Le plan Hydrogène en France

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 13 juin 2024, 23:00

Hydrogène: à Belfort, inauguration de la première usine d'électrolyseurs de France

AFP le 13 juin 2024

La société McPhy a inauguré jeudi à Belfort la première usine française produisant des électrolyseurs en France, un défi industriel pour engager la décarbonation de l'industrie et des transports lourds, à condition que le prix de l'électricité permette la rentabilité de l'hydrogène bas carbone.

Les électrolyseurs McPhy, basés sur une technologie dite "alcaline", doivent servir à produire industriellement de l'hydrogène de façon propre, à partir d'électricité éolienne, solaire voire nucléaire, et de se passer du gaz méthane utilisé jusqu'à présent, a expliqué à l'AFP le directeur général, Jean-Baptiste Lucas.

Sans représentant de l'Etat en raison de la période électorale, l'inauguration de l'usine, qui a reçu une première tranche d'aide publique de 28 millions d'euros sur quelque 114 millions promis par l'Union européenne, doit permettre à la France d'avancer vers son objectif de souveraineté en matière de capacité d'électrolyse installée (6,5 gigawatts prévue en 2030, et 10 GW en 2035), ajoute M. Lucas.

Belfort qui l'accueille, une ville à la longue histoire industrielle, a développé un écosystème hydrogène très avancé "grâce à la recherche sur le sujet depuis près de 40 ans", a relevé la présidente de la région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, qui a apporté un fort soutien à l'implantation.

L'usine, très lumineuse et noyée dans un environnement champêtre, est encore vide.

- Début en juillet -

Un électrolyseur se construit en deux parties principales: d'une part les structures métalliques, appelées EPU (electrolyser process unit), sortes de châssis de 10 mètres de long et pesant 60 tonnes; et d'autre part le coeur de la machine, les "stacks", sortes de gros radiateurs où des molécules d'eau (H20) sont cassées par un courant électrique, pour séparer hydrogène et oxygène.

La fabrication des structures commencera en juillet, et celle des stacks en 2025.

L'objectif est de produire 260 unités par an, indique Benoît Duriez, responsable de l'industrialisation.

Il y a une quinzaine d'années, McPhy, une ancienne start-up qui emploie 260 personnes en France, Italie et Allemagne, est née des recherches du CNRS et du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA). L'usine elle-même n'emploie pour l'instant que 25 personnes et pense monter en cadence rapidement.

- "Se passer de gaz russe" -

La société a subi de nombreux déboires techniques depuis son lancement il y a plus de 15 ans et a été soutenue à bout de bras par les pouvoirs publics, mais affirme aujourd'hui avoir plus de 55 MW de projets signés dans le monde.

Comme débouchés, elle parie d'abord sur le remplacement de l'hydrogène industriel consommé dans le monde. Soit 100 millions de tonnes par an. Surnommé hydrogène "gris", il est produit de façon très polluante, en rejetant beaucoup de CO2 dans l'atmosphère, car issu du vapo-réformage du gaz méthane. Cet hydrogène gris est utilisé notamment par la pétrochimie pour désulfurer ses carburants.

Mais elle parie aussi sur les nouveaux usages de l'hydrogène pour décarboner la production d'engrais ou d'acier, ou fabriquer les futurs "électrocarburants" pour l'aviation.

Reste à inciter les clients à passer commande. En France, ils ne se bousculent pas. La raison repose sur le coût de la matière première, l'électricité, dont le prix fait l'objet de négociations serrées entre EDF et les industriels.

Le fait d'avoir EDF présent dans son capital, à hauteur de 14% environ, pourrait aider McPhy, relève Philippe Boucly, président de France Hydrogène qui regroupe les acteurs du secteur.

En attendant, McPhy vise surtout l'étranger. Son client de lancement est le groupe allemand de distribution d'énergie HMS Oil and Gas pour un projet de 64 MW, avec une mise en service prévue fin 2025, sous réserve de la décision finale d'investissement. "Nous avons privilégié cette technologie car elle est facile à faire évoluer" a dit à l'AFP son PDG Dennis Schwindt, selon qui "si on veut se passer de gaz russe, l'hydrogène est la solution".

Le groupe indien Larsen & Toubro, présent à l'inauguration, a signé un accord de licence pour fabriquer les électrolyseurs McPhy en Inde. Le groupe marocain OCP était présent également.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-240613
Près de Belfort, McPhy inaugure son usine d’électrolyseurs à 50 millions d’euros

McPhy a investi 50 millions d’euros dans sa gigafactory d’électrolyseurs basée sur l’aéroparc de Fontaine, près de Belfort. Livré début mars, le site, inauguré le 13 juin, a débuté ses activités d’ingénierie et de design avant que la production ne soit lancée en juillet prochain. A terme, jusqu’à 450 personnes seront employées dans l’usine, capable de produire jusqu’à un gigawatt par an.

Nadège Hubert 13 juin 2024

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La gigafactory d’électrolyseurs de McPhy débutera la production en juillet 2024 dans son nouveau site basé à Fontaine, près de Belfort.

McPhy inaugure ce 13 juin sa gigafactory d’électrolyseurs alcalins, installée sur l’aéroparc de Fontaine, près de Belfort, pour laquelle elle a engagé 50 millions d’euros. «Nous avons retenu trois régions, mais Belfort s’est démarquée par une capacité à prendre des décisions rapidement et un certain dynamisme. La présence d’un écosystème de l’hydrogène et notamment de l’UTBM, l’université de technologie de Belfort Montbéliard, a également contribué de notre décision», précise Jean-Baptiste Lucas, directeur général de McPhy.
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https://www.usinenouvelle.com/article/p ... s.N2214472

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Message par energy_isere » 22 juin 2024, 13:56

Hydrogène en cavité saline : le nantais Lhyfe et Géométhane franchissent une étape majeure

C’est une expérimentation décrite comme une première française. Lhyfe, l'un des pionniers mondiaux de la production d'hydrogène vert et renouvelable, a livré 350 kilos d’hydrogène vert à la société Géométhane (filiale du groupe Engie) pour un test de stockage en cavité saline. Une collaboration qui représente une avancée significative pour le secteur énergétique.

Florence Falvy 21 Juin 2024, latribune

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Le 13 juin dernier, Lhyfe a livré 350 kilos d’hydrogène vert à la société Géométhane Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) (Crédits : Lhyfe)

Le producteur et fournisseur d'hydrogène vert et renouvelable Lhyfe (Loire-Atlantique) a livré 350 kilos d'hydrogène vert à Géométhane, expert du gaz naturel.

L'injection qui a été réalisée dans la journée du 13 juin vise à évaluer la faisabilité du stockage d'hydrogène dans des cavités salines, une technique déjà utilisée pour le gaz naturel.

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https://www.latribune.fr/climat/energie ... 00338.html

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Message par energy_isere » 28 juin 2024, 00:32

suite de ce post du 30 mai 2024 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 1#p2391881
Hydrogène vert : une aide européenne « jusqu'à 172 millions d'euros » pour la PME Hydrogène de France

AFP le 26 juin 2024

La jeune société Hydrogène de France (HDF Energy), une PME innovante qui a inauguré récemment la première usine au monde de piles à combustible de forte puissance à Blanquefort près de Bordeaux, a confirmé mercredi avoir reçu une aide européenne pouvant aller "jusqu'à 172 millions d'euros".

Projet d'intérêt européen commun

Cette aide a été accordée pour soutenir ses activités destinées à décarboner l'industrie et les transports, dans le cadre du 4e projet important d'intérêt européen commun (PIIEC en français, IPCEI en anglais), qui, en jargon bruxellois, désigne les nouvelles subventions accordées aux industries émergentes travaillant sur des secteurs de rupture, notamment sur les technologies permettant la sortie des énergies fossiles et la transition énergétique.

Ce quatrième volet d'aide débloqué le 28 mai, d'un montant global de 1,4 milliard d'euro, est attribué au total à 11 entreprises de sept pays européens, dont des PME innovantes comme HDF Energy, mais aussi des géants mondiaux comme Airbus, BMW, ou Michelin, ou des filiales européennes du groupe américain de gaz industriels Air Products.

Rien que dans l'hydrogène, depuis 2022, les États de l'Union européenne réunis dans les programmes PIIEC ont déboursé au total 19 milliards d'euros d'aides publiques en quatre vagues successives, pour encourager le développement industriel du secteur de l'hydrogène vert sur le Vieux Continent et susciter de l'investissement privé.

La quatrième vague est baptisée Hy2Move. Elle intervient après le premier volet (Hy2Tech, en juillet 2022 d'un montant de 5,4 milliards d'euros, qui a notamment aidé beaucoup de projets d'installations d'usines d'électrolyseurs pour fabriquer de l'hydrogène vert), le deuxième volet Hy2Use d'un montant de 5,2 milliards d'euros en septembre 2022. Le troisième, en février 2024, (Hy2Infra) d'un montant de 7 milliards d'euros a aidé une trentaine d'entreprises, notamment des installations de stockage et terminaux de manutention ainsi que des conduites.

Début de la production en série en 2026

HDF Energy (Hydrogène de France) fabrique des piles à combustible de forte puissance qui transforment l'hydrogène en électricité. De 100 emplois directs à Blanquefort, elle compte passer à 500 à partir de 2030.

La production en série de piles de grand calibre (de 1,5 à 10 MW) doit débuter en 2026 après un processus de pré-série en 2025. Elles serviront à produire de l'électricité pour décarboner le secteur de la mobilité lourde : locomotives de fret à hydrogène - un marché mondial estimé à 100 milliards de dollars - et navires, trop gros pour utiliser des batteries. Des projets sont déjà en cours avec Captrain, filiale de la SNCF, et ABB Marine international.

Reliées à des sources d'électricité éolienne ou solaire, elles alimenteront aussi des réseaux électriques en remplacement d'anciennes centrales au charbon ou au fuel.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-240626

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Message par energy_isere » 29 juin 2024, 16:21

Réseaux hydrogène : le projet HY-FEN franchit une nouvelle étape

26.06.202

GRTgaz a annoncé le lancement des études de faisabilité du projet HY-FEN. Celui-ci vise à relier plusieurs bassins industriels et sites de stockage d'hydrogène dans l'Hexagone.

Les études concernent la construction d'un réseau de 850 km capable de transporter 2 Mt/an d'hydrogène, connectant les bassins industriels de Fos-Marseille, de la vallée de la chimie en Auvergne-Rhône-Alpes, et du Grand-Est. Ce réseau sera intégré à des projets de stockage souterrain, assurant la sécurité d'approvisionnement et l'optimisation économique de l'hydrogène pour les consommateurs.

Ces études de faisabilité évalueront les possibilités de conversion des canalisations de gaz naturel existantes à l'hydrogène, et fourniront des estimations précises des investissements nécessaires. HY-FEN prévoit également des interconnexions avec d'autres régions et projets européens, comme le corridor H2Med et le réseau allemand Kernnetz, renforçant ainsi son intégration au sein de la future dorsale européenne de l'hydrogène.
https://www.h2-mobile.fr/actus/reseaux- ... lle-etape/

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Message par energy_isere » 24 juil. 2024, 13:16

La filière hydrogène appelle l'Etat à "tenir ses engagements"

AFP le 24 juill. 2024

Les acteurs de l'hydrogène décarboné ont appelé mercredi l'Etat à "tenir les engagements" pris pour leur filière, mettant en garde contre "une forme de renoncement" face à un contexte de rigueur budgétaire et au "scepticisme" de certains sur le rôle de l'hydrogène dans la décarbonation.

"Face à un climat de scepticisme, rappelons que l'hydrogène est incontournable pour atteindre la neutralité carbone (...) L'hydrogène est la seule alternative pour décarboner des secteurs pour lesquels l'électrification directe n'est pas envisageable", déclare France Hydrogène dans une tribune signée par une centaine d'acteurs.

"En septembre 2020, la France a été l'un des premiers pays à lancer une stratégie hydrogène. L'heure n'est pas au doute mais à la concrétisation des efforts engagés. Il est indispensable que l'Etat tienne ses engagements et qu'on ne perde pas de temps afin de réussir la transition énergétique et de réindustrialiser le pays", appellent les signataires.

"Alors que le soutien aux usines de fabrication d'équipements s'est concrétisé, la réaffirmation de la place de la mobilité hydrogène lourde et intensive ainsi que le mécanisme de soutien à la production d'hydrogène par électrolyse se font attendre", déplorent les signataires.

Le secteur déplore l'émergence "depuis le début de l'année d'un certain nombre de signaux" contestant le rôle de l'hydrogène dans la dépollution des transports ou de l'industrie, explique à l'AFP Philippe Boucly, le président de France Hydrogène.

Il s'alarme en particulier du fait que le gouvernement n'a pas produit l'actualisation attendue de la stratégie nationale hydrogène, ni lancé encore le mécanisme de soutien à la production d'hydrogène par électrolyse de l'eau (permettant de produire un hydrogène décarboné, contrairement à l'hydrogène aujourd'hui issu du gaz).

Ce mécanisme, annoncé en 2023 avec la promesse de 4 milliards d'euros, doit permettre à des entreprises choisies sur appel d'offres de commencer à produire de plus grands volumes.

"C'est un palier essentiel" pour commencer à industrialiser la production d'hydrogène par électrolyse, explique le président de France Hydrogène, qui espère le lancement d'une première tranche cette année.

Mais selon M. Boucly, Bercy, sous la houlette de Bruno Le Maire, a mis à ce stade un holà financier. "L'orthodoxie financière" ne doit pas s'exercer "sur le dos de l'hydrogène", proteste-t-il.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nts-240724

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 29 août 2024, 21:44

Hydrogène « vert » : Lhyfe demande plus d'aides à la consommation pour faire décoller la filière

AFP le 29 août 2024

Les consommateurs d'hydrogène "vert" ont besoin d'être soutenus par l'État pour compenser les écarts de prix qui persistent avec l'hydrogène "gris" fortement émetteur de CO2, afin de permettre à une filière industrielle vertueuse pour le climat de décoller, estime Matthieu Guesné, fondateur et PDG de la startup Lhyfe.

Tant que 10% du marché n'a pas adopté l'hydrogène « vert »...

"Oui, nous avons besoin de compléments de rémunération" tant que 10% du marché n'a pas adopté" l'hydrogène vert, car aujourd'hui "le vert est plus cher", a déclaré M. Guesné dont la société produit de l'hydrogène vert en France depuis 2021, lors d'une rencontre avec quelques journalistes jeudi à Paris.

Jusqu'à présent, le gouvernement avait choisi de faciliter l'émergence d'une filière hydrogène vert en France par un soutien direct aux industriels producteurs d'électrolyseurs - les machines utilisées pour produire l'hydrogène à partir d'eau et d'électricité décarbonée - notamment via le plan France 2030 et les programmes européens PIIEC (projet important d'intérêt européen commun).

Mais la filière hydrogène a du mal à décoller par manque de demande de l'industrie, en raison notamment du différentiel de prix qui subsiste avec l'hydrogène "gris", produit par reformage du gaz méthane, fortement émetteur de CO2 et contribuant au réchauffement de l'atmosphère.

Pour l'industrie, l'hydrogène vert coûte entre 5 et 6 euros le kg alors que l'hydrogène gris se situe "entre 3 et 5 euros le kg", et "entre 10 et 20 euros" lorsque l'hydrogène vert est livré par camion, a souligné M. Guesné.

Compléments de rémunération aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne

Les "compléments de rémunération" existent déjà aux Pays Bas et en Grande-Bretagne notamment, et sont permis au niveau de Bruxelles. Au Danemark, où le marché de l'éolien et de l'hydrogène est plus avancé, ils ont existé, mais le marché a désormais pris le relais.

En France, un plan de 4 milliards d'euros d'aide aux consommateurs, annoncé par le précédent gouvernement, n'a finalement pas été mis en œuvre.

Le potentiel de croissance est "énorme" pour l'hydrogène vert : "sur les 10 000 usines les plus émettrices de CO2 en Europe, deux tiers environ n'ont d'autre choix que celui de l'hydrogène pour se décarboner, comme les producteurs d'engrais, de colle, de polymère, d'acier, les autres faisant plutôt le pari du biogaz", souligne M. Guesné.

Lhyfe, qui produit de l'hydrogène vert pour l'instant dans une seule usine en Vendée, estime être en capacité de le faire dans quatre usines en France et en Allemagne d'ici la fin 2024. "Nous nous développons beaucoup plus vite en Allemagne ou aux Pays-Bas qu'en France où nous avons pourtant plus de projets" a souligné M. Guesné.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ere-240829

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 22 sept. 2024, 14:58

L’acteur de la semaine : Eneralys veut massifier la production d’hydrogène vert couplée au solaire
La jeune société s’est créée en 2021 avec l’objectif de développer des centrales de production d’hydrogène vert sur un modèle semi-centralisé, avec des électrolyseurs de taille industrielle d’environ 10 MW de puissance. Plusieurs de ses projets actuellement en cours comprennent un couplage direct avec des centrales agrivoltaïques pour sécuriser le prix de l’électricité sur le très long terme.

septembre 16, 2024 Gwénaëlle Deboutte

L’hydrogène vert, c’est un peu l’histoire de l’oeuf et de la poule. Faut-il commencer à développer des volumes de production, alors que le marché n’est pas encore là ? Ou plutôt attendre que la demande explose pour mettre en place des capacités d’électrolyse ? Chez Eneralys, Franck Berger et Nicolas Mizzi, ses deux fondateurs, ont tranché : « il est impératif de mettre en place des solutions pour être au rendez-vous quand le marché de la mobilité à hydrogène décollera », assure à pv magazine France Franck Berger, président de ce développeur de projets de production d’H2 vert.

........................
lire https://www.pv-magazine.fr/2024/09/16/l ... u-solaire/

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 01 oct. 2024, 15:54

Mincatec développe son stockage d’hydrogène avec un projet d’usine à Belfort

Mincatec a développé un système de stockage solide de l’hydrogène qui entend décarboner l’industrie et la mobilité en limitant le recours à l’énergie. Pour donner corps à son concept, la start-up entame la construction de sa première usine à Belfort.

Nadège Hubert 01 octobre 2024

Image
Mincatec a pour projet la création d’une ligne pilote pour la production de stockages d’hydrogène par hydrures métalliques à Belfort. (Axelle Gigou, directrice commerciale et Emmanuel Bouteleux, directeur général de Mincantec).

Un kilo d’hydrogène stocké dans un réservoir de 32 litres, pour 85 kilos. Tel est le fruit des recherches menées par Mincatec, start-up de 14 salariés qui travaille sur le stockage solide de l’hydrogène depuis 2016. Après avoir écarté les poudres d’alliage qui utilisent des terres rares pour garder une souveraineté sur les matériaux, la pépite a également délaissé l’hydrure de magnésium. «Cette alternative a une importante absorption massique de l’hydrogène mais présente l’inconvénient d’être pyrophorique, s’enflammant spontanément, et de devoir être chauffée à plus de 300 degrés, impliquant un apport d’énergie conséquent» détaille Yann Genninasca, le dirigeant de Mincatec.

... abonnés
https://www.usinenouvelle.com/editorial ... t.N2218761

sur le site de Mincatec https://mincatec-energy.com/notre-savoir-faire/

ca ne dit pas métal est utilisé pour faire cet hydrure métallique. :-k

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 11 oct. 2024, 10:59

Une production d’hydrogène vert et de e-methanol sur le port de Nantes Saint-Nazaire est en projet
À Montoir-de-Bretagne, les sociétés Lhyfe et Elyse energy veulent s’unir pour produire, d’ici la fin de la décennie, du e-methanol destiné à décarboner les navires.

Image
Le projet Green coast (en vert, le futur site de Lhyfe, en bleu celui d’Elyse energy) pourrait flirter avec le milliard d’euros. La décision d’investissement sera prise fin 2026, après les études de faisabilité et la concertation publique. | GREEN COAST

Le français Elyse energy a un projet d’unité pour fabriquer du e-methanol à partir de l’hydrogène vert de Lhyfe, qui doit s’installer à horizon 2028 sur 12 hectares, au nord du terminal multivrac, pour produire jusqu’à 85 tonnes par jour d’hydrogène renouvelable (210 MW).

Ce projet nommé Green coast s’inscrit dans le cadre de la démarche Loire estuaire décarbonation qui découle de la labellisation Zibac (zone industrielle bas carbone). Il en est... ( abonnés)
https://lemarin.ouest-france.fr/shippin ... 2f8fa8efa0

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 19 oct. 2024, 02:14

Hydrogène « vert » : Lhyfe lance le chantier de son plus gros site de production français

Image
Image de synthèse du futur site de production de Lhyfe à Le Cheylas (©Lhyfe)

Lhyfe pose ce 18 octobre la première pierre de son plus « grand site de production français d’hydrogène vert, et donne ainsi le coup d’envoi d’une production à grande échelle en Auvergne-Rhône-Alpes ».

Une capacité de production de 4 tonnes d'hydrogène vert par jour

L'usine de production de Lhyfe est située en Isère, à Le Cheylas, « sur l'ancien site de stockage des déchets de l'aciériste Ascométal, sur une parcelle de 7 000 m2 ».

À sa mise en service prévue début 2026, elle aura une capacité de production quotidienne de 4 tonnes d'hydrogène « vert », correspondant, selon Lhyfe, à 10 MW de capacité d'électrolyse.

Cela en fera le plus grand site français de Lhyfe, devant ses sites de Bessières et Buléron (5 MW de capacité d'électrolyse par site). L'énergéticien dispose actuellement de 11 sites en construction ou en opération en Europe.

Décarboner les transports lourds et l'industrie

« Cet hydrogène vert a deux finalités : décarboner les transports lourds et intensifs (notamment les camions, les bus, etc.), et l’industrie », précise Lhyfe. Le groupe a notamment signé un contrat de vente* avec la société HYmpulsion dont il alimentera les stations hydrogène situées sur l’arc alpin (avec un volume de 600 tonnes par an, soit environ 1,6 t par jour sur une durée de 10 ans).

Pour rappel, la décarbonation de la production de l'hydrogène constitue elle-même un enjeu central du développement de ce vecteur : le vaporeformage à partir de combustibles fossiles reste en effet le procédé de production de la très grande majorité de l'hydrogène dans le monde (et le plus économique).

Dans le cas d'une production par électrolyse de l'eau, l’hydrogène est considéré comme « renouvelable » (ou bas carbone) uniquement si l’électricité provient d’une source renouvelable (ou bas carbone).
https://www.connaissancedesenergies.org ... ais-241018

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 07 nov. 2024, 00:17

suite de ce post du 24 nov 2023 viewtopic.php?p=2380630#p2380630
Stockage d'hydrogène en cavité saline : le projet HyPSTER franchit une nouvelle étape

06.11.2024

Premier démonstrateur européen de stockage d’hydrogène renouvelable en cavité saline, le projet HyPSTER de Storengy a débuté ses opérations d’injection d’hydrogène le 3 octobre dernier. Une étape importante pour la filière.

Situé à Étrez, dans le département de l’Ain, le projet HyPSTER a pour objectif de tester les capacités de stockage souterrain de l’hydrogène avant un déploiement à plus grande échelle. Adossé à une unité de production d'hydrogène renouvelable, le démonstrateur a officiellement débuté ses premières injections d’hydrogène au début du mois d’octobre.

Reproduire des conditions d’exploitation réelles

Après une première phase dédiée à la validation de l’étanchéité, HyPSTER prévoit d’injecter deux tonnes supplémentaires d’hydrogène, avec des simulations de cycles d'injection et de soutirage sur une période de plus de trois mois. L’objectif de ces simulations est de reproduire, à petite échelle, des conditions opérationnelles pour préparer des dispositifs beaucoup plus grands.

Un projet soutenu par l’Europe

HyPSTER bénéficie du soutien financier de l’Union Européenne via le programme Horizon H2020. Ce démonstrateur, porté par Storengy, filiale d’ENGIE spécialisée dans le stockage de gaz naturel, pourrait offrir un modèle réplicable dans d’autres régions d’Europe. Une brique clé du futur réseau européen de transport d’hydrogène.
https://www.h2-mobile.fr/actus/stockage ... lle-etape/

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 18 nov. 2024, 09:46

Air Liquide: HysetCo signe un contrat d'approvisionnement

information fournie parCercle Finance •15/11/2024

HysetCo, un spécialiste de la distribution d'hydrogène, a annoncé vendredi la signature d'un contrat d'approvisionnement avec Air Liquide .

Cet hydrogène renouvelable, qui sera produit par Air Liquide sur son site 'Normand'Hy', l'un des plus grands projets d'électrolyseurs en construction en Europe, servira à alimenter une partie du réseau de stations de distribution d'hydrogène déployé par HysetCo en Ile-de-France.

Ce contrat pourrait, à terme, représenter jusqu'à 3.000 tonnes d'hydrogène par an, soit 20 millions de kilomètres par mois parcourus sans émissions pour les clients de HysetCo.

Dans un communiqué, Loïc Voisin, le président de HysetCo, décrit ce partenariat comme une étape clé pour accompagner sa forte croissance et garantir un accès rapide et facile à ses clients.

Cette annonce intervient alors qu'Air Liquide a officialisé ce matin un investissement de 50 millions d'euros destiné à la mise en oeuvre d'une chaîne logistique de conditionnement et d'acheminement de l'hydrogène le long de la Seine.
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... mbol=1rPAI

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 26 nov. 2024, 09:12

Air Liquide va construire une unité de production d'hydrogène renouvelable à La Mède

Par AGEFI - Dow Jones Publié le 25 nov. 2024

Le spécialiste des gaz industriels Air Liquide a annoncé lundi qu'il allait construire une unité de production d'hydrogène renouvelable sur le site du producteur d'énergies TotalEnergies à La Mède dans le sud-est de la France.

D'une capacité de 25.000 tonnes par an, l'unité "permettra de produire de l'hydrogène renouvelable à partir des coproduits d'origine biogénique recyclés issus de la bioraffinerie de TotalEnergies au lieu d'utiliser des hydrocarbures fossiles comme matière première", a indiqué Air Liquide dans un communiqué.

"L'hydrogène renouvelable ainsi produit sera principalement utilisé par la bioraffinerie pour la production de biocarburants et des carburants aériens durables (SAF)" dans le cadre d'un contrat de long terme, a ajouté Air Liquide.

Cette unité, dont le démarrage est prévu en 2028, "représenterait pour Air Liquide un investissement de plus de 80 millions d'euros", a ajouté le groupe.

"Ce projet représente un investissement global de 150 millions d'euros" pour les deux groupes, a indiqué de son côté TotalEnergies, dans un communiqué séparé.

"Ce nouveau projet vient en complément du projet Masshylia de production d'hydrogène vert par électrolyse [de l'eau, ndlr] mené par TotalEnergies en partenariat avec Engie", a précisé le producteur d'énergies.

Ce projet, annoncé en 2021 et actuellement en développement, doit avoir une capacité de 10.000 tonnes par an. Les deux partenaires visent le démarrage du premier électrolyseur du projet en 2029, a indiqué TotalEnergies.
https://investir.lesechos.fr/actu-des-v ... de-2133610

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 26 nov. 2024, 09:52

Hydrogène « vert » : au pied du mur, TotalEnergies change de stratégie
TotalEnergies réduit drastiquement les objectifs de production de son projet d’hydrogène « vert » Masshylia, porté avec Engie dans le sud de la France, confirmant des informations publiées en juin par La Tribune.

Marine Godelier 25 Nov 2024, latribune

C'est une annonce faite en fanfare, qui cache en réalité un renoncement. « TotalEnergies accélère la décarbonation de sa plateforme de La Mède (Bouches-du-Rhône) », via un « projet de production d'hydrogène renouvelable en partenariat avec Air Liquide ». Objectif : générer du biodiesel et des carburants aériens durables, a fait savoir le groupe ce lundi, dans un communiqué de presse. Avec un investissement global de 150 millions d'euros et une mise en service dès 2028, la nouvelle a tout l'air, à première vue, d'une avancée pour la transition énergétique.

Et pourtant, elle témoigne des difficultés que traverse la filière. À l'origine, TotalEnergies misait gros sur un autre projet pour produire de l'hydrogène « vert » à La Mède : Masshylia, élaboré avec Engie et annoncé en 2021. Celui-ci devait atteindre 120 mégawatts (MW) de capacité pour 16.000 tonnes produites par an dès 2026. Or ces objectifs ont été dramatiquement revus à la baisse, fait savoir la major dans le même communiqué, confirmant par là même des informations publiées en juin dernier par La Tribune.

Concrètement, la puissance installée ne dépassera pas 20 MW d'ici à 2029, « sous réserve de la confirmation des subventions européennes et françaises et des autorisations publiques nécessaires ». Avant d'atteindre, au mieux, 70 MW à un horizon plus lointain (pour l'heure non indiqué), soit près de 10.000 tonnes de production annuelle. A contrario, l'usine développée avec Air Liquide et annoncée ce lundi, pourra, elle, générer « 25.000 tonnes d'hydrogène par an », préciseTotalEnergies.

Électrolyse de l'eau ou vaporeformage du biopropane

Que s'est-il passé ? Les deux projets ne reposent pas sur la même technologie. Masshylia, qui devait déboucher sur le plus grand site de production d'hydrogène « vert » en France - le tout premier, même, à l'échelle industrielle -, s'appuie sur la méthode dite de « l'électrolyse ». Le principe : extraire l'hydrogène (H2) de l'eau (H2O) grâce à de l'électricité, générée par des fermes solaires et éoliennes construites aux environs.

Mais sur ce procédé, les déboires industriels se sont enchaînés. Comme nous le révélions dès le mois de mai, le fournisseur d'électrolyseurs, le belge John Cockerill, a rencontré d'importants soucis opérationnels. Et notamment dans la gestion de l'intermittence des énergies renouvelables - c'est-à-dire de la variabilité de leur production selon la météo - pour alimenter ces engins, qui ont besoin d'un courant électrique en continu.

« La variabilité de la production entraîne un vieillissement des composants plus important que prévu. On observe aussi un comportement des fluides différent de celui qu'on voyait à petite échelle, ainsi que des densités de courant imprévues, des points chauds qui se créent, et un endommagement des membranes », pointait en mai un expert du secteur.

Résultat, la major se tourne désormais, avec Air Liquide, vers une autre méthode : le vaporeformage de biopropane, issu d'huile végétale et de déchets organiques provenant de la bioraffinerie de la Mède. Le principe ? « Casser » ladite molécule (C3H8), grâce à de la vapeur d'eau très chaude, pour en libérer le dihydrogène (H2). Sans dépendre de l'électricité générée par les éoliennes et les panneaux solaires, donc.

Une mise à l'échelle plus difficile que prévu

Une chose est sûre : pour le marché des électrolyseurs, il s'agit d'un énième coup dur. Voire d'un désaveu ? John Cockerill est très loin d'être le seul industriel à rencontrer des difficultés dans la mise à l'échelle de ses électrolyseurs.

« Jusqu'à présent, nous sommes restés dans une approche très artisanale. Et force est de constater que les fournisseurs n'arrivent pas à fournir en quantité et en qualité les électrolyseurs. ThyssenKrupp a du mal, McPhy également », confiait il y a quelques mois à La Tribune un cadre dirigeant d'un grand groupe français

« Passer de 1 MW à 100 MW de capacité, ça ne revient pas à effectuer une simple multiplication. Comme pour toute innovation, mettre au point de gros électrolyseurs ne va pas se faire en un claquement de doigts, et c'est normal ! », soulignait alors Ludovic Leroy, ingénieur énergie à IFP Training.

En avril, Patrick Pouyanné s'était d'ailleurs montré très réservé sur l'essor rapide de l'hydrogène vert. Il avait affirmé au Forum économique mondial à Ryad que celui-ci était à « un stade embryonnaire », et que la priorité devait être donnée aux biocarburants obtenus à partir de la biomasse pour réduire les émissions. En février, Engie avait quant à lui retardé de 2030 à 2035 son objectif de production d'énergie à base d'hydrogène décarboné.
https://www.latribune.fr/climat/energie ... 12286.html

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 30 nov. 2024, 11:39

A Toulouse, le Technocampus Hydrogène franchit une nouvelle étape

29.11.2024 h2-mobile

Le projet de Technocampus Hydrogène a reçu l'autorisation environnementale du préfet de la Haute-Garonne.

Prévue sur site de Francazal à Cugnaux, au sud de Toulouse, le projet ambitionne de devenir un centre névralgique pour l’innovation, la formation et le déploiement de l’hydrogène vert. Installé sur 10 000 m², il regroupera des acteurs majeurs comme Airbus, Liebherr-Aerospace, Safran et des start-up spécialisées. Il se concentrera principalement sur les applications de l’hydrogène dans les transports, notamment dans le secteur aéronautique.

La livraison du site est prévue en deux phases, à la fin de 2025 et à la mi-2026.
https://www.h2-mobile.fr/actus/toulouse ... lle-etape/

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