Ce sera la ceinture et le bretelles, deux ou trois paires.
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L’ASN demande une révision du contrôle-commande de l’EPR
JDLE, le 03 août 2010 ()
Par Valéry Laramée de Tannenberg
C’était attendu. C’est arrivé. Lundi 2 août, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à EDF de modifier l’une des plateformes de contrôle-commande du réacteur EPR de Flamanville, en cours de construction.
Le 15 octobre 2009, l’ASN avait indiqué à l’électricien que la sûreté d’un équipement constitutif du contrôle-commande de l’EPR de Flamanville 3 (la plateforme « SPPA T2000 », un système habituellement utilisé dans l’industrie) n’était pas démontrée. Le gendarme du nucléaire avait exigé qu’on lui soumette des propositions de modification. Ce que l’électricien a fait, fin 2009.
Mais, toutes n’ont pas convaincu les experts de l’ASN. Dans un courrier adressé à EDF le 9 juillet, elle souligne que « la capacité de la plateforme SPPA T 2000 à accueillir certaines fonctions de protection du réacteur restait à démontrer ». Fort logiquement, l’ASN a donc demandé une modification de cette plateforme afin d’en améliorer la robustesse et de permettre son utilisation pour les réacteurs de type EPR. Les éléments détaillés de cette évolution de conception et ses impacts sur la démonstration de la sûreté du réacteur devront être présentés avant la fin de l’année, précise l’ASN dans un communiqué (1).
(1) L'ASN fait le point sur l’instruction du dossier technique du contrôle-commande de l’EPR Flamanville 3
Paris, le 02 Août 2010 - Note d'information générale
Afin d’améliorer la robustesse du système de "contrôle-commande [1] du réacteur EPR, l’ASN a demandé à EDF de mettre en œuvre une modification d’une des plates-formes de commande du réacteur. Cette modification était déjà envisagée par EDF fin 2009 en réponse à la demande de l’ASN du 15 octobre 2009.
Le 15 octobre 2009, l’ASN avait en effet indiqué à EDF que la sûreté d’un équipement constitutif du "contrôle-commande du réacteur EPR de Flamanville 3 (plateforme « SPPA T2000 ») n’était pas démontrée et avait demandé à EDF notamment d’apporter des éléments de justification complémentaires et d’examiner des dispositions de conception différentes.
EDF a depuis engagé un travail important pour répondre aux demandes de l’ASN. Les premiers éléments de réponse et de justification ont été transmis à l’ASN à partir de fin 2009.
Le "contrôle-commande (voir schéma) du réacteur EPR de Flamanville 3 comprend deux plates-formes associées :
- la plate-forme Téléperm XS spécifiquement développée pour l’industrie nucléaire et dédiée aux fonctions de protection du réacteur en situations d’incidents ou d’accidents ;
- la plate-forme SPPA T2000 d’origine « industrielle classique » et utilisée pour des fonctions liées au fonctionnement normal du réacteur et pour certaines fonctions de protection du réacteur en situations d’incidents ou d’accidents.
Après examen par l’ASN et son appui technique, l’IRSN, des premiers éléments transmis par EDF, l’ASN a conclu dans une lettre à EDF du 9 juillet 2010 que la capacité de la plateforme SPPA T2000 à accueillir certaines fonctions de protection du réacteur restait à démontrer. Aussi elle a demandé à EDF de mettre en œuvre une modification de la plate-forme SPPA T2000 afin d’en améliorer la robustesse et permettre son utilisation pour les réacteurs de type EPR. Cette modification consiste à dupliquer sur la plate-forme Téléperm XS certaines fonctions de protection du réacteur portées par la plate-forme SPPA T2000.
Dans l’instruction du dossier du "contrôle-commande par l’ASN, les éléments détaillés de cette évolution de conception et ses impacts sur la démonstration de la sûreté du réacteur devront être présentés par EDF à l’ASN avant fin 2010.
Consulter le schéma du contrôle-commande EPR
Lire le courrier de l'ASN du 9 juillet 2010
Lire le courrier de l'ASN du 15 octobre 2009
Lire la déclaration commune du 2 novembre 2009
.
[1] L'appellation «"contrôle-commande» regroupe les éléments suivants :
- les capteurs (température, pression...) ;- les dispositifs qui élaborent, sur la base d'un certain nombre de données d'entrée, des ordres automatiques pour le maintien des paramètres dans les limites autorisées, ou pour le déclenchement d'actions de protection telles que l'arrêt d'urgence du réacteur ;
- les dispositifs d'interface avec les opérateurs en salle de commande (pupitres de commande, alarmes...).
Ces éléments, parce qu’ils assurent des fonctions importantes pour la sûreté du réacteur, sont soumis à des exigences très fortes.