Situation dans les DOM

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Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 22 mars 2025, 10:37

Passage du cyclone Garance sur La Réunion: une facture d'au moins 248 millions d'euros

AFP •21/03/2025

Le passage du cyclone Garance sur La Réunion a généré près de 250 millions d'euros de dégâts, dont 151,6 millions d'euros pour le seul secteur agricole, selon de premiers bilans dressés par les collectivités locales et les chambres consulaires.

"C'est le chaos, nous sommes partagés entre la démoralisation et la colère", ne cache pas Olivier Fontaine, président de la chambre d'agriculture.

Déjà frappées par une sécheresse parfois qualifiée d'"historique" par des exploitants, toutes les filières agricoles de l'île française de l'océan Indien ont lourdement été impactées par les vents et les pluies de Garance, qui a frappé La Réunion le 28 février, faisant cinq morts.

Représentant 52,9% de la surface agricole, la canne à sucre, culture emblématique de La Réunion, enregistre des pertes estimées à 80 millions d'euros, selon la chambre d'agriculture.

Le secteur de l'élevage a aussi payé un lourd tribut au cyclone avec des pertes évaluées à 12,2 millions d'euros, dont "près de 129.000 volailles perdues, ainsi que des centaines de bovins, porcs et ruches", détaille la chambre d'agriculture, qui évalue le total des dégâts à 151,6 millions d'euros.

................................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d184d4fd08

Re: Situation dans les DOM

par mobar » 13 mars 2025, 18:34

Ils feraient mieux de se rapprocher des exploitations des gisements de gaz naturel du canal du Mozambique dont le potentiel est capable de satisfaire aux besoins énergétiques de la Réunion pour quelques siècles voire millénaires!

Total est bien impliqué dedans!

https://les-yeux-du-monde.fr/wp-content ... 3%A8re.pdf
https://ornoirafrica.com/mozambique-tot ... et-gazier/

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 11 mars 2025, 08:39

La Réunion: des déchets transformés en électricité pour tendre vers l'autonomie énergétique

AFP le 11 mars 2025

Un centre de tri ultramoderne et une unité de valorisation énergétique doivent permettre, d'ici deux ans, de détourner 240.000 tonnes de déchets de l'enfouissement et de couvrir 10% des besoins électriques de La Réunion. Objectif: accélérer la transition vers l'autonomie énergétique.

"Nous nous sommes équipés d'un trieur optique, doté d'intelligence artificielle, qui va détecter les déchets grâce à des caméras et écarter ceux qui sont valorisables", explique à l'AFP Eddy Lebon, en présentant le centre de tri qu'il a imaginé il y a près de dix ans.

Depuis 2014, le syndicat mixte de traitement des déchets des microrégions sud et ouest de La Réunion, Ileva, porte un projet de pôle multifilières de valorisation des déchets à Saint-Pierre (sud).

Il repose sur une unité de valorisation énergétique qui transformera en électricité des combustibles solides de récupération (CSR) issus de déchets ménagers, moins émetteurs de CO2 que le gaz ou le charbon, pour un budget de 400 millions d'euros.

Pour La Réunion, le développement des énergies renouvelables est un impératif. La Commission de régulation de l'énergie (CRE) impose, depuis la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015, une sortie progressive des énergies fossiles importées aux zones non interconnectées au réseau métropolitain .

La centrale électrique du Port (ouest), exploitée par EDF, qui fournit 40% de l'électricité de l'île, a donc remplacé le fioul lourd par du biodiesel. Les deux centrales thermiques du producteur Albioma, couvrant là-aussi 40% des besoins, ont abandonné le charbon au profit des pellets de bois et de la bagasse, un résidu de la canne à sucre.

"La Réunion a atteint environ 93% d'énergies renouvelables pour couvrir les besoins en électricité", souligne Gaëlle Gilboire, cheffe du service Stratégie territoriale de l'agence régionale de l'énergie et du climat, Énergies Réunion.

Seuls "7% sont encore couverts par des groupes électrogènes de secours et quelques moteurs au fioul sont utilisés selon les besoins", poursuit-elle.

- Dépendance aux importations -

Reste un angle mort: la dépendance aux importations. Aujourd'hui, la bagasse couvre "7 à 9% des besoins en électricité", selon l'Observatoire de l'énergie de La Réunion. Mais cette ressource est la seule locale.

"Nous importons 750.000 tonnes de pellets de bois par an d'Amérique du Nord, d'Europe et du bassin indo-pacifique", précise Geoffroy Mercier, directeur océan Indien d'Albioma, qui espère progressivement limiter ses importations.

D'autant que la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), un document de planification énergétique fixée par l'État, impose d'atteindre 56% de ressources locales en 2028 et 100% en 2030 pour les territoires ultramarins.

À Bois-Rouge, dans le nord de l'île, Albioma a donc mis en service une unité dédiée à la biomasse locale, capable de traiter 50.000 tonnes par an.

L'entreprise prévoit une structure similaire sur son site du Gol, au sud. En avril 2024, elle a valorisé du bois issu d'un programme de défrichage, mais l'approvisionnement reste une difficulté. "La filière commence à peine à se structurer et il y a finalement assez peu de forêts sur l'île", note Geoffroy Mercier.

Pour atteindre les objectifs fixés par la PPE, Albioma développe aussi une unité de production de CSR dans le nord de l'île. Sa mise en service est prévue pour 2026, avec une production estimée à 66 GWh par an, soit la moitié du projet d'Ileva. Cela couvrirait environ 5% des besoins électriques de La Réunion.

L'agence régionale de l'énergie et du climat mise aussi sur "le photovoltaïque, qui représente 9,5% de la production électrique, l'éolien (0,5%) ainsi que le biogaz (0,5%)" encore émergent, indique Gaëlle Gilboire.

Reste que ces projets mettront du temps à sortir de terre. "Les projets solaires ou éoliens en cours ne verront le jour que dans 10 à 15 ans", souligne-t-elle.
https://www.connaissancedesenergies.org ... que-250311

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 09 mars 2025, 19:59

Energie solaire: TotalEnergies abandonne un projet de centrale photovoltaïque en Guyane

AFP le 09 mars 2025

TotalEnergies a annoncé samedi l'"abandon" du projet de centrale photovoltaïque Maya en Guyane, initié en 2019 pour contribuer à l'autonomie en électricité de ce territoire où le réseau est instable, mais qui a perdu le soutien des pouvoirs publics selon le groupe énergétique.

"TotalEnergies se voit contraint de prendre la décision d'abandonner le développement du projet de ferme solaire Maya", un de ses plus importants projets renouvelables en France qui portait sur un investissement de 200 millions d'euros, indique le groupe dans une brève déclaration écrite à l'AFP, confirmant des informations de France-Guyane.

Le gouvernement a lancé vendredi la consultation sur son projet révisé de programmation pluriannuelle de l'énergie, document qui définit la politique énergétique en France jusqu'en 2035.

Le document, rendu public mi-février, "indique l'absence de besoin de moyens additionnels de production de puissance pilotable autour de Cayenne", affirme la multinationale française.

Si l'énergie solaire est par nature intermittente, elle peut être rendue "pilotable", c'est-à-dire produite selon la demande, grâce à des batteries qui stockent l'électricité produite pendant le jour par les panneaux photovoltaïques.

La centrale projetée "garantissait 20 mégawatts de puissance disponible en continu d'énergie verte pour la population de Cayenne, qui subit régulièrement l'instabilité du réseau électrique", rappelle TotalEnergies.

Le projet, qui aurait permis la création de 32 emplois, prévoyait une centrale photovoltaïque de 120 mégawatts-crête (dans des conditions d'ensoleillement optimales) et une capacité de stockage de 240 MWh de batteries pour pouvoir couvrir l'alimentation électrique de Cayenne la nuit.

Il aurait permis de réaliser "un tiers du chemin à parcourir pour atteindre l'autonomie électrique en Guyane", affirme TotalEnergies.

"C'est une grande amertume, la Guyane n'a pas le luxe de se priver d'un tel porteur de projet", a déploré la mairie de Macouria, où devait s'implanter la centrale.

- "Pas de raison" -

"On ne nous a pas donné de raison pour justifier l'arrêt du projet, mais on n'était pas non plus informé de l'évolution de la PPE", a déclaré à l'AFP Albéric Benth, le président du Syndicat mixte d'énergie de Guyane (Smeguy).

Jean-Luc Le West, vice-président de la collectivité territoriale de Guyane (CTG) notamment chargé du développement économique, trouve pour sa part "désespérant qu'une entreprise qui vient investir en Guyane ne trouve pas le soutien escompté".

Marie-Lucienne Rattier, conseillère territoriale chargée du numérique, a indiqué à l'AFP "comprend(re) l'abandon de TotalEnergies" si le groupe ne se sent pas soutenu.

Cette élue porte un projet de centre de données et de village numérique sur une surface de 10.000 m2, chiffré à 480 millions d'euros, qui devait être voisin de Maya et bénéficier de l'énergie constante fournie par le parc photovoltaïque. L'abandon de Maya risque de porter un coup fatal à ce projet aussi.

La PPE, qui prévoit notamment des ajustements sur la prodution d'énergie solaire en France, donne la feuille de route énergétique de la France sur la période 2025-2035 afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050.

Un décret doit être publié début avril, à l'issue de la consultation finale du public lancée vendredi pour recueillir d'ultimes remarques sur le texte, a indiqué le ministère de l'Energie à Bercy.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-250309-0

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 10 nov. 2024, 10:52

En Guyane, une sécheresse exceptionnelle perturbe la vie quotidienne sur les fleuves

AFP •10/11/2024
lire https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 06cbfa67c8

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 30 oct. 2024, 20:19

Une zone propice à l’éolien en mer identifiée en Martinique
Le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) a identifié un plateau propice à l’éolien en mer posé ou flottant, au nord-est de la Martinique.

Le marin le 30/10/2024
https://lemarin.ouest-france.fr/energie ... 56d0673e10

Re: Situation dans les DOM

par GillesH38 » 27 oct. 2024, 06:26

ah ben, finalement, il semblerait que EDF ne trouve pas que ce soit très cool de couper le courant ...

https://www.lemonde.fr/outre-mer/articl ... 40826.html
Sur l’archipel, l’annonce de cette coupure généralisée avait provoqué une certaine inquiétude, concernant notamment la distribution de l’eau et le fonctionnement de l’hôpital. Dès la constatation de la coupure, « les équipes de maintenance ont activé les groupes électrogènes sur l’ensemble des sites concernés », avait fait savoir le centre hospitalier de la Guadeloupe (CHUG) dans un communiqué. « Les unités critiques de l’hôpital disposent d’une autonomie de soixante-douze heures », avait poursuivi le CHUG. Grâce à ses groupes électrogènes, l’hôpital a ainsi pu continuer son activité mais a dit avoir accueilli « en urgence trois familles » pour intoxication au monoxyde de carbone, dont un nourrisson de dix mois « pris en charge en réanimation ».
Ils ne sont pas un peu chiants ces rationalistes quand même ?

Re: Situation dans les DOM

par GillesH38 » 26 oct. 2024, 07:57

Les salariés grévistes d'une centrale en Guadeloupe ont décidé de rendre la vie des guadeloupéens beaucoup plus cool en leur coupant le courant.

https://www.lemonde.fr/outre-mer/articl ... 40826.html

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 25 oct. 2024, 23:26

En Guyane, les dirigeants d'une centrale électrique et un village amérindien trouvent un terrain d'entente

AFP le 25 oct. 2024

Les dirigeants de la centrale électrique de l'Ouest guyanais (CEOG) et les habitants du village amérindien kali'na de Prospérité sont parvenus vendredi à un accord, prévoyant notamment un fonds de dotation, après des années de conflit lié à l'implantation de la centrale.

« Rien n'a été oublié »

C'est l'épilogue de plusieurs années d'un conflit qui se déroulait aux portes de Saint-Laurent-du-Maroni, la deuxième ville de Guyane en termes de population. Les dirigeants de la centrale ont signé avec les représentants du village de 200 habitants un protocole d'accord créant d'un fonds de dotation, a constaté un correspondant de l'AFP.

"L'impact psychologique sera toujours là", a confié le yopoto (chef, ndlr) du village, à l'issue de la signature, "ce n'était pas évident d'en arriver à ce stade". Lui-même avait été placé en garde à vue en octobre 2022 alors que l'opposition contre la centrale faisait rage. En mars 2024, il avait interpellé l'ONU pour demander l'arrêt des travaux.

"Rien n'a été oublié : les mots, l'attitude, les violences... Aujourd'hui, c'est ancré dans le village", souligne Aulaguea Thérèse, président de la Fédération des Organisations Autochtones de Guyane.

Les habitants du village dénonçaient la proximité de la centrale, située à deux kilomètres de leurs habitations, et l'empiètement sur leurs zones de chasse traditionnelle.

La mise en service de la centrale prévue en 2026

Plusieurs manifestations contre le projet avaient eu lieu depuis son lancement en 2018, certaines donnant lieu à l'intervention des forces de l'ordre et à des arrestations. "On tourne la page et on regarde vers l'avenir", a commenté Henry Hausermann, le directeur de la CEOG, lors de la signature.

Pour arriver à cet apaisement, des gestes ont été concédés des deux côtés, notamment le retrait des dépôts de plaintes et la création d'un fonds de dotation à destination du village.

"Il sera abondé chaque année durant les 25 ans de vie de la CEOG", a précisé M. Hausermann, sans révéler les montants. Avec ce fonds, "il va s'agir de parler de développement et d'autonomisation du village", a ajouté l'avocat Me Jérôme Bouquet-Elkaïm, qui représente les intérêts de la communauté villageoise.

Lors de sa mise en service, prévue pour 2026, la CEOG alimentera l'équivalent de 10 000 foyers.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nte-241025

Cette centrale CEOG est à base d'un parc solaire PV et stockage.
CEOG délivrera une production électrique fixe et garantie - appelée « base » - de 10 MW de 8h à 20h et de 3MW entre 20h et 8h, sans aucune émission de gaz à effet de serre (GES) ni particules fines, sans fumée ni bruit de groupe électrogène thermique. Cette électricité sera fournie par l’association d’un parc photovoltaïque, d’un stockage d’énergie long terme et massif sous forme d’hydrogène, couplé à un stockage court terme par batteries.
............................
https://www.ceog.fr/le-projet

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 02 août 2024, 10:29

A La Réunion, le long chemin vers une filière biomasse-énergie locale

Pour atteindre 100% d’énergies renouvelables, l'Ile de la Réunion importe massivement des pellets de bois et du biofuel de colza. Soutenue par le producteur d'énergies renouvelables Albioma, une filière biomasse locale tente de se structurer.

Aurélie Barbaux 01 août 2024

Le producteur d'énergies renouvelables Albioma le sait bien. Remplacer le charbon par des pellets de bois importés de l’autre bout du monde dans ses deux centrales électriques thermique de Bois Rouge (100 MW) au nord de l’île et Le Gol (110 MW) au sud-est, n’est pas une solution idéale. Même si cinq mois par an, c'est la bagasse, le résidu de canne à sucre, issu de sucreries du territoire, qui prend le relais.

Albioma cherche donc à réduire cette part. «Depuis sa conversion en novembre 2022, la centrale de Bois-rouge est alimentée pour un gros tiers de pellets venus d’Amérique du Nord, d’un petit tiers d’Europe et un tiers du bassin indo-pacifique», explique Pascal Langeron, directeur général adjoint pour la zone La Réunion - Mayotte d’Albioma. Pour accompagner sa sortie du charbon, Albioma avait acquis une unité de production pellets au Canada. Elle est destinée à terme à approvisionner les centrales d’Albioma aux Caraïbes. Il vient de faire l’acquisition d’une seconde en Australie. «Il faut 26 jours de mer pour faire venir les pellets du Canada à la Réunion, contre 16 jours depuis l’Australie», argumente Pascal Langeron. «Et nous regardons également du côté de l’Afrique australe», qui est une bonne piste. Albioma regarderait également du côté de l’Asie du Sud-est, notamment en Malaisie et au Vietnam. Reste à y trouver des pellets respectant la nouvelle réglementation RED III européenne !

Lorsqu’il a annoncé la conversion des centrales charbon-bagasse de la Réunion à la biomasse, Albioma s’était aussi engagé à s’approvisionner en partie en biomasse locale. A la centrale de Bois-Rouge, une unité dédiée d’une capacité de 50 000 tonnes par an a été construite et mise en service en novembre 2023. En avril 2024, elle recevait son premier lot de plaquettes d’acacia issu d’un programme de défrichage, laissant dans le grand bâtiment vert un parfum entêtant. Une unité de même capacité est prévue à la centrale Le Gol. Mais pour l’heure, Albioma n’a aucune certitude de pouvoir les alimenter. Les cultures énergétiques, notamment la canne-énergie, ne sont pas vraiment une option sur l'île. Le schéma biomasse locale de 2018 évaluait le potentiel disponible à 100 000 tonnes par an, hors bagasse, mais les chiffres ont depuis été revus nettement à la baisse. «Parce qu’il faut laisser des déchets verts au sol, le potentiel a été réévalué de 45 000 tonnes à 7000 tonnes», explique Benjamin Cousin, le responsable approvisionnement biomasse locale d’Albioma à La Réunion. Et si les 10 000 tonnes de bois d’emballage devraient bien être trouvées, les 10 000 tonnes de bois forestier étaient aussi un chiffre “très optimiste”, pour Benjamin Cousin. Sans parler des 25 000 tonnes de bois d’élagage, qui n’ont que très peu de chance d’être utilisables en bois-énergie, tant la demande en BRF (bois raméal fragmenté) pour amender les cultures augmente aussi sur l’île. D’autant plus que la souveraineté alimentaire est une des priorités de la Région...

Assurer un débouché à une interprofession du bois

Surtout, il n’existe aucune filière pour exploiter ce potentiel. Sur l’île, l’industrie du bois “vivote”, observe Benjamin Cousin. Il n’existe que trois scieries à La Réunion. Et les rares exploitants forestiers (quatre ou cinq) sont sous-équipés. Alors, avec l’ONF, l’Inrae, le Cirad, Fibois France et Albioma, la Région a lancé en avril le programme Giroflée (Gestion Innovante des RessOurces Forestières pour une EnergiE durable). Il vise à la création d’une interprofession du bois sur l’île pour collecter et valoriser broyats d’emballages bois, déchets verts, plaquettes forestières, à partir de cryptomeria et d’acacia, deux espèces invasives qui prospèrent sur l’île. Pour la développer, «le Cirad a commencé le découpage des itinéraires techniques», indique Benjamin Cousin. Une étude, cofinancée par l’Ademe, a été commandée à l’Association française d’agroforesterie (AFaf) sur le potentiel sur l’île de cette nouvelle pratique agricole. Elle doit rendre sa copie en janvier 2025.


De son côté, Albioma s’engage à acheter toute la biomasse-énergie disponible. «Si on part des 100 000 tonnes, on est capable de rémunérer la filière entre 60 et 80 euros la tonne de biomasse, soit 8 millions d’euros restituables par an à la collectivité», avance Pascal Langeron. De quoi, il l'espère, susciter des vocations.

https://www.usinenouvelle.com/article/a ... e.N2216610

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 29 juil. 2024, 23:14

Nouvelle-Calédonie: aide de l'État pour sauver le gestionnaire du système électrique
AFP le 29 juill. 2024

L'Etat a accordé une "avance remboursable" de 1,7 milliard de francs Pacifique (14,2 millions d'euros) au gestionnaire du système électrique calédonien Enercal, en déficit chronique, a annoncé lundi le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie.

"Cette aide exceptionnelle va permettre à l'entreprise d'assurer son fonctionnement et ainsi de permettre la fourniture en électricité durant les mois qui viennent, le temps que des réformes en cours d'adoption lui assurent un fonctionnement pérenne", a indiqué le haut-commissariat dans un communiqué.

Enercal, dont l'actionnaire principal est la Nouvelle-Calédonie, affichait au 30 juin un déficit de 18,9 milliards de francs (150 millions d'euros), selon un récent rapport du gouvernement local.

Cette aide exceptionnelle s'inscrit dans une enveloppe globale s'élevant désormais à 300 millions d'euros d'aide aux collectivités et entreprises hors nickel, alors que la Nouvelle-Calédonie a été touchée par des émeutes qui ont largement détruit le tissu économique de l'île.

Le soutien inclut notamment l'activité partielle, le fonds de solidarité Etat, les prêts aux entreprises garantis par l'Etat, le soutien au financement des collectivités et du système de santé, de sécurité sociale et d'énergie local, a détaillé le ministère de l'Economie auprès de l'AFP.

Pour assurer la poursuite des activités d'Enercal, le gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie a proposé la semaine dernière une augmentation échelonnée du prix de vente du kilowatt entre octobre 2024 et septembre 2026.

Ce projet de délibération, transmis au Congrès calédonien qui doit l'examiner dans les semaines qui viennent, prévoit également que le gouvernement prenne à sa charge les déficits d'Enercal durant cette période de transition et l'apurement de la dette de la société entre 2026 et 2029.

Au total dix personnes, dont deux gendarmes, sont mortes en Nouvelle-Calédonie depuis le déclenchement le 13 mai de ce mouvement de révolte contre un projet de réforme du corps électoral lors des scrutins provinciaux.

La facture des émeutes est elle évaluée à au moins 2,2 milliards d'euros par le gouvernement calédonien.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-240729-0

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 03 juil. 2024, 23:06

La dernière centrale à charbon d'Outre-mer va être convertie à la biomasse d'ici 2025

AFP le 03 juill. 2024

La dernière centrale à charbon d'Outre-mer située en Guadeloupe va être convertie au 100% biomasse d'ici à 2025, a annoncé mercredi Albioma, producteur d'énergie renouvelable.

La centrale du Moule va ainsi réduire de 87% ses émissions de gaz à effet de serre "par rapport à son fonctionnement actuel", indique Albioma dans un communiqué.

Une unité sur les trois que compte la centrale avait déjà été convertie au 100% biomasse en 2020. "Les travaux de conversion de l'unité ALM2 débutent dès à présent pour que la centrale fonctionne 100% à la biomasse en 2025", explique l'entreprise.

Elle utilisera "les gisements locaux de biomasse disponibles" comme le bois forestier, le bois d'élagage ou la bagasse (résidu de tiges de canne à sucre), complété par des granulés de bois importés principalement du Canada.

La troisième unité "ne fonctionnera qu'à la bagasse durant les campagnes sucrières et sera mise +sous cocon+ le reste du temps".

Albioma a également annoncé la "prolongation du contrat de vente d'électricité d'Albioma Le Moule jusqu'en 2047". "À terme, la conversion fera passer la part renouvelable du bouquet énergétique de la Guadeloupe de 35% à 45%", assure l'entreprise.

Cette centrale produit environ 30% de l'électricité de l'île et est "adossée à la sucrerie de Gardel".

"Le Moule était la dernière centrale d'Outre-mer fonctionnant encore au charbon; sa conversion marque ainsi la fin du charbon dans les territoires ultramarins français", s'est réjoui le président d'Albioma, Frédéric Moyne. D'après lui, les énergies renouvelables seront en mesure de couvrir 100% du mix électrique des territoires d'Outre-mer d'ici 2030.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 025-240703

Re: Situation dans les DOM

par mobar » 04 juin 2024, 08:56

GillesH38 a écrit :
04 juin 2024, 07:44
mobar a écrit :
28 mai 2024, 07:48
Une émission intéressante sur les peuplements de la Kanaky depuis 3000 ans
Des Lapita aux Kanaks, histoire du peuplement de la Nouvelle-Calédonie ... et comment les colons ont réécrit l'histoire
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... n-archipel
ah Mobar à deux pas de réaliser que tous les endroits du monde ne sont peuplés que de colons :lol:
La colonisation a ete le mode principal de fonctionnement des ages barbares, tout comme l’esclavage, les meurtres rituels et d’autes pratiques d’un autre age... on voit bien vers quoi ton esprit derange souhaitrais aller

Mais sur ce sujet aussi tu rames a contre courant de l’histoire :lol:

Re: Situation dans les DOM

par GillesH38 » 04 juin 2024, 07:44

mobar a écrit :
28 mai 2024, 07:48
Une émission intéressante sur les peuplements de la Kanaky depuis 3000 ans
Des Lapita aux Kanaks, histoire du peuplement de la Nouvelle-Calédonie ... et comment les colons ont réécrit l'histoire
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... n-archipel
ah Mobar à deux pas de réaliser que tous les endroits du monde ne sont peuplés que de colons :lol:

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 03 juin 2024, 22:50

Émeutes en Nouvelle-Calédonie : 5.000 emplois directs perdus, 15.000 personnes au chômage partiel
Les émeutes ont causé la mort de sept personnes, dont deux gendarmes et des dégâts évalués pour l'heure à un milliard d'euros.

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES •03/06/2024

La Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie a estimé lundi 3 juin à 5.000 le nombre de personnes ayant perdu leur emploi à la suite des émeutes qui ont secoué le territoire. Jusqu'à 15.000 personnes vont devoir être déclarés au chômage partiel, a-t-elle également déclaré.

Les violences qui ont émaillé ce territoire du Pacifique sud, nées de la contestation d'une réforme électorale par la frange indépendantiste de l'archipel, ont durement touché le tissu économique depuis mi-mai, avec de nombreux commerces détruits, incendiés ou pillés.

"On a 5.000 pertes d'emplois directs, mais on estime à 7.000 les emplois directs et indirects qui sont perdus" , a déclaré sur franceinfo David Guyenne, président de la CCI de Nouvelle-Calédonie. Sur ce territoire ultramarin, où le calme est revenu depuis plusieurs jours, "l'activité économique ne redémarrera pas dans les conditions d'avant les émeutes", a-t-il jugé.

25% des employés au chômage partiel ?
"On estime à 15.000 les personnes qui seront touchées par du chômage partiel", un dispositif qui permet aux établissements de suspendre leur activité mais aux salariés de toucher une indemnisation de compensation. Soit "à peu près 25% de l'ensemble de l'emploi salarié de la Nouvelle-Calédonie" , a jaugé David Guyenne.

D'ailleurs, a-t-il souligné, "nous avons identifié des mesures et des dispositifs qui seront assez proches de ce qui s'est passé lors du Covid", lorsque le gouvernement avait eu largement recours au chômage partiel.

Dans le centre-ville de la capitale Nouméa, de nombreux commerces ont déjà rouvert, mais ils tournent aux ralenti, selon le président de la CCI, qui estime leur activité à "15 à 20% de leur chiffre d'affaires habituel".

Les émeutes, qui se sont concentrées dans l'agglomération de Nouméa, ont causé la mort de sept personnes, dont deux gendarmes et des dégâts évalués pour l'heure à un milliard d'euros.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ff0b4e99d1

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