 1,1%, là encore au-delà des anticipations du marché.

Des chiffres cruciaux pour Pékin: les exportations chinoises, qui ont atteint des niveaux records l'an dernier, font office de moteur pour une économie nationale en perte de vitesse.

L'Etat-parti chinois peine en effet à maintenir ses niveaux de croissance passés depuis la fin de la pandémie, en raison d'une longue crise du secteur immobilier, d'une consommation intérieure chroniquement faible et d'un chômage élevé chez les jeunes.

La guerre commerciale avec les Etats-Unis déclenchée au début de l'année par le président américain Donald Trump a aggravé la situation. Mais le mois dernier, Washington et Pékin se sont accordés sur le cadre d'un accord lors de discussions à Londres, sans pour autant régler les différends persistants.

Conséquence de cette précaire trêve, les exportations chinoises à destination des Etats-Unis ont augmenté de 32,4% en juin par rapport au mois précédent, avec quelque 38,2 milliards de dollars de marchandises expédiées vers la première économie mondiale.

Zichun Huang, de Capital Economics, y voit un impact positif de la trêve commerciale sino-américaine.

Pour un autre analyste, Zhiwei Zhang, ces chiffres montrent la dynamique engagée par les entreprises chinoises pour accélérer le rythme des cargaisons à destination des Etats-Unis, en prévision de futurs droits de douane réétablis après la fin de la pause actuelle.

Et "la vigueur des exportations (...) devrait permettre de maintenir la croissance du PIB autour de l'objectif gouvernemental de 5% au deuxième trimestre", qui doit être rendu public mardi, analyse l'économiste de Pinpoint Asset Management.

Mais "les perspectives pour le second semestre de l'année restent incertaines", ajoute-t-il.

Pékin "espère que les Etats-Unis continueront de travailler avec la Chine dans la même direction", a déclaré lundi le responsable des douanes chinoises, Wang Lingjun, lors d'une conférence de presse diffusée par la télévision publique CCTV.

"Le chantage et la coercition ne mènent nulle part. Le dialogue et la coopération sont la bonne voie à suivre", a-t-il ajouté.

Aviation: Comac, l'acteur chinois qui se fraie un chemin dans le duopole Airbus-Boeing

Boursorama avec AFP •16/06/2025

Entre l'américain Boeing et l'européen Airbus, l'avionneur chinois Comac veut se frayer un chemin, même si des freins ralentissent l'envol immédiat de son moyen-courrier, selon des experts.

Au salon aérospatial international du Bourget, qui a ouvert ses portes lundi au nord de Paris, l'entreprise publique Commercial Aircraft Corporation of China (Comac) présente des maquettes de ses appareils, dont le C919, le plus gros avion de transport de passagers produit en Chine.

Ce monocouloir est un concurrent potentiel de l'Airbus A320, l'avion le plus vendu au monde, et du 737 MAX de Boeing, avionneur dans la tourmente après plusieurs accidents mortels, dont le dernier est survenu la semaine dernière en Inde.

Avec la forte demande des compagnies aériennes pour les moyen-courriers, le C919 pourrait profiter d'un souffle favorable, estime Florian Aknin, qui couvre notamment le secteur aéronautique au sein du cabinet Roland Berger.

"Boeing et Airbus ont des difficultés pour augmenter les cadences de production au niveau espéré", dit-il. Dans ces conditions, "avoir un troisième acteur apporte une vraie solution à des compagnies aériennes qui ont des besoins assez urgents", souligne-t-il.

Toutefois, si le C919 effectue des vols commerciaux en Chine depuis le mois de mai 2024, son arrivée sur les tarmacs du monde entier ne va pas être immédiate, préviennent des spécialistes interrogés par l'AFP.

- Plusieurs difficultés -
Sur le stand de Comac, au Bourget, on indique qu'à ce jour, 20 appareils C919 ont été livrés au total. A titre de comparaison, Airbus produit quelque 45 avions A320 par mois, tandis que les autorités américaines ont plafonné la production du Boeing 737 MAX à 38 par mois à la suite d'un incident survenu en 2024 à bord d'un avion d'Alaska Airlines, qui avait perdu en vol un panneau de fuselage.

Comac est confronté à plusieurs difficultés. Il doit d'abord se faire certifier par les différentes autorités mondiales, un processus relativement long. Cela pourrait prendre trois à six ans, a récemment signalé le directeur exécutif de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), Florian Guillermet, dans un entretien à la Tribune.

Le C919 devra en outre disposer d'une logistique adaptée. "Lorsqu'une compagnie aérienne choisit un type d'appareil pour une partie de sa flotte, cela nécessite que tous les pilotes et personnels navigants soient qualifiés sur ce type d'appareil", explique Florian Aknin.

Il faut donc tout un écosystème - composé de personnel au sol pour entretenir la flotte, de pièces de rechange disponibles - qui met des années à être construit.

Enfin, Comac est fortement dépendant de l'étranger en matière technologique, ce qui le rend sensible aux questions géopolitiques. Selon un article du New York Times paru fin mai, Washington a ainsi suspendu la vente à l'avionneur chinois de certains produits et technologies.

D'après Pascal Fabre, partenaire chez AlixPartners et spécialiste du secteur aérospatial, Comac est très dépendant des fournisseurs occidentaux. Il s'agit de "50 à 70% de dépendance, soit directe – fourniture par des fournisseurs occidentaux – soit indirecte – avec des joint-ventures entre un fournisseur occidental et un acteur chinois", détaille-t-il.

"C'est le cas pour l'avionique, pour les trains d'atterrissage...", abonde Rémy Bonnery, expert du secteur chez Archery Strategy Consulting.

Toutefois, si ce spécialiste ne voit pas Comac concurrencer Boeing et Airbus dans l'immédiat, "l'entreprise apprend à structurer sa chaîne de sous-traitance et à réaliser une montée en cadence sur un objet aussi complexe qu'un avion de ligne, avec plusieurs millions de pièces à intégrer pour pouvoir fabriquer l'avion".

"Ils pourront en tirer le plein bénéfice, pas sur la génération actuelle d'appareils, mais plutôt en se projetant sur la prochaine génération", juge-t-il.

"Nouvelles routes de la Soie" : Pékin va encaisser en 2025 des montants record de la part des pays endettés auprès de la Chine

Boursorama avec Media Services •27/05/2025

Les dix prochaines années vont voir la Chine passer au statut de"collecteur de dettes", au sens où elle recevra plus de remboursements qu'elle ne prêtera de l'argent.


Un "raz-de-marée" de remboursements et de paiements d'intérêts. Les pays en développement qui ont contracté des dettes auprès de la Chine vont lui verser en 2025 des montants inédits, selon une étude de l'institut australien Lowy publiée mardi 27 mai.

Ces prêts s'inscrivent dans le cadre du programme mondial d'infrastructures dit des "Nouvelles Routes de la soie", lancé par la Chine en 2013 pour développer ses liens commerciaux avec le reste du monde et sécuriser ses approvisionnements.

"Les pays en développement sont confrontés à un raz-de-marée de paiements de dettes et d'intérêts à la Chine ", prévient le chercheur Riley Duken, dans l'étude de l'Institut Lowy, un groupe de réflexion indépendant basé à Sydney.

Ces dix prochaines années, poursuit l'étude, la Chine sera non plus le "banquier des pays en développement" mais un "collecteur de dettes", au sens où elle recevra plus de remboursements qu'elle ne prêtera de l'argent.

L'institut Lowy a passé au crible les données de la Banque mondiale pour calculer les obligations de remboursement des pays en développement. Les 75 pays les plus pauvres de la planète vont ainsi honorer des "remboursements de dette record" à la Chine en 2025, pour un montant total évalué à 19 milliards d'euros.

"Pression financière énorme"

"La pression exercée par les prêts de l'État chinois, couplée à l'augmentation des remboursements à une série de créanciers privés internationaux, exercent une pression financière énorme sur les économies en développement ", explique l'institut.

Interrogée mardi lors d'un point de presse régulier, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a dit "ignorer sur quelles bases repose ce rapport".

"La coopération entre la Chine et les pays en développement en matière d'investissement et de financement s'effectue dans le respect des pratiques internationales, des règles du marché et des principes de soutenabilité de la dette" , a-t-elle affirmé. "Certains pays se plaisent à propager la théorie de la responsabilité de la Chine dans cette dette, en se gardant bien de souligner le rôle des institutions financières multilatérales et des créanciers commerciaux issus des pays développés, qui sont en réalité les principaux créanciers des pays en développement et la source majeure de leur pression en matière de remboursement."

Selon l'étude de l'institut Lowy, les prêts chinois diminuent presque partout dans le monde.

Le Honduras et les îles Salomon ont bénéficié de prêts chinois après avoir rompu leurs relations diplomatiques avec Taïwan, respectivement en 2023 et 2019. L'Indonésie et le Brésil ont par ailleurs signé ces dernières années de nouveaux accords de prêt avec la Chine, qui souhaite sécuriser ses approvisionnements en métaux et minéraux.

Les détracteurs du programme des "Nouvelles Routes de la soie" pointent le risque qu'il n'enferme certains pays membres dans la dette.

La Chine condamnée à ralentir ?

vidéo Ecorama •08/05/2025

La Chine paraît inévitablement engagée sur la voie du ralentissement, avec une croissance économique qui pourrait durablement passer sous la barre des 5 % dès cette année. Pourtant, elle affiche des succès notables : que ce soit dans le domaine de l'intelligence artificielle avec DeepSeek ou dans celui de la voiture électrique. Une Chine qui va et une Chine qui ne va pas selon Jean-Marc Vittori, éditorialiste aux Echos. Ecorama du 8 mai 2025, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com

La Chine va commercialiser le plus grand avion amphibie du monde
En développement depuis plus de 15 ans en Chine, le plus grand avion amphibie du monde a reçu l’autorisation nécessaire à sa commercialisation. Proche d’un Boeing 737 Max, il mesure 38,8 mètres d’envergure pour 36 mètres de longueur, à ceci près que le bombardier d’eau peut aspirer en 20 secondes 12 tonnes d’eau qu’il peut larguer ensuite pour lutter contre les incendies.

24 avril 2025



Depuis son premier vol d’essai en 2017, sa certification s’est fait attendre. L’avion amphibie géant AG600 est désormais autorisé à naviguer par l’Administration chinoise de l’aviation civile (CAAC), ouvrant la voie à sa commercialisation. «Cette certification de type est comme l’acte de naissance d’un bébé», a salué Zhao Yuhe, directeur des vols-test chez le constructeur chinois Avic (Aviation Industry Corp of China).

Pour décrocher cette autorisation, le plus grand avion amphibie du monde – capable d'atterrir comme d'amerrir – a mené 2014 vols d’essai en l’espace de deux ans, totalisant 3560 heures de vols, selon la chaîne de télévision chinoise CCTV. L’appareil, en développement depuis la fin des années 2000, peut aspirer jusqu’à 12 tonnes d’eau en 20 secondes, selon son constructeur.

L’AG600 fait environ les dimensions d’un Boeing 737 Max, ce qui est considérable pour un avion pouvant se poser sur terre comme sur mer : 38,8 mètres d’envergure pour 36 mètres de longueur. A titre de comparaison, les Canadair 415, plus gros bombardier d’eau de la Sécurité civile française, mesurent près de 20 mètres de long pour 28 mètres d’envergure. Les avions fabriqués par Bombardier ne peuvent emporter que 6 tonnes d'eau, soit moitié moins que son homologue chinois.

Equipé de quatre moteurs, il doit être capable d’assurer une autonomie de 4500 kilomètres, avec une vitesse entre 220 et 560 kilomètres/heure. Principalement destiné aux missions paraciviles, il doit permettre de lutter contre les incendies, mais aussi de transporter d’autres cargaisons. Pour des missions de recherche et sauvetage en mer, il peut voler à une altitude minimum de 50 mètres d’altitude, et être adapté pour accueillir jusqu’à 50 passagers. Selon China Daily, journal dépendant du parti communiste chinois, Avic a déjà reçu des commandes pour six appareils de deux clients différents.