par Tiennel » 20 avr. 2006, 22:59
Tiens, en mars dernir la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP) a publié un
rapport PDF présenté comme sa "contribution à l'établissement de la stratégie énergétique française". Il est rédigé par le PDG de Shell France... mais ses conclusions sont assez bien vues :
- Fixer des objectifs ambitieux d'économie d'énergie par secteur d'activité cohérents avec l'objectif global de 2 %
Dans le Résidentiel/Tertiaire, un objectif de 30 % d’économie est réalisable en s’inspirant des "best practices" des pays scandinaves, de l’Allemagne et de l’Autriche. A cet effet, la recherche d’une meilleure efficacité énergétique en matière de chauffage, d’applications thermiques ou encore de consommation des appareils électriques doit devenir un objectif prioritaire de la gestion des logements, des bureaux, des locaux d’activité, comme des bâtiments publics, hôpitaux et écoles. Dans le secteur des Transports fort consommateur d’énergie, un gain d’efficacité énergétique de 10 % est possible en agissant à la fois sur les comportements, l’organisation des transports et la technologie des moteurs et carburants. Dans l’Industrie, un objectif d’économie de 15 % peut être atteint en dépit des efforts déjà entrepris depuis 1973, en combinant des gains technologiques pour l’industrie lourde, avec une utilisation plus rationnelle de l’énergie dans les PMI manufacturières.
- Aider le consommateur à utiliser rationnellement l'énergie
Les Pouvoirs Publics doivent communiquer de façon responsable sur la nécessité d’utiliser rationnellement l’énergie en montrant la voie à suivre (marchés publics « économodes », transport public utilisant des véhicules propres, contrats de performance énergétique dans la gestion des bâtiments publics...). Améliorer l’information du consommateur final est essentiel pour une utilisation rationnelle de l’énergie domestique. Il convient aussi de s’inspirer des bonnes pratiques des pays leaders en efficacité énergétique, pour fixer des normes et standards de manière à influencer les comportements de l’utilisateur final, sans créer une bureaucratie excessive.
- Lancer un débat national sur l'évolution de la mobilité durable
Il convient de lancer un véritable débat national sur l’évolution de la mobilité durable en s’appuyant sur l’expertise établie au sein du pôle de compétitivité "Ville et Mobilité durables". L’amélioration de l’efficacité énergétique dans les transports est fondamentale car la croissance de ce secteur a, jusqu’à présent, absorbé la quasi-totalité des progrès réalisés dans les autres. Elle implique une rationalisation des comportements de tous (citoyens, entreprises et collectivités territoriales) et des sauts technologiques dans les moteurs et les carburants. Enfin, elle requiert des politiques d’aménagement du territoire et d’urbanisme redéfinissant l’organisation des transports urbains au profit du développement des transports collectifs.
- Investir dans le développement des énergies renouvelables, créatrices d'emploi
En complément des actions pour économiser l’énergie, le recours à des énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse et géothermie) en remplacement d’énergies fossiles présenterait le triple avantage de réduire les émissions de CO2, d’améliorer l’indépendance énergétique et de créer de l’ordre de 200 000 emplois en France. Leur développement en France dépendra des efforts de recherche et de développement qui seront consentis, de la baisse des coûts qui peut en résulter et de l’efficacité des politiques publiques de soutien. Compte tenu du caractère local de ces énergies, les régions peuvent jouer un rôle essentiel en consacrant une part des fonds structurels européens au développement des EnR. En amont, il conviendra de développer des filières de formation aux métiers et services liés aux EnR, comme d’ailleurs pour l’efficacité énergétique.
- Utiliser au mieux l'outil fiscal pour conduire le changement
Les choix du consommateur sont souvent guidés par des considérations à très court terme, faute d’un système de prix prenant en compte l’impact environnemental sur le cycle de vie de l’énergie. Pourtant ces coûts externes sont loin d’être négligeables. Le consommateur devrait sur le principe, payer par type d’énergie un prix transparent suffisamment dissuasif pour stimuler les économies d’énergie et financer l’utilisation des EnR. L’outil fiscal (taxes "vertes", primes à l’achat, taux réduit de TVA…) qui sera utilisé et harmonisé au niveau européen doit donc permettre d’orienter les choix du consommateur final vers des biens et équipements performants sur le plan de la consommation d’énergie.
Je poste ça ici car le rapport détaillé plaira à Gilles, le raisonnement utilisé fait intensivement appel au rapport croissance / efficacité énergétique et y a plein de jolies courbes

Tiens, en mars dernir la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP) a publié un [url=http://www.etudes.ccip.fr/archrap/pdf06/bal0603.pdf][b]rapport PDF [/b][/url]présenté comme sa "contribution à l'établissement de la stratégie énergétique française". Il est rédigé par le PDG de Shell France... mais ses conclusions sont assez bien vues :
[list=1][*][b]Fixer des objectifs ambitieux d'économie d'énergie par secteur d'activité cohérents avec l'objectif global de 2 %[/b]
Dans le Résidentiel/Tertiaire, un objectif de 30 % d’économie est réalisable en s’inspirant des "best practices" des pays scandinaves, de l’Allemagne et de l’Autriche. A cet effet, la recherche d’une meilleure efficacité énergétique en matière de chauffage, d’applications thermiques ou encore de consommation des appareils électriques doit devenir un objectif prioritaire de la gestion des logements, des bureaux, des locaux d’activité, comme des bâtiments publics, hôpitaux et écoles. Dans le secteur des Transports fort consommateur d’énergie, un gain d’efficacité énergétique de 10 % est possible en agissant à la fois sur les comportements, l’organisation des transports et la technologie des moteurs et carburants. Dans l’Industrie, un objectif d’économie de 15 % peut être atteint en dépit des efforts déjà entrepris depuis 1973, en combinant des gains technologiques pour l’industrie lourde, avec une utilisation plus rationnelle de l’énergie dans les PMI manufacturières.
[*][b]Aider le consommateur à utiliser rationnellement l'énergie[/b]
Les Pouvoirs Publics doivent communiquer de façon responsable sur la nécessité d’utiliser rationnellement l’énergie en montrant la voie à suivre (marchés publics « économodes », transport public utilisant des véhicules propres, contrats de performance énergétique dans la gestion des bâtiments publics...). Améliorer l’information du consommateur final est essentiel pour une utilisation rationnelle de l’énergie domestique. Il convient aussi de s’inspirer des bonnes pratiques des pays leaders en efficacité énergétique, pour fixer des normes et standards de manière à influencer les comportements de l’utilisateur final, sans créer une bureaucratie excessive.
[*][b]Lancer un débat national sur l'évolution de la mobilité durable[/b]
Il convient de lancer un véritable débat national sur l’évolution de la mobilité durable en s’appuyant sur l’expertise établie au sein du pôle de compétitivité "Ville et Mobilité durables". L’amélioration de l’efficacité énergétique dans les transports est fondamentale car la croissance de ce secteur a, jusqu’à présent, absorbé la quasi-totalité des progrès réalisés dans les autres. Elle implique une rationalisation des comportements de tous (citoyens, entreprises et collectivités territoriales) et des sauts technologiques dans les moteurs et les carburants. Enfin, elle requiert des politiques d’aménagement du territoire et d’urbanisme redéfinissant l’organisation des transports urbains au profit du développement des transports collectifs.
[*][b]Investir dans le développement des énergies renouvelables, créatrices d'emploi[/b]
En complément des actions pour économiser l’énergie, le recours à des énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse et géothermie) en remplacement d’énergies fossiles présenterait le triple avantage de réduire les émissions de CO2, d’améliorer l’indépendance énergétique et de créer de l’ordre de 200 000 emplois en France. Leur développement en France dépendra des efforts de recherche et de développement qui seront consentis, de la baisse des coûts qui peut en résulter et de l’efficacité des politiques publiques de soutien. Compte tenu du caractère local de ces énergies, les régions peuvent jouer un rôle essentiel en consacrant une part des fonds structurels européens au développement des EnR. En amont, il conviendra de développer des filières de formation aux métiers et services liés aux EnR, comme d’ailleurs pour l’efficacité énergétique.
[*][b]Utiliser au mieux l'outil fiscal pour conduire le changement[/b]
Les choix du consommateur sont souvent guidés par des considérations à très court terme, faute d’un système de prix prenant en compte l’impact environnemental sur le cycle de vie de l’énergie. Pourtant ces coûts externes sont loin d’être négligeables. Le consommateur devrait sur le principe, payer par type d’énergie un prix transparent suffisamment dissuasif pour stimuler les économies d’énergie et financer l’utilisation des EnR. L’outil fiscal (taxes "vertes", primes à l’achat, taux réduit de TVA…) qui sera utilisé et harmonisé au niveau européen doit donc permettre d’orienter les choix du consommateur final vers des biens et équipements performants sur le plan de la consommation d’énergie.[/list]
Je poste ça ici car le rapport détaillé plaira à Gilles, le raisonnement utilisé fait intensivement appel au rapport croissance / efficacité énergétique et y a plein de jolies courbes ;)