Vos expériences de sensibilisation.

[Cassandre]

Arrêtez, bande d'affreux !

[LeLama]

ah oui, c'est une comparaison amusante. Un baril = 2,3 être humain. A 57,35 $ le baril... Bon j'arrête.

L'humain est trop cher, pas assez productif. Il faut plus de concurrence.

[Alain Poitras]

Il faut parler du PO autour de soi, mais avec modération, surtout avec un peu subtilité. Trop en parler, c'est comme pas assez, ça peut produire l'effet contraire que l'on recherche, après tout, ce n'est pas un sujet très agréable à discuter. Le meilleur temps pour en parler est après une bonne hausse du coût de l'essence, à ce moment les oreilles se dressent.

Alain,

[matthieu25]

Donc en ce moment, on doit faire profil bas.....

[Cassandre]

pas forcément, même si ça baisse, les gens sentent bien que ça va pas durer… l'idée commence à se faire dans les têtes…
Le problème reste qu'ils n'en voient pas les conséquences : pour eux, la fin u pétrole, ça n'est que la fin de la voiture à essence ! Pas de quoi en faire un plat, « ils » trouveront autre chose !

Parallèlement, au magasin (je bosse dans un mag bio en ce moment) les collègues comme la clientèle paraîssent bien au courant, et se réjouissent de la mort prochaine des pesticides qui polluent notre eau !

Je pense que le problème n'est plus l'information du PO (les gens savent) mais sa compréhension « chacun voit le PO à sa porte ! »

[epe]

pas forcément, même si ça baisse, les gens sentent bien que ça va pas durer… l'idée commence à se faire dans les têtes…

Je ne suis pas aussi optimiste. Je pense qu'on a raté le coche, fin 2005 début 2006, quand on est passé tout près d'une rupture d'approvisionnement. Une vraie crise pétrolière quoi, avec rationnement, limitations de vitesse drastiques, etc...
Là, la majeure partie de la population l'a senti dans le portefeuille mais sans remettre réellement en question son mode de vie. On a juste fait le gros dos.
Maintenant, avec les forages forcenés de fonds de tiroir ces dernières années et le recours au peu que peuvent donner les pseudos-solutions (éthanol, renouvelables, etc...), le risque de rester des années avec une production énergétique juste au dessus de la demande existe réellement. Dans ces conditions personne ne va comprendre, avant que cela se réalise, qu'on risque fort de se retrouver définitivement avec moins d'énergie par habitant.

[Alain Poitras]

... « ils » trouveront autre chose ! ...

C'est ce que nous entendont le plus souvent ici aussi, les mystérieux " ils ", mais qui sont-ils donc. Le pauvre peuple est tellement habitué à tout se faire servir sur un plateau d'argent qu'il ne se rend pas compte que c'est à chacun de travailler à trouver sur des solutions et non de sans cesse compter sur les fameux " ils ".

[rammstein]

Ce fil serait sans doute plus attractif s'il n'y avait de grosses fautes dans son intitulé !

Moi j'en compte 3 !
- un trait d'union manquant,
- un accord du verbe disgrâcieux,
- un point d'interrogation manquant.

"Pensez-vous qu'il faille parler du PO autour de soi ?" me paraît plus correct.

Qu'en pensent les grammaticiens d'Oléocène ?

Rammstein

[xavdr]

Je suis tout à fait favorable à ce que le peak of oil soit massivement évoqué autour de nous.

1- C'est un peu comme les blagues répétitives. Il y a charlot qui dérape sur une peau de banane, les écolos qui paniquent sur le peak of oil et les marxistes et leurs gogos qui racontent des âneries sur les mécanismes de l'économie de marché face au spectre de la pénurie.

2- Si un ami déprime, il y a de forte chance que cela se traduise par une hypocondrie, facilement décelable avec quelques tests tels que : superstition au CO2-effet-de-serre-on-va-tous-griller, fantasme de fin du monde à coup de peak of oil etc. Les sujets écologistes sont ... des détecteurs à hypocondrie très bons marché ! !

3- S'il y a un castagneur, vous le repérerez tout de suite : il voudra se ruer à coup de blindés et d'avions de combat sur les régions gisements. Ridicule et franchement dangereux.

4- Parmi les solutions de rechange proposées, vous pouvez également voir si votre interlocuteur est ou n'est pas frappé par le syndrome d'immuno-déficience intellectuel acquis (cf. le sida moral évoque par Louis POWELLS avant qu'une horde de gauchistes ne vienne le traumatiser en bavant de haine). Par exemple il y a ceux qui s'étranglent d'indignation contre ces prix qui enrichissent ces af-freu-ses compagnies pétrolières qui deviennent les maitre du monde (alors que dans le pays consommateur, 90% du revenu du pétrole est capté par l'état destination et pour la part du prix qui reste, 80% du revenu du pétrole est capté par l'état producteur, sans compter la dîme étatique du canal de Suez depuis sa nationalisation crapuleuse par Nasser) . Ou encore il y a tous ces gentils écolos qui s'hystérisent contre le pétrole et vibrent de plaisir à la gloire du photovoltaïque terrestre ou de l'éolienne, toutes solutions depuis des décennies hors de prix (bien que massivement subventionnées) et dramatiquement inefficaces en termes industriels et en termes de bilan écologique.

5- En fonction de la hargne paniquée (resp. fondée sur l'assurance définitive que procurent les succès scientifiquement prouvés du centralisme démocratique tout au long du XXème siècle) de vos interlocuteurs à vouloir imposer le findemondisme fâce à vos rires à gorge déployée quand on évoque le peak of oil, vous saurez quel est leur degré de naïveté (resp. de marxisme manipulateur). Les économistes libéraux ont gagné face aux économistes marxistes et leur bâtards occultes les keynésiens ? Qu'importe, voici le nouveau mensonge pour forcer la marche des peuples vers le totalitarisme planétaire socialiste : l'écologie de la fin du monde fantasmée. (cf. là aussi le sida moral). Grâce au peak of oil, voici un test infaillible sur l'immuno déficience (morale) acquise de vos interlocuteurs fâce aux manoeuvre des ésotériques totalitaires !

6- C'est très utile de parler du futur et de ce qu'il va pouvoir nous apporter de magnifique si on bosse bien : n'hésitez pas à faire rêver aux solutions du futur ! Après, les vôtres s'en iront revigorés et tournés vers ce qui est utile. Au menu : Oleocene met en avant les algues, pourquoi pas ; les biocarburants obtenus par la filière enzymatique dont la technique fondamentale de production est quoi donc? La modération semblent également prometteurs au point que Fortune y a très honorablement consacré un chapitre et Shell y investit des sommes colossales, la chaîne industrielle restant à mettre en place ; des projets futuristes à base de satellites solaires sont étudiés par les Japonais, les Australiens lancent une usine expérimentale à base de nanotechnologies solaires génératrices d'hydrogène/oxygène, des travaux encore quasi fondamentaux se penchent sur les nanotechnologies électrobrowniennes (permettant une forme de négentropie gazeuse selon les définitions classiques de la rustique thermodynamique gazeuse macroscopique) etc.

7- Le futur est déjà là chez certains de nos voisins. L'Islande utilise ses sources chaudes, le Brésil des biocarburants (à base de canne à sucre, ils vont sans doute devoir progresser ou changer de techno sauf à stagner dans la récolte à la machette...), les pays nordiques se tournent vers le bois, etc.

Donc : surtout parlez-en ! C'est très utile !
http://www.atlantis.org/publications/ar ... 7economie/
http://www.atlantis.org/publications/ar ... etroliere/

N.B. Ouops au fait, de quel peak of oil parlons-nous ? Sachez tout de même que le peak actuel est lié à la capacité industrielle limitée avec pour goulot d'étranglement les ... raffineries, qui demandent un gros délais de quelques trimestres ou années pour que de nouvelles se créent. A contrario, avec un petit délai les forages pourraient monter en puissance plus vite. d'ailleurs, l'Irak va peut-être redevenir un fort producteur dans la décennie qui vient...

[Glycogène]

Je n'ai pas le temps de mettre des citations, mais je préviens tout de suite que dans les liens donnés par xavdr (un think tank libéral français), c'est du gros terreplatiste bien gras.
On pourrais mettre des paragraphes entier dans "ils l'ont dit", mais c'est tellement gros que ça en devient lourd et je ne sais même plus si c'est drole.

[Glycogène]

Oleocene met en avant les algues, pourquoi pas

Oups, il faut vraiment remette à jour ces pages d'accueil.
Oléocène ne met en avant rien du tout.
Va faire un tour sur le wiki pour avoir une idée de ce qu'apporte oléocène (et éventuellement te faire changer d'avis sur le PO, mais c'est pas gagné).

[GillesH38]

ah ben oui ce brave Corentin de la Salle... tiens je viens de retrouver un truc que m'avait sorti miniTAX

Notre interlocuteur nous oppose la seconde loi de la thermodynamique. A tort car l'entropie n'intervient que dans le cadre d'un système fermé. Ce n'est pas le cas de la terre, constamment bombardée par le rayonnement solaire. Même si la terre était un système fermé, ses ressources resteraient illimitées.

Je me demandais d'ou il avait sorti une telle absurdité mais ca y est je sais maintenant...

[matthieu25]

C'est vraiment tragicomique...

L'idée que nous défendons – elle n'est pas populaire – c'est qu'il est erroné de vouloir “conserver” un stock de matières premières pour les générations futures. Il faut, au contraire, consommer ces dernières pour en “inventer” de nouvelles. Pourquoi? D'abord, pour rendre ce stock plus abondant: quiconque se documente sérieusement sur l'histoire des ressources constatera que, dans un premier temps, plus on consomme une matière, plus son stock (disponible) augmente et plus son prix baisse. C'est quand la raréfaction survient qu'une solution substitutive est trouvée. Consommer engendre un gain en efficience: avec une quantité X de matière première, on obtient davantage de services après qu'avant. Ainsi, ce qui, selon Leakey, distingue l'homme de Neandertal de ses prédécesseurs, c'est qu'il parvient à tirer, d'un même bloc de silex, cinq fois plus de pointes taillées. Ensuite, consommer permet de progresser: une fois que la matière première s'est raréfiée, on ne se retrouve pas à la case départ. Nous avons, dit-on souvent, consommé plus de pétrole ces trente dernières années que dans toute l'histoire de l'humanité mais on oublie de préciser que nous avons plus progressé scientifiquement ces 50 dernières années que les 500 dernières. Enfin, consommer accroît la prospérité à l'échelle de la planète...

[GillesH38]

C'est hallucinant, mais la question que je me pose, c'est combien parmi nos dirigeants prennent ce genre de délire pour un discours sérieux. Pas étonnant que le pic paraisse si lointain de leurs préoccupations , ou du moins qu'ils ne voient ça que comme un petit détail technique à résoudre avant de poursuivre notre glorieuse croissance vers l'infini... et au-delà !

[Schlumpf]

c'est pathétique. Mais ne nous leurrons pas. C'est la vraie fracture qui va se faire jour dans les temps prochains. Lorsqu'il faudra prendre des décisions dures. Pour l'instant il ne se passe rien. On bricole. Mais si d'avanture on envisageait vraiment de réduire les rejets de Co2 et la dépendance fossile, il y aura sans doute un vrai clivage entre les "moi moi moi" et les tenants de St Exupéry: "nous ne faisons qu'emprunter la terre à nos enfants". Difficile alors de leur expliquer qu'on a tout dilapidé...