Comme les données ASPO sont resaisies depuis le fameux graphique, autant que je publie directement mes données ici :
Mtep 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050
Nucléaire & EnR 216 287 410 548 789 949 1096 1195 1296 1042 1336 2087 2668 3303 4073 4823 5450 6854
Pétrole 1530 2254 2677 2972 2801 3145 3252 3537 3837 4297 4041 3581 3274 3069 2711 2353 2097 1791
Gaz 632 924 1078 1307 1505 1794 1938 2192 2475 2647 2935 3165 3396 3453 3511 3568 3626 2935
Charbon 1485 1539 1591 1831 1988 2263 2227 2273 2799 3182 3618 3859 4117 4391 4684 4997 5330 5686
transhuman a écrit :on ne peut pas vraiment prendre en compte l'influence d'autre cycles économiques et sociaux ( inflation, consommation, emploi, cout des matières premieres, cout du transport, influence des priorités stratégiques )
Justement,
Harold & Maude cherche à éviter le piège des modèles multivariables dont l'analyse de la sensibilité finit par devenir plus important que les résultats du modèle lui-même. Je n'ai pas non plus envie d'initier des débats sans fin sur le forçage inflationniste ou la rétroaction positive euro/dollar
Harold & Maude repose sur le constat suivant : depuis 40 ans, la consommation mondiale d'énergie fossile suit globalement une droite malgré tous les événements d'importance mondiale (chocs pétroliers, effondrement du bloc soviétique, crise financière asiatique, guerres du Golfe, etc) et les variations des cours desdites matières premières :
D'une certaine façon, c'est un scénario parfaitement terraplatiste. Mais quand je vois le nombre de membres sur ce forum comparé à celui du forum automobile-sportive, je me dis que le caractère majoritaire de la pensée terraplatiste a une durée de vie d'encore au moins une génération
Compte tenu d'hypothèses conservatives (Campbell, Laherrère) sur les capacités d'extraction des matières fossiles, le but de ce fil est de déterminer à quelles conditions la variable "nucléaire + EnR" peut effectivement compenser, décennie après décennie, le déclin des fossiles.
Pour résumer les pages précédentes, l'économie mondiale peut financer l'effort nécessaire, mais il reste des questions sur la façon dont on pourrait orchestrer à l'échelle mondiale un
ramp-up du nucléaire devant obligatoirement faire largement appel à la génération 4 (centaines voire millier de réacteurs à neutrons rapides) à partir de 2020-2030, ce qui amène des questions sur :
- la façon dont on va réactiver la filière industrielle de conception et constructions de centrales nucléaires dans les prochaines années
- les flux et les stocks de plutonium
- la façon dont on va garantir la non-prolifération
Aujourd'hui, la position d'un fabricant d'équipements nucléaire français bien connu serait de pouvoir offrir au marché mondial des "iso-générateurs" incapables de produire par eux-mêmes du plutonium, ce qui supposerait l'existence d'usines à plutonium.
Après quelques courts échanges d'amabilités typiquement oléocéniennes

il y a consensus sur le fait que le charbon va devenir l'énergie majoritaire entre 2025 et 2045.