oleocene.org

Zimbabwe : Invictus Energy obtient le feu vert pour la production pilote de Cabora Bassa

Agence Ecofin 18 fev 2025

Invictus Energy a acquis la zone d’intérêt d’exploration Cabora Bassa en 2018. Depuis, la société y a identifié le champ Mukuyu où des découvertes de condensat de gaz ont été rapportées en 2023. Près d’un an après, le projet est en passe d’entrer dans une nouvelle phase de développement.

Dans un communiqué publié ce lundi 17 février, la compagnie pétrolière Invictus Energy a annoncé avoir obtenu l’approbation de l’Agence de gestion de l’environnement du Zimbabwe (EMA) pour évaluer l’impact environnemental et social (EIES) de son projet gazier Cabora Bassa. Grâce à ce feu vert réglementaire, la société a désormais le champ libre pour démarrer la production pilote du projet.



On apprend que cette nouvelle phase de développement devrait être notamment axée sur le projet de production d’électricité pour la mine d’or Eurêka, à partir du gaz extrait du champ Mukuyu du projet. L’initiative avait été révélée en avril 2024, après qu’Invictus Energy a conclu un protocole d’accord avec l’opérateur minier Dallagio et le fournisseur d’électricité Himoinsa SA.

Dans le cadre de ce programme, la capacité théorique d’électricité à produire est de 12 MW, avec la possibilité de porter cette puissance à 50 MW. La note indique que le prix du gaz devrait dépasser 10 USD/GJ lors de la mise en œuvre du projet. Invictus Energy précise par ailleurs que la phase de production pilote englobe aussi de futures opérations d’extraction, sans fournir plus de détails.

« Nous allons maintenant finaliser la planification de la production pilote, obtenir tous les permis nécessaires et faire avancer les discussions avec d’autres partenaires potentiels pour l’exploitation » explique Scott Macmillan, DG d’Invictus.

Cabora Bassa représente un projet phare pour le Zimbabwe, qui aspire à devenir un exportateur clé de gaz naturel au cours des prochaines années. Les campagnes de forage ont déjà permis de découvrir plusieurs réservoirs gaziers sur le champ Mukuyu.

Selon une étude rapportée par Invictus en 2023, les deux premiers puits forés sur ce gisement hébergeraient environ 230 Mboe ou 1,3 Tcf de gaz naturel. En 2025, la société prévoit d’étendre l’exploration vers d’autres prospects comme le champ Musuma.

Zimbabwe : les industriels lèvent 250 millions $ pour un projet solaire

Agence Ecofin) 12 dec 2024

Au Zimbabwe comme dans bien d’autres pays africains, les pannes d'électricité paralysent les entreprises, en particulier celles du secteur minier qui se tournent désormais vers le solaire.

Au Zimbabwe, les utilisateurs industriels d'énergie réunis au sein de l’Intensive Energy User Group (IEUG), ont indiqué avoir obtenu 250 millions USD de la Banque africaine d'import-export pour construire une centrale solaire flottante. L’unité qui sera érigée au niveau du barrage sur le lac Kariba, l’un des plus grands lacs artificiels au monde, aura une capacité de 250 MW extensible à 1 GW.

Ce projet survient à un moment où le pays subit des coupures d'électricité répétées qui durent plusieurs heures par jour selon des sources locales. La situation est principalement dûe à la sécheresse qui a fait baisser le niveau du lac, et donc la production énergétique du barrage. C’est un problème que des pays voisins ont également, comme la Zambie qui dépend beaucoup de ses barrages hydroélectriques pour son approvisionnement énergétique.

Dans ce contexte, au Zimbabwe comme en Zambie, l’accent est désormais mis sur le développement à grande échelle de projets solaires qui non seulement renforceront le parc énergétique, mais les mettraient aussi, une fois combinés avec l’hydroélectricité, sur la voie d’un système électrique décarboné et fiable.

Zimbabwe : des pourparlers pour la rénovation de la centrale de Hwange

Agence Ecofin 03 sept 2024

Récemment, le Zimbabwe a recommencé à procéder à des délestages de plus en plus fréquents, en raison d’une sécheresse persistante et d’une faible production d’énergie hydroélectrique.

La compagnie nationale d’électricité du Zimbabwe est en pourparlers avec Jindal Steel & Power en vue de moderniser six unités de sa centrale de Hwange pour un montant estimé à 800 millions $.

La centrale de Hwange est la plus grande du pays, avec une capacité installée de 1 500 MW. Sa remise en état sera effectuée unité par unité au cours des trois ou quatre prochaines années et permettra de presque doubler la production moyenne de la centrale, qui atteindra 840 MW, selon le président de la Zimbabwe Electricity Supply Authority (Zesa), Sydney Gata, qui communiquait dans une circulaire interne vue par Bloomberg.

On apprend également via la même circulaire que la société Jindal devrait investir dans quatre nouvelles unités supplémentaires à Hwange, ce qui ajoutera 1 200 MW de nouvelle capacité. Quant à la Zesa, elle prévoit d’installer un système de stockage par batteries de 1 800 MWh pour aider à répondre à la demande d’électricité pendant les pics du matin et du soir, et a en outre prévu des sites pour la production de 400 MW d’énergie solaire.

Zimbabwe : de nouveaux prospects gaziers dans le bassin de Cabora Bassa

Agence Ecofin 05 sept 2024*

En juillet, Invictus Energy a obtenu des autorités du Zimbabwe, 3 ans de prolongation pour explorer le bassin de Cabora Bassa où elle a découvert du gaz quelques mois auparavant sur le champ Mukuyu.

La compagnie canadienne Invictus Energy a annoncé, mardi 3 septembre, la présence de plusieurs prospects prometteurs dans la partie Est du périmètre pétrogazier d’exploration de Cabora Bassa qu’elle opère au Zimbabwe.

Il s’agit plus précisément de 8 prospects qui hébergeraient en tout quelque 2,9 Tcf de gaz naturel pour 184 millions de barils de condensat. Un potentiel prospectif qui selon les prévisions d’Invictus peut être testé via plusieurs puits d’exploration individuels couvrant plusieurs cibles.

La compagnie prévoit de lancer en 2025 sa prochaine campagne de recherche d’hydrocarbures avec un focus particulier sur le prospect Musuma, l’un des prospects identifiés, en plus de forages d’évaluation supplémentaires sur Mukuyu.

Scott Macmillan, le patron d’Invictus, estime que « le succès de l’exploration sur ces prospects prouverait l’existence d’un potentiel supplémentaire important au sein des concessions d’Invictus ». Ce qui contribuerait à la stratégie de monétisation accélérée du gaz de Cabora Bassa.

Rappelons que la compagnie a signé, fin avril, un accord pour alimenter la mine d’or d’Eureka, située près de Guruve, au nord de Harare, avec le gaz de Mukuyu. Un gisement qui peut positionner le Zimbabwe comme un acteur gazier régional de premier plan.

Zimbabwe to construct 250 megawatts photovoltaic plant

August 15, 2024 evwind

PRESIDENT Emmerson Mnangagwa says the government is in the process of constructing two photovoltaic solar power plants with a total capacity of 250 megawatts to alleviate the country from a power deficit.

Zimbabwe is in the throes of power outages which the government is blaming on the El Nino-induced drought which has decreased water levels at the country’s hydro-generating plant in Kariba

Drought, coupled with antiquated power plants in Hwange has seen the government implementing power cuts.


Mnangagwa said Hwange 7 and 8 Units that were commissioned last year will boost the power supply in the country.
“The role of the energy and power sector in socio-economic development through industrialisation cannot be over-emphasised.

“Low power production levels at Kariba Power Station are being offset by the Hwange 7 & 8 expansion project, which now feeds a constant supply to the national grid.


“Among numerous power augmentation projects, two large solar plants with a total capacity of 250 megawatts are being developed and will soon be commissioned,” said Mnangagwa.

As of August 10 2024, Zimbabwe Power Company was producing 1314MW with Hwange Power station providing 1099MW and Kariba hydropower station generating 215MW.

Zimbabwe reportedly requires 5000MW of energy to sustain households and the industry with imports from South Africa, Mozambique and Zambia failing to meet the threshold.

Zambia which shares the Kariba Hydropower station with Zimbabwe announced that it will be importing energy from Zimbabwe as it buckles under the El Nino-induced drought

Zimbabwe : Invictus obtient 3 ans de plus pour explorer Cabora Bassa

Agence Ecofin 19 juillet 2024

Ces derniers mois, la zone d’intérêt de Cabora Bassa a enregistré la découverte de ressources gazières viables notamment sur le permis SG 4571 d’Invictus Energy qui devrait faire l’objet de nouveau de travaux d’exploration pétrogazière.

La compagnie pétrogazière Invictus Energy a annoncé vendredi 19 juillet qu’elle s’est vue accorder par le Conseil des affaires judiciaires du Zimbabwe, une rallonge de trois ans sur son permis SG 4571 localisé dans la zone d’intérêt de Cabora Bassa.

L’extension de la durée de validité de cette licence qui héberge la découverte Mukuyu et reste désormais valable jusqu’en juin 2027, offre à Invictus un délai supplémentaire pour mettre en œuvre ses plans d’exploration sur ce site.

À ce propos, la compagnie a défini un vaste programme de travail pour la phase d’exploration de trois ans à venir. Celui-ci devrait impliquer l’acquisition de données sismiques 3D et des forages d’exploration et d’évaluation supplémentaires.

Invictus table notamment sur l’ensemble de ces activités pour à terme favoriser une meilleure évaluation du potentiel en hydrocarbure de la découverte de Mukuyu en l’occurrence, tout en permettant à la compagnie de faire avancer le projet vers la phase de développement.

L’exploitation du gaz de Cabora Bassa est stratégique pour Invictus Energy qui a conclu, il y a quelques semaines, un accord pour soutenir l’approvisionnement énergétique d’une mine d’or opérée par la compagnie Eureka au Zimbabwe.

La nouvelle monnaie du Zimbabwe met fin à l'instabilité économique (FMI)

Agence Ecofin 28 juin 2024

L’institution financière multilatérale souligne que la stabilité du taux de change de la monnaie zimbabwéenne, soutenue par 2,5 tonnes d’or et 100 millions de dollars de réserves en devises étrangères, devrait permettre de limiter l’inflation cumulée pour le reste de l’année en cours à environ 7%.

Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, dans communiqué publié le jeudi 27 juin 2024, que l’introduction d’une nouvelle monnaie adossée à l’or par les autorités zimbabwéennes en avril dernier a permis de mettre fin à l’instabilité qui avait affecté l’économie du pays au premier trimestre 2024.

« Le taux de change officiel du Zimbabwe Gold (ZiG) est resté stable jusqu’à présent, mettant fin à l’épisode d’instabilité macroéconomique enregistré au cours des trois premiers mois de l’année, lorsque le dollar zimbabwéen s’est déprécié d’environ 260% face au dollar américain », a souligné le Fonds dans le communiqué publié à l’issue d’une mission de consultations au titre de l'article IV des statuts de l’institution.

« En supposant que la stabilisation macroéconomique soit durable, l’inflation cumulée pour le reste de l’année devrait se situer à environ 7% », a-t-il ajouté, tout en soulignant « l’amélioration de la discipline de politique monétaire ».

Le FMI a aussi salué « le renforcement de la coordination entre la Banque centrale et le ministère des Finances, du Développement économique et de la Promotion des investissements sur les politiques macroéconomiques et la gestion des liquidités ».

Le ZiG est soutenu par 2,5 tonnes d’or et 100 millions de dollars de réserves en devises étrangères détenues par la Reserve Bank of Zimbabwe. Son introduction constitue la sixième tentative du gouvernement de se doter d’une monnaie locale stable au cours des quinze dernières années.

Le Zimbabwe traverse une grave crise économique depuis le début des années 2000, après la réforme agraire de l’ex-président Robert Mugabe, qui a brisé un secteur clé de l'économie du pays et l’a poussé à interrompre le remboursement de sa dette aux bailleurs de fonds internationaux. Cette crise a provoqué une hyperinflation qui a poussé le gouvernement de l'époque à faire tourner la planche à billets, exacerbant ainsi le problème puis à abandonner en 2009 la monnaie nationale, le dollar zimbabwéen, au profit du dollar américain. En 2019, le gouvernement a pris la décision controversée de réintroduire le dollar zimbabwéen dans l'espoir de relancer une économie stagnante, sans succès.

Ce pays d’Afrique australe doit actuellement 13 milliards de dollars à ses créanciers extérieurs et 6,2 milliards de dollars aux investisseurs locaux, selon des données présentées fin mai dernier par le ministre des Finances, Mthuli Ncube, lors d’une rencontre sur l’apurement des arriérés de la dette.

Toujours privé du soutien des bailleurs de fonds internationaux, Harare a eu beaucoup de mal à obtenir les lignes de crédit et à attirer les investissements étrangers nécessaires à la relance de son économie.

Le FMI a conditionné la reprise de son soutien financier au Zimbabwe à l’apurement des arriérés de dette du pays, qui a déjà commencé à effectuer des remboursements « symboliques » à des institutions financières multilatérales et des pays membres du Club de Paris.

Le Zimbabwe parie sur les mineurs pour réduire son déficit énergétique

Agence Ecofin 13 juin 2024

D’ici 2026, le secteur minier du Zimbabwe aura besoin de 2 600 MW d’électricité, alors que le pays tout entier a une capacité de production actuelle de 1 400 MW. Pour réduire le déficit attendu, le gouvernement veut impliquer les compagnies minières dans la production électrique.

Plus gros consommateurs d’électricité du pays, les compagnies minières exploitant le ferrochrome au Zimbabwe vont développer des capacités de production électrique autonomes. C’est du moins ce qu’a déclaré cette semaine le ministre de l’Énergie Edgar Moyo, précisant que des centrales électriques seront construites d’ici 2026 pour alimenter ces mineurs.

D’ici 2026, la demande énergétique du secteur minier devrait atteindre 2 600 MW au Zimbabwe, avec la construction annoncée de nouvelles mines et usines de transformation locale pour différents métaux, dont le lithium et le fer. Or, la capacité de production électrique totale du pays n’est que de 1 400 MW actuellement, pour une demande maximale estimée à environ 1 700 MW. La demande supplémentaire renforcerait donc le déficit énergétique existant.

« Nous avons donné deux ans aux mineurs de ferrochrome pour mettre en place leurs propres centrales. Beaucoup d’entre eux ont déjà commencé. Certains mettront leurs projets en service avant la fin de l’année », a expliqué le dirigeant au média local The Chronicle.

L’option de confier aux compagnies minières la production de leur propre électricité n’est pas nouvelle en Afrique. Face aux difficultés du fournisseur national sud-africain d’électricité Eskom, le gouvernement a partiellement libéralisé le secteur en 2020, en permettant aux compagnies de développer des capacités de production d’énergies renouvelables.

Grâce à cette autorisation, des projets énergétiques d’une valeur globale de 60 milliards de rands (3,2 milliards $) peuvent être mis en œuvre, selon la Chambre des Mines d’Afrique du Sud.

Ailleurs sur le continent, les compagnies minières installent des centrales électriques sur leurs mines, mixant la production d’énergie à partir d’énergies fossiles avec des centrales solaires. C’est ce qui a permis par exemple aux producteurs d’or actifs au Mali de résister à la vague de délestages qui a secoué le pays début 2024.

Le Zimbabwe adopte une nouvelle monnaie pour lutter contre l'hyperinflation

AFP•05/04/2024

Le Zimbabwe, plongé dans une grave crise économique depuis une vingtaine d'années, a annoncé vendredi adopter une nouvelle monnaie baptisée "ZiG" et remplaçant l'actuel dollar zimbabwéen, pour tenter de lutter contre l'hyperinflation et stabiliser l'économie du pays.

Le pays d'Afrique australe connaît l'un des taux d'inflation les plus élevés au monde, officiellement à 55% en mars après avoir atteint des taux à trois chiffres l'an dernier lors d'un dernier épisode d'hyperinflation qui avait ravivé de mauvais souvenirs.

En 2008, l'inflation hors de contrôle qui anéantit l'épargne et terrasse l'économie avait atteint un pourcentage de 500 milliards: les prix augmentaient si vite que les étiquettes dans les rayons des magasins devaient être changées plusieurs fois par jour.

"À compter d'aujourd'hui, les banques convertiront les soldes actuellement libellés en dollars zimbabwéens dans la nouvelle monnaie baptisée l'Or du Zimbabwe (Zimbabwe Gold), ZiG", a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse le gouverneur de la Banque centrale John Mushayavanhu.

Cette mesure vise à favoriser "la simplicité, la confiance et la prévisibilité" financière du Zimbabwe, a-t-il ajouté en présentant les nouveaux billets colorés. Ornés de dessins représentant des lingots d'or et des rochers emblématiques du pays, les billets se déclinent en huit coupures allant de 1 à 200 ZiG.

Les Zimbabwéens disposent de 21 jours pour échanger l'ancienne monnaie.

La Banque centrale a également annoncé une baisse drastique de son taux d'intérêt de 130% à 20%.

La monnaie locale a perdu près de 100% de sa valeur par rapport au dollar américain au cours de l'année écoulée. Le dollar zimbabwéen s'échangeait vendredi à environ 30.000 pour un dollar américain, 40.000 sur le marché noir, selon l'observatoire Zim Price Check.

L'économie du pays est plombée depuis une vingtaine d'années, marquée par des pénuries d'argent et de nourriture. Et les quelque 16 millions de Zimbabwéens sont en proie à une pauvreté généralisée et un chômage élevé.

- "Besoin de plus" -
Le pays avait un temps déjà abandonné le dollar zimbabwéen, au profit du dollar américain devenu alors monnaie officielle. La monnaie locale avait été relancée en 2019, mais la confiance n'est jamais vraiment revenue.

Dans le pays, les prix des biens et des services sont fixés en dollar américain. La plupart des Zimbabwéens préfèrent être payés en billets verts.

Ceux qui perçoivent leur salaire en monnaie locale se précipitent généralement dans les bureaux de change le jour de paie pour tenter de prendre de vitesse une prochaine dévaluation.

Ces dernières années, le gouvernement a tenté en vain de stabiliser l'économie en émettant notamment des pièces d'or, censées enrayer l'engouement pour le dollar américain, accusé d'affaiblir la monnaie locale.

Le Zimbabwe possède de vastes gisements d'or et autres métaux précieux qui ont représenté près de 25% des exportations en janvier, selon les chiffres officiels.

Mais les experts doutent que le pays détienne suffisamment de réserves pour soutenir la nouvelle monnaie en cas de volatilité du cours de l'or.

Jeudi, le président Emmerson Mnangagwa a inspecté les réserves de la Banque centrale dont les coffres contiennent, selon M. Mushayavanhu, 1,1 tonne d'or.

La Banque possède également près de 1,5 tonne d'or à l'étranger, ainsi que 100 millions de dollars en espèces et des minéraux précieux tels que des diamants qui, en équivalent or ajouteraient 0,4 tonne supplémentaire aux réserves, a ajouté M. Mushayavanhu.

Au total en valeur, les réserves du pays s'élèvent à 285 millions de dollars.

"Il est évident que nous avons besoin de plus", a estimé l'économiste Prosper Chitambara, expliquant que d'autres pays comme le grand voisin sud-africain disposent de réserves bien plus importantes.

"Plus les réserves sont importantes, plus la confiance et la capacité à défendre sa monnaie contre les chocs sont grandes", a-t-il expliqué, estimant que le pays doit arrêter de faire marcher la planche à billets pour juguler l'inflation.

La production d'or au Zimbabwe est dominée par le secteur informel et le pays isolé sur le plan diplomatique s'efforce d'attirer les investissements étrangers.

Zimbabwe : la monétisation du gaz de Cabora Bassa envisagée d’ici deux ans

Agence Ecofin 08 mars 2024

Il y a quelques semaines, la société Invictus Energy a découvert du gaz et des condensats de gaz sur le périmètre de Cabora Bassa qu’elle explore depuis plusieurs mois au Zimbabwe.

Robin Sutherland, l’un des responsables Invictus Energy, l’opérateur du projet gazier de Cabora Bassa au Zimbabwe, s’est exprimé jeudi 7 mars, sur les prochaines étapes concernant le potentiel énergétique du site à travers le puits d’exploration Mukuyu.

Selon le responsable, les premières phases du processus de mise sur le marché du gaz de Cabora Bassa pourraient être achevées dans un délai d’un à deux ans. La compagnie table en effet sur la signature d’un contrat de partage de la production (PSA) avec l’État qui devrait intervenir dans « les semaines à venir », précise Sutherland, en indiquant une volonté des autorités du Zimbabwe d’accélérer ce processus bloqué depuis 4 ans.

La signature de ce deal revêt un caractère important pour chacune des parties prenantes, notamment en termes de perspectives énergétiques, économiques au Zimbabwe et dans la région.

Selon les estimations de Wood Mackenzie, le gisement Mukuyu est la deuxième plus grande découverte d’hydrocarbures réalisée en Afrique subsaharienne en 2023, derrière la découverte pétrolière Jonker de Shell dans le bassin d’Orange, au large de la Namibie. Localisée dans la région de Muzarabani, elle hébergerait quelque 20 Tcf de gaz et 845 millions de barils de condensat.

Le Zimbabwe va construire la première centrale géothermique d’utilité publique

Agence Ecofin 29 nov 2023

Le Zimbabwe a annoncé qu’il allait installer sa première centrale d’énergie géothermique dans le cadre du Green Resilient Recovery Rapid Readiness (GRRRR) et du projet national de développement de l’énergie géothermique.

En 2021, la production totale d’énergie du pays se composait de 29 % de sources non renouvelables et de 71 % de sources renouvelables. Avec 69 % de la production totale d’énergie, l’hydroélectricité représentant la part la plus importante, selon le Département de gestion du changement climatique (CCMD) du ministère de l’Environnement.

La fréquence accrue des sécheresses, l’imprévisibilité des précipitations et la réduction des niveaux d’eau affectent cependant gravement les niveaux de production d’hydroélectricité, entraînant des délestages et une dépendance accrue à l’égard des combustibles fossiles.

Zimbabwe : Invictus Energy annonce une importante découverte de gaz naturel dans le puits Mukuyu-2


Agence Ecofin 7 dec 2023

Depuis le début de l’aventure exploratoire d’Invictus en Afrique australe, les dirigeants de l’entreprise ont, à maintes reprises, fait part de leur engagement à révéler un potentiel gazier unique dans la région.

La société Invictus Energy cotée sur l’ASX, a annoncé mercredi 6 décembre, une importante découverte de gaz naturel dans le puits Mukuyu-2, situé sur son projet Cabora Bassa au Zimbabwe. Cette découverte est également notable, car elle représente la première découverte d’hydrocarbures dans le Trias, en Afrique subsaharienne.

C’est aussi l’une des plus importantes en Afrique australe, près de trois décennies après de nombreuses campagnes d’Exxon Mobil sur place. Invictus a révélé que quatre échantillons d’hydrocarbures ont été extraits et remontés à la surface depuis deux zones distinctes de la formation d’Angwa Supérieure.

La société prévoit de poursuivre le forage à travers la formation d’Angwa inférieure jusqu’à atteindre une profondeur totale de 3 400 mètres. Des évaluations et des prélèvements supplémentaires seront réalisés par la suite.

Cette annonce marque un tournant pour InvictusEnergy et pourrait avoir des répercussions significatives sur le secteur dans la région, tout en renforçant la position de la société sur le marché. Grâce aux efforts d’Invictus, le Zimbabwe se rêve déjà en un pôle majeur de la production et de l’exportation de gaz, dans les prochaines années.

Rappelons que les travaux de forage sur Mukuyu-2 ont commencé en septembre dernier et faisaient suite à une découverte d’hydrocarbures dans plusieurs zones du réservoir de Mukuyu-1. Les analyses géophysiques du prospect Mukuyu avaient également révélé la présence de pétrole léger, de condensat de gaz et d’hélium.

L’ensemble du projet de Muzarabani qui abrite les sites de forages, devrait héberger environ 20 Tcf de gaz et 845 millions de barils de condensat.Scott Macmillan, directeur général d’Invictus, a fait part de sa « grande satisfaction », à l’annonce de la nouvelle. Il a souligné l’importance de cette découverte, la qualifiant de « plus grande avancée pour l’industrie pétrolière et gazière d’Afrique australe en onshore depuis des dizaines d’années ».

energy_isere a écrit : ↑

03 août 2023, 22:06

Le Zimbabwe ne peut bénéficier du financement de bailleurs de fonds internationaux tels que le FMI et la Banque mondiale en raison d'arriérés de paiement et est la cible de sanctions occidentales pour corruption et violations des droits.

M. Mnangagwa accuse depuis longtemps les mesures punitives d'être à l'origine de la situation désastreuse du pays, ce que les États-Unis et l'Europe nient.

À Hwange, il a déclaré à ses partisans que le Zimbabwe serait désormais autosuffisant en matière d'électricité et que le gouvernement continuerait à se concentrer sur la croissance de l'économie "en sortant des sentierS battus"

Zimbabwe: le président inaugure une centrale électrique peu de temps avant les élections

AFP le 03 août 2023

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a inauguré jeudi une centrale électrique financée par la Chine dont il attend qu'elle réduise le déficit de production, à la veille d'élections nationales.

Mnangagwa, 80 ans, qui brigue le 23 août un second mandat présidentiel, enchaîne les inaugurations ces derniers jours, tentant de rassurer les électeurs sur l'état de l'économie. Il a ouvert lundi une mine de charbon et mercredi une clinique, avant de se rendre jeudi dans la ville de Hwange, dans le nord-ouest du pays, pour le lancement de la centrale de 600 MW fonctionnant au charbon.

Les Zimbabwéens votent le 23 août pour élire leur président et le Parlement dans un contexte tendu. L'opposition dénonce depuis des mois une répression croissante, dans ce pays enclavé d'Afrique australe qui, par ailleurs, lutte contre l'hyperinflation, la pauvreté et un taux de chômage élevé.

S'adressant à ses supporteurs dans un stade local après l'inauguration, M. Mnangagwa a affirmé que la nouvelle usine serait "un catalyseur essentiel du développement", ajoutant que le Zimbabwe était "ouvert aux affaires".

Le pays souffre depuis des années de graves pénuries d'électricité qui, à leur paroxysme à la fin de l'année dernière, privaient des millions de personnes de la ressource jusqu'à 19 heures par jour.

Le gouvernement a annoncé la fin soudaine des coupures d'électricité en juillet, bien que la plupart des gens subissent encore des coupures quotidiennes de quelques heures.

La centrale, qui est l'extension d'une centrale préexistante, est l'un des quatre projets énergétiques entrepris grâce à un prêt de 1,2 milliard de dollars de la Chine, avec laquelle Harare, largement isolé sur la scène internationale, entretient des liens remontant à la lutte pour l'indépendance contre la Grande-Bretagne.

"La Chine est toujours prête à aider le Zimbabwe à atteindre son objectif d'élever son peuple", a déclaré l'ambassadeur chinois Zhou Ding lors du rassemblement dans le stade.

Le Zimbabwe ne peut bénéficier du financement de bailleurs de fonds internationaux tels que le FMI et la Banque mondiale en raison d'arriérés de paiement et est la cible de sanctions occidentales pour corruption et violations des droits.

M. Mnangagwa accuse depuis longtemps les mesures punitives d'être à l'origine de la situation désastreuse du pays, ce que les États-Unis et l'Europe nient.

À Hwange, il a déclaré à ses partisans que le Zimbabwe serait désormais autosuffisant en matière d'électricité et que le gouvernement continuerait à se concentrer sur la croissance de l'économie "en sortant des sentiers battus".

Le Zimbabwe annonce la fin des coupures de courant, la population sceptique

AFP le 04 juill. 2023

Le gouvernement zimbabwéen a annoncé mardi la fin des longues coupures de courant dont souffre le pays depuis des années, laissant la population sceptique, à moins de deux mois de l'élection présidentielle.

Le ministère de l'Information a déclaré qu'un conseil des ministres avait "noté avec satisfaction" que le service public d'électricité "avait annoncé la fin des délestages" après les mesures, non précisées, prises par l'exécutif.

Ces coupures de courant, pouvant atteindre jusqu'à 19 heures par jour, paralysent les entreprises et privent d'électricité des millions de foyers depuis des années dans ce pays d'Afrique australe.

Elles s'étaient encore aggravées fin 2022 quand une source majeure d'électricité, une centrale hydroélectrique du barrage géant de Kariba (nord), a pâti de niveaux d'eau trop bas en raison de sécheresses répétées.

Mais en mars, la compagnie d'électricité avait annoncé le lancement d'une nouvelle centrale au charbon de 300 mégawatts, avec financement chinois, afin de résorber les délestages.

Mardi, des Zimbabwéens ont cependant accueilli l'annonce gouvernementale avec scepticisme, certains étant dans le noir au même moment.

"C'est drôle, car en ce moment même nous n'avons justement pas d'électricité", a tweeté @sammie541, en assurant que son quartier d'Harare, la capitale, était sans électricité depuis lundi.

D'autres se sont demandés si l'annonce n'était pas liée à la perspective prochaine des élections présidentielle et législatives, prévues le 23 août.

L'actuel président Emmerson Mnangagwa, 80 ans, qui a succédé en 2017 à Robert Mugabe après un coup d'État militaire, espère conserver le pouvoir, malgré un fort mécontentement populaire dû à l'hyperinflation, la pauvreté et un chômage élevé.

Officiellement, l'inflation a atteint 175,8% en juin, après 86,5% en mai. Mais elle dépasserait en réalité les 1.000%, selon le professeur d'économie Steve Hanke, de l'université américaine Johns Hopkins.