par energy_isere » 27 févr. 2025, 19:42
Eni: chute du bénéfice en 2024, plombé par le recul des cours de l'énergie
AFP le 27 février 2025
Le géant italien des hydrocarbures Eni a vu son bénéfice net chuter de 45% à 2,46 milliards d'euros en 2024, sous l'effet de la baisse des cours du gaz et du pétrole.
Ce résultat, publié jeudi, est nettement inférieur au consensus des analystes du fournisseur d'informations financières Factset, qui tablait sur un bénéfice de 4,56 milliards d'euros.
Le bénéfice net ajusté, qui exclut les éléments exceptionnels, a baissé de 37% à 5,26 milliards d'euros, un montant légèrement inférieur aux 5,49 milliards attendus par les analystes.
"2024 a été une année exceptionnelle de croissance et de création de valeur pour Eni, soutenue par notre structure financière et notre discipline en matière de coûts", a cependant estimé son patron, Claudio Descalzi, cité dans un communiqué.
L'indicateur phare d'Eni, le bénéfice opérationnel (Ebit) ajusté pro forma, a chuté de 20% à 14,3 milliards d'euros. En octobre, Eni avait baissé à 14 milliards d'euros son objectif pour cet indicateur, contre 15 milliards auparavant.
Ces résultats ont été fraîchement accueillis à la Bourse de Milan, où le titre baissait de 2,16% à 13,97 euros peu avant 10h00 (09h00 GMT), dans un marché en recul de 1,45%.
Au quatrième trimestre, le bénéfice net a augmenté de 43% à 247 millions d'euros, grâce notamment au rebond des cours du gaz.
Sur l'ensemble de l'année, le cours de référence du gaz naturel a baissé de 14% à 36 euros le mégawattheure (MWh).
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 2% à 80,76 dollars en moyenne en 2024. Eni avait tablé sur un prix du baril de 83 dollars pour l'année, dans un contexte de fortes tensions au Moyen-Orient.
Accusant le coup du recul des cours des hydrocarbures, le chiffre d'affaires a baissé de 5% à 88,79 milliards d'euros en 2024, un montant là aussi inférieur aux attentes des analystes.
La production d'hydrocarbures d'Eni a augmenté de 3% à 1,7 million de barils par jour en 2024, conformément aux objectifs du groupe.
- Coentreprise avec Petronas -
Eni avait signé la semaine dernière un accord sur la cession au fonds d'investissement américain KKR d'une participation supplémentaire de 5% dans Enilive, sa filiale spécialisée dans le bioraffinage, pour 587,5 millions d'euros.
KKR monte ainsi à 30% du capital d'Enilive, dont il avait acquis en octobre une participation de 25% pour 2,9 milliards d'euros. La transaction valorise l'ensemble de la filiale à 11,75 milliards d'euros.
Claudio Descalzi applique ainsi ce qu'il appelle une stratégie "satellitaire" visant à créer des unités indépendantes spécialisées et capables d'attirer des investisseurs de "valeur" et financer ainsi la croissance du groupe.
Eni a annoncé jeudi avoir signé un protocole d'accord avec le groupe public malaisien d'énergie Petronas en vue de la création d'une coentreprise chargée de gérer certains actifs du secteur "upstream" (la production et l'exploration) en Indonésie et Malaisie.
Les deux groupes estiment que cette coentreprise "créera d'importantes opportunités de croissance" et "devrait générer des synergies substantielles".
La coentreprise "se concentrera sur l'investissement dans de nouveaux projets de développement gazier" pour soutenir "la demande croissante de gaz dans la région".
https://www.connaissancedesenergies.org ... gie-250227
et
Eni cajole ses actionnaires et maintient le cap de sa transition énergétique
AFP le 27 février 2025
Malgré la chute de ses bénéfices en 2024, le géant italien des hydrocarbures Eni a promis jeudi de choyer ses actionnaires et maintenu le cap de ses objectifs en matière de transition énergétique.
Eni compte offrir à ses clients "un portefeuille croissant de produits à émissions nulles ou faibles en carbone", a assuré son PDG, Claudio Descalzi, en présentant son plan stratégique 2025-2028.
Le groupe italien se démarque ainsi de plusieurs de ses concurrents européens comme Shell, BP et Equinor, qui ralentissent leur transition énergétique pour se recentrer sur leurs activités plus rentables dans les hydrocarbures.
Eni prévoit de presque quadrupler la capacité installée de Plenitude, sa division spécialisée en énergies renouvelables, à 15 gigawatts d'ici à 2030.
Dans le même temps, le géant pétrolier maintient son projet de porter sa capacité de production de biocarburants à plus de 5 millions de tonnes d'ici à 2030.
Eni a confirmé son objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 35% d'ici 2030 par rapport à 2018 et de 80% jusqu'à 2040, avant d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Le groupe italien a vu son bénéfice net chuter de 45% à 2,46 milliards d'euros en 2024, plombé par la baisse des cours du gaz et du pétrole.
Ce résultat est nettement inférieur au consensus des analystes de Factset, qui tablaient sur un bénéfice de 4,56 milliards d'euros.
Le chiffre d'affaires a baissé de 5% à 88,79 milliards d'euros en 2024, un montant là aussi inférieur aux attentes des analystes.
- "Stratégie de croissance" -
En dépit de ces résultats en berne, Eni s'est engagé à augmenter les dividendes et rachats d'actions.
"Nous avons renforcé notre structure financière afin de soutenir notre stratégie de croissance" et "garantir une rémunération très attractive de nos actionnaires", a fait valoir M. Descalzi.
Eni compte désormais redistribuer à ses actionnaires entre 35% et 40% du flux de trésorerie d'exploitation annuel sous forme de dividendes et de rachats d'actions, contre 30% à 35% prévus par le précédent plan stratégique.
Pour 2025, Eni prévoit un dividende à 1,05 euro par titre, en hausse de 5%, et un rachat d'actions portant sur 1,5 milliard d'euros.
Pour augmenter les revenus, Claudio Descalzi applique ce qu'il appelle une stratégie "satellitaire" visant à créer des unités indépendantes spécialisées et capables d'attirer des investisseurs de "valeur".
Eni avait signé ainsi la semaine dernière un accord sur la cession au fonds d'investissement américain KKR d'une participation supplémentaire de 5% dans Enilive, sa filiale spécialisée dans le bioraffinage, pour 587,5 millions d'euros.
KKR est monté à 30% du capital d'Enilive, dont il avait acquis en octobre une part de 25% pour 2,9 milliards d'euros. La transaction valorise l'ensemble de la filiale à 11,75 milliards d'euros.
- Pas de retour au gaz russe -
Le nouveau plan d'Eni confirme des investissements de 27 milliards d'euros sur la période 2025-2028. Pour cette année, le groupe table sur des investissements de 6,5 à 7 milliards d'euros.
Eni avait annoncé en octobre son intention d'investir 2 milliards d'euros sur cinq ans dans sa filiale chimique Versalis afin de réduire ses émissions de C02 et redresser ses comptes.
Interrogé sur un éventuel retour à l'approvisionnement en gaz russe en cas de fin de la guerre en Ukraine, M. Descalzi a écarté ce scénario.
"Le gaz russe a été remplacé, le marché est le marché et il n'est pas facile maintenant de changer. Si quelqu'un est absent, il est remplacé", a-t-il déclaré lors d'une conférence avec des analystes.
Le cours de référence du gaz naturel a baissé de 14% à 36 euros le mégawattheure (MWh) en 2024, selon Eni.
Dans le même temps, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 2% à 80,76 dollars en moyenne. Pour 2025, Eni prévoit un prix réduit à 75 dollars.
https://www.connaissancedesenergies.org ... que-250227
[quote] [b][size=110]Eni: chute du bénéfice en 2024, plombé par le recul des cours de l'énergie[/size][/b]
AFP le 27 février 2025
Le géant italien des hydrocarbures Eni a vu son bénéfice net chuter de 45% à 2,46 milliards d'euros en 2024, sous l'effet de la baisse des cours du gaz et du pétrole.
Ce résultat, publié jeudi, est nettement inférieur au consensus des analystes du fournisseur d'informations financières Factset, qui tablait sur un bénéfice de 4,56 milliards d'euros.
Le bénéfice net ajusté, qui exclut les éléments exceptionnels, a baissé de 37% à 5,26 milliards d'euros, un montant légèrement inférieur aux 5,49 milliards attendus par les analystes.
"2024 a été une année exceptionnelle de croissance et de création de valeur pour Eni, soutenue par notre structure financière et notre discipline en matière de coûts", a cependant estimé son patron, Claudio Descalzi, cité dans un communiqué.
L'indicateur phare d'Eni, le bénéfice opérationnel (Ebit) ajusté pro forma, a chuté de 20% à 14,3 milliards d'euros. En octobre, Eni avait baissé à 14 milliards d'euros son objectif pour cet indicateur, contre 15 milliards auparavant.
Ces résultats ont été fraîchement accueillis à la Bourse de Milan, où le titre baissait de 2,16% à 13,97 euros peu avant 10h00 (09h00 GMT), dans un marché en recul de 1,45%.
Au quatrième trimestre, le bénéfice net a augmenté de 43% à 247 millions d'euros, grâce notamment au rebond des cours du gaz.
Sur l'ensemble de l'année, le cours de référence du gaz naturel a baissé de 14% à 36 euros le mégawattheure (MWh).
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 2% à 80,76 dollars en moyenne en 2024. Eni avait tablé sur un prix du baril de 83 dollars pour l'année, dans un contexte de fortes tensions au Moyen-Orient.
Accusant le coup du recul des cours des hydrocarbures, le chiffre d'affaires a baissé de 5% à 88,79 milliards d'euros en 2024, un montant là aussi inférieur aux attentes des analystes.
La production d'hydrocarbures d'Eni a augmenté de 3% à 1,7 million de barils par jour en 2024, conformément aux objectifs du groupe.
- Coentreprise avec Petronas -
Eni avait signé la semaine dernière un accord sur la cession au fonds d'investissement américain KKR d'une participation supplémentaire de 5% dans Enilive, sa filiale spécialisée dans le bioraffinage, pour 587,5 millions d'euros.
KKR monte ainsi à 30% du capital d'Enilive, dont il avait acquis en octobre une participation de 25% pour 2,9 milliards d'euros. La transaction valorise l'ensemble de la filiale à 11,75 milliards d'euros.
Claudio Descalzi applique ainsi ce qu'il appelle une stratégie "satellitaire" visant à créer des unités indépendantes spécialisées et capables d'attirer des investisseurs de "valeur" et financer ainsi la croissance du groupe.
Eni a annoncé jeudi avoir signé un protocole d'accord avec le groupe public malaisien d'énergie Petronas en vue de la création d'une coentreprise chargée de gérer certains actifs du secteur "upstream" (la production et l'exploration) en Indonésie et Malaisie.
Les deux groupes estiment que cette coentreprise "créera d'importantes opportunités de croissance" et "devrait générer des synergies substantielles".
La coentreprise "se concentrera sur l'investissement dans de nouveaux projets de développement gazier" pour soutenir "la demande croissante de gaz dans la région".
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https://www.connaissancedesenergies.org/afp/eni-chute-du-benefice-en-2024-plombe-par-le-recul-des-cours-de-lenergie-250227
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[quote][b][size=110]Eni cajole ses actionnaires et maintient le cap de sa transition énergétique[/size][/b]
AFP le 27 février 2025
Malgré la chute de ses bénéfices en 2024, le géant italien des hydrocarbures Eni a promis jeudi de choyer ses actionnaires et maintenu le cap de ses objectifs en matière de transition énergétique.
Eni compte offrir à ses clients "un portefeuille croissant de produits à émissions nulles ou faibles en carbone", a assuré son PDG, Claudio Descalzi, en présentant son plan stratégique 2025-2028.
Le groupe italien se démarque ainsi de plusieurs de ses concurrents européens comme Shell, BP et Equinor, qui ralentissent leur transition énergétique pour se recentrer sur leurs activités plus rentables dans les hydrocarbures.
Eni prévoit de presque quadrupler la capacité installée de Plenitude, sa division spécialisée en énergies renouvelables, à 15 gigawatts d'ici à 2030.
Dans le même temps, le géant pétrolier maintient son projet de porter sa capacité de production de biocarburants à plus de 5 millions de tonnes d'ici à 2030.
Eni a confirmé son objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 35% d'ici 2030 par rapport à 2018 et de 80% jusqu'à 2040, avant d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Le groupe italien a vu son bénéfice net chuter de 45% à 2,46 milliards d'euros en 2024, plombé par la baisse des cours du gaz et du pétrole.
Ce résultat est nettement inférieur au consensus des analystes de Factset, qui tablaient sur un bénéfice de 4,56 milliards d'euros.
Le chiffre d'affaires a baissé de 5% à 88,79 milliards d'euros en 2024, un montant là aussi inférieur aux attentes des analystes.
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En dépit de ces résultats en berne, Eni s'est engagé à augmenter les dividendes et rachats d'actions.
"Nous avons renforcé notre structure financière afin de soutenir notre stratégie de croissance" et "garantir une rémunération très attractive de nos actionnaires", a fait valoir M. Descalzi.
Eni compte désormais redistribuer à ses actionnaires entre 35% et 40% du flux de trésorerie d'exploitation annuel sous forme de dividendes et de rachats d'actions, contre 30% à 35% prévus par le précédent plan stratégique.
Pour 2025, Eni prévoit un dividende à 1,05 euro par titre, en hausse de 5%, et un rachat d'actions portant sur 1,5 milliard d'euros.
Pour augmenter les revenus, Claudio Descalzi applique ce qu'il appelle une stratégie "satellitaire" visant à créer des unités indépendantes spécialisées et capables d'attirer des investisseurs de "valeur".
Eni avait signé ainsi la semaine dernière un accord sur la cession au fonds d'investissement américain KKR d'une participation supplémentaire de 5% dans Enilive, sa filiale spécialisée dans le bioraffinage, pour 587,5 millions d'euros.
KKR est monté à 30% du capital d'Enilive, dont il avait acquis en octobre une part de 25% pour 2,9 milliards d'euros. La transaction valorise l'ensemble de la filiale à 11,75 milliards d'euros.
[b]- Pas de retour au gaz russe -[/b]
Le nouveau plan d'Eni confirme des investissements de 27 milliards d'euros sur la période 2025-2028. Pour cette année, le groupe table sur des investissements de 6,5 à 7 milliards d'euros.
Eni avait annoncé en octobre son intention d'investir 2 milliards d'euros sur cinq ans dans sa filiale chimique Versalis afin de réduire ses émissions de C02 et redresser ses comptes.
Interrogé sur un éventuel retour à l'approvisionnement en gaz russe en cas de fin de la guerre en Ukraine, M. Descalzi a écarté ce scénario.
"Le gaz russe a été remplacé, le marché est le marché et il n'est pas facile maintenant de changer. Si quelqu'un est absent, il est remplacé", a-t-il déclaré lors d'une conférence avec des analystes.
Le cours de référence du gaz naturel a baissé de 14% à 36 euros le mégawattheure (MWh) en 2024, selon Eni.
Dans le même temps, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 2% à 80,76 dollars en moyenne. Pour 2025, Eni prévoit un prix réduit à 75 dollars.
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https://www.connaissancedesenergies.org/afp/eni-cajole-ses-actionnaires-et-maintient-le-cap-de-sa-transition-energetique-250227