[Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'algues

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Message par peaknik » 19 mai 2007, 00:53

Tout cela va modifier profondément la chaine alimentaire...

A mon avis c'est pas le frein principal... :D

De surcroit les ocean passé 200kilometre des cotes sont pratiquement desertique.
Les mers chaudes sont peu productive justement en raison de la faible dilution du CO2 dans les eaux chaudes.

Recouvrir 10000km de la méditerranée n'aurait pas un gros impact. D'ailleur il suffirait de rejeter une petite fraction du plancton produit pour compensé la presence de l'installation.

L'avantage de la culture en tube souple sur la mer c'est :
la proximité d'une source enorme de CO2.
Le maintient d'une temperature reguliere et positive ( problème posé dans les desert avec des contraste jour/nuit defavorable à la culture des algue)
pas de conflit avec les terre cultivable.



L'inconvenient c'est evidement le cout d'installation et la protection contre les tempete... ( une paille...)
Une autre piste consiste à faire fermenter ces algues (comme celles que l'on trouve par tombereau sur les cotes bretonnes) et de distiller de l'éthanol. Le procédé BTL donc (Biomass To Liquid).
a priori le procedé BTL vise plutot à la synthèse de diesel. Pas d'ethanol.
Et une plante oleagineuse ne se seche pas, elle se presse tout simplement.

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GillesH38
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Message par GillesH38 » 19 mai 2007, 07:32

peaknik a écrit :L'inconvenient c'est evidement le cout d'installation et la protection contre les tempete... ( une paille...)
et donc l'EROEI : quelle énergie faudra-t-il passer pour construire, faire marcher, et entretenir tout ça par rapport à ce que te rapportes tes algues?
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

peaknik
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Message par peaknik » 19 mai 2007, 14:19

et donc l'EROEI : quelle énergie faudra-t-il passer pour construire, faire marcher, et entretenir tout ça par rapport à ce que te rapportes tes algues?
Je pourrais difficilement te repondre sans faire de l'ingenierie de comptoire...

Mais bon soyons fou:

L'eau isolée dans des bioreacteurs chauffe plus vite que les eaux libre. Le contraste de temperature entre les eaux des bioreacteurs et les eaux profondes améliorent le rendement d'une centrale ETM.
On peut presque concevoir les eaux profondes injectées dans les bioreacteurs comme un co-produit d'une centrale ETM. Une centre ETM selon les sites peu produire 5 fois plus d'energie qu'elle n'en consomment. ( puisage de l'eau et entretien des installations compris)

Tu peux imaginer aussi des eoliennes uniquement dédiées au pompage ( sans passage par l'etape de production d'electricité et donc avec un rendement meilleur).

Des tubes plastique remplis d'eau auraient sensiblement la meme densité que l'eau. les tubes flotteur n'aurais pas besoin d'être énorme. Un rendement de 10 tonnes d'huile hectare represente 2kg/m2. Combien peserait 1m2 de bioreacteur plastique? aucune idée.

Les inconvenients réels:

L'essentiel du CO2 oceanique est stocké sous forme de bicarbonate qui suppose un pretraitement des eau.

De surcroit le CO2 present en eau profonde correspond peut ou prou à une reserve fossile et son exploitation n'aurait pas nécessaire un impact plus positif vis a vis du RC que les hydrocarbures fossiles.

Enfin la quantité d'huile, de chaine carbonnée, est limité necessairement à environ la moitié de l'apport en CO2. Pour produire les 30 000 000 de tonne de carburant utilisés en france il faudrait extraire 60 000 000 de tonnes de CO2 des eau profonde.

Je ne connais pas les quantité de CO2 et bicarbonate dissous dans l'eau mais 60 000 000 de tonnes doivent faire quelques litres...

Dans tous les cas mieux vaut ne pas comparer ce système ou tout autre source renouvelable à l'exploitations petrolière.

Un raisonnement plus juste:

Vaut il mieux convertir directement du charbon en carburant liquide (CTL) ou utiliser ce charbon pour fondre de l'acier et construire des éolienne flottante ( 800 tonnes environ pour les projets les plus récent) recuperant de l'eau profonde pour alimenter des bioreacteurs flottants et obtenir des carburant liquide?

Vaut il mieux fabriquer des éoliennes en offshore proche du rivage et exporté leur energie via des ligne HT vers le continents, ou develloper des eoliennes en offshore lointain utilisé l'energie produite pour remonter des eau profonde, produire des algues, et exporter l'energie produite sous forme d'huile?

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Message par energy_isere » 04 juin 2007, 12:55

avec les algues on peut aussi choisir de produir du Gaz et pas du biofuel .

C' est ce qu' envisage le Japon : http://www.enerzine.com/6/2705+Des-algu ... apon+.html
Des algues pour fabriquer de l'énergie au Japon

Le Japon a toujours souffert de sa petite superficie, notamment pour les terres arables. Malgré l'engouement du pays pour les bioénergies, l'opinion publique est réticente à l'idée de troquer la culture de denrées alimentaires contre celle de variétés à vocation énergétique.

Différentes organisations ont cependant identifié les 4,5 millions de kilomètres carrés d'eaux territoriales comme étant un vrai réservoir de ressources énergétiques végétales. Les algues ont en effet un taux de fixation de carbone supérieur à celles des plantes terrestres (17,5 t/ha/an contre 5 à 10 t/ha/an pour la canne à sucre) et leur prix de production est plus faible que celui des cultures agraires. Deux initiatives récentes projettent ainsi d'utiliser les algues pour produire de l'énergie.
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micro algues et energie

Message par yakafokon » 04 juin 2007, 16:45

je suis producteur de micro algues, je les soigne, leur parle, leur apprend a nager et tout et tout.

- piste interessante pour produire de l'energie : indéniable
- solution pour remplacer le petrole : rien ne peut remplacer le petrole vu la diversité de ses sous produits.

- alternative aux biomasses terrestres pour la production de carburant liquides tres surement (meilleurs rendements, donc surfaces reduites)

sur les querelles de chiffres, je peux apprter l'eclairage suivant
Un kg de micro algues (poids sec) va "sequestrer" 2kg de CO2, garder le C (en general 40 à 50% de son propre poids (variable selon l'espece) et lacher l'O2.
effectivement, vu la productivité il faut des quantités importantes de nutriments N P K .

Il se trouve que le CO2 (et les NOx) se trouvent à haute concentration dans les chemineées d'usine, et les NPK dans les eaux sales .

Donc des hectares de "photobioreacteurs" accolés à une usine ( Cimenterie, centrale thermique...) qui pompe la cheminée et qui epure les eaux sales de la grande ville voisine... Ca peut marcher.
Pas par la voie des huiles ou ethanol, mais par la bonne vielle methanisation Le CH4 produit peut etre directement reinjecté sans traitement particulier dans les fours pour etre redégradé en CO2... et c'est reparti pour un tour.

Le bilan ecolo et economo est forcément bon : reduction de la facture energetique du pollueur, et reduction au final des rejets de CO2 qui va faire plusieurs fois le meme circuit
cheminée photobioreacteur algue biodigesteur CH4 bruleur
pas de cout de transport de l'energie

Apres il faut voir quel est l'objectif principal
"capturer tout le CO2, il faut de la surface et des apports de nutriments
Epurer les eaux, on va rater du CO2 et avoir des rensements moindres
Faire le max de CH4, il va falloir ajouter des NPK

Au final, les solutions seront muiltiples adaptées aux caractéristiques de chaque site et aux objectifs des operateurs

le truc sympa avec le petrole c'est que de fait et peut etre pour la premiere fois au monde on a eu un standard MONDIAL,
le meme carburant dans tous les moteurs, les meme pompes partout, les meme plastiques Etc...

yaka biodiversifier.

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Re: micro algues et energie

Message par GillesH38 » 04 juin 2007, 17:09

yakafokon a écrit :Il se trouve que le CO2 (et les NOx) se trouvent à haute concentration dans les chemineées d'usine, et les NPK dans les eaux sales .
euh, oui, mais ces CO2 et NOx viennent des hydrocarbures fossiles (eventuellement après avoir fixé l'azote atmosphérique par Haber-Bosch). C'est comme la gazification des déchets, c'est du recyclage de combustible fossile qui en augmente un peu le rendement. La question, c'est justement de produire de l'énergie quand on n'aura plus ces combustibles !
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Message par yakafokon » 05 juin 2007, 17:57

Le CO2 vient de partout et de tout :
activités respiratoires
activites industrielles
activités naturelles (eruptions volcaniques)

le pb n'est pas de se fixer sur une origine particulière de CO2

de toutes les faàon, qu'on le veuille ou non, le simple rechauffement du climat va liberer des millions de tonnes de CO2
la fonte du permafrost
les mers et oceans dont le taux de saturation en CO2 dissous décroit azvec l'elevation de temperature.

donc Temp + élevée et + de CO2 dans l'atmosphere = >Bloom de micro algues (il y aurta tjrs de l'eau pour ces petites betes, au minimum dans les oceans dont on ne prevoit pas la disparition mais plutot l'accroissement de volume.

Dans la nature, il y en aura plus au xxieme siecle qu'aux precedents
autant en profiter.
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Re: micro algues et energie

Message par Glycogène » 05 juin 2007, 18:32

yakafokon a écrit :Donc des hectares de "photobioreacteurs" accolés à une usine ( Cimenterie, centrale thermique...) qui pompe la cheminée et qui epure les eaux sales de la grande ville voisine... Ca peut marcher.
Pas par la voie des huiles ou ethanol, mais par la bonne vielle methanisation Le CH4 produit peut etre directement reinjecté sans traitement particulier dans les fours pour etre redégradé en CO2... et c'est reparti pour un tour.
Si ça peut tourner en cycle fermé du point de vue CO2, ça signifie que les algues pompent tout le CO2 issu de la combustion des algues, et qu'il n'y a plus d'apport en fossile.
C'est donc une centrale solaire.
Avec un rendement, oulala, dérisoire.
Si on apporte du fossile, c'est peut être rentable pour produire du plastique ou de l'huile par rapport à la transformation du charbon ou de déchets, mais pour produire de l'énergie ce n'est pas viable.

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Message par Eric DUPONT 1 » 05 juin 2007, 18:50

les algues sont des plantes, donc comme les arbres elle produise du carbone a partir du CO2 et apparament avec un rendement double et comme les plantes elle poussent davantage si on leur donne de l'engrais qui est le dioxyde d'azote (le truc qui sort des moteur de voiture qui pollue)

le problemes dans une culture extensive du type ocean c'est le tracteur pour les ramasser il faut aller a la peche au algues et etre un tant soi peu capable de maitriser leur extanssion sinon adieux les poissons et les coreaux et tout autres organisme vivant.
parceque l'avantage des algues bien evidament c'est de le produire en mer parceque justement on a pas la place de les produire sur la terre.

maintenant si on les produits sur terre et bien c'est plus facil de les ramasser , mais ca prend de la place , mais moins que si on cultive du colza puisque apparament le rendement est double.mais la il faut des piscine a algues un peu comme le riz.

l'autre solution c'est le reacteur en plastique la on cultive l'algue dans un tube en plastique que l'on dope en co2 et cochonerie et la l'algue ce developpe tres vite mais c'est un peu comme la culture des tomates sous serre, il faut beaucoup de tube.

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Message par GillesH38 » 05 juin 2007, 18:56

tu veux pas utiliser un correcteur orthographique pour tes posts et ton blog, ça serait plus facile à lire; une faute de temps en temps, tout le monde en fait, mais là ça devient assez pénible.

A part ça, je crois qu'on a deja discuté de tout ça. On sait que les algues poussent dans des bacs en plastiques grace au soleil. Le probleme, c'est celui de la quantité et du coût.
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Message par Eric DUPONT 1 » 05 juin 2007, 19:11

un autre probleme aussi c'est la pollution.

si on produit suffisament d'algue pour 5 milliard de vehicule , il ya aurra plus de polution aussi a cause des moteurs a combustion interne.
ce qui augmente d'autant le côut.

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Message par energy_isere » 07 juin 2007, 13:13

Ah, enfin de la recherche en France sur le sujet :
Soutenu par l'ANR (Agence Nationale de la Recherche), le projet SHAMASH de l'INRIA a pour objectif de produire à l'horizon 2010, à partir de microalgues non OGM, 50 litres d'un biocarburant au rendement 30 fois supérieur à celui du colza.

Il s'agit donc d'évaluer la viabilité à la fois technique et économique d'une telle filière de production pour un marché potentiel évalué à 17 millions de m3 en Europe d'ici 3 à 4 ans. SHAMASH est à ce jour le seul projet français consacré à ce sujet. Il rassemble des chercheurs issus de différents établissements de recherche, dont le CNRS, le CIRAD, le CEA et l'IFREMER, au sein d'une équipe coordonnée par Olivier Bernard, chargé de recherche à l'INRIA.

"Nous devons déterminer, entre plusieurs millions, une espèce spécifique d'algues très productrice de lipides, qu'elle soit d'eau de mer ou d'eau douce", explique le coordinateur de cette équipe qui précise : "en construisant des modèles qui reproduisent le comportement des différentes espèces, nous pouvons faire en 15 secondes des expériences qui auraient pris deux mois, et identifier rapidement les conditions optimales pour stimuler la biosynthèse d'huiles". Il souligne que ce type de collaborations entre informatique et biologie contribuent à former de véritables spécialistes.

C'est une des conditions pour tenir sa place dans une compétition peu propice aux alliances internationales et soumise à la pression d'un marché en forte expansion. Pour autant, les promesses du secteur économique des biocarburants ne doivent pas faire oublier les principes de précaution. "Maîtrise des cultures, limitations des apports phytosanitaires, de solvants et autres produits d'extraction, valorisation des sous-produits, nous étudions tous les paramètres de ces cultures", précise Olivier Bernard.
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Message par energy_isere » 07 juin 2007, 14:15

curieux, Shamash à une entrée dans Wikipédia :
Shamash, autrement translittéré en Šamaš, est le nom akkadien du dieu Soleil dans le panthéon mésopotamien. Il correspond au sumérien Utu.
plus sérieusement, le projet Shamash de l' INRIA est décrit la : http://www-sop.inria.fr/comore/shamash/
Ce projet, qui a démarré en décembre 2006, a pour objectif de produire un biocarburant à partir de microalgues autotrophes. Ces microorganismes peuvent accumuler jusqu'à 50% de leur poids sec en acides gras, permettant d’envisager des rendements à l'hectare supérieurs d'un facteur 30 aux espèces oléagineuses terrestres. Le projet Shamash intègre des spécialistes de la culture, de la physiologie et de l'utilisation de microalgues, des spécialistes de l’optimisation des procédés biotechnologiques ainsi que des spécialistes des biocarburants et de l’extraction et de la purification de lipides.

Shamash regroupe 8 équipes et entreprises françaises pour un budget total de 2.8 Millions d'euros. Le Programme National de Recherche sur les Bioénergies (PNRB) de l'ANR finance 0.8 Millions d'euros. Le projet est coordonné par O.Bernard (INRIA Sophia-Antipolis).

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Message par Tiennel » 07 juin 2007, 15:11

Au début, j'ai cru à une faute de frappe : je pensais qu'il s'agissait de l'INRA (Institut National en Recherche Agronomique) et non de l'INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et Automatique :shock:).

Il s'agit pourtant bien de ce dernier, plus précisément du projet COMOREdont le but est "d'appliquer et de développer des méthodes de l'automatique (modélisation, identification, estimation, régulation, contrôle optimal, théorie des jeux) et de la théorie des systèmes dynamiques aux ressources vivantes exploitées (ressources renouvelables), afin d'en améliorer la gestion"
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Message par energy_isere » 08 juin 2007, 18:51

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