par Jeudi » 12 sept. 2024, 14:35
energy_isere a écrit : ↑27 août 2024, 20:20
energy_isere a écrit : ↑27 août 2024, 18:46
j'ai justement regardé ce weekend une vidéo sur l'économie du Canada, et en fait il y a une pénurie de logements et donc les immigrants à faible revenus n'arrivent pas à se loger. Et les Canadiens de faible revenus râlent sur cette immigration.
je retrouve l'info par écrit :
L’économie canadienne dans un «piège démographique», dit une étude
......Selon lui, attirer des travailleurs étrangers au pays sans être en mesure de leur offrir un logement, des services et des occasions de carrière à la hauteur de leurs compétences pourrait les inciter à repartir. « Cela pourrait entacher la réputation du Canada comme terre d’accueil digne de ce nom », dit M. Marion, qui « préconise la formation d’un conseil d’experts non partisans qui donne le chiffre d’immigration aux politiciens » afin de dépolitiser l’enjeu.
..........
Justin Trudeau a répété cette semaine vouloir accueillir 500 000 immigrants, tout en affirmant vouloir « remettre sous contrôle » l’immigration temporaire. Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a affirmé vendredi dernier que le Canada devrait arrimer sa politique d’immigration à la construction de logements.
https://www.ledevoir.com/economie/80551 ... -dit-etude
C’est un narratif qu’on peut lire depuis quelques temps, mais cela relève plus de la joute politique que de l’analyse économique. Voici ce qu’en dit l’IRIS:
Logement et immigration : attention aux raccourcis
Le Québec traverse depuis quelques années une crise du logement qui se manifeste par un recul du taux d’inoccupation des logements locatifs ainsi que par l’augmentation des loyers, deux tendances qui touchent la plupart des agglomérations de la province. Selon un point de vue répandu, la crise s’expliquerait parce que l’offre de logement peine à suivre l‘augmentation de la demande. Depuis quelque temps, plusieurs observateurs ajoutent que c’est l’immigration qui aurait entraîné une hausse marquée de la demande et, ce faisant, que les immigrant·e·s sont responsables de la crise du logement. Est-ce que ce raisonnement se vérifie dans les faits ?
Des facteurs déterminants ignorés
D’abord, bien que l’immigration soit effectivement en hausse depuis 2016 (en excluant les années de pandémie de 2020 et 2021), il est excessif de parler comme le font certains d’une augmentation incontrôlée. Les immigrant·e·s arrivé·e·s en 2022 au Québec ne constituaient que 0,8 % de la population totale. Pour sa part, le solde des résident·e·s non permanent·e·s (soit la variation de leur nombre entre le début et la fin de l’année) ne représentait que 1,1 % de l’ensemble de la population cette année-là. Autrement dit, les personnes immigrantes ne représentent qu’une petite partie de la nouvelle demande pour des logements et, comme nous le verrons plus loin, rien n’indique que chacune de ces personnes occupe à elle seule un logement complet.
Par ailleurs, si le lien entre la situation de l’habitation et l’immigration était si fort, la pénurie de logements devrait être plus sévère dans les villes où se concentrent les personnes immigrantes. Or, comme on peut le voir au tableau ci-bas, ce n’est pas le cas. Montréal est de loin la ville au Québec qui accueille le plus de nouvelles et de nouveaux arrivant·e·s. Pourtant, elle se trouve parmi les quatre villes de plus de 10 000 habitants qui avaient le taux d’inoccupation le plus élevé en octobre 2022 (2,0%).
(Pour mémoire: Montréal et adjacent, c’est à peu près la moitié de la population.)
Si l’immigration n’a pas causé la crise du logement, alors d’où vient-elle ? Plusieurs autres phénomènes qui influencent tant la demande que l’offre ont contribué dans les dernières années à plonger le Québec dans un état de crise. Parmi ceux-ci, le déficit de construction de logements sociaux qu’a entraîné au premier chef le retrait des subventions fédérales dans les années 1990. L’IRIS a montré que le marché connaît un déséquilibre depuis cette époque. (…)
Une fois ce tableau brossé, on comprend qu’il faut faire plusieurs raccourcis pour rendre l’immigration responsable de la crise du logement. Ceci n’est pas sans rappeler les époques où l’on blâmait injustement les immigrant·e·s pour le taux de chômage élevé. On constate en revanche que les personnes immigrantes sont devenues les boucs émissaires d’une crise qui découle avant tout du sous-financement du logement social, du laxisme des autorités vis-à-vis des hausses abusives des loyers et des pratiques illégales de certains propriétaires.
(…)
https://iris-recherche.qc.ca/blogue/log ... migration/
[quote=energy_isere post_id=2397241 time=1724782806 user_id=79]
[quote=energy_isere post_id=2397226 time=1724777183 user_id=79]
[quote=Silenius post_id=2397219 time=1724749761 user_id=3446]
L'horreur, presque le nazisme !
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/canada-le-gouvernement-va-reduire-le-nombre-de-travailleurs-temporaires-etrangers-dans-le-pays-20240826
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j'ai justement regardé ce weekend une vidéo sur l'économie du Canada, et en fait il y a une pénurie de logements et donc les immigrants à faible revenus n'arrivent pas à se loger. Et les Canadiens de faible revenus râlent sur cette immigration.
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je retrouve l'info par écrit :
[quote] L’économie canadienne dans un «piège démographique», dit une étude
......Selon lui, attirer des travailleurs étrangers au pays sans être en mesure de leur offrir un logement, des services et des occasions de carrière à la hauteur de leurs compétences pourrait les inciter à repartir. « Cela pourrait entacher la réputation du Canada comme terre d’accueil digne de ce nom », dit M. Marion, qui « préconise la formation d’un conseil d’experts non partisans qui donne le chiffre d’immigration aux politiciens » afin de dépolitiser l’enjeu.
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Justin Trudeau a répété cette semaine vouloir accueillir 500 000 immigrants, tout en affirmant vouloir « remettre sous contrôle » l’immigration temporaire. Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a affirmé vendredi dernier que le Canada devrait arrimer sa politique d’immigration à la construction de logements.[/quote]
https://www.ledevoir.com/economie/805513/economie-canadienne-piege-demographique-dit-etude
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C’est un narratif qu’on peut lire depuis quelques temps, mais cela relève plus de la joute politique que de l’analyse économique. Voici ce qu’en dit l’IRIS:
[quote][b]Logement et immigration : attention aux raccourcis[/b]
Le Québec traverse depuis quelques années une crise du logement qui se manifeste par un recul du taux d’inoccupation des logements locatifs ainsi que par l’augmentation des loyers, deux tendances qui touchent la plupart des agglomérations de la province. Selon un point de vue répandu, la crise s’expliquerait parce que l’offre de logement peine à suivre l‘augmentation de la demande. Depuis quelque temps, plusieurs observateurs ajoutent que c’est l’immigration qui aurait entraîné une hausse marquée de la demande et, ce faisant, que les immigrant·e·s sont responsables de la crise du logement. Est-ce que ce raisonnement se vérifie dans les faits ?
Des facteurs déterminants ignorés
D’abord, bien que l’immigration soit effectivement en hausse depuis 2016 (en excluant les années de pandémie de 2020 et 2021), il est excessif de parler comme le font certains d’une augmentation incontrôlée. Les immigrant·e·s arrivé·e·s en 2022 au Québec ne constituaient que 0,8 % de la population totale. Pour sa part, le solde des résident·e·s non permanent·e·s (soit la variation de leur nombre entre le début et la fin de l’année) ne représentait que 1,1 % de l’ensemble de la population cette année-là. Autrement dit, les personnes immigrantes ne représentent qu’une petite partie de la nouvelle demande pour des logements et, comme nous le verrons plus loin, rien n’indique que chacune de ces personnes occupe à elle seule un logement complet.
Par ailleurs, si le lien entre la situation de l’habitation et l’immigration était si fort, la pénurie de logements devrait être plus sévère dans les villes où se concentrent les personnes immigrantes. Or, comme on peut le voir au tableau ci-bas, ce n’est pas le cas. [b]Montréal est de loin la ville au Québec qui accueille le plus de nouvelles et de nouveaux arrivant·e·s. Pourtant, elle se trouve parmi les quatre villes de plus de 10 000 habitants qui avaient le taux d’inoccupation le plus élevé en octobre 2022 (2,0%).[/b][/quote]
(Pour mémoire: Montréal et adjacent, c’est à peu près la moitié de la population.)
[quote] Si l’immigration n’a pas causé la crise du logement, alors d’où vient-elle ? Plusieurs autres phénomènes qui influencent tant la demande que l’offre ont contribué dans les dernières années à plonger le Québec dans un état de crise. Parmi ceux-ci, [b]le déficit de construction de logements sociaux qu’a entraîné au premier chef le retrait des subventions fédérales dans les années 1990. L’IRIS a montré que le marché connaît un déséquilibre depuis cette époque.[/b] (…)
Une fois ce tableau brossé, on comprend qu’il faut faire plusieurs raccourcis pour rendre l’immigration responsable de la crise du logement. Ceci n’est pas sans rappeler les époques où l’on blâmait injustement les immigrant·e·s pour le taux de chômage élevé. On constate en revanche que [b]les personnes immigrantes sont devenues les boucs émissaires d’une crise qui découle avant tout du sous-financement du logement social, du laxisme des autorités vis-à-vis des hausses abusives des loyers et des pratiques illégales de certains propriétaires.[/b]
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https://iris-recherche.qc.ca/blogue/logement/crise-logement-immigration/