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Camions autonomes : La start-up suédoise Einride lève 100 millions de dollars
La start-up scandinave développe notamment des pods électriques et autonomes sans cabine, déployés pour l'heure en Suède et aux États-Unis. Le financement devrait lui permettre d'intensifier la livraison de ces pods et d'élargir sa clientèle.

Yoann Bourgin 03 octobre 2025



Einride, start-up suédoise spécialisée dans le transport de fret électrique et autonome, a annoncé le 1er octobre une levée de fonds de 100 millions de dollars (85 millions d'euros). Le tour de table a été mené par le fonds suédois EQT Ventures, avec le soutien d'une “société mondiale de gestion d'actifs basée sur la côte ouest des États-Unis”, glisse timidement Einride dans un communiqué. À noter également un investissement stratégique d'IonQ, la pépite américaine du quantique spécialisée dans les calculateurs basés sur des ions piégés.

Camions électriques, pods autonomes et logiciel de planification

Fondée en 2016, Einride développe deux types de véhicules de fret : d'une part, des camions électriques conçus pour transporter des charges lourdes, et de l'autre, des pods – de la taille d'une camionnette – électriques et autonomes sans cabine. En parallèle, la start-up travaille sur Saga, une plateforme de planification permettant aux expéditeurs de commander et suivre les missions, superviser les itinéraires et visualiser les données.

Plusieurs flottes de camions lourds électriques sont exploitées par Einride en Europe, aux États-Unis et aux Émirats arabes unis pour le compte de clients de taille tels que Lidl, Maersk, PepsiCo ou encore Carlsberg. Concernant les pods autonomes, la start-up a déployé des véhicules aux États-Unis sur des routes privées entre les usines et entrepôts de GE Appliances, ainsi qu'en Suède avec le pharmacien en ligne Apotea.

Une première exploitation sur voie publique en Belgique

Le mois dernier, la start-up a annoncé plusieurs avancées d'envergure. Elle a pour la première fois exploité un pod autonome sur une voie publique en Belgique, dans le port d'Anvers-Bruges. Einride a également mené une démonstration de franchissement de frontière entièrement autonome, à un poste-frontière entre la Suède et la Norvège. “Einride a intégré ses systèmes à la solution douanière numérique norvégienne (Digitoll) via son partenaire Q-Free, déclarant numériquement les marchandises à l'avance afin de fluidifier le dédouanement aux frontières”, précisait la jeune pousse.

Avec ce financement, Einride entend accélérer le déploiement de ses pods autonomes et de ses solutions logicielles, mais aussi élargir sa base de clients potentiels. “Cette levée fait suite à une année de croissance soutenue pour Einride avec des ventes nettes plus que doublées en 2024, une expansion réussie en Autriche et aux Émirats arabes unis, et une présence croissante auprès des expéditeurs mondiaux à travers l'Europe et l'Amérique du Nord”, ajoute Einride.

D'après une personne proche du dossier citée par Bloomberg, cette levée de fonds permet à la jeune pousse suédoise d'atteindre le statut de licorne, avec une valorisation à plus d'un milliard de dollars. C'est plus du double qu'en 2021, où elle avait réuni 110 millions de dollars.

Tesla obtient l'autorisation de tester des robotaxis autonomes en Arizona

Reuters •20/09/2025

Tesla TSLA.O a reçu l'autorisation de commencer à tester des véhicules robotsaxis autonomes avec un contrôleur de sécurité en Arizona, a déclaré le département des transports de l'État dans un courriel adressé vendredi à Reuters.

Tesla avait demandé en juin un permis pour commencer les essais d'un service de covoiturage de véhicules autonomes, et prévoit maintenant de tester des robotaxis dans la région métropolitaine de Phoenix en utilisant des conducteurs de sécurité, a déclaré le département des transports de l'Arizona dans son courriel.

Tesla n'a pas répondu à une demande de commentaire de Reuters. Il n'a pas été possible de savoir immédiatement quand les essais commenceraient ou combien de temps ils dureraient.

Le directeur général de Tesla, Elon Musk, a précédemment déclaré que Tesla prévoyait de lancer un service de covoiturage autonome pour environ la moitié de la population américaine d'ici la fin de l'année.

Tesla a mis en place un petit test de son service de robotaxi dans une zone limitée d'Austin, au Texas, en juin, avec une douzaine de véhicules, un groupe sélectionné de passagers et de nombreuses restrictions, notamment un moniteur de sécurité sur le siège du passager avant.

Tesla veut étendre son service de “taxis autonomes” à l'Arizona
Le constructeur automobile a demandé un permis pour lancer, à terme, un service de taxis autonomes dans la métropole de Phoenix. Une stratégie qui comporte son lot de défis : en dehors d'exigences réglementaires, la société d'Elon Musk peine à gagner en crédibilité depuis le lancement d'un projet pilote au Texas.

Yoann Bourgin 11 juillet 2025

Après le Texas, l'Arizona ? Tesla a confirmé le 10 juillet avoir récemment pris contact avec la Motor Vehicle Division du département des Transports de l'Arizona pour lancer un processus de certification de ses taxis autonomes. Le constructeur automobile a déposé une demande d'essais et d'opérations de ses véhicules avec et sans conducteur dans l'aire métropolitaine de Phoenix.

Un premier service à Austin… très limité

Cette volonté d'expansion intervient moins d'un mois après le lancement par Tesla d'un “service de taxis autonomes” dans un quartier de la capitale texane, Austin. Un service commercial, d'après la firme, qui s'apparente davantage à une phase de tests : les trajets sont pour l'heure réservés à une poignée de clients, majoritairement des admirateurs de Tesla en ligne, dans un quartier restreint… et avec un opérateur de sécurité présent sur le siège passager.

Quelques heures après le lancement du service, des vidéos d'infractions au code de la route (circulation à contresens, freinage brutal) sont devenues virales. La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), agence américaine de sécurité routière, a alors demandé des informations supplémentaires à Tesla. Le patron de la firme Elon Musk reste déterminé à poursuivre le service, et a annoncé le 10 juillet qu'il allait l'étendre à d'autres quartiers d'Austin ce week-end.

Vers une possible expansion à San Francisco

Le milliardaire américain a également déclaré sur son réseau social X qu'il était “en attente des approbations des autorités réglementaires” pour étendre le service dans la région de San Francisco “dans un mois ou deux”. Toutefois, dans un communiqué adressé à Reuters, le Department of Motor Vehicles (DMV) de Californie indique n'avoir reçu aucune demande de permis de test ou de déploiement de la part de Tesla. Ce dernier possède seulement un permis californien de type “charter-party carrier”, lui permettant de disposer d'une flotte pour transporter des salariés.

En demandant des autorisations de circulation à Phoenix, Tesla espère à terme concurrencer Waymo, qui opère dans la ville depuis 2020 et y possède une flotte de 400 véhicules. La filiale de conduite autonome d'Alphabet reste néanmoins loin devant : avec 250 000 trajets payants par semaine, elle est pour l'heure la seule entreprise du secteur à exploiter un service de taxis autonomes aux États-Unis et à en tirer des revenus récurrents. En dehors de Phoenix, Waymo opère un service commercial à Austin, San Francisco, Los Angeles, et depuis juin à Atlanta avec Uber.


Le département des Transports de l'Arizona rendra sa décision sur le permis de test de taxis autonomes de Tesla d'ici à la fin du mois. À noter que si le constructeur souhaite effectivement s'étendre en Californie, il devra obtenir à la fois une autorisation de la part du DMV et de la California Public Utilities Commission (CPUC).

En cas d'autorisation, Tesla devra également convaincre la NHTSA de la fiabilité de son système de conduite autonome. La firme est sous le coup d'une deuxième enquête de l'autorité sur son logiciel FSD d'aide à la conduite, en particulier sur son fonctionnement en cas de visibilité réduite. Les relations entre le constructeur et l'agence de sécurité routière ne risquent pas de s'arranger : en début de semaine, Donald Trump a nommé Jonathan Morrison, fervent critique de Tesla, à la tête de la NHTSA.

Aurora fait désormais rouler ses camions autonomes de nuit
La société américaine a lancé fin avril un service commercial sans conducteur sur une autoroute texane. Ses poids lourds, qui ont parcouru plus de 30 000 kilomètres à date, peuvent dorénavant circuler la nuit. Une innovation rendue possible grâce au développement d'un Lidar longue portée, capable de détecter des objets dans l'obscurité jusqu'à 450 mètres.

Yoann Bourgin 31 juillet 2025

Aurora Innovation, société américaine spécialisée dans le développement de systèmes de conduite autonome pour poids lourds, a annoncé le 30 juillet avoir commencé à faire circuler ses camions sans conducteur de nuit. “Cette fonctionnalité double le potentiel d'utilisation des camions, raccourcissant considérablement les délais de livraison sur les itinéraires longue distance et ouvrant la voie à la rentabilité du transport routier autonome”, avance l'entreprise dans un communiqué.

Une portion d'autoroute de près de 400 kilomètres

La société fondée en 2017 a lancé fin avril ses premières opérations commerciales, sur un tronçon de 370 kilomètres de l'Interstate 45 entre Dallas et Houston (Texas). Ces poids lourds, qui peuvent circuler jusqu'à 120 km/h, embarquent un opérateur de sécurité qui, d'après Aurora, n'est pas censé conduire ni intervenir. Initialement installés sur la banquette arrière, les opérateurs de sécurité ont dû reprendre place sur le siège conducteur après une demande du constructeur Paccar.

Le système de conduite autonome d'Aurora repose sur l'utilisation de capteurs permettant de tracer une trajectoire sûre à partir d'un itinéraire prédéfini. Il comprend un Lidar à ondes continues (FMCW), des caméras pouvant détecter et classer les objets à longue distance et des radars pour des images 3D en haute définition.

Un Lidar pour identifier des obstacles 11 secondes plus tôt qu'un humain

Pour que les camions roulent la nuit, Aurora a développé “FirstLight”, un Lidar longue portée. La société assure que ce dispositif peut détecter des objets dans l'obscurité à plus de 450 mètres de distance – contre une centaine de mètres avec les pleins phares. Il peut aussi identifier des piétons, véhicules et obstacles jusqu'à 11 secondes plus tôt qu'un conducteur humain.

En déployant un tel dispositif, Aurora entend également limiter le risque d'accidents. Aux États-Unis, 37% des accidents mortels impliquant des poids lourds ont lieu la nuit, d'après un rapport publié en 2021 par l'agence nationale de sécurité routière (NHTSA). Une proportion relativement importante eu égard à l'écart de trafic avec la journée.

32 000 kilomètres avec deux clients

Aurora a également annoncé avoir dépassé les 20 000 miles (32 000 kilomètres) parcourus avec ses camions autonomes, dont la flotte est récemment passée de deux à trois véhicules. La société a aussi inauguré un nouveau terminal à Phoenix, et travaille désormais pour deux transporteurs : Hirschbach Motor Lines, spécialisé dans la livraison de marchandises sensibles au temps et la température, et Werner Enterprises. Elle collabore en outre avec Uber Freight, qui met en relation des sociétés de transport et des expéditeurs.

L'entreprise prévoit de déployer plusieurs dizaines de camions autonomes d'ici à la fin de l'année et des centaines pour fin 2026, rapporte TechCrunch. Les ingénieurs d'Aurora travaillent actuellement à homologuer la conduite autonome en cas de pluie. Pour l'heure, en cas de conditions météo difficiles, les camions sortent de la route en toute autonomie avant d'être “dépannés”.

Kodiak Robotics vise aussi les autoroutes texanes

Malgré sa petite flotte, Aurora est à ce jour la seule société à avoir lancé un service de camions autonomes aux États-Unis. Kodiak Robotics, son principal concurrent, teste ses véhicules sur cette portion d'autoroute avec un conducteur. Il réalise cependant des livraisons de sable hors route, avec Atlas Energy.

Tesla lance ses robotaxis à Austin, sous haute surveillance

latribune.fr le 22/06/25

L'enjeu est stratégique pour le patron de Tesla : faire de la conduite autonome « une poule aux œufs d'or », selon Dan Ives (Wedbush), qui estime que l'intelligence artificielle et l'autonomie pourraient ajouter « au moins 1.000 milliards de dollars » à la valorisation du groupe.

À ce stade, seules une dizaine de Tesla seront activées dans le périmètre défini, entre 6h00 et minuit. Le service ne desservira pas les aéroports. L'application dédiée reste réservée à des utilisateurs triés sur le volet. Les véhicules utilisés sont des Model Y « sortis d'usine sans modification », assure Elon Musk, qui prévoit une montée en puissance rapide : « Nous serons probablement à un millier dans quelques mois, puis dans plusieurs villes. »

La production du Cybercab - un engin sans volant ni pédales - est prévue en 2026.

Feu vert réglementaire... sous condition
Le Texas est l'un des rares États à autoriser la circulation de véhicules autonomes sans supervision humaine, tant qu'ils respectent les règles de sécurité applicables à tous. Mais une nouvelle loi entrera en vigueur le 1er septembre, exigeant une autorisation formelle et un protocole avec les services d'urgence.

Six opérateurs testent déjà leurs véhicules à Austin : Tesla, Waymo (Google), Zoox (Amazon), ADMT (Volkswagen), Motional (Hyundai) et AVRide. Plusieurs élus démocrates ont demandé à Tesla de différer le lancement ou de prouver qu'il respecte la nouvelle réglementation à venir.

Depuis octobre 2024, l'agence américaine de sécurité routière (NHTSA) enquête sur le système de conduite autonome FSD après plusieurs accidents mortels. Elle a demandé à Tesla des précisions sur « les technologies et utilisations opérationnelles » du service.

Officiellement, la NHTSA ne pré-approuve pas les innovations automobiles : « Ce sont les constructeurs qui certifient que chaque véhicule respecte nos standards de sécurité », rappelle-t-elle. Certains analystes, comme Chaim Siegel (Elazar Advisors), doutent du niveau réel d'autonomie du système FSD. Il suggère même que les robotaxis pourraient être « initialement pilotés à distance ».

Waymo a demandé un permis pour faire rouler ses voitures autonomes à New York

Boursorama avec AFP •19/06/2025

Zoox rappelle 270 taxis autonomes après une collision avec un autre véhicule
Un taxi autonome développé par la filiale d'Amazon a percuté début avril une voiture de tourisme à Las Vegas, entraînant une interruption des tests pendant plusieurs jours. Zoox prévoit toujours de lancer un service de taxis autonomes sur le Strip de Las Vegas d'ici à la fin de l'année.

Yoann Bourgin 07 mai 2025

Termes interdits, mises à jour limitées… La Chine serre la vis sur les voitures autonomes
Le ministère chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information a publié une série de mesures pour encadrer le développement des voitures autonomes. Parmi elles, l'interdiction pour les constructeurs d'utiliser les termes “voiture autonome” et “voiture intelligente”, mais aussi l'obligation d'une approbation gouvernementale pour chaque mise à jour à distance sur un système d'aide à la conduite.

Yoann Bourgin 18 avril 2025

La Chine semble bien décidée à contrôler davantage le développement des voitures autonomes dans son pays. À l'occasion d'une réunion le 17 avril avec les représentants d'une soixantaine de constructeurs automobiles, le ministère de l'Industrie et des Technologies de l'information (MIIT) a édicté toute une série de règles visant à encadrer plus durement la manière dont sont testés et promus ces véhicules.

Pékin entend lutter contre la publicité mensongère
Désormais, les constructeurs souhaitant commercialiser des voitures équipées de systèmes de conduite autonome en Chine ne pourront plus utiliser les termes de “conduite autonome”, “conduite intelligente” ou “conduite intelligente avancée” dans leurs supports publicitaires. Cette interdiction concerne également les noms de systèmes tels que le Full-Self Driving (FSD) de Tesla ou équivalents chez d'autres fabricants. En Chine, le FSD de Tesla a été renommé “Intelligent Assisted Driving”.

Derrière cette mesure, le régime de Pékin entend lutter contre la publicité qu'elle juge mensongère, en mettant en avant des termes faisant penser à un véhicule entièrement autonome lorsque ce n'est pas le cas. En début de semaine, le ministère chinois de la Sécurité publique avait affirmé que les constructeurs faisant la promotion de fonctionnalités moins autonomes qu'elles ne le sont en réalité pourraient être condamnés à payer une amende 5 à 10 fois supérieure au prix de la publicité.

Un accident mortel le mois dernier
Les constructeurs souhaitant communiquer sur des fonctionnalités d'aide à la conduite devront désormais utiliser les termes L2, L3 ou L4, qui correspondent aux appellations officielles des niveaux d'automatisation d'un véhicule. Le gouvernement chinois évoque également une peine de prison pour les auteurs de campagnes de publicité mensongère sur un véhicule concerné par un accident grave. Le MIIT interdit en outre plusieurs fonctionnalités d'aide à la conduite visant à fournir un service de “voiturier”, comme le fait d'appeler une voiture depuis un parking ou à l'inverse, de la laisser se garer de manière autonome.

Ces annonces font suite à un accident triplement mortel impliquant une Xiaomi SU7, une berline électrique en tête des ventes dans l'Empire du Milieu au mois de mars. Dans cette affaire, la voiture avait pris feu après avoir heurté un poteau en ciment à 97 km/h, quelques secondes après la reprise du contrôle par le conducteur suite à l'activation d'un système d'aide à la conduite (ADAS).

Plus de mises à jour automatiques

La nouvelle réglementation restreint aussi le déploiement par les constructeurs de mises à jour logicielles sur les systèmes ADAS. Dorénavant, pour les véhicules déjà en service, une approbation gouvernementale sera nécessaire pour autoriser un déploiement de cette mise à jour à distance. Une mesure qui concerne notamment les tests de nouvelles fonctionnalités, qui devront désormais être réalisés par des équipes dédiées, avant d'être soumis aux autorités s'ils sont suffisamment fiables.

Ce lot de mesures pourrait bien freiner certains constructeurs, en particulier chinois, dans leur course au développement de systèmes de conduite autonome et d'aide à la conduite. À commencer par Huawei, qui fournit des systèmes ADAS à sept marques dans le pays. Mais aussi le géant des voitures électriques BYD, qui a lancé plus d'une vingtaine de modèles à moins de 10 000 euros équipés de fonctions intelligentes. Xpeng, qui développe des puces d'IA pour la conduite autonome, et Li Auto, qui utilise la plateforme Nvidia Drive Thor pour sa flotte de véhicules récents, pourraient également pâtir de l'entrée en vigueur du règlement.

Quand deux robots se percutent sur la route, personne ne s’arrête faire un constat !

Article de Cyprien Juilhard 02 janv 2025

A Los Angeles, deux robots sont entrés en collision : d’un côté un robot livreur d’aliments et de l’autre un robot taxi. Les deux machines sont parties comme si de rien n’était.

Sommes-nous dans le monde réel ou dans une dimension parallèle tout droit tirée de l’univers de I,Robot ? Cette question a dû traverser l’esprit d’un automobiliste californien au moment de filmer une scène ubuesque dans les rues de Los Angeles.

Dans la nuit du 27 décembre dernier, deux jours après Noël, il a capturé une collision pour le moins étonnante. Un taxi autonome de Waymo, la filiale de Google, a percuté à faible allure un petit robot livreur de nourriture de l’entreprise Serve Robotics.

Les deux robots sont immédiatement repartis

Plus de peur que de mal dans ce choc entre robots, et aucun des deux n’a été blessé, ou plutôt détérioré… Les deux intelligences artificielles ont fait quelques mètres en arrière avant de reprendre leur route, comme si de rien n’était ! Pas question de signer de constat, ce que regrettera peut-être Serve Robotics dont le petit robot a bien failli finir écrabouillé en tentant de monter sur le trottoir.

De son côté, l’entreprise Waymo a confirmé à Techcrunch que son véhicule autonome avait détecté le robot livreur comme un objet inanimé et n’avait donc pas adapté sa trajectoire à un éventuel mouvement. Le taxi a freiné brusquement alors qu’il roulait à 6,4 km/h seulement, ce qui explique pourquoi les dégâts n’ont pas été plus violents.

La Chine encourage le développement de véhicules sans conducteur à Pékin
Pékin, la capitale chinoise, a adopté mardi 31 décembre de nouvelles réglementations visant à encourager le développement des technologies de conduites autonomes dans la ville, envisageant à terme le déploiement de bus publics et de taxis sans chauffeur.

REUTERS 31 décembre 2024

Pékin ouvre ses rues aux véhicules autonomes; La capitale chinoise a adopté de nouvelles règles ce 31 décembre visant à favoriser l'essor de flottes de voitures sans conducteurs. Les véhicules autonomes qui passeront les tests et les évaluations de sécurité seront autorisés à demander des essais routiers, a rapporté le journal Beijing Daily, ajoutant que les réglementations prendront effet à partir du 1er avril.

Pékin, qui soutient l'utilisation de véhicules autonomes pour les particuliers, les bus urbains, les tramways et les taxis, souhaite également encourager la construction d'infrastructures routières intelligentes pour soutenir ce type de transport.

Dans un avis distinct publié ce 31 décembre, la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, a déclaré qu'elle avait approuvé des réglementations visant à promouvoir le développement de véhicules connectés intelligents.

Des projets dans 19 villes chinoises

En plein essor, la technologie de conduite autonome est stimulé par les autorités chinoises, avec des essais de robotaxi et de robobus dans au moins 19 villes chinoises, a rapporté Reuters en août. Parmi les entreprises qui utilisent de grandes flottes de robotaxis en Chine, Apollo Go, filiale du géant technologique Baidu, prévoit de déployer 1.000 robotaxis à Wuhan d'ici à la fin de l'année 2024. Pony.ai, qui a fait son entrée sur le marché américain en novembre, prévoit également d'étendre sa flotte de robotaxis à l'ensemble de la Chine pour atteindre plus de 1.000 véhicules d'ici 2026, contre 250 cette année. WeRide, AutoX et SAIC Motor explorent par ailleurs les possibilités offertes par les robotaxis en Chine, le plus grand marché automobile du monde.

Tesla, géant américain des véhicules électriques a également l'intention d'introduire la conduite autonome complète en Chine au cours du premier trimestre 2025, sous réserve d'approbation réglementaire, et devrait produire ses propres robotaxis en 2026.

Waymo va tester ses robots-taxis à Tokyo, une première hors des Etats-Unis
Le filiale de Google va déployer 25 véhicules sans conducteur dans les rues de la capitale japonaise. Dans un premier temps, ceux-ci ne circuleront pas de manière autonome.

Jérôme Marin 17 décembre 2024

Quinze ans après les premiers kilomètres parcourus sur les routes californiennes, les “Google Car” n’ont jusqu’à présent jamais circulé hors des Etats-Unis. Cela va changer début 2025. Lundi 16 décembre 2024, Waymo a en effet officialisé des premiers tests à Tokyo.

Conduite manuelle

Au cours des prochains mois, la filiale du moteur de recherche va déployer 25 véhicules sans conducteur dans les rues de la capitale japonaise. Ceux-ci ne circuleront cependant pas de manière autonome : ils seront conduits par des chauffeurs de la plus grande société de taxis de la ville.

Dans un second temps, Waymo prévoit de mener une deuxième phase d'expérimentation. Ses voitures circuleront alors de manière autonome mais avec la présence d’un opérateur au volant pour reprendre le contrôle si nécessaire.

La société ne présente pas ces tests comme une première étape avant un déploiement de son service de robots-taxis à Tokyo. Elle indique simplement qu’elle souhaite améliorer son logiciel de conduite Driver, dont la sixième génération a été dévoilée en août, dans un contexte de circulation à gauche et de trafic urbain extrêmement dense.

“Environnements plus complexes”

Cette annonce intervient à peine dix jours après celle d’une phase de tests à Miami, notamment pour entraîner son logiciel de conduite aux orages et à une météo particulièrement pluvieuse. Waymo s’est fixé pour objectif d'y ouvrir sa plateforme de robots-taxis en 2026.

Si tout se passe bien, Miami deviendra alors la sixième ville américaine à accueillir ce service, baptisé Waymo One. Celui-ci est déjà disponible à San Francisco, à Los Angeles et à Phoenix. Il doit être déployé à Atlanta et à Austin l’an prochain, en partenariat avec Uber. La société revendique désormais 150 000 trajets payants par semaine.

Lors de sa dernière levée de fonds en octobre, d’un montant de 5,6 milliards de dollars, Waymo avait promis d'accélérer le déploiement de sa plateforme de robots-taxis. La société assurait aussi vouloir lancer des tests dans des “environnements plus complexes”, comme les rues de New York ou celles de Buffalo (notamment en hiver).

GM abandonne définitivement le projet de robots-taxis de Cruise
Le constructeur automobile américain, qui a englouti environ dix milliards de dollars dans Cruise, veut désormais concentrer ses efforts sur le développement de voitures autonomes destinées aux particuliers.

Jérôme Marin 11 décembre 2024


General Motors jette l'éponge. Après avoir englouti environ dix milliards de dollars dans Cruise, le grand constructeur automobile américain a annoncé mardi 10 décembre qu’il renonçait à concevoir ses propres robots-taxis. Un projet sur lequel travaillait la start-up californienne qu’il avait rachetée en 2016 pour un milliard de dollars.

À la place, le géant de Détroit veut concentrer ses efforts sur le développement de voitures autonomes destinées aux particuliers. Ainsi, les ingénieurs de Cruise travailleront désormais avec les équipes de GM qui développent le système d'assistance à la conduite SuperCruise. À terme, celui-ci doit permettre une conduite en autonomie complète sur les voitures des différentes marques du groupe.

GM justifie son choix par le “temps et les ressources considérables qui seraient nécessaires” pour faire aboutir le projet. Et aussi par “un marché des robots-taxis de plus en plus concurrentiel", entre l’avance prise par Waymo, la filiale de Google, et les grandes ambitions de Tesla. Le groupe n’a pas communiqué sur de potentiels licenciements, mais il table sur un milliard d'économies par an.

Reprise limitée des essais

Cette annonce intervient seulement trois mois après la reprise des essais de Cruise, qui avaient été suspendus pendant près d’un an en raison d’un grave accident dans les rues de San Francisco. Une reprise très limitée : seulement cinq véhicules sont en circulation et ils ne fonctionnent pas de manière autonome.

En octobre 2023, une voiture de Cruise circulant de manière autonome avait percuté puis traîné sur plusieurs mètres une piétonne. Dans la foulée, les autorités californiennes lui avaient retiré sa licence d’exploitation. Sa maison-mère avait ensuite suspendu l’ensemble des essais. Puis, elle avait débarqué son fondateur et patron Kyle Vogt.

Rapport accablant

Dans un rapport, un cabinet d’avocats s’était montré extrêmement critique avec l’ancienne direction. Cruise a “caché des éléments importants”, notaient ses auteurs. Aux médias mais surtout aux autorités, leur envoyant même une vidéo montée pour dissimuler des faits. Le rapport pointait aussi “un leadership médiocre, des erreurs de jugement, un manque de coordination, une mentalité de confrontation avec les régulateurs et une incompréhension des obligations de transparence”.

Reprise en main par GM, la société avait engagé un responsable de la sécurité et revu ses procédures de contrôle. La reprise des essais de “conduite autonome supervisée sur la voie publique”, c'est-à-dire avec un opérateur présent à bord pour reprendre le contrôle en cas de besoin, était espérée début 2025. Cruise avait aussi noué cet été un partenariat avec Uber pour déployer ses robots-taxis dans une ville américaine l’an prochain.

energy_isere a écrit : ↑

11 oct. 2024, 11:09

Elon Musk qui est entré sur scène à bord de l'un de ses robot-taxis, a déclaré que leur production devrait débuter en 2026

Uber s'associe à Waymo pour déployer des taxis autonomes (…)
Cela va lui permettre de déployer des taxis autonomes “début 2025” à Atlanta et Austin. (…)
Il s’agira de Jaguar électriques équipées du système de lidar et de caméras de Waymo. Ces voitures sont disponibles “exclusivement” dans l’application Uber. (…)
Uber et Waymo avaient déjà scellé une alliance l’an passé à Phoenix, où la filiale de Google teste depuis des années ces voitures sans conducteur. “Un partenariat fructueux, selon Dara Khosrowshahi, qui a déjà permis des trajets entièrement autonomes pour des dizaines de milliers de passagers à Phoenix”. (…)