GillesH38 a écrit :je pense que c'est incompréhensible parce que je soulève une contradiction dans le discours écologiste
C'est peut être le probléme justement : tu n'arrives pas à exprimer en langage simple la contradiction que tu vois, car pour l'instant, il n'y a que toi qui la voit.
GillesH38 a écrit :
Il n'y a rien de spécial à faire si on veut y retourner : juste passer son temps à cultiver la terre pour faire pousser sa nourriture, se passer de frigo, de télé, de voiture , d'ordi, ne chauffer qu'une pièce au bois, et pour le reste, avoir des bonnes couvertures, ne pas partir en vacances, etc, etc....
Personne ici me semble t il a demander qu'il fallait abandonner l'électricité et autres techniques pour se déplacer. Si c'est la contradiction dont tu parles, je crois que c'est plutôt une confusion de ta part.
Je crois aussi comme ABC que s'adapter à moins de pétrole, c'est adapter sa consommation.
Par exemple, la France consommait environ 1 planète dans les années 60-70, et ceci, avec des techniques souvent plus gourmande en énergie (chauffage, isolation, rendement moteur, ampoule incandescente, etc...).
GillesH38 a écrit :et je peux vous assurer que c'est possible.
Personne n'a jamais dit aussi le contraire : le modèle industriel actuel (je parle de notre contexte en 2010) n'est pas généralisable. Si c'est impossible, c'est uniquement parce que les limites planétaires ne peuvent le permettre. Sinon, je suis certain que l'aspect coercitif du capitalisme industriel aurait tenté l'aventure en développant l'Afrique, par exemple. Mais on l'a vu, on était plutôt préoccuper par l'exploitation des noirs, puis du bois, puis des mines, puis du fossile.
GillesH38 a écrit :mais celle qui consiste en gros à continuer à avoir l'essentiel du confort moderne après la disparition des fossiles. Ce qui suppose un a priori, c'est qu'on estime important de garder le mode de vie moderne.
Quoi qu'il en coûte, les occidentaux tenterons de garder le mode de vie moderne (je parle des citoyens). Concernant la politique, c'est autre chose : l'élite peut très bien décider que la classe moyenne disparaisse, comme on le voit actuellement aux USA, avec les implications que cela entraine. Le système est ainsi : qu'importe qui en bénéficie, le but était que l'élite garde son mode de vie. On peut très bien voir dans 20 ans des noyaux limités avec un niveau de vie très supérieur à celui actuellement en occident, et ailleurs (dans ses mêmes Etats), un effondrement du niveau de vie d'une majorité d'individus.
Le gâteau étant moins grand, ce peut être une "solution". Personnellement, j'espère que ce qu'on appelle la transition ne ressemblera pas à cela.
GillesH38 a écrit :Donc ça n'a pas de sens de dire EN MEME TEMPS qu'il faut faire vachement d'efforts pour développer un système énergétique moderne (électrique) tout en disant que les valeurs de consommation modernes sont mauvaises et qu'il faut les abandonner.
Il n'y a pas contradiction à revenir à des valeurs fondamentales et intemporelles (issue parfois du berceau de l'occident, en Grèce) tout en souhaitant un système énergétique efficace, moderne et largement améliorable au vu du gâchis actuel.
Comme il n'est pas utile de se déplacer à l'autre bout du monde pour organiser une réunion virtuelle dans 2 salles correctement équipées.
ABC a écrit :la troisième étant que passer à pertes et profits le sort des humains des prochaines décennies est simplement monstrueux.
Je crois que effectivement, c'est de notre responsabilité. Ce qui me gène avec la posture du "laisser faire", c'est sa monstruosité soit inconsciente, soit consciente. Derrière un IPHONE, il y a au bout des suicides, mais la distance entre le consommateur et la production étant volontairement énorme, c'est ignoré. De même que l'effrondrement de la population mondiale, si elle a lieu, à cause d'un mode de vie à maintenir par une élite, me parait tout aussi problématique à soutenir et à cotionner.