par mrlargo » 20 avr. 2006, 13:53
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Les pétroliers annoncent une autre hausse du prix des carburants d’ici quelques semaines. Le taux reste inconnu mais un avertissement a été lancé : ce sera plus important que les précédents.
L’information vient de la compagnie Galana. Déjà initiateur de la dernière révision des tarifs du carburant il y a moins d’un mois, le leader d’une des sociétés de distribution pétrolière à Madagascar annonce une autre hausse au mois de mai. Courageux, Jean Jacques Jung, son directeur général, ne s’est pas dérobé à la question posée à ce sujet en marge d’une manifestation sportive organisée par Galana samedi.
“Vu le cours mondial du pétrole et la dépréciation de la monnaie, il est certain que nous serons obligés de réviser à la hausse les prix à la pompe”, a-t-il répondu. “La prochaine cargaison, achetée au prix actuel sur le marché international, arrive ce jour à Toamasina. De nombreux calculs doivent encore être faits mais selon mes premières appréciations, l’augmentation sera sûrement plus significative que les précédentes”, a-t-il souligné.
Un nouveau coup de massue attend donc les consommateurs juste après les fêtes de Pâques. Le même scénario a été déjà vu en début d’année lorsque les augmentations dues à la hausse des taxes sur les produits pétroliers prévues par la loi des finances sont devenues effectives. Aujourd’hui encore, une révision des redevances pour le fonds d’entretien routier est également annoncée, mais pour l’heure, les compagnies affirment “qu’elles n’ont pas encore été officiellement notifiées d’une telle décision”.
Pour ce qui est de la prochaine hausse, elle sera répercutée sur les prix à la pompe au moment où la dernière importation arrivera sur le marché. “Cela dépend du stock dont dispose chaque compagnie. Pour Galana, je pense qu’elle pourra maintenir les prix actuels au moins jusqu’à la fin du mois. Mais je ne peux pas me prononcer pour les autres”, souligne Jean Jacques Jung.
Évidemment, l’annonce a été faite par le responsable d’une seule compagnie mais les autres sont également dans les mêmes conditions. En fait, par souci de rentabilité pour le transport jusqu’au port de Toamasina, les quatre compagnies pétrolières du pays coordonnent leur calendrier d’approvisionnement et affrètent le même bateau. “Forcément, nous sommes obligés d’acheter au même prix en amont”, remarque Jean Jacques Jung.
La hausse sera plus conséquente que les précédentes.Pour le reste, ce sont les autres coûts de la distribution qui peuvent faire la différence entre les prix à la pompe de chaque compagnie. Parmi eux figurent, par exemple, le salaire du personnel, le coût du transport (camion ou ferroviaire) ou bien les différents services offerts dans les stations. La dernière fois, Galana a pris seule l’initiative d’augmenter ses tarifs, moins de 48 heures plus tard, les autres compagnies ont suivi et les prix à la pompe ont fini par s’aligner.
“À Madagascar, le marché du carburant est très sensible à la différence de prix à la pompe même si elle n’est que de l’ordre de quelques centimes d’ariary. La dernière fois, nous étions obligés d’opérer une petite baisse pour pouvoir s’aligner aux autres compagnies”, souligne le directeur général de Galana.
Le scénario catastrophe se précise donc pour l’année 2006. En quatre mois, les prix du carburant ont augmenté trois fois. Pour les pétroliers, on s’achemine vers une année extrêmement difficile et les résultats des trois premiers mois en témoignent.
Évidemment, ce sont toujours les consommateurs qui encaissent tous les coups. La hausse annoncée plus forte des prix du carburant cette fois risque d’être fatale pour le coût de la vie en général. à commencer par le transport qui pourrait déclencher la hausse de prix des autres produits. à ce rythme, le taux d’inflation de 8,5% prévu pour cette année risque d’être difficilement maintenu.
(...)
Mahefa Rakotomalala
Quelques révoltes en perspective ?
[url=http://www.lexpress.mu/display_article.php?news_id=63408]Source[/url]
[quote]Les pétroliers annoncent une autre hausse du prix des carburants d’ici quelques semaines. Le taux reste inconnu mais un avertissement a été lancé : ce sera plus important que les précédents.
L’information vient de la compagnie Galana. Déjà initiateur de la dernière révision des tarifs du carburant il y a moins d’un mois, le leader d’une des sociétés de distribution pétrolière à Madagascar annonce une autre hausse au mois de mai. Courageux, Jean Jacques Jung, son directeur général, ne s’est pas dérobé à la question posée à ce sujet en marge d’une manifestation sportive organisée par Galana samedi.
“Vu le cours mondial du pétrole et la dépréciation de la monnaie, il est certain que nous serons obligés de réviser à la hausse les prix à la pompe”, a-t-il répondu. “La prochaine cargaison, achetée au prix actuel sur le marché international, arrive ce jour à Toamasina. De nombreux calculs doivent encore être faits mais selon mes premières appréciations, l’augmentation sera sûrement plus significative que les précédentes”, a-t-il souligné.
Un nouveau coup de massue attend donc les consommateurs juste après les fêtes de Pâques. Le même scénario a été déjà vu en début d’année lorsque les augmentations dues à la hausse des taxes sur les produits pétroliers prévues par la loi des finances sont devenues effectives. Aujourd’hui encore, une révision des redevances pour le fonds d’entretien routier est également annoncée, mais pour l’heure, les compagnies affirment “qu’elles n’ont pas encore été officiellement notifiées d’une telle décision”.
Pour ce qui est de la prochaine hausse, elle sera répercutée sur les prix à la pompe au moment où la dernière importation arrivera sur le marché. “Cela dépend du stock dont dispose chaque compagnie. Pour Galana, je pense qu’elle pourra maintenir les prix actuels au moins jusqu’à la fin du mois. Mais je ne peux pas me prononcer pour les autres”, souligne Jean Jacques Jung.
Évidemment, l’annonce a été faite par le responsable d’une seule compagnie mais les autres sont également dans les mêmes conditions. En fait, par souci de rentabilité pour le transport jusqu’au port de Toamasina, les quatre compagnies pétrolières du pays coordonnent leur calendrier d’approvisionnement et affrètent le même bateau. “Forcément, nous sommes obligés d’acheter au même prix en amont”, remarque Jean Jacques Jung.
La hausse sera plus conséquente que les précédentes.Pour le reste, ce sont les autres coûts de la distribution qui peuvent faire la différence entre les prix à la pompe de chaque compagnie. Parmi eux figurent, par exemple, le salaire du personnel, le coût du transport (camion ou ferroviaire) ou bien les différents services offerts dans les stations. La dernière fois, Galana a pris seule l’initiative d’augmenter ses tarifs, moins de 48 heures plus tard, les autres compagnies ont suivi et les prix à la pompe ont fini par s’aligner.
“À Madagascar, le marché du carburant est très sensible à la différence de prix à la pompe même si elle n’est que de l’ordre de quelques centimes d’ariary. La dernière fois, nous étions obligés d’opérer une petite baisse pour pouvoir s’aligner aux autres compagnies”, souligne le directeur général de Galana.
Le scénario catastrophe se précise donc pour l’année 2006. En quatre mois, les prix du carburant ont augmenté trois fois. Pour les pétroliers, on s’achemine vers une année extrêmement difficile et les résultats des trois premiers mois en témoignent.
Évidemment, ce sont toujours les consommateurs qui encaissent tous les coups. La hausse annoncée plus forte des prix du carburant cette fois risque d’être fatale pour le coût de la vie en général. à commencer par le transport qui pourrait déclencher la hausse de prix des autres produits. à ce rythme, le taux d’inflation de 8,5% prévu pour cette année risque d’être difficilement maintenu.
(...)
Mahefa Rakotomalala[/quote]
Quelques révoltes en perspective ?