par energy_isere » 09 févr. 2024, 08:36
Etats-Unis : la demande ne suit pas, le prix du gaz naturel s'effondre
Le prix du gaz naturel américain est tombé mercredi à son plus bas niveau depuis mi-avril 2023, déprimé par une offre abondante, des stocks conséquents et l'approche du printemps.
latribune.fr 08 Févr 2024,
Le prix du gaz naturel américain s'effondre. Le contrat à terme rapproché, pour livraison en mars, est descendu à 1,956 dollar le million d'unités thermales britanniques (BTU), référence anglo-saxonne sur ce marché.
Pour Eli Rubin, d'EBW Analytics Group, ce phénomène est lié à la production américaine, qui a accéléré depuis l'automne, pour ne plus ralentir depuis. Les stocks de gaz naturel sont en effet actuellement supérieurs de 5% à leur niveau moyen des cinq dernières années à la même époque, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
En outre, « on a eu un hiver incroyablement doux », seulement marqué par le passage d'un front froid début janvier, rappelle l'analyste, « et le marché commence à faire sa transition » vers le printemps, période durant laquelle la demande est traditionnellement plus faible.
L'exportation de GNL à la peine
Autre difficulté sur le plan des débouchés, 2023 n'a pas connu d'ouverture de nouveau terminal d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL), souligne Eli Rubin, une première depuis que les Etats-Unis se sont mis au GNL à grande échelle, en 2016. Le projet majeur attendu en 2024 : le Golden Pass d'ExxonMobil et QatarEnergy au Texas. Or, il a été repoussé au premier semestre 2025.
« Du fait de ce retard, nous avons de l'offre supplémentaire, mais la demande n'est pas là », pointe Eli Rubin. Le nouveau terminal devait, en effet, permettre d'acheminer du GNL vers d'autres pays.
En attendant l'ouverture de ces installations, le gaz est redirigé vers le marché américain, où la demande n'est pas suffisante pour l'absorber, ce qui fait baisser les prix. L'affaissement des cours n'a, en revanche, pas de rapport avec le moratoire sur la construction de nouveaux terminaux GNL, décrété, fin janvier, par le gouvernement de Joe Biden, assure Eli Rubin.
« Il s'agit de projets qui ne devaient pas, de toutes façons, être opérationnels avant quatre ou cinq ans », nuance l'analyste. « Cela n'a donc aucun impact sur les fondamentaux à court terme ».
Des baisses de prix en Europe
En Europe, le prix de cet hydrocarbure a chuté à 28 euros le mégawattheure (MWh) le 19 janvier dernier. Soit loin des 55 euros/MWh de novembre 2023, mois à partir duquel la baisse a été quasi continue. Pour rappel, fin août 2022, un pic avait été atteint avec 277 euros/MWh, avant que les cours ne fluctuent entre 80 et 50 euros/MWh pendant toute l'année 2023.
« La consommation de gaz de l'UE a diminué de 8% sur un an. D'avril à juin 2023, [celle-ci] a encore diminué (à 65 milliards de mètres cubes) et est restée inférieure à la fourchette de consommation quinquennale de 2017 à 2021 », notait le 7 décembre la Commission européenne, dans son rapport trimestriel sur le marché du gaz.
https://www.latribune.fr/climat/energie ... 27effondre.
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Le prix du gaz naturel américain est tombé mercredi à son plus bas niveau depuis mi-avril 2023, déprimé par une offre abondante, des stocks conséquents et l'approche du printemps.
latribune.fr 08 Févr 2024,
Le prix du gaz naturel américain s'effondre. Le contrat à terme rapproché, pour livraison en mars, est descendu à 1,956 dollar le million d'unités thermales britanniques (BTU), référence anglo-saxonne sur ce marché.
Pour Eli Rubin, d'EBW Analytics Group, ce phénomène est lié à la production américaine, qui a accéléré depuis l'automne, pour ne plus ralentir depuis. Les stocks de gaz naturel sont en effet actuellement supérieurs de 5% à leur niveau moyen des cinq dernières années à la même époque, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
En outre, « on a eu un hiver incroyablement doux », seulement marqué par le passage d'un front froid début janvier, rappelle l'analyste, « et le marché commence à faire sa transition » vers le printemps, période durant laquelle la demande est traditionnellement plus faible.
L'exportation de GNL à la peine
Autre difficulté sur le plan des débouchés, 2023 n'a pas connu d'ouverture de nouveau terminal d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL), souligne Eli Rubin, une première depuis que les Etats-Unis se sont mis au GNL à grande échelle, en 2016. Le projet majeur attendu en 2024 : le Golden Pass d'ExxonMobil et QatarEnergy au Texas. Or, il a été repoussé au premier semestre 2025.
« Du fait de ce retard, nous avons de l'offre supplémentaire, mais la demande n'est pas là », pointe Eli Rubin. Le nouveau terminal devait, en effet, permettre d'acheminer du GNL vers d'autres pays.
En attendant l'ouverture de ces installations, le gaz est redirigé vers le marché américain, où la demande n'est pas suffisante pour l'absorber, ce qui fait baisser les prix. L'affaissement des cours n'a, en revanche, pas de rapport avec le moratoire sur la construction de nouveaux terminaux GNL, décrété, fin janvier, par le gouvernement de Joe Biden, assure Eli Rubin.
« Il s'agit de projets qui ne devaient pas, de toutes façons, être opérationnels avant quatre ou cinq ans », nuance l'analyste. « Cela n'a donc aucun impact sur les fondamentaux à court terme ».
Des baisses de prix en Europe
En Europe, le prix de cet hydrocarbure a chuté à 28 euros le mégawattheure (MWh) le 19 janvier dernier. Soit loin des 55 euros/MWh de novembre 2023, mois à partir duquel la baisse a été quasi continue. Pour rappel, fin août 2022, un pic avait été atteint avec 277 euros/MWh, avant que les cours ne fluctuent entre 80 et 50 euros/MWh pendant toute l'année 2023.
« La consommation de gaz de l'UE a diminué de 8% sur un an. D'avril à juin 2023, [celle-ci] a encore diminué (à 65 milliards de mètres cubes) et est restée inférieure à la fourchette de consommation quinquennale de 2017 à 2021 », notait le 7 décembre la Commission européenne, dans son rapport trimestriel sur le marché du gaz.
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