Krom a écrit :Rafa a écrit :
Et, dans ce contexte bien concret, enlever Chavez de la présidence signifie ouvrir la porte à une restauration qui, [est le diable en personne.]
Pourquoi ça?
Ta question prouve que tu ne connais pas la réalité latinoaméricaine en général, et vénézuelienne en particulier.
Il n'y a pas d'autres socialistes que Chavez au Vénézuela?
Capables à la fois de rassembler, de survivre aux attaques contre lui, de tisser des liens internationaux, d'avoir une vision stratégique à long terme, d'être un homme d'Etat exceptionnel tant sur le plan national qu'international; non, il n'y en a pas d'autre.
N'oublie pas que jusqu'aux années 1990 toute personnalité qui commençait qui commençait à trop montrer ses qualités là était assassinée ou "disparue"; ce n'est que depuis l'arrivée de Chavez à la présidence qu'il n'y a plus, au Vénézuela, des assassinats politiques faits par l'Etat.
Chavez ne doit d'être en vie que par une grande chance, et parce qu'il n'est devenu connu que relativement récemment (en 1992).
Dans son gouvernement plusieurs ministres ont eu de la famille assassinée ou torturés eux-mêmes, dans les gouvernements précédents.
Et les traîtres et les infiltrés (des agents de la CIA; et je ne parle pas de cela comme insulte, mais des personnes qui reçoivent ou ont reçu de l'argent de la CIA, avec preuves de cela) sont aussi nombreux, on peut notamment citer Miquilena, chef de campagne de Chavez lors de sa première élection, et qui aurait du être vice-président alors; le plan parfait pour que lors du coup de 2002 il prenne le pouvoir.
Donc, pas facile d'avoir pleinement confiance en quelqu'un comme on peut l'avoir avec Chavez
tout ça fait que, non, il n'y a pas, du moins pour l'instant, quelqu'un qui puisse prendre sa place et assurer la continuité.
C'est ça la réalité concrète.
Par exemple, Poutine
Poutine ne fait pas en Russie une révolution contre le pouvoir russe; certains oligarques sont ciblés, mais dans ce qui est plus une guerre de clans qu'une révolution.
D'ailleurs Poutine ne parle pas de révolution, il ne mets fortemment en cause l'ordre national, ni encore moins l'international.
De plus, Poutine utilise un réseau de pouvoir et d'influences préexistant, datant de l'URSS et du KGB.
Ce n'est pas du tout comparable.
(parce pour tuer la révolution vénézuelienne, il suffit de tuer Chavez, c'est vachement durable comme politique.)
La reforme constitutionnelle avait justement comme but de permettre une pérennisation du projet, en jetant des bases différentes.
Actuellement cela dépends, c'est vrai, trop de Chavez, de là justement tout le changement prévu dans la réforme constitutionnelle pour donner du pouvoir directement aux communautés.