L'acier, le fer

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Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 25 mai 2025, 10:43

Trump approuve finalement la prise de contrôle d'US Steel par Nippon Steel
Longtemps opposé à un accord, le président américain soutient désormais un « partenariat planifié », dans un cadre qui reste encore à finaliser, entre le grand sidérurgiste japonais et le petit producteur américain en difficulté.

Par Yann Rousseau le 24 mai 2025 lesechos.fr

Il y a un an, en pleine campagne présidentielle, Donald Trump avait promis de se battre pour bloquer la prise de contrôle du sidérurgiste américain US Steel par le japonais Nippon Steel ou toute autre entreprise étrangère. « Ce serait une chose horrible », s'était-il emporté, après avoir rencontré des syndicalistes opposés à un rachat.

Ce vendredi 23 mai 2025, le président américain a annoncé qu'il soutenait finalement un rapprochement entre les deux entreprises, sans en préciser les conditions exactes.

« Il s'agira d'un partenariat planifié entre US Steel et Nippon Steel, qui créera au moins 70.000 emplois et ajoutera 14 milliards de dollars à l'économie américaine », a affirmé Donald Trump dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Dès cette annonce, le titre d'US Steel a bondi de 21 % sur la place de New York. Les investisseurs se réjouissant de la validation d'un rapprochement approuvé par les deux entreprises dès décembre 2023 mais bloqué, plus tard, pour des raisons électoralistes par l'administration Biden , sous la pression de Donald Trump.

L'américain mal en point

Ne cessant de perdre des parts de marché, au point d'être tombé au 24e rang du classement des plus grands aciéristes du monde, et manquant de capitaux pour moderniser ses fours, US Steel avait accueilli, il y a un an et demi, avec soulagement l'offre d'acquisition japonaise.

Nippon Steel, le quatrième plus grand sidérurgiste de la planète, se proposait, alors, d'acheter son petit concurrent pour un montant de 14 milliards de dollars et d'ensuite investir 2,7 milliards de dollars dans ses usines américaines. Le groupe japonais avait aussi promis de ne fermer aucun site et de garder, sur place, un management essentiellement américain.

Dans son commentaire de vendredi, Donald Trump semble suggérer qu'il a réussi à imposer aux Japonais un « deal » plus favorable pour le groupe américain. « US Steel restera en Amérique et conservera son siège dans la grande ville de Pittsburgh », indique-t-il, sans noter que ces conditions étaient déjà incluses dans l'accord original négocié entre les deux sociétés.

Selon les analystes, le groupe japonais aurait accepté, pour amadouer Washington, de planifier des investissements plus élevés dans les usines américaines et même de construire une nouvelle aciérie.

Il pourrait également créer aux Etats-Unis une nouvelle structure juridique afin de superviser ses activités commerciales en Amérique du Nord et confierait son pilotage à un conseil d'administration dominé par des citoyens américains. Ce montage permettrait de contourner les réticences des élus et les réserves du Comité sur les investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS) face à une acquisition par une entité non américaine.

Dans un communiqué diffusé samedi, Nippon Steel a déclaré qu'il se réjouissait de la décision « audacieuse » de Donald Trump et assuré qu'elle marquait un grand tournant pour U.S. Steel et l'industrie manufacturière américaine dans son ensemble. Le groupe avait intensifié son lobbying ces derniers mois pour tenter de sauver son projet d'acquisition.

Potentiel 3e groupe sidérurgiste mondial

Nippon Steel veut accélérer son empreinte aux Etats-Unis où il anticipe une hausse de la demande d'acier portée par l'industrie automobile et les investissements dans de nouvelles infrastructures, afin de compenser l'évolution du marché en Asie. Dans la région, le groupe souffre du ralentissement de la demande au Japon, où le déclin démographique pèse sur toutes les industries, et de la montée en puissance de ses concurrents chinois en Asie du Sud-est.

Ayant trop de capacités de production, les sidérurgistes chinois inondent les pays d'Asie de leur acier meilleur marché et font baisser les prix pour tous les acteurs du secteur.

Fort du soutien de Donald Trump, Nippon Steel va devoir maintenant, passer les différentes barrières réglementaires, avant de boucler formellement son « rapprochement » avec US Steel. Ce qui permettra aux deux entreprises d'afficher une production d'acier brut d'environ 60 millions de tonnes par an, et en ferait le troisième sidérurgiste mondial, derrière China Baowu Group et ArcelorMittal.
https://www.lesechos.fr/industrie-servi ... el-2167224

Re: L'acier, le fer

par GillesH38 » 22 mai 2025, 18:13

energy_isere a écrit :
22 mai 2025, 09:43

L'un des moyens de décarboner la production d'acier est de remplacer les hauts fourneaux au charbon par des fours à arc électrique (FEA, ou EAF selon l'acronyme anglais), soit pour recycler des vieilles toles d'acier (acier secondaire), soit pour couler de la fonte d'acier primaire à partir de fer desoxydé.

Dans ces fours, des électrodes génèrent un arc électrique qui produit de la chaleur et fait fondre le métal, ce qui réduit fortement les émissions de CO2 par rapport à l'utilisation du charbon fossile.
c'est du grand n'importe quoi, ils confondent les haut fourneaux qui produisent de la fonte à partir de charbon et de minerai d'oxyde de fer (réduction du minerai par 3 C + 2 Fe2O3 -> 4 Fe + 3 CO2), et les aciéries qui convertissent la fonte en acier en brulant l'excès de carbone qui reste en solution dans le fer. Effectivement les aciéries peuvent fonctionner à l'électricité et utiliser des ferrailles rouillées pour oxyder le carbone en excès, mais pas les haut-fourneaux qui produisent la fonte.

Eventuellement on peut faire des hauts fourneaux à l'hydrogène qui peut remplacer le carbone 3 H2 + Fe2O3 -> 3H2O +2 Fe , mais il faut de l'hydrogène vert produit sans CO2 donc pas à partir de gaz naturel (sans CO2 donc), et c'est beaucoup plus cher.

Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 22 mai 2025, 09:43

Les grands projets sidérurgiques de l'Inde menacent les objectifs climatiques mondiaux

AFP •20/05/2025

Les projets de l'Inde visant à accroître massivement sa production d'acier, pour le développement de la construction notamment, mettent en péril les efforts mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, indique un rapport publié mardi par le groupe de réflexion Global Energy Monitor.

A elle seule, l'industrie mondiale du fer et de l'acier représente 11% des émissions de CO2 d'origine humaine qui réchauffent la planète, essentiellement en raison des hauts fourneaux traditionnels qui consomment du charbon d'origine fossile.

Or, alors que la Chine, premier producteur mondial d'acier, a un secteur sidérurgique stagnant, voire en crise de surcapacité, l'Inde, en deuxième position, prévoit de doubler ses capacités de production d'acier d'ici 2030 et représente désormais plus de la moitié (57%) des nouveaux projets sidérurgiques annoncés, note le Global Energy Monitor.

Cette organisation non gouvernementale basé à San Francisco répertorie les projets industriels liés aux combustibles fossiles et aux énergies renouvelables dans le monde entier.

Selon son rapport, "les technologies à base de charbon à fortes émissions de CO2 dominent la capacité de production d'acier en fonctionnement et en développement en Inde". La proportion des usines de réduction de minerai de fer (DRI) basées sur le charbon est aussi "particulièrement" importante en Inde par rapport au reste du monde.

- "Critique" -

L'un des moyens de décarboner la production d'acier est de remplacer les hauts fourneaux au charbon par des fours à arc électrique (FEA, ou EAF selon l'acronyme anglais), soit pour recycler des vieilles toles d'acier (acier secondaire), soit pour couler de la fonte d'acier primaire à partir de fer desoxydé.

Dans ces fours, des électrodes génèrent un arc électrique qui produit de la chaleur et fait fondre le métal, ce qui réduit fortement les émissions de CO2 par rapport à l'utilisation du charbon fossile.

L'EAF représente 32% de la production d'acier mondial, une proportion qui devrait s'élever à 36% en 2030, soit au-dessous de l'objectif de 37% calculé par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) pour parvenir à contenir le réchauffement climatique d'ici 2050.

Cette différence d'un point, apparemment faible, "représente des dizaines de millions de tonnes de CO2" regrette Astrid Grigsby-Schulte, responsable du secteur Fer et Acier pour le Global Energy Monitor, interrogée par l'AFP.

Respecter l'objectif 2030 est "crucial" selon elle, "non seulement en raison des émissions immédiatement évitées, mais aussi parce que cela posera les bases d'une décarbonation plus large d'ici 2050" ajoute-t-elle.

- Agrandir d'abord, décarboner après -

En 2021, lors de la COP26, l'Inde avait annoncé qu'elle s'accordait 20 ans de plus que la plupart des autres pays pour parvenir à la neutralité climatique, soit d'ici 2070 au lieu de 2050.

Depuis, le pays a certes mis en place une feuille de route pour verdir sa production d'acier, un des secteurs industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre, sur la base de recommandations de 14 groupes de travail, salue le rapport.

Mais son approche actuelle "donne la priorité à l'agrandissement" des usines sidérurgiques existantes, les "stratégies de décarbonation" n'interviendraient qu'"après", épingle-t-il.

Ces "nouvelles installations à base de charbon posent problème pour la décarbonation" mondiale, relève le rapport: la flotte actuelle de hauts fourneaux indiens n'a que 25 ans d'âge moyen, ce qui pose un "défi" pour les supprimer progressivement.

En Inde, seules 12% des capacités supplémentaires prévues depuis 2017 ont été réalisées, ce qui laisse "un pourcentage énorme" d'installations nouvelles qui pourraient "s'orienter sur des technologies à basse émission" suggère Astrid Grigsby-Schulte.
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... eca138298e

Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 21 mai 2025, 08:30

Le transport de minerai de fer a atteint de nouveaux records dans le monde en 2024
Les chargements de minerai de fer ont culminé à 1,67 milliard de tonnes en 2024, un nouveau record. Les deux plus gros exportateurs, l’Australie et le Brésil, ont représenté pour 80 % des chargements.

Image
Les chargements de minerai de fer ont représenté 1,67 milliard de tonnes dans le monde l’an dernier. | STAR BULK

Carole LANZI. le 21/05/2025 Le marin

Les chargements de minerai de fer à travers le monde ont atteint l’an dernier de nouveaux sommets. Selon AXS Marine, ils ont représenté 1,67 milliard de tonnes, dépassant de 2,3 % leur record de l’année précédente.

L’Australie, premier exportateur mondial, n’a enregistré qu’une hausse modeste des chargements (+1,3 %), à 927 millions de tonnes. En revanche, le Brésil, deuxième acteur mondial, a vu ses exportations maritimes s’envoler de 5 %, à 380 millions de tonnes. Le pays a notamment bénéficié de la... (abonnés)
https://lemarin.ouest-france.fr/shippin ... 8da3da27ee

Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 18 mai 2025, 12:35

Rio Tinto Announces First Shipment from Guinea's Simandou Iron Ore Project in November
May 14, 2025

[Rio Tinto Announces: First Shipment from Simandou in November This Year!] According to foreign media reports, on Monday (May 12), Gerard Rheinberger, Managing Director of Rio Tinto's Simandou project in Guinea, announced that the company expects to ship the first batch of iron ore from the Simandou iron ore project in Guinea this November.
https://news.metal.com/newscontent/1033 ... n-November

Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 17 mai 2025, 11:08

Fer : les ambitions du Gabon et de la Guinée résistent au pessimisme des prix

Agence Ecofin 12 mai 2025

Le Gabon et la Guinée veulent rejoindre le cercle des principaux producteurs de fer en Afrique. Leur arrivée sur le marché intervient dans un contexte de perspectives défavorables, avec une importante hausse de l’offre qui devrait peser sur les prix mondiaux durant la décennie.

Malgré des perspectives en baisse sur le marché mondial, la Guinée et le Gabon poursuivent leurs projets de production de minerai de fer. Un contraste avec le pessimisme exprimé par la Banque mondiale dans son rapport d’avril 2025.

Selon le “Commodity Markets Outlook”, le prix du minerai de fer devrait s’établir à 95 dollars la tonne en 2025, puis reculer à 88 dollars en 2026, contre 120 dollars en moyenne en 2023.

La Banque mondiale pointe les difficultés persistantes de l’immobilier en Chine, premier importateur mondial, ainsi qu’une faible activité industrielle et une hausse de l’offre mondiale, due notamment à l’Australie, au Brésil… et à la Guinée.

Conakry s’apprête pourtant à lancer la production à Simandou, un mégaprojet minier dont le FMI estime qu’il pourrait accroître le PIB réel du pays de 26 % d’ici 2030. Même en cas de baisse de 15 % du prix du minerai, l’impact resterait significatif, selon les simulations du Fonds. Une position que semble partager le gouvernement guinéen, qui table sur une production de 60 millions de tonnes en 2026, puis 120 millions de tonnes dès 2027.

Pour la Guinée, les gains à long terme du projet justifient la poursuite des investissements, malgré un contexte moins favorable qu’il y a quelques années. Les perspectives défavorables pour le marché mondial du minerai de fer ne remettent pas non plus en cause les ambitions du Gabon, qui mise sur l’exploitation du minerai de fer pour diversifier ses revenus miniers. Contribuant à environ 6 % du PIB, le secteur minier est en effet dominé par le manganèse, qui a représenté 40 % des exportations du Gabon en 2022.

Un des partenaires phares de Libreville dans le minerai de fer, l’australien Genmin a signé en mars 2025 une convention minière avec le gouvernement gabonais pour son projet Baniaka. La société a depuis recruté un cabinet de conseil pour l’aider à lever le financement nécessaire pour construire la mine, avec un démarrage commercial prévu en 2026. Comme Simandou, il faut souligner que Baniaka bénéficie de l’appui de sidérurgistes chinois, qui ont déjà noué des partenariats pour acheter la production des différentes mines.

Le pari des nouveaux producteurs africains pourrait néanmoins se heurter à une détérioration prolongée du marché. En novembre 2024, BMI anticipait un prix du minerai de fer en baisse continue jusqu’à atteindre 78 dollars la tonne d’ici 2033. Une telle trajectoire pèserait non seulement sur les recettes fiscales attendues par les États, mais aussi sur les marges des compagnies minières.

L’exemple du brésilien Vale, un des leaders du marché, illustre cette vulnérabilité : son EBITDA a chuté de 22 % en 2024, à 15,4 milliards de dollars, principalement en raison du repli des prix. Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice a reculé de 40 % en glissement annuel. À mesure que de nouveaux volumes arrivent sur le marché, la rentabilité des projets africains pourrait donc se trouver davantage sous pression.

En dehors des nouveaux acteurs, rappelons que l’Afrique compte déjà des producteurs de minerai de fer, à l’instar de la Mauritanie, du Liberia ou de l’Afrique du Sud. Autant de pays également concernés par l’évolution des conditions du marché.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... e-des-prix

Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 02 mai 2025, 23:53

suite de 2 posts au dessus.
Sidérurgie : le Nigeria veut réduire 4 milliards $ d’importations par an

Agence Ecofin 02 mai 2025

Le Nigeria mise sur l’industrie sidérurgique pour diversifier son économie fortement dépendante de la manne pétrolière. Au cœur des enjeux : la relance d’un secteur longtemps freiné par des contraintes opérationnelles et financières, la promotion de l’industrialisation à l’échelle nationale et l’accélération des objectifs d’autosuffisance en acier.

Le lundi 14 avril, la société nigériane Chart & Capstone Integrate Ltd a signé un protocole d’accord avec le groupe industriel chinois Sinomach-HE pour la construction d’une aciérie de 2,5 milliards USD dans l’État de Kogi, au Nigeria. Cette initiative représente le dernier développement en date dans le cadre des efforts déployés dans le pays pour relancer l’industrie sidérurgique et réduire les importations d’acier estimées à 4 milliards USD par an.

......................................
https://www.agenceecofin.com/actualites ... ons-par-an

Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 27 avr. 2025, 11:52

India urging firms to acquire overseas iron ore, coking coal assets

Reuters | April 26, 2025

India is encouraging companies to acquire iron ore, coking coal, and other key raw material assets overseas, Steel Secretary Sandeep Poundrik said on Saturday, as the country ramps up its steelmaking capacity to meet rising demand.


“We are encouraging our companies to acquire assets abroad, right from iron ore to coking coal to even limestone and dolomite,” Poundrik said at an industry event in Mumbai. “Raw material securitization is the most important aspect of steelmaking.”

India, the world’s second-largest producer of crude steel, aims to boost its overall steelmaking capacity to 300 million tons by 2030, up from about 200 million tons currently.

To support this expansion, coking coal imports are projected to rise to 160 million tons by 2030 from around 58 million tons now, Poundrik had projected on Friday.

Despite an uptick in steel output, India’s coking coal imports dipped 0.7% in the fiscal year ended in March due to lower shipments from Australia and the United States, said commodities consultancy BigMint.

India relies on imports to meet 85% of its coking coal needs, with Australia supplying more than half of those shipments.

In a bid to diversify supply, India has also been exploring partnerships with Mongolia. However, logistical challenges remain in sourcing material from the landlocked country, Poundrik noted.

India’s state-run miner NMDC is exploring coking coal assets in Indonesia and Australia, chairman Amitava Mukherjee said on Thursday.
https://www.mining.com/web/india-urging ... al-assets/

Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 18 avr. 2025, 23:19

Au Nigeria, un projet de fer et d’aciérie à 1,4 milliard de dollars dans l’impasse

Agence Ecofin 18 avril 2025


A 200 km de la capitale Abuja, Agbaja s’est positionné au début des années 2020 comme l’un des projets susceptibles de transformer le visage du secteur minier du Nigeria, qui représente à peine 1 % du PIB. Alors que nous entrons bientôt dans la seconde moitié de cette décennie, son propriétaire australien Macro Metals cherche désormais à se débarrasser d’un actif dont la valeur actuelle nette était estimée à 1,4 milliard de dollars en 2022. Décryptage.

En juillet 2022, la compagnie minière Macro Metals (alors connue sous le nom de Kogi Iron, du nom de l’État nigérian de Kogi qui abrite son projet phare) publie une étude de faisabilité actualisée pour Agbaja. Cette dernière estime qu’il faut investir 557 millions de dollars dans une mine de fer et une aciérie intégrée, afin de produire en moyenne 500 000 tonnes de billettes d’acier par an sur une durée de vie de 25 ans. Le projet affiche alors une valeur actuelle nette de 1,4 milliard de dollars, ainsi qu’un taux de rentabilité interne de 33 %. L’investissement nécessaire est récupérable au bout de quatre ans seulement, le tout après impôts.

A ce moment-là, Kogi Iron est convaincue son projet « permettra à l'économie la plus importante et la plus dynamique d'Afrique de réduire sa dépendance à l'égard des produits sidérurgiques importés ». La compagnie y concentre son attention et multiplie les levées de fonds pour amener le projet à la phase de construction. Près de trois ans après cette étude pourtant, aucune avancée concrète n’a été enregistrée dans le développement d’Agbaja. Dans une mise à jour publiée le 31 janvier dernier, la compagnie confirme qu’une équipe de conseillers est engagée pour trouver un repreneur ayant les compétences et ressources nécessaires pour développer l’actif.

« La poursuite de l'engagement de ressources dans son projet sidérurgique intégré d'Agbaja, situé dans l'État de Kogi, en République du Nigeria, ne correspond pas à l'objectif stratégique de la société, qui est de devenir un producteur de minerai de fer basé dans la région de Pilbara [cœur stratégique du minerai de fer en Australie avec plus de 90 % de la production nationale, Ndlr]», réaffirme alors la société.

Une reprise qui tarde à se concrétiser

La compagnie n’a pas explicité les raisons à l’origine de ce changement de stratégie, alors que ses projets australiens n’en sont pas encore au même stade de développement qu’Agbaja et n’ont pas non plus démontré le même potentiel jusqu’ici. Le projet nigérian héberge en effet des ressources minérales de 586 millions de tonnes à une teneur en fer de 41,3 %, ainsi que des réserves probables de 205 millions de tonnes à une teneur de 45,7 % de fer. Quoi qu’il en soit, il faudra encore attendre longtemps pour voir se concrétiser les espoirs placés dans ce projet.

Plus d’un an après avoir entamé le processus de cession de son projet, Macro Metals n’a encore annoncé aucun repreneur pour Agbaja. Si de nouveaux investisseurs en font l’acquisition, la reprise du développement de l’actif pourrait encore prendre quelques années, entre de nouvelles études de viabilité économique et la mobilisation du financement nécessaire. De plus, le marché du minerai de fer affiche des perspectives peu optimistes, avec une abondance de l’offre attendue à moyen terme grâce à des gisements comme Simandou en Guinée. Les prix devraient suivre une tendance à la baisse et atteindre 78 dollars la tonne d’ici 2033, contre 100 dollars la tonne actuellement, selon la firme de recherche BMI.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -l-impasse

Re: L'acier, le fer

par phyvette » 14 avr. 2025, 07:02

Le Parlement britannique adopte en urgence une loi pour prendre le contrôle des hauts fourneaux de l'aciériste British Steel
L'industriel, propriété du groupe chinois Jingye, affirme que les hauts fourneaux britanniques de Scunthorpe lui font perdre près de 700 000 livres par jour.
https://www.francetvinfo.fr/monde/royau ... 87217.html

Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 13 avr. 2025, 16:13

Rio Tinto to supply 70% of iron for zero-carbon steel plant in Austria

Reuters | April 8, 2025

Rio Tinto will supply 70% of the iron ore for a new hydrogen-based steelmaking plant being developed with Austrian steelmaker Voestalpine and steel-making technology provider Primetals Technologies, the companies said on Tuesday.

The test facility, to be constructed at Voestalpine’s Linz site, will have a capacity of three tons of metal per hour, will utilize hydrogen instead of coal to process iron ore, potentially eliminating carbon emissions from the steelmaking process.

Rio Tinto will contribute technical expertise regarding iron ore quality while supplying 70% of the raw material from its global operations for the prototype plant and will aid in accelerating the technology’s market readiness.

The technology permits iron ore to be used directly without first forming it into pellets, which could reduce costs and energy consumption.

The project, also supported by Mitsubishi Corporation, is set to begin operations in mid-2027 and has secured funding from the Austrian government and European Union programs, according to the statement.
https://www.mining.com/web/rio-tinto-to ... n-austria/

Re: L'acier, le fer

par phyvette » 12 avr. 2025, 18:23

British Steel va fermer les derniers hauts fourneaux du Royaume-Uni et supprimer jusqu’à 2700 emplois.

https://www.courrierinternational.com/a ... uni_229701

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/royau ... s-20250327

Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 10 avr. 2025, 02:38

Tata Steel annonce la suppression de 1.600 emplois aux Pays-Bas

Boursorama avec AFP •09/04/2025

Le géant indien de l'acier Tata Steel a annoncé mercredi son intention de supprimer 1.600 emplois aux Pays-Bas, imputant notamment cette décision à une faible demande en Europe et aux tensions commerciales mondiales.
.....................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 7714707d17

Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 31 mars 2025, 09:20

Chine: lourdes pertes pour le 3e producteur mondial d'acier

Boursorama avec AFP •31/03/2025

Le chinois Angang Steel, troisième plus grand producteur d'acier au monde, a annoncé une perte de près d'un milliard de dollars en 2024, dans un contexte de consommation domestique atone et de forte production.

Les aciéries chinoises font les frais d'une longue crise du secteur immobilier, un de ses plus gros clients, qui plombe plus largement la consommation de la deuxième économie mondiale.

Les pertes d'Angang Steel se sont ainsi aggravées en 2024, grimpant à 969 millions de dollars contre un peu plus de 500 millions en 2023, selon un rapport de la firme transmis à la Bourse de Hong Kong.

L'entreprise a invoqué des "conditions de marché sévères" pour justifier ces pertes considérables.

La Chine est le plus grand producteur d'acier au monde, avec plus d'un milliard de tonnes produites en 2024.

Face à une consommation interne atone, ses exportations d'acier ont bondi l'an dernier à leur plus haut niveau depuis neuf ans, suscitant l'inquiétude à l'étranger face à cet afflux d'acier bon marché.

Depuis le début du mois de mars, le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane supplémentaires de 25% sur toutes les importations d’acier et d’aluminium, dont l'acier chinois.

Le Vietnam et la Corée du Sud, les principaux importateurs d'acier chinois, ont également annoncé de nouvelles taxes.

L'organe de planification de l'Etat-parti chinois a annoncé plus tôt ce mois-ci une réduction de la production d'acier en 2025, mais sans en préciser l'ampleur.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 5d3fb53488

Re: L'acier, le fer

par energy_isere » 30 mars 2025, 12:30

Développement d'une nouvelle mine de fer en Australie :
Fenix Resources contracts MACA for Beebyn-W11 iron ore project in Australia
The company aims to increase its iron ore production capacity to 4mtpa in 2025.

March 25, 2025

Fenix Resources has signed a mining contract with MACA, a subsidiary of Thiess Group, to develop the Beebyn-W11 iron ore mine in Western Australia’s mid-west region.

This contract includes drill and blast, mining, crushing and screening operations, with site mobilisation scheduled to commence in the June 2025 quarter.

It supports the company’s strategy to increase its production capacity to four million tonnes per annum (mtpa) in 2025.

All necessary mining approvals for the project are in place, including the approval of the mining proposal by the Department of Energy, Mines, Industry Regulation and Safety.

Shipments from the new mine are due to begin during the September 2025 quarter, marking the launch of Fenix’s third operating mine in the mid-west region.

A key requirement for commencing production at the Beebyn-W11 project is the construction of a private haul road.

The road will link the new mine to Fenix’s existing operations at Iron Ridge and provide a direct connection to Fenix’s port facilities in Geraldton.

The construction of the haul road is set to begin this month, following the receipt of the Native Vegetation Clearing Permit.

The Beebyn-W11 iron ore deposit has a total measured and indicated mineral resource estimate of 20.5 million tonnes (mt) at 61.3% iron.

The definitive feasibility study completed in July 2024 underscores the project’s potential for “exceptional” returns over a seven-year mine life at a production rate of 1.5mtpa.

In October 2023, Fenix secured exclusive rights to mine and export up to ten million dry tonnes of iron ore from Beebyn-W11 deposit.

The deposit is part of the larger Sinosteel Midwest’s Weld Range project and has a JORC ore reserve of 10mt at 62.2% iron.

Fenix has also secured agreements with the Wajarri Yamaji Aboriginal Corporation and entered into a Deed of Covenant under the Native Title and Heritage Sustainable Benefits Agreement with Sinosteel and the Wajarri Yamaji People.

In February 2025, Fenix Resources signed an agreement to acquire CZR Resources through an off-market takeover bid.
https://www.mining-technology.com/news/ ... e/?cf-view

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