Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par sylva » 04 déc. 2008, 09:43

Raminagrobis a écrit : quand la chaine a été crée dans les années 90 ils faisaient que des trucs sur l'interprétation des pièces de berthold brecht dans l'opéra post-rock chinois, sur les pantomimes serbo-croates ou les compositeurs de musique silencieuse.
:smt043 :smt044
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par akochan » 04 déc. 2008, 09:52

Ce qui prouve que l'argent de l'audiovisuel public a toujours bien été utilisé... :mrgreen:

Pour changer de sujet, notre ministre de l'agriculture Michel Barnier vient de sortir un livre "qui va nourrir le monde, pour une nouvelle révolution agricole".

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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par rico » 04 déc. 2008, 14:28

L'émission est dispo sur dailymotion en 5 parties :
http://www.dailymotion.com/relevance/se ... limentaire

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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par fuste23 » 04 déc. 2008, 14:33

Merki Rico! [-o<

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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par rammstein » 04 déc. 2008, 17:16

On s'éloigne un peu de la politique agricole, mais FerFAL vient de publier sur son blog un article très intéressant, relatant la quasi famine qui s'est installée dans les classes pauvre et moyenne de la population argentine après le crash économique de 2001.

Ferfal.blogspot.com

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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par kercoz » 10 déc. 2008, 14:03

Emission "planète terre" sur FR Culture : l'inde , en ce moment .
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par energy_isere » 16 mars 2009, 22:10

Le mouvement global d'exode rural fait entrer la faim dans les villes
LE MONDE | 16.03.09

omment nourrir un monde de villes ? La planète devrait compter 5,3 milliards de citadins en 2050 selon les prévisions de l'ONU, soit 2 milliards de plus qu'aujourd'hui. Dans les pays en développement, 5 millions de nouveaux habitants viennent, chaque mois, gonfler la population des villes. Beaucoup fuient la pauvreté des campagnes, déplaçant dans les bidonvilles les problèmes de sécurité alimentaire.

C'était l'un des thèmes du Forum mondial des sciences de la vie Biovision, qui se tenait à Lyon du 8 au 11 mars. "Les émeutes de la faim, dans les villes d'Haïti notamment, ont permis d'attirer l'attention sur l'importance de la pauvreté urbaine dans la crise alimentaire mondiale", remarque Florence Egal, responsable de l'initiative "Food for Cities" au programme des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Car si la majorité des quelque 900 millions de personnes qui souffrent aujourd'hui de faim et de malnutrition sont des agriculteurs pauvres, le phénomène risque de devenir, ces prochaines décennies, essentiellement urbain. "En ville, les gens ont peu d'accès direct aux biens agricoles, leur capacité à se nourrir dépend de l'argent qu'ils gagnent", souligne Nathalie Ernoult, vice-présidente de l'organisation non gouvernementale (ONG) Action contre la faim.

Sur un continent comme l'Afrique, où la majorité des urbains vivent avec moins d'un dollar par jour, le plus petit choc économique et la moindre augmentation des prix sont fatals. Action contre la faim observe ainsi une montée du nombre de citadins qui doivent se contenter d'un repas par jour. "Le taux est passé de 36 % à 52 % de la population à Bangui (Centrafrique)", cite Mme Ernoult. Avec à la clé des carences nutritionnelles dramatiques, notamment chez les enfants.

Face à la menace d'un développement massif de la malnutrition en ville, la FAO et les ONG cherchent à favoriser des systèmes alimentaires plus robustes, enracinés dans le terrain local, alors que des logiques de spécialisation économique ont souvent fait disparaître des filières de production et d'approvisionnement de proximité.



MARAÎCHAGE URBAIN

"Infrastructures, organisation des marchés... On doit étudier toute la chaîne des problématiques alimentaires en zones urbaines, très différente de celle des zones rurales, analyse Florence Egal. Le modèle de développement que nous avons promu ne fonctionne pas. Il s'appuie sur une échelle macroéconomique qui s'est révélée plus fragile que prévu, et surtout il ne prend pas en compte l'environnement local."

Conséquence de la crise, l'agriculture se développe à l'intérieur même des villes, encouragée par de nombreuses ONG. "L'agriculture urbaine permet aux gens non seulement de se nourrir eux-mêmes et de diversifier leur régime alimentaire, mais de gagner un complément de revenu en vendant le surplus", explique Nathalie Ernoult. Avec parfois des solutions ingénieuses quand la terre manque : dans un bidonville de Nairobi, c'est dans des sacs qu'on cultive désormais les légumes.

La FAO cherche à encadrer ces cultures devenues vitales. "Il y a des risques sanitaires, indique Mme Egal. Il faut vérifier avec quelle eau les plants sont arrosés, que les égouts ne se déversent pas dans les cultures, mais aussi les produits utilisés par les agriculteurs." Des travaux qui pourraient servir dans les villes des pays riches, où l'idée du maraîchage urbain s'impose de plus en plus comme ingrédient du développement durable.

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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par kercoz » 17 mars 2009, 10:34

Toujours pareil ! """900million d'agri pauvres qui souffrent de la faim ""
C'est avec de pareille saloperies qu'on formate des idéologies et des discours débiles . Qu'on assoit des certitudes qui fausseront des raisonnements meme chez des gens raisonnables !
Qui sont ces 900M d'agri qui souffre de la faim ?
Un Paysan peut souffrir de tas de trucs , mais pas de la malnutrition! a qui va t on faire croire une connerie pareille ? ces gus sont des agri , pas des paysans traditionnels , ce sont des esclaves , ligotés par leurs crédits a la monoculture et etranglés par les semanciers ....tout ça pour une Télé , un vélomoteur et un portable !

Ce discours distillés , souvent de bonne foi ne sert que de prétexte a un max de saloperie .......on doit sauver ces agris qui meurent de faim!
Le pire c'est que ça marche .
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par Alain75 » 17 mars 2009, 10:43

kercoz a écrit : Un Paysan peut souffrir de tas de trucs , mais pas de la malnutrition! a qui va t on faire croire une connerie pareille ?
Pardon ? Durant les famines des 15 16eme ou 17eme en Europe, les plus récentes par exemple en Chine, etc, la très grande majorité des personnes qui étaient en "maltrunition" n'étaient elles pas des paysans ?!?

Les faits sont tétus ...

Après que la monoculture industrielle, les importations à bas prix fassent des ravages vrai aussi, mais bien sûr que des paysans "traditionels" peuvent souffrir de maltrunition et de famine, évidemment !

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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par kercoz » 17 mars 2009, 11:55

Sur une terre de qualité moyenne , en surface suffisante , avec un climat non extrème , souffrir de la faim ne peut provenir que d'une cause exogène .
politique , climat , cata climat..
Si ce n'est pas l'agri qui peut nourrir qqun c'est qui ?
Alain75 a écrit : Pardon ? Durant les famines des 15 16eme ou 17eme en Europe, les plus récentes par exemple en Chine, etc, la très grande majorité des personnes qui étaient en "maltrunition" n'étaient elles pas des paysans ?!?
Bien sur puisque la grande majorité de la popu etait paysane. C'est un truisme .
Actuellement c'est la monoculture qui les percute.
Avant c'etait l'impot , les semanciers deja , l'agro indus et marchands d'engrais.
Un peu plus tot , moins imposés , mais la techno (stockage froid et transports)ne couvrait pas les cata climatiques périodiques . Faut lire Braudel pour avoir une idée de ces trucs et ne pas caricaturer les modèles .
Si la techno peut sauver l'agri , c'est par le stockage et le transport .
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par Alain75 » 17 mars 2009, 12:26

kercoz a écrit : Un peu plus tot , moins imposés , mais la techno (stockage froid et transports)ne couvrait pas les cata climatiques périodiques . Faut lire Braudel pour avoir une idée de ces trucs et ne pas caricaturer les modèles .
Si la techno peut sauver l'agri , c'est par le stockage et le transport .
Je ne pense pas caricaturer quoi que ce soit, "c'est par le stockage et le transport ", c'est à dire le commerce non ? Le paysan se retrouvant aussi consommateur, de produit agricole et autre, et si ses revenus sont faibles, si une de ses récoltes est catastrophique, alors ?

"c'est un truisme", peut-être mais cela révèle des faits, "surface suffisante" (et mains suffisantes), cela décrit un équilibre qui peut tout aussi bien se retrouver déréglé.

Maintenant je ne dis pas qu'une agriculture traditionelle n'est pas plus stable, mais avant tout à mon avis du fait que du temps où elle existait la population était bien moindre, plus que de manière "intrinsèque".

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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par kercoz » 17 mars 2009, 14:31

Alain75 a écrit :Maintenant je ne dis pas qu'une agriculture traditionelle n'est pas plus stable, mais avant tout à mon avis du fait que du temps où elle existait la population était bien moindre, plus que de manière "intrinsèque".
Il me semble que cette stabilité etait structurelle , entre autres raisons , basée sur une pluralité et une complémentarité optimisée puisqu"elle visait l'autarcie du sous groupe (villages +bourgs). Le mode d'extension de la population etait par "scissiparité" a somme constante sur lesw possibilités de la resource(voir toujours Braudel). Les villages de montagne exportait le surnombre vers la plaine pour des "saisons"de vendanges , tailles ou récoltes. Le colportage ou la "louée "de domestiques absorbait un surplus qui se reproduisait moins.
Le système etait fractal et complexe . Mais l'autarcie alimentaire etait atteint (sauf le sel).
Braudel mentionne des cas régionnaux de pénurie cyclique de blé qui ont été résolus par des "greniers" régionaux ou de ville(Normandie).
Alain75 a écrit :"c'est par le stockage et le transport ", c'est à dire le commerce non ?
Non . Je ne pense pas . Le stockage et le transport ne sont pensés que comme "sécurisation" d'une récolte insuffisante.Pas comme négoce systématique (qui bien sur débutait et s'installait).
Alain75 a écrit :Le paysan se retrouvant aussi consommateur, de produit agricole et autre,
Pourquoi veut tu qu'il achete ce qu'il peut produire ou échanger a 200m s'il rate une récolte . La vision d'un paysan ne doit pas etre celle d'un agriculteur .
Etre paysan c'est un mode dce vie , pas un metier de production . Tu ne "produit" pas 4 productions , tu "Fais" 15 ou 20 plantes , fruits et une petite dizaine de betes .(lapins poules canards , 2 vaches suffisent , meme pas de taureau (un tonnelet de vin pour une saillie suffit).Si tu fais patates sans BRF , je te conseille un autre legume stockable en cas de ratage (oignons , carottes , maiis , et fève /rater les feves c'est pas possible!....)et tu en fais toujours 50% de rab en cas de climat nul . S'il fait "beau" le surplus se vendra (mal/tt le monde en a , mais ça part plus loin ...et donnes qqs pieces, ou nourrit le cochon ou les poules ...
Les bonnes années incitent a la flemme et a réduire les marges ...un été pourri c'est galère .Apres tu fais plus gaffe au stock.
Alain75 a écrit :"surface suffisante" (et mains suffisantes), cela décrit un équilibre qui peut tout aussi bien se retrouver déréglé.
Actuellement , vu que l'europe compte sur nous (et la pologne) , qu'on dépend largement des ameriques pour le fourrager ......ça craint pour les viandars .

Ton discours semble indiquer que l'agri sans la technologie et le commerce est dans l'impasse et que "tout est interdépendant" . C'est sur ce point que je me rebelle . L'argument , mes chiffres sur les misères passées , sont pour moi qu'un prétexte (ressassé) pour rendre l'agriculturte dépendante de la civilisation occidentale .
Les agri locales étaient , par définition auto-suffisantes et vertueuses . Le reste c'est de l'idéologie et de la manipulation
(je ne parle pas de toi , je généralise ce concept mediatisé )
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par energy_isere » 18 mars 2009, 20:50

La pomme de terre : une garantie alimentaire à préserver

Première culture vivrière non céréalière à l’échelle mondiale, la pomme de terre se place au quatrième rang de l’ensemble des cultures vivrières derrière le maïs, le blé et le riz. Une place loin d’être usurpée face à sa qualité nutritionnelle et à l’indéniable capacité d’adaptation de sa production. Or, dans un contexte de crise alimentaire, ces atouts se sont rapidement révélés précieux pour atténuer l’impact d’une telle crise sur les populations les plus vulnérables.

Se prêtant à tout type de sols, exception faite des sols salés et alcalins, la pomme de terre s’acclimate relativement facilement au contexte géographique dans lequel elle s’implante. Au regard de quoi, elle est aujourd’hui présente dans plus d’une centaine de pays, conjuguant climats tempérés, subtropicaux et tropicaux. En outre, elle offre l’avantage de pouvoir se cultiver sur de très petites parcelles et, de fait, peut cohabiter avec d’autres types de cultures.
Facile à cultiver, la pomme de terre n’en possède pas moins de sérieux atouts nutritionnels, faisant d’elle un alliée de poids pour les pays exposés au problème de la faim. Dotée de bons apports en énergie ainsi qu’en micro nutriments, l’indétrônable patate est également source de vitamines, de sels minéraux, d’antioxydants et de fibres alimentaires. Cette composition nutritionnelle lui permet de produire davantage d’apports énergétiques que le riz, le blé ou le maïs pour une quantité d’eau identique.

Bien qu’estimé à six milliards de dollars EU en 2005, le commerce international de la pomme de terre et de produits dérivés (fast-foods, surgelés…) reste limité par rapport à la production et laisse entrevoir un large potentiel de développement. Mais, augmenter coûte que coûte la productivité et la rentabilité de la production de pomme de terre pourrait s’avérer un pari risqué. En marge des marchés mondiaux jusqu’alors, la pomme de terre a connu une inflation des prix nettement inférieure à celle des céréales, notamment dans les pays vulnérables. Or, à trop vouloir la rendre compétitive, on expose la pomme de terre à une concurrence alimentaire accrue, dictée par les mouvements des marchés mondiaux.
S’il est vrai que la conversion d’économies basées sur l’agriculture en sociétés plus urbanisées devrait octroyer une place croissante à la pomme de terre, notamment face à une demande croissante en produits transformés, ce tubercule doit rester « une assurance contre les turbulences des marchés internationaux ».
http://www.univers-nature.com/inf/inf_a ... gi?id=3653

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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par energy_isere » 09 avr. 2009, 18:05

La crise alimentaire, un risque politique négligé
LE MONDE | 09.04.09
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... id=1178742

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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?

Message par energy_isere » 17 avr. 2009, 14:15

Sécurité alimentaire : pour la première fois, un G8 Agriculture se réunit

Les ministres de l'Agriculture du G8 se retrouvent pour la première fois de samedi à lundi en Italie, avec leurs homologues des pays émergents, pour trouver des solutions à la crise alimentaire qui reste une urgence malgré la baisse des prix des denrées.

La rencontre débutera samedi en milieu de journée à Cison di Valmarino, près de Trévise (nord-est).

Aux ministres du G8 (Etats-Unis, Russie, Allemagne, Japon, France, Canada, Grande-Bretagne et Italie) se joindront ceux du G5 (Brésil, Chine, Inde, Mexique et Afrique du Sud), ceux d'Argentine, d'Australie et d'Egypte ainsi que des représentants des institutions internationales (Banque Mondiale, FAO, Union Africaine notamment).

Lors de leur sommet au Japon l'an dernier, les chefs d'Etat et de gouvernement du G8 avaient demandé à leurs ministres de l'Agriculture de se réunir pour faire des propositions concrètes sur la sécurité alimentaire et les moyens de limiter la volatilité des prix dont la flambée a provoqué des émeutes de la faim dans de nombreux pays.

L'objectif des ministres est de préparer un document qui sera soumis aux chefs d'Etat et de gouvernement du G8 en vue de leur sommet de juillet en Sardaigne.

"Depuis l'été 2008, les conditions sur les marchés agricoles mondiaux ont considérablement changé", la récession ayant "arrêté la spirale (de hausse) des prix" mais "le grave problème structurel demeure", souligne le ministère italien.

"L'enjeu majeur du sommet est de maintenir la question de la sécurité alimentaire en haut de l'agenda international car c'est une question de paix et de stabilité sociale", indique-t-on au sein de la délégation française.

Selon la FAO, le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde se rapproche du milliard et la situation pourrait encore empirer à cause de la crise économique.

"La situation alimentaire est inacceptable et il va falloir doubler la production d'ici 2050 pour nourrir une population qui va passer à 9 milliards d'habitants", ajoute la source française.

La ruée vers les terres arables de pays en quête de ressources alimentaires ou de groupes financiers sera aussi un des thèmes majeurs des discussions.

Boursorama

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