mobar a écrit : ↑17 nov. 2022, 16:45
L'hégémonie est bâtie sur une maitrise d'éléments qui font la puissance d'aujourd'hui comme celle des romains était bâtie sur les éléments qui faisaient la puissance de l'époque
Si c'est l'Amérique qui est hégémonique aujourd'hui plutôt que la Russie ou que la Chine, c'est parce que l'Amérique maitrise mieux ce qui fait la puissance d'un état que ses concurrents.
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L'illusion de la liberté est un moteur bien plus puissant que la liberté de l'illusion!
C'est assez vrai. Le maitre du monde maitrise le discours et les médias .....Nous arrivons à nous persuader que notre "modèle" est le meilleurs et même à persuader les 5 millions de gens qui mendient au secours populaire. Les rétroacions sont de plus en plus du type charité ...chèque au plus démunis ...
Je n'ai pas tout écouté mais ce matin sur FR. Cult il y avait un développement sur le thème de l'hégémonie culturelle.
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... er-8257114
"""" selon Olivier Roy. La « déculturation du monde », comme il l’appelle, consiste en une perte d’imaginaires collectifs ou universels, puisque aujourd’hui « les imaginaires sont devenus hors-sol, 'déterritorialisés’ » voire mondialisés. Le politologue convoque les exemples du « goût pour les mangas » ou bien de « la fête d’Halloween » que « tout le monde connaît » sans savoir d’où ils viennent précisément. Il ajoute que l’« on peut faire semblant de partager une ‘’culture d’Halloween’’ alors que cela reste extrêmement superficiel » selon lui, si bien que, « partout, en Occident, en Russie, au Qatar évidemment, cette déculturation entraîne des conflits sur les valeurs parce qu’il n’y a plus d’implicites partagés, tout doit être dit et transformé en normes à la fois sur le plan juridique comme sur le plan moral. C’est ça la mondialisation aujourd’hui » dit Olivier """"""
""""""""""""Assiste-t-on à l’émergence d’une « low culture », « une culture par le bas » ?
Le politologue évoque le rôle d’Internet dans ce processus de mondialisation des cultures au profit d’une culture globalisée. « Avec Internet, tout doit être explicite » comme si chacun était à la tête de sa propre communication. « Chacun met sur internet ce qu’il désire mettre » et raconter de soi, avance-t-il. Il définit ainsi l’ubérisation qui a impacté l’économie des pays développés comme « l’idée selon laquelle chaque individu est son propre entrepreneur. » La globalisation s’accompagnerait donc selon lui d’« une individualisation exacerbée, dans un contexte de crise de l’imaginaire utopique, et surtout, politique. »
Or, précise-t-il, « ces 'subcultures' sont complètement autonomes, d’après Olivier Roy, car elles passent toutes par internet. Les gens, qu’ils soient à Paris, New-York ou Tokyo, partagent la même chose, utilisent un même langage et se vivent comme une communauté d’affects dans laquelle on partage un code et des goûts précis. » Et de la même manière que « l’imprimerie a favorisé la diffusion du protestantisme, Internet a été un instrument technique au service d’un changement civilisationnel », dit-il.
Le rôle des valeurs dans le débat politique
« Toutes les élections, que ce soit en France ou aux Etats-Unis, se font sur fond de questions telles que les mœurs, les droits LGBT, le mariage pour tous ou le droit à l’avortement » d’après Olivier Roy. Toutes les questions économiques et sociales resteraient quant à elles « au second plan du débat politique » à l’échelle du monde.
La grande difficulté actuelle, pour le politologue, c’est de parvenir à se réunir derrière les mêmes valeurs : « Quand Hugo Lloris (gardien de l'équipe de France de football) déclare ne pas vouloir porter un brassard en signe de soutien aux communautés LGBT, il semble se référer à la culture du pays d’accueil, comme s’il y avait une opposition de cultures (entre la France et le Qatar) mais ce n’est pas du tout cela. La lutte pour la défense des droits LGBT et les mouvements féministes existent un peu partout y compris dans des pays musulmans donc ce n’est pas une question de clash entre deux civilisations. C’est plutôt, quelles valeurs universelles choisit-on de défendre ? », questionne le professeur à l'Institut universitaire européen de Florence.3"""""""""""""""""""""
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)