ecorage a écrit :Le seul reproche que je ferais concernerait les nouveaux trolley de Lyon.
Je les connais bien, je suis sur la ligne 1.
Le sifflement provoqué par je ne sais quoi dès qu'il se met en route, est très désagréable.
L'aménagement intérieur est réservé aux personnes de grandes tailles.
Les sièges de 1 place 1/2 sont réservés aux gros culs ou pour les personnes accompagnant un petit enfant.
Salut ami lyonnais
Les problèmes que tu cites sont inhérents aux modèles Irisbus dont Lyon s'est équipée quasiment exclusivement à partir de 2000. Certes forts esthétiques, ces véhicules haut de gamme souffrent de nombreux défauts de conception et de fiabilité, parmi lesquels les fameux sièges "1 place 1/2", le bruit du compresseur de la climatisation (le sifflement que tu évoques).
Néanmoins le trolleybus Cristalis propose de nombreuses innovations: moteur-roues, plancher plat et accessibilité PMR (Personne à Mobilité Réduite), fenêtres de toit, perche tenues par des vérins, design innovant, etc.
Le choix fait par Lyon de s'équiper de ces véhicules particulièrement onéreux est discutable, alors que des constructeurs comme l'Allemand MAN, le Polonais Solaris, le belge Van Hool ou encore le tchèque Skoda produisent des modèles éprouvés, efficaces et fiables à des prix tout à fait abordables... C'est ce qu'on appelle le marketing (et peut-être aussi le choix d'acheter 100% français).
Pour te faire une idée du degré d'aboutissement que peut atteindre le trolleybus, va faire un tour sur la mythique ligne 6 qui dessert les pentes de la Croix-Rousse. Cette ligne est intégralement équipée de trolleybus de format réduit spécialement déveoppés pour Lyon par le consortium germano-helvétique MAN-Hess-Kiepe (le nec plus ultra absolu en matière respectivement de chassis, de motorisation électrique et de carrosserie)
L'efficacité de ces engins est tout simplement abracadabrante, ils s'affranchissent des pentes les plus fortes (>10%) sans jamais s'essouffler, même avec le plein de passagers (il a d'ailleurs fallu brider les moteurs lors de la livraison car jugés trop véloces), le tout dans un silence assourdissant, sans à-coups ni vibrations, à tel point qu'on se demande même s'il y a un moteur.
Trolleybus type NMT sur la ligne 6 Hôtel de Ville - Croix-Rousse, en pleine ascension des pentes. Photo copyright Roi fade (comjmelapète)
Je suis H.S. mais puisque l'on aborde les transports en commun et tout particulièrement ceux de Lyon, les usager utilisant la fameuse ligne 1 avec ses trolleys à remorque, a la chance de voir arriver 3 à 4 trolleys à la file. Comme on disait à l'armée : bite à cul.
Nous avons un système de gestion du trafic par GPS, avec annonce à quasiment chaque arrêt du temps d'attente etc ... comment nos intellectuels des TCL font pour foutre 4 trolleys ensemble et faire attendre 1/2 heures si on a raté le train !
Je te réponds en restant dans le HS... mais je tiens tout de même à éviter qu'un lecteur distrait ne puisse prendre ce problème de régularité comme un défaut inhérent au trolleybus
A vrai dire le problème de la ligne 1 n'est pas lié à des considérations de régulation. La ligne 1 est une aberration lyonno-lyonnaise qui ne connaitra
pas d'amélioration notable à court terme. On a en réalité affaire à une ligne
saturée, qui dessert un axe où des trolleybus n'ont rien à faire.
La ligne 1, ou axe A3 du PDU Grand Lyon, c'est la desserte du cours Lafayette, à savoir actuellement le
seul lien direct entre les deux grands centres d'attraction majeurs de l'agglomération lyonnaise que sont la Presqu'île et la Part-Dieu. Des erreurs majeurs dans la conception du métro puis du tramway font que ces deux pôles ne sont pas reliés par un axe "lourd" mais par du simple bus, qui est en l'état actuel des choses
incapable d'absorber un tel trafic.
Le potentiel de l'axe A3 est estimé à
60000 passagers/jours, la fréquentation de la ligne plafonne actuellement à 35000 environ, ce qui en fait la ligne de bus la plus chargée de province. On rencontre donc les problèmes inhérents à une ligne de bus saturée: lorsqu'un TGV arrive à la Part-Dieu, ce sont plusieurs dizaines de passagers qui se ruent sur le bus 1 pour rejoindre la presqu'île. A chaque arrêt la montée et la descente des passagers prennent de plus en plus de temps, temps encore allongé lorsque le bus est plein et qu'il faut se "tasser". Ajoutez à celà la vente des titres de transport à bord, les portes trop sensibles qui ne se ferment pas, un bus peut perdre 2 ou 3 minutes à chaque arrêt. Très rapidement le bus suivant le rattrappe. Il absorbe également une partie du flux des passagers mais ne peut dépasser son prédécesseur, et reste donc bloqué derrière à chaque arrêt. Ajoutez à celà un cours Lafayette très encombré, un site propre étroit, pavé et uniquement dans le sens Est-Ouest, des voitures mal garées ou en double file, des travaux de réseaux, pas de priorité aux carrefours, les trolleybus 18 et 4 qui doivent s'insérer à Saxe-Lafayette... On voit donc très régulièrement se former des "trains de 3, 4, 5 voire 6 bus à la queu leu leu.
Et augmenter la fréquence ne fera qu'amplifier le phénomène...
On peut mettre tous les moyens techniques les plus perfectionnés, le SYTRAL a même embauché du personnel à plein temps pour s'occuper exclusivement de la régulation de la ligne 1, rien n'y fera:
la ligne 1 est impossible à réguler. Et ce n'est pas le projet C3 du SYTRAL qui améliorera la situation: en fusionnant la 1 avec la 51, l'autorité organisatrice apportera encore davantage de passagers et de problèmes à cette ligne qui n'avait vraiment pas besoin de ça.
La seule solution pour échapper à ce cauchemar: installer une infrastructure
tramway (prolongement de LEA) sur laquelle on pourra faire circuler des rames de 40m suffisantes pour absorber le flux de passagers. C'est d'ailleurs ce qui était prévu par la municipalité Barre, avant d'être abandonné par l'équipe dirigeante actuelle qui jugeait le projet trop contraignant pour les automobilistes.

[quote="ecorage"]Le seul reproche que je ferais concernerait les nouveaux trolley de Lyon.
Je les connais bien, je suis sur la ligne 1.
Le sifflement provoqué par je ne sais quoi dès qu'il se met en route, est très désagréable.
L'aménagement intérieur est réservé aux personnes de grandes tailles.
Les sièges de 1 place 1/2 sont réservés aux gros culs ou pour les personnes accompagnant un petit enfant.[/quote]
Salut ami lyonnais :)
Les problèmes que tu cites sont inhérents aux modèles Irisbus dont Lyon s'est équipée quasiment exclusivement à partir de 2000. Certes forts esthétiques, ces véhicules haut de gamme souffrent de nombreux défauts de conception et de fiabilité, parmi lesquels les fameux sièges "1 place 1/2", le bruit du compresseur de la climatisation (le sifflement que tu évoques).
Néanmoins le trolleybus Cristalis propose de nombreuses innovations: moteur-roues, plancher plat et accessibilité PMR (Personne à Mobilité Réduite), fenêtres de toit, perche tenues par des vérins, design innovant, etc.
Le choix fait par Lyon de s'équiper de ces véhicules particulièrement onéreux est discutable, alors que des constructeurs comme l'Allemand MAN, le Polonais Solaris, le belge Van Hool ou encore le tchèque Skoda produisent des modèles éprouvés, efficaces et fiables à des prix tout à fait abordables... C'est ce qu'on appelle le marketing (et peut-être aussi le choix d'acheter 100% français). :-(
Pour te faire une idée du degré d'aboutissement que peut atteindre le trolleybus, va faire un tour sur la mythique ligne 6 qui dessert les pentes de la Croix-Rousse. Cette ligne est intégralement équipée de trolleybus de format réduit spécialement déveoppés pour Lyon par le consortium germano-helvétique MAN-Hess-Kiepe (le nec plus ultra absolu en matière respectivement de chassis, de motorisation électrique et de carrosserie)
L'efficacité de ces engins est tout simplement abracadabrante, ils s'affranchissent des pentes les plus fortes (>10%) sans jamais s'essouffler, même avec le plein de passagers (il a d'ailleurs fallu brider les moteurs lors de la livraison car jugés trop véloces), le tout dans un silence assourdissant, sans à-coups ni vibrations, à tel point qu'on se demande même s'il y a un moteur. :-P
[img]http://img521.imageshack.us/img521/2809/cimg1267oy2.jpg[/img]
[i]Trolleybus type NMT sur la ligne 6 Hôtel de Ville - Croix-Rousse, en pleine ascension des pentes. Photo copyright Roi fade (comjmelapète)[/i]
[quote]
Je suis H.S. mais puisque l'on aborde les transports en commun et tout particulièrement ceux de Lyon, les usager utilisant la fameuse ligne 1 avec ses trolleys à remorque, a la chance de voir arriver 3 à 4 trolleys à la file. Comme on disait à l'armée : bite à cul.
Nous avons un système de gestion du trafic par GPS, avec annonce à quasiment chaque arrêt du temps d'attente etc ... comment nos intellectuels des TCL font pour foutre 4 trolleys ensemble et faire attendre 1/2 heures si on a raté le train ! :-D
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Je te réponds en restant dans le HS... mais je tiens tout de même à éviter qu'un lecteur distrait ne puisse prendre ce problème de régularité comme un défaut inhérent au trolleybus :oops:
A vrai dire le problème de la ligne 1 n'est pas lié à des considérations de régulation. La ligne 1 est une aberration lyonno-lyonnaise qui ne connaitra [b]pas d'amélioration notable à court terme[/b]. On a en réalité affaire à une ligne [b]saturée[/b], qui dessert un axe où des trolleybus n'ont rien à faire.
La ligne 1, ou axe A3 du PDU Grand Lyon, c'est la desserte du cours Lafayette, à savoir actuellement le [u]seul lien direct [/u]entre les deux grands centres d'attraction majeurs de l'agglomération lyonnaise que sont la Presqu'île et la Part-Dieu. Des erreurs majeurs dans la conception du métro puis du tramway font que ces deux pôles ne sont pas reliés par un axe "lourd" mais par du simple bus, qui est en l'état actuel des choses [b]incapable [/b]d'absorber un tel trafic.
Le potentiel de l'axe A3 est estimé à [b]60000 passagers/jours[/b], la fréquentation de la ligne plafonne actuellement à 35000 environ, ce qui en fait la ligne de bus la plus chargée de province. On rencontre donc les problèmes inhérents à une ligne de bus saturée: lorsqu'un TGV arrive à la Part-Dieu, ce sont plusieurs dizaines de passagers qui se ruent sur le bus 1 pour rejoindre la presqu'île. A chaque arrêt la montée et la descente des passagers prennent de plus en plus de temps, temps encore allongé lorsque le bus est plein et qu'il faut se "tasser". Ajoutez à celà la vente des titres de transport à bord, les portes trop sensibles qui ne se ferment pas, un bus peut perdre 2 ou 3 minutes à chaque arrêt. Très rapidement le bus suivant le rattrappe. Il absorbe également une partie du flux des passagers mais ne peut dépasser son prédécesseur, et reste donc bloqué derrière à chaque arrêt. Ajoutez à celà un cours Lafayette très encombré, un site propre étroit, pavé et uniquement dans le sens Est-Ouest, des voitures mal garées ou en double file, des travaux de réseaux, pas de priorité aux carrefours, les trolleybus 18 et 4 qui doivent s'insérer à Saxe-Lafayette... On voit donc très régulièrement se former des "trains de 3, 4, 5 voire 6 bus à la queu leu leu. [b]Et augmenter la fréquence ne fera qu'amplifier le phénomène...[/b]
On peut mettre tous les moyens techniques les plus perfectionnés, le SYTRAL a même embauché du personnel à plein temps pour s'occuper exclusivement de la régulation de la ligne 1, rien n'y fera: [u][b]la ligne 1 est impossible à réguler[/b][/u]. Et ce n'est pas le projet C3 du SYTRAL qui améliorera la situation: en fusionnant la 1 avec la 51, l'autorité organisatrice apportera encore davantage de passagers et de problèmes à cette ligne qui n'avait vraiment pas besoin de ça.
La seule solution pour échapper à ce cauchemar: installer une infrastructure [b]tramway [/b](prolongement de LEA) sur laquelle on pourra faire circuler des rames de 40m suffisantes pour absorber le flux de passagers. C'est d'ailleurs ce qui était prévu par la municipalité Barre, avant d'être abandonné par l'équipe dirigeante actuelle qui jugeait le projet trop contraignant pour les automobilistes. :-D