parisse a écrit : ↑13 août 2022, 09:47
GillesH38 a écrit : ↑12 août 2022, 19:23
Je pense avoir compris le problème (ou au moins un des problèmes) Dans le modèle de Bern que je t’ai donné
https://unfccc.int/resource/brazil/carbon.html il y a un terme qui ne disparaît pas donc une valeur propre nulle : ta matrice A n’est pas inversible et une partie du CO2 émis reste indéfiniment dans l’atmosphère. Donc il n’y a pas de solution stationnaire si tu continues émettre .
Oui, s'il y a une valeur propre nulle, alors la solution à des émissions constantes contiendra un terme linéaire et s'il y a une valeur propre très proche de 0 ce sera approximativement la même chose aux échelles de temps qui nous intéressent. Mais ce terme est multiplié par le coefficient 0.152 donc il correspond à l'accumulation de 1/7 des émissions. Si on se fixe comme objectif de stabiliser nos émissions à la moitié des actuelles, alors d'ici la fin du siècle cette partie donne un total de 30ppm environ, soit 7% de la concentration actuelle, avec donc un effet radiatif au plus du même ordre en 2100 (480 ppm au lieu de l'objectif de stabilisation à 450ppm, avec une sensibilité climatique de 3 degré pour un doublement du CO2 cela fait 0.2 degré).
Il y a aussi un terme de temps caractéristique 300 ans environ qui sera peu absorbe dans 100 ans
Mais la question de départ était de savoir si c’était l’integrale qui comptait ou la forme de la courbe , et tu n’as pas démontré dans ton calcul que d’autres courbes de même integrale donnaient un résultat très different !
Si tu prends la concentration après un temps T, elle sera déterminée par l’intégrale des émissions moins l’absorption. L’absorption est déterminée par la convolution avec la réponse impulsionnelle qui est une somme de termes exponentiels qu’on peut classer en trois catégories :
Ceux de constante de temps ti << T qui auront été totalement absorbés de toutes façons donc pas de différence entre les courbes (sauf pour des courbes pathologiques émettant tout après T-ti mais on parle de courbes raisonnables)
Ceux de constante ti >>T (voire infinie) où l’absorption est négligeable (voire nulle) pour toutes les courbes, donc la encore pas de différences entre elles.
Et ceux de constante ti~ T qui sont les seuls introduisant des différences suivant la forme. Mais ça ne concerne que la fraction du poids de ces coefficients , et encore , ce n’est pas une différence de 0 à 1 donc la différence n’est qu’une fraction de cette fraction . Ça explique les petits écarts entre les courbes de même intégrale mais ce n’est pas le facteur principal . L’essentiel est dans la réduction de l’intégrale émise .
Une autre remarque : c’est exact que pour un même budget (qui n’est pas forcément contraint par le climat mais peut aussi l’être par les ressources exploitables ) se passer de consommations maintenant est une manière d’en laisser pour ses enfants. C’est pareil dans ta vie , ce que tu ne dépenses pas et économise reviendra en partie à tes enfants et en partie à la communauté par les impôts . Mais vouloir contraindre la part réservée aux descendants revient à vouloir contraindre ce que les gens dépensent de leur vivant et ce qu’ils laissent à leurs enfants . Certains ne leur laissent que des dettes !
Je doute tres fort que tu arrives à obtenir un consensus social sur cette contrainte …
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".