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Elon Musk va s'éloigner de l'administration Trump pour se consacrer à Tesla, en difficulté

AFP le 23 avril 2025

Elon Musk, patron de Tesla, compte prendre ses distances avec l'administration Trump à partir de mai pour se consacrer davantage au spécialiste des véhicules électriques, qui a pâti au premier trimestre de cette étroite collaboration.

Commission pour l'efficacité gouvernementale (Doge)

"Probablement à partir du mois prochain, de mai, le temps que je vais allouer à Doge va baisser de manière très importante", a indiqué M. Musk lors d'une audioconférence avec des analystes, faisant référence à la commission pour l'efficacité gouvernementale (Doge).

Le milliardaire, propriétaire également du réseau social X et de l'entreprise spatiale SpaceX, pilote cette commission créée par le président américain pour réduire drastiquement les dépenses fédérales. Le "travail crucial" de la commission est "en grande partie accompli", a précisé M. Musk, évoquant les "répercussions" sur Tesla du fait de son implication.

Vandalisme, appels au boycott, manifestations, Tesla est pris à partie aux États-Unis et dans d'autres pays, en particulier en Europe. Selon le directeur financier Vaibhav Taneja, "l'impact négatif du vandalisme et de l'hostilité injustifiée envers notre marque et nos employés a eu un impact sur certains marchés".



Les ventes mondiales ont chuté plus abruptement qu'anticipé au premier trimestre, avec seulement 336 681 véhicules livrés (-13% sur un an), selon des chiffres publiés début avril. Le groupe a annoncé mardi des résultats pour le premier trimestre bien inférieurs aux attentes, affectés par cette étroite collaboration d'Elon Musk avec Donald Trump mais aussi du fait d'une gamme vieillissante et d'une concurrence accrue.

Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York et l'audioconférence, l'action Tesla - traditionnellement très volatile - bondissait de près de 5%.

Le chiffre d'affaires a atteint 19,33 milliards de dollars au premier trimestre (-9% sur un an) et le bénéfice net 409 millions (-71%). Le consensus des analystes de FactSet tablait respectivement sur 21,13 milliards et 1,44 milliard.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels - valeur de référence pour les marchés - le bénéfice net ressort à 27 cents. Le consensus attendait 41 cents.

Garrett Nelson, analyste de CFRA Research, a souligné que le chiffre d'affaires pour le seul segment automobile avait chuté de 20% (Tesla vend également des batteries non automobiles et des panneaux solaires) dans le sillage de la baisse des ventes (-13%) cumulée à un prix moyen de vente inférieur.

Début de production au premier semestre 2025 pour le successeur du Model Y

Le constructeur a repoussé au deuxième trimestre ses prévisions annuelles mais, "élément positif" pour M. Nelson, il a donné des indications sur ses futurs produits. Car le groupe souffre aussi d'une gamme grand public non renouvelée depuis l'arrivée du Model Y en 2020.

Tesla a confirmé que ses projets de nouveaux modèles, y compris le véhicule meilleur marché promis depuis 2023, restaient "sur la trajectoire d'un début de production au premier semestre 2025".

La production à grande échelle du robotaxi, véhicule électrique entièrement autonome dévoilé en octobre 2024, devrait commencer, comme prévu, début 2026. De premiers exemplaires doivent circuler à Austin (Texas) dès juin.

Cela devrait avoir un impact financier positif à partir du "second semestre de l'année prochaine" et ce sera ensuite "exponentiel", a anticipé M. Musk.

Et une production pilote de son robot humanoïde Optimus devrait commencer courant 2025, avec l'objectif d'en produire un million par an d'ici cinq ans. Optimus devrait travailler sur les chaînes d'assemblage de Tesla dès cet automne.

Concurrence grandissante aux États-Unis et en Chine

Mais "l'incertitude sur les marchés de l'automobile et de l'énergie continue d'augmenter tandis que l'évolution rapide de la politique commerciale affecte négativement la chaîne mondiale d'approvisionnement et la structure de coûts de Tesla et de nos pairs", a indiqué le groupe, dans un communiqué.

"Cette dynamique, ainsi que le changement des sensibilités politiques, pourrait avoir un impact marqué sur la demande pour nos produits à court terme", a-t-il prévenu.

Tesla est également confronté à une concurrence grandissante aux États-Unis et en Chine - ses deux marchés les plus importants même si Tesla ne détaille pas ses ventes géographiquement - qui lui grignote chaque jour davantage de parts de marché.

En particulier le géant chinois BYD qui n'était plus qu'à une encolure en 2024, avec 1,76 million (+12% sur un an) de véhicules tout électrique vendus quand Tesla en a écoulés 1,79 million (-1%).

Cette accumulation a fait plonger le titre de plus de 40% depuis le début de l'année. Mais, affirme Elon Musk, malgré de "nombreux obstacles à court terme, l'avenir de Tesla est plus brillant que jamais".

Le Tesla Cybercab risque d’être un échec commercial
Droit dans le mur

Raphaëlle Baut Numerama 19 avril 2025

Après les difficultés du Cybertruck, le Cybercab pourrait bien creuser le sillon d’un nouvel échec commercial. C’est en tout cas ce que redouteraient certains responsables de Tesla en désaccord avec Elon Musk.
À force de jouer les visionnaires, Elon Musk finit-il par perdre le fil du marché ? Selon un article de The Information, le projet de robotaxi, nommé Cybercab, serait mal parti pour séduire le grand public, voire une partie des équipes Tesla.

Faire des voitures électriques n’exalte plus vraiment le patron de Tesla. Alors, pour continuer à faire flamber l’action, il faut des projets toujours plus technologiques comme le robotaxi ou les robots humanoïdes. Sauf que l’homme le plus riche du monde semble quelque peu déconnecté des besoins réels des acheteurs, et cela pourrait coûter très cher à Tesla.

Un robotaxi déconnecté des réalités du marché

Selon l’article de The Information, plusieurs employés de Tesla doutent du potentiel commercial du Cybercab. Son design radical, dérivé du Cybertruck, pourrait ne pas séduire les clients finaux ni les gestionnaires de flottes de robotaxis. Certains ingénieurs auraient même proposé une version plus classique, avec volant, pour élargir son attrait — une option écartée par Elon Musk, fidèle à sa vision d’un véhicule 100 % autonome et sans commandes manuelles. Cela correspond à ce que l’on retrouve dans la biographie officielle d’Elon Musk par Walter Isaacson.

Ce que l’on découvre en revanche, c’est que le potentiel de clients estimé pour ce type de véhicule est bien moins grand que ne l’affirme Elon Musk auprès des investisseurs, un peu comme pour les centaines de millions de robots Optimus. Les États-Unis vendent un peu plus de 15 millions de véhicules neufs par an. Le fonctionnement quasi permanent de robotaxis tel que l’imagine Elon Musk, pourrait faire baisser la demande à 3 millions de véhicules par an. Néanmoins, si l’on retire les populations qui restent attachées à la voiture personnelle et ceux qui vivent dans des zones rurales, cela fait chuter le potentiel de ventes annuelles bien en dessous du million de véhicules.

Tesla mise donc sur une niche encore balbutiante, au moment même où son Cybertruck — tout aussi clivant — peine à décoller commercialement. Certains en interne craignent que ce nouveau pari n’aggrave les difficultés de la marque à élargir sa clientèle et à maintenir l’activité des usines dans des seuils de rentabilité. Surtout qu’il faudra composer avec les retards de production et des réductions sur les ventes du reste de la gamme, puisqu’il séduira en premier les soutiens de la marque. En plus, dans le contexte réglementaire actuel, ce véhicule serait limité au seul marché nord-américain, ce n’est donc pas suffisant, car deux tiers des revenus de Tesla viennent du reste du monde.

Le pari du Cybercab, au détriment du Model 2

Elon Musk a décidé de mettre fin au développement du Model 2 pour concentrer tous les efforts de l’entreprise sur ce nouveau véhicule « unique au monde », censé être le premier sans pédale ni volant à embarquer des clients. Le patron de Tesla veut prouver au monde entier qu’il est un visionnaire, quand bien même le cybercab ne répond à aucune demande formulée sur le marché automobile et que le business model présenté est irréaliste.

Tant pis pour la voiture abordable, pourtant attendue comme la clé de voûte de la démocratisation de Tesla, et redoutée par la concurrence chinoise et européenne. Abandonner ce projet au profit d’un robotaxi dont la conduite autonome complète reste hypothétique, c’est faire un pari technologique au détriment d’un succès commercial quasi garanti. Les concurrents de Tesla s’en frottent les mains. Certains dirigeants de Tesla ont décidé de claquer la porte face à un Elon Musk qui ne les écoute plus. L’avenir n’est peut-être pas aussi rose qu’il n’y paraît pour Tesla.

mobar a écrit : ↑

15 avr. 2025, 16:01

Yaka remplacer la motorisation électrique par un bon vieux V8 essence de chez GM!

Rod a écrit : ↑

15 avr. 2025, 09:50

Vu la masse du bouzin qui doit être démentiel, pas étonnant qu’il s'embourbe facilement

Vidéo. Pourquoi le Cybertruck de Tesla est un flop
vidéo Le pick-up électrique de la marque d’Elon Musk, serait « l’un des pires crashs industriels de l’histoire de l’automobile » selon le magazine économique américain « Forbes ».

Par Antoine Apelbaum 14 avril 2025

https://www.lemonde.fr/economie/video/2 ... _3234.html

Lors de son inauguration en 2023, Elon Musk visait 250 000 Cybertruck vendus par an. Plus d’un an plus tard, les chiffres de ventes culminent à moins de 40 000 unités. Un échec pour l’énorme pick-up qui, en plus de ne pas tenir ses objectifs de vente, ne tient pas ses promesses.

Conçu pour « aller n’importe où », comme l’écrit le site Tesla, le Cybertruck se retrouve être la risée d’Internet le montrant embourber dans différentes situations. Par ailleurs, un an après sa commercialisation, le véhicule a déjà été rappelé huit fois pour des défaillances. « Il apparaît dès le lancement que cette voiture n’est pas fiable, explique Jean-Michel Normand, ancien journaliste automobile au Monde. Elle a été lancée alors qu’elle n’était pas au point, c’est une évidence. »


Autant de raisons qui démontrent, selon Forbes, que le Cybertruck est « l’un des pires crashs industriels de l’histoire de l’automobile ».

Le désamour pour Tesla s'accroît en Europe, les ventes chutent en mars
Les ventes du constructeur automobile américain Tesla ont de nouveau reculé en mars dans plusieurs marchés clés en Europe, dont la France, reflet de la controverse entourant le directeur général du groupe Elon Musk et de la concurrence accrue notamment des acteurs chinois.

REUTERS 01 avril 2025

En France, les ventes de Tesla ont diminué en glissement annuel en mars pour le troisième mois consécutif, la marque accusant son chiffre le plus bas au premier trimestre depuis 2021, selon les données communiquées mardi par la Plateforme automobile (PFA).


Les ventes en mars ont également chuté sur les principaux marchés européens, notamment en Suède, où Tesla enregistre un recul des ventes pour le troisième mois consécutif.

"Jamais une marque automobile n'a subi une telle disgrâce à l'échelle mondiale", a déclaré Quentin Willson, fondateur du groupe de campagne britannique FairCharge pour les véhicules électriques.

Elon Musk, directeur général de Tesla et proche allié du président américain Donald Trump, a suscité la controverse ces derniers mois en exprimant son soutien aux partis d'extrême droite en Europe, ajoutant à la chute des ventes de Tesla avant le lancement attendu de son nouveau SUV Model Y.


En réponse à l'activisme d'extrême droite de son directeur général, Tesla a également été la cible d'actes de vandalisme. Des dizaines de voitures ont été brûlées et des concessions vandalisées dans plusieurs villes d'Europe, comme à Rome, Berlin et Stockholm ces derniers jours.

"Nous sommes tous gênés", indique Luca Del Bo, président et cofondateur du club italien des propriétaires de Tesla, qui a acheté sa première Tesla il y a dix ans et possède actuellement une Model 3 de 2022.

"Nous serions tous heureux, bien sûr, si Musk redevenait simplement directeur général", ajoute-t-il.

En France, Tesla a vendu 3.157 de voitures en France en mars, soit une baisse de 36,83% par rapport au même mois de l'année dernière, pour un total de 6.693 immatriculations de voitures au premier trimestre, selon la PFA. En Suède, le constructeur automobile a vendu 911 voitures en mars, soit une baisse de 63,9% sur un an.

Au Danemark et aux Pays-Bas, les immatriculations de Tesla ont respectivement chuté de 65,6% et de 61% en mars.

CONCURRENCE ACCRUE

Ces chiffres constituent un indicateur important de la performance du groupe au cours du trimestre et du sentiment des consommateurs à l'égard de la marque américaine, alors que Tesla s'apprête à annoncer mercredi ses chiffres de production et de livraisons mondiales pour le premier trimestre.

"Les faibles chiffres de Tesla en Europe sont le résultat d'une combinaison de facteurs", estime Ben Nelmes, directeur général du groupe de recherche New AutoMotive.

"L'entreprise n'a pas réussi à développer des modèles capables de rivaliser en termes de prix. En outre, l'implication du directeur général dans la politique américaine aliène de nombreux consommateurs."

En Espagne et au Portugal, Tesla a toutefois enregistré une hausse de ses ventes en mars, respectivement de 34,3% et 2,1%, bien que celles-ci aient chuté sur le trimestre, de 11,8% et 25,7%.

En France, la part de marché de Tesla est tombée à 1,63% au cours du trimestre qui s'est achevé fin mars, le groupe ayant perdu du terrain face à des marques non comptabilisées par la PFA, notamment BYD et d'autres fabricants chinois de VE, dont la part totale du marché a augmenté pour atteindre 3,19%.

energy_isere a écrit : ↑

20 mars 2025, 00:28

Tesla d’occasion à vendre : "Même bradée, je n’ai pas reçu une seule proposition"

Article de Laurent Lepsch 19 mars 2025 automobile magazine

Le quotidien francilien rapporte que sur la plateforme Leboncoin, dans la catégories Auto, le volume des annonces concernant la vente de modèles Tesla d’occasion a bondi depuis 2025… de 30% par rapport au dernier semestre de 2024 : les frasques d’Elon Musk et de son "patron" Donald Trump qui le soutient contre vents et marées, ont semble-t-il fait des dégâts auprès des propriétaires d’un véhicule électrique du constructeur américain, dont une partie n’assume plus et cherche ainsi à s’en séparer au plus vite.

Le téléphone reste muet

Quant aux prix, Le Parisien affirme qu’une Tesla d’occasion est vendue 3 000€ de moins en moyenne dans notre pays. Le journal cite notamment le témoignage de ce propriétaire francilien d’une Model 3 de première main avec 72 000 km au compteur et équipée de pneus Michelin Pilot Sport 5 : "Il y a trois mois, je l’avais d’abord mise à 29 000€ sur La Centrale mais je n’ai reçu aucun appel. J’ai donc décidé de réajuster le prix en la proposant à 25 990€." Résultat ? Toujours aucun client potentiel à l’horizon pour ce vendeur, qui désespère "C’est très difficile en ce moment de vendre une Tesla."

https://www.msn.com/fr-fr/finance/autre ... b8b&ei=126

Baisse de la part de marché de Tesla en Europe en février

par Alessandro Parodi et Greta Rosen Fondahn REUTERS 25 mars 2025

La part de marché de Tesla en Europe a continué de diminuer sur un an en février, montre des données publiées mardi par l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA), alors que les ventes du constructeur américain ont reculé pour un deuxième mois consécutif en dépit de la hausse globale des ventes de véhicules électriques sur le continent.

Selon le rapport de l'ACEA, la firme détenue par le milliardaire américain Elon Musk a vendu sur les deux premiers mois de l'année 42,6% de véhicules en moins que sur la même période en 2024, dans un contexte de concurrence accrue et alors qu'est attendu son nouveau Model Y.

Tesla a reculé en février à 1,8% de parts du marché automobile européen dans son ensemble et à 10,3% de parts du marché des véhicules équipés d'une batterie électrique, contre respectivement 2,8% et 21,6% un an plus tôt.

Le groupe américain a vendu le mois dernier moins de 17.000 véhicules dans l'Union européenne, en Grande-Bretagne et dans les pays de l'Association européenne de libre-échange, contre 28.000 véhicules en février 2024.

Ce déclin s'explique par les défis auxquels fait face Tesla en Europe, avec une gamme de véhicules plus réduite et plus vieillissante que celle de ses rivaux, qu'il s'agisse des constructeurs traditionnels ou de nouveaux groupes chinois proposant des modèles récents à bas coûts. Par ailleurs, Elon Musk a provoqué une controverse en Europe en exprimant son soutien à des partis d'extrême droite.

Elon Musk tente le tout pour le tout face à la déconfiture de Tesla

Article de Sabrina Guintin

L'action Tesla a perdu environ 40% de sa valeur depuis janvier. La personnalité sulfureuse d'Elon Musk n'est pas pour rien dans la chute du constructeur. En pleine tourmente, le milliardaire s'est exprimé le 21 mars pour tenter d'apaiser les investisseurs, les salariés et les clients.
Elon Musk a misé sur l'effet de surprise pour tenter d'éteindre l'incendie : en pleine tourmente, le patron de Tesla a en effet «improvisé» une réunion interne le 21 mars au siège de l'entreprise au Texas, diffusée en direct, informe le site FrAndroid. Son objectif : rassurer investisseurs, salariés et clients, alors que Tesla traverse une période tumultueuse marquée par des campagnes de boycott et des ventes en chute libre dans le monde entier, ainsi que des actes de vandalisme dirigés vers les véhicules ou les concessions de la marque. Depuis janvier, l'action Tesla a perdu environ 40% de sa valeur.

Mais pour Elon Musk, il ne s'agit que d'un mauvais moment à passer. Selon lui, l'entreprise reste solide – une affirmation que ne semblent pas partager son propre frère et la présidente du conseil d'administration, qui ont revendu leurs actions pour plusieurs millions de dollars en février. «Ne vendez pas vos actions Tesla, a vivement conseillé Elon Musk, tenez bon. Je crois fermement que nous faisons les bons choix, même si les marchés ne le reflètent pas encore». Un message adressé notamment aux investisseurs, avec l'espoir, sans doute, de les remobiliser.

Le Cybercab et le robot Optimus vont-ils aider à remonter la pente ?
Plus de 7 millions de véhicules Tesla circulent actuellement dans le monde. Ce chiffre, Musk l'a brandi pour justifier sa confiance dans la marque, leader mondial dans l'électrique haut de gamme, juste devant le Chinois BYD. Elon Musk a aussi profité de cette réunion surprise pour faire quelques annonces : la confirmation de l’arrivée prochaine du Cybercab ou encore la production de 5000 exemplaires du robot humanoïde Optimus en 2025. Des projets sur lesquels il compte pour redorer son image, très sérieusement écornée par ses prises de parole polémiques et son engagement politique auprès de Donald Trump.

Tesla rappelle 46 000 Cybertruck, pour un risque de chute de carrosserie
Tesla va rappeler 46096 Cybertrucks, son pick-up électrique, à cause d’un défaut qui peut entraîner la chute de certains panneaux de carrosserie. Le modèle, produit depuis seulement novembre 2023, a déjà connu deux autres procédures de rappel.

Mia Goasguen--Rodeno 21 mars 2025

46096 Cybertrucks rappelés aux Etats-Unis. La NHTSA, l'agence américaine de sécurité routière, a annoncé jeudi 20 mars procéder au rappel du pick-up électrique de la marque Tesla. Sont concernés les modèles sortis d’usine entre novembre 2023 et février 2025, soit tous les véhicules produits depuis le lancement.

En cause, un défaut dans la colle utilisée pour fixer certains panneaux de carrosseries, qui peut être fragilisée par les environnements extérieurs. «Le renfort, un habillage extérieur composé de panneaux d'acier inoxydable, peut se décoller et se détacher du véhicule», explique la NHTSA dans sa note publiée deux jours plus tôt. Le constructeur américain, propriété du milliardaire Elon Musk, va remplacer gratuitement les équipements défectueux.

151 signalements liés au défaut de la carrosserie

Le rapport précise que Tesla a eu vent de plusieurs cas expérimentant ce défaut à partir de janvier 2025. En tout, le constructeur « a identifié 151 réclamations […] qui pourraient être liées à ce problème», mais précise qu’il «n'a pas connaissance de collisions, d'accidents mortels ou de blessures qui sont ou pourraient être liés à cette condition.» La chaîne d'assemblage doit être modifiée pour contrer ce problème autour de ce vendredi 21 mars, et tous les véhicules déjà sorti d’usine mais pas encore livrés seront réajustés avant d'être remis à leurs propriétaires, ajoute la NHTSA. En moins de 2 ans de vie, le modèle anguleux de Tesla a déjà connu plusieurs rappels, en juin et novembre 2024. Le premier concernait déjà un problème de fixation sur une pièce, et le deuxième un défaut d'une pièce mécanique concernant les roues.


Ce rappel intervient alors que Tesla a chuté de près de 50% en bourse depuis décembre. Ses ventes sont également en baisse. La marque est chahutée par des appels aux boycotts et des dégradations sur ses véhicules aux Etats-Unis et dans plusieurs pays depuis qu’Elon Musk est devenu un proche conseiller du président Donald Trump en janvier 2025, et l’architecte de nombreuses suppressions de postes dans l’administration.