[Actu] Situation financière de l'Etat grec

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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par phyvette » 11 mai 2012, 16:29

Je quote ici ce message de Superus, que vous pouvez retrouver là.
Superus a écrit :En réalité la situation actuelle en Grèce est bien assimilable à une faillite d'entreprise:

Une autorité supérieure, la Troïka (UE, FMI) lui impose des contraintes pour rembourser une partie des créances et des parties de l'économie sont vendues au secteur privé.

Ce qui est marrant c'est qu'elle a fait aussi partiellement défaut.

La différence entre un pays et un entreprise, c'est que l'entreprise ne peut pas dire merde à l'autorité supérieure et fini par disparaître. L'État ne disparait de toute façon pas et peut dire merde... et à ce moment là à part lui faire la guerre...

Au final l'Etat grec existera toujours mais il n'aura plus du tout la même tête qu'avant la mise sous tutelle par la troïka.
Tout d'abord un état qui fait défaut ce n'est pas une nouveauté. La France dans son histoire a fait défaut plus d'une douzaine de fois.

Ensuite les instances internationales n'imposent rien à la Grèce si ce n'est de conditionner ses aides contre un assainissement de sa gestion publique, c'est la politique du chéquier.
Si je viens financiérement en aide à mon cousin, c'est pas pour lui permettre de continuer SA gabegie avec MON argent, si il n'est pas d'accord avec le conseilleur/payeur, il se démerde, mais sans mon aide et sans mon concours financier.

La Grèce peut dire merde à tout le monde, du reste c'est un peu ce que viennent de faire les électeurs dimanche.
Une troisième tentative de coalition par le Pasok et les concervateurs vient encore d'échouer, la Gauche démocratique troisiéme laron, vient de refuser de se joindre à la coalition.

La Grèce va dans les prochaine heures êtes officiellement ingouvernable (Et on voudrait nous vendre une VIème république si favorable a l'ingouvernabilité et au Front National ?).

La Grèce va donc revoter en juin. Les Grècs vont avoir la possibilité de redire merde encore plus fort, et bien il n'auront plus un sou.

En Juillet le pays sera en défaut.
En Août elle sortira de l'Euroland, et le pire, c'est qu'il ne se passera rien de rien pour la zone Euro. Le pays est maintenant en quarantaine depuis 2 ans, il n'est plus contagieux. Il n'y a plus de créancier privé de l'état Grec, ses créanciers sont, les banques Grèques, la BCE, qui ne risque pas la faillite, et le FMI qui va perdre les fonds de ses adhérents et des banques centrales du monde qui fabriquent de l'argent à partir de rien, donc ce n'est pas grave.

La Grèce rétablira la Drachme, puis dévaluera de 50%, et pourra attendre le PO dans la décroissance, elle sera au moins prête pour ça avant tout le monde. Elle pourra reprendre la main sur sa Banque Centrale, qui pourra prêter autant de milliards que besoin à l'état Grec, sans passer par la case banque, et à 0% d’intérêt, et faire de la création monétaire à partir de rien, comme le préconise les écosociétalistes, depuis des années...!

Et on ira en vacances là bas pour moins cher que la Tunisie.(*)

Sinon un truc, les bookmakers britanniques ont suspendu les paris sur une sortie de la Grèce de la Zone Euro, ils refusent de prendre des risques sur un scénario qui leur semble de plus en plus certain.


(*) EDIT : Pendant deux ou trois ans. =;
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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par GillesH38 » 11 mai 2012, 16:44

phyvette a écrit : Et on ira en vacances là bas pour moins cher que la Tunisie.
voui enfin tant qu'on n'aura pas connu la même crise .... :roll:
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par phyvette » 11 mai 2012, 22:45

La zone euro peut supporter une sortie de la Grèce, estime Wolfgang Schäuble
BERLIN - La zone euro peut supporter une sortie de la Grèce, a estimé le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, dans un entretien au quotidien régional allemand Rheinische Post, paru vendredi.

A la question La zone euro peut-elle supporter une sortie de la Grèce, M. Schäuble répond: Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro. Mais elle doit aussi le vouloir et remplir ses devoirs. Nous ne pouvons forcer personne. L'Europe ne coule pas aussi facilement.
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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par Tovi » 11 mai 2012, 23:26

Mais peut elle supporter son maintien ?...
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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par energy_isere » 14 mai 2012, 17:22

Les banques se préparent au retour de la drachme en Grèce

Publié le 12 mai 2012

LONDRES (Reuters) - Les banques de la planète se préparent en toute quiétude à faire travailler avec une nouvelle devise grecque.

Certains établissements financiers n'ont jamais effacé la drachme de leurs systèmes informatiques après l'adoption de l'euro par la Grèce en 2001. Ils seraient prêts en un clin d'oeil si le problème de la dette contraignait le pays à revenir aux bonnes vieilles pièces et billets libellés en drachmes.

De toute façon, les banques sont habituées au changement : elles ont géré le passage des marchés financiers à l'euro en 1999 ainsi que l'apparition de devises comme la couronne estonienne (jusqu'à son remplacement par l'euro en 2011) ou le tenge kazakh avec l'éclatement de l'Union soviétique.

D'ailleurs, on s'agite en coulisses depuis 2009, date de l'apparition de la crise de la dette en Grèce, souligne Hartmut Grossman, de la société américaine ICS Risk Advisors qui travaille avec les banques de Wall Street.

"Beaucoup de sociétés, notamment en Europe et aussi ici, étudient cela depuis longtemps", commente Hartmut Grossman. "Tous les établissements financiers sont préparés à cette éventualité. Le départ de la Grèce de la zone euro n'est pas une idée nouvelle."

L'Union européenne dit vouloir conserver la Grèce dans l'euro. Les sondages montrent que les Grecs veulent conserver la monnaie unique. Mais ils ont aussi voté dimanche dernier pour des partis opposés au plan de sauvetage de l'UE et du Fond monétaire international, ce qui a à nouveau suscité des doutes sur le maintien du pays au sein des Dix-Sept.

CONTRÔLE DES CHANGES

Si la Grèce quittait l'euro, elle imposerait très certainement un contrôle des changes, estiment les banquiers, ce qui n'empêcherait pas les transactions sur la nouvelle devise.

"Les salles de marchés spécialisées dans les changes peuvent être prêtes assez vite. Cela dépend exactement comment se passe la sortie de la zone euro", commente Lewis O'Donald, directeur des risques basé à Londres de la banque d'affaires japonaise Nomura.

Les devises qui ne sont pas librement négociables, comme le yuan chinois, sont suivies sur des marchés à part via l'utilisation d'instruments dérivés comme des contrats à terme par exemple.

Si la Grèce choisit un taux de change fixe, tout dépendra de la parité retenue. Si le gouvernement choisit un euro pour une nouvelle drachme, une telle parité ne serait pas tenable très longtemps et entraînerait de lourdes pertes pour les banques.

Les banques ont étudié les possibilités pour se protéger mais peu ont pris de mesures concrètes.

"Les banques sont très, très réticentes pour commencer à crier au feu. Elles savent ce qui se passe(rait) et à quoi ressemblerait une panique", commente un avocat de Londres chargé de conseiller les établissements financiers.

La plupart se contentent de vérifier le droit applicable à leurs contrats, se couvrent contre un défaut et examinent tous les problèmes juridiques qu'une sortie de la Grèce de l'euro pourraient soulever.

Des simulations ont bien été faites. Mais on ne sait pas vraiment comment fonctionnerait une sortie.

"Pour les transactions libellées en euro, quel sera leur statut en cas de changement dans la nature de cette devise ?" s'interroge Miles Kennedy, associé chez PricewaterhouseCoopers.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... ce.N174561

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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par energy_isere » 14 mai 2012, 18:23

Banques: le risque grec a-t-il vraiment disparu?

En cas de sortie de la Grèce de la zone euro, aucune banque française ne sera mise en difficulté, a affirmé ce lundi Christian Noyer. En réalité, pour certaines banques comme le Crédit Agricole, un tel scénario serait catastrophique. Décryptage

.............
Lire ici : http://lexpansion.lexpress.fr/entrepris ... 94277.html

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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par ABC » 14 mai 2012, 18:37

Ensuite les instances internationales n'imposent rien à la Grèce si ce n'est de conditionner ses aides contre un assainissement de sa gestion publique, c'est la politique du chéquier.
Si je viens financiérement en aide à mon cousin, c'est pas pour lui permettre de continuer SA gabegie avec MON argent, si il n'est pas d'accord avec le conseilleur/payeur, il se démerde, mais sans mon aide et sans mon concours financier.
En même temps si tu conditionnes le prêt à ton cousin au fait qu'il abandonne son emploi parce que cela permet d'économiser sur ses frais de transports, tu n'es pas très avisé.
La zone euro peut supporter une sortie de la Grèce, estime Wolfgang Schäuble
Et la finance américaine pouvait très bien supporter la crise des subprimes. Les autorités tiennent toujours des propos rassurants dans ce genre de situation.
La Grèce va dans les prochaine heures êtes officiellement ingouvernable (Et on voudrait nous vendre une VIème république si favorable a l'ingouvernabilité et au Front National ?).
Ceux qui veulent la sixième république veulent un régime parlementaire, mais pas nécessairement la proportionnelle.

La Grèce rétablira la Drachme, puis dévaluera de 50%, et pourra attendre le PO dans la décroissance, elle sera au moins prête pour ça avant tout le monde.
Non, c'est en appliquant les plans d'austérité que la Grèce entre dans la décroissance. Comme l'Argentine ou l'Islande, elle retrouvera une croissance économique en refusant de payer ses dettes.

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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par epe » 14 mai 2012, 19:09

L'Islande est une minuscule économie (hors ses banques qui ont fait naufrage), ça ne compte pas.

L'Argentine avait fait défaut en 2001 mais le pays produisait énormément de choses en interne, ce qui lui a permis de résister au choc, et exportait beaucoup plus. De plus elle a fait défaut en 2001 mais n'a pas refusé de payer ses dettes plus tard. Le remboursement des créanciers privés s'est achevé l'an dernier. Il lui reste 19 créanciers publics pour environ 7 milliards de dollars (principalement l'Allemagne et le Japon) Pas mal en venant de 100 milliards de dettes intérêts compris.

Les Grecs ce n'est pas 10 ans qu'il leur faudra pour rembourser mais un siècle.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par navidad » 14 mai 2012, 20:00

epe a écrit : Les Grecs ce n'est pas 10 ans qu'il leur faudra pour rembourser mais un siècle.
Pourquoi veux tu qu'ils remboursent ?

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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par Tovi » 14 mai 2012, 20:49

Parcequ'ils ont besoin de réemprunter, pour acheter du pétrole par exemple. Ceci dit, mieux vaut faire défaut et équilibrer ses comptes ensuite, que de toujours courrir après une dette irremboursable, pour pouvoir réemprunter et se retrouver au même point 10 ans plus tard.

Quoi qu'on en dise, les Grecs ne veulent pas sortir de l'euro, à 70%. Si les Allemands ou d'autres se "préparent" au retour à la drachme, c'est pour influencer le revote des grecs en leur faisant peur.
Au terme d'une crise politique, un gouvernement hostile aux plans d'austérité ou réservé sur leur application pourrait voir le jour en Grèce. Le pays risque alors de ne pas pouvoir honorer sa dette. Que va-t-il se passer ? Explication.
Dimanche 6 mai, les élections législatives ont rebattu les cartes en Grèce. Combinées, les voix de Nouvelle Démocratie (conservateur) et du Pasok (socialiste) - favorables au plan d’aide international - ne suffisent pas à faire une majorité. Depuis, les partis sont en tractation pour former une coalition. S’ils échouent, de nouvelles élections devront être organisées. Dans tous les cas, un gouvernement hostile aux plans d’austérité pourrait voir le jour. Que se passera-t-il alors ?

Rappelons que la Grèce est tenu par un mémorandum signé avec la troïka (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international). C’est contre la promesse d’un nouveau sérieux tour de vis budgétaire que ces trois là ont accepté de renflouer les caisses du pays le plus endetté de l’eurozone. Ce jeudi, 4,2 des 5,2 milliards prévus via la nouvelle tranche de financement ont été versés. Le milliard restant étant conditionné au retour dans le droit chemin de la Grèce. Mais si le nouveau gouvernement – à condition qu’il y en ait un - refuse les conditions de versements de l’aide, que se passera-t-il ? Les créanciers internationaux vont-ils suspendre leur aide ? Plusieurs scénarios sont possibles.

Scénario 1 : La Grèce sort de la zone euro

Si le gouvernement grec refuse les conditions de l’aide internationale, la troïka risque de bloquer la prochaine tranche de versement. Privée de cash, la Grèce n’aura plus d’autre choix que de se mettre à nouveau en défaut. C’est déjà ce qui s’était « partiellement » passé en mars dernier. A l’époque les créanciers privés avaient accepté d’effacer 110 milliards des 350 milliards de la dette publique. Mais cette fois-ci la dette est majoritairement détenue par des institutions publiques. Résultat : si la Grèce n’honore pas sa dette, « elle se met hors jeu et sort presque automatiquement de l’euro », prédit Benjamin Carton, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii).
• Avantages : La Grèce revient à la drachme. Elle peut alors dévaluer sa monnaie et rendre ses exportations – ou son tourisme - plus compétitifs. Sauf que dans le même temps, le coût des importations augmentent. Or, la Grèce importe plus (notamment de l’énergie) qu’elle n’exporte. Résultat : l’inflation augmente et le pouvoir d’achat baisse. « A partir de là, elle peut peut-être remonter la pente, imagine néanmoins Benjamin Carton. Mais ça ne sera pas facile. » Rien à voir en tout cas avec l’Argentine qui a dû sa relance « à la montée du prix des matières premières », inexistantes en Grèce. Et du côté de la zone euro ? « S’il n’y avait pas de problème de contagion, laisser la Grèce sortir serait une solution relativement peu coûteuse, souligne Jacques Le Cacheux, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). C’est comme lorsqu’on a un petit bout de doigt malade et qu’on l’ampute. Après tout, la Grèce ne pèse que 2% du PIB de la zone euro. »
• Inconvénient : Mais voilà, le risque de contagion existe justement. Au premier rang des victimes : le Portugal, l’Espagne, l’Italie qui inspirent peu confiance. « Si la Grèce fait défaut pourquoi pas d’autres pays ? Le doute risque de se renforcer, les taux d’intérêt de ces pays grimper et la charge de leur dette devenir plus lourde », décrypte Jacques Le Cacheux. Du côté de la Grèce, le scénario n’est guère plus réjouissant. Au lendemain de l’abandon de l’euro, « c’est l’effondrement de l’économie grecque. Le système bancaire est asphyxié, les financements gelés. C’est une situation comparable à ce qui s’est passé pour les économies asiatiques en 98 », anticipe Benjamin Carton. Même si elle cessait demain de rembourser sa dette, la Grèce serait très rapidement à court de liquidités parce que ses dépenses excèdent largement ses recettes comme l’explique l’économiste Alexandre Delaigue.

Scénario 2 : On renégocie l’accord et on met le cap sur la croissance
Renégocier l’accord en adoucissant les mesures d’austérité et les réformes structurelles du marché du travail ? C’est ce que réclame la Grèce aujourd’hui.« On pourrait trouver un compromis, dire qu’on table sur une stabilisation voire une baisse de l’endettement mais pas de manière précipitée et sans sacrifier le programme de soutien de la croissance. C’est l’idée défendue par pas mal de gens notamment par François Hollande ou par des économistes comme Stiglitz ou Krugman », explique Jacques Le Cacheux. Mais comment booster la croissance ? « La Banque européenne d’investissement prêterait à des taux raisonnables ce qui permettrait le lancement de chantiers dans les énergies renouvelables, les économies d’énergie ou les transports verts », imagine Jacques Le Cacheux. « Il y a un petit espace politique pour cela », estime Benjamin Carton. Notamment parce que les plans d’austérité en ces temps de grave récession ne font plus que des émules • Avantage : C’est le lancement de la croissance verte, tant attendue.
• Inconvénient : De nouveaux investissements pour stimuler la croissance, c’est bien beau mais « on est déjà au delà de ça en Grèce, on est dans l’urgence », estime Jacques Le Cacheux.

Scénario 3 : On remet tout à plat

Et si on accélérait la mue des institutions financières européennes ? On pourrait par exemple créer un fonds européen de recapitalisation des banques qui n’auraient plus à appeler les Etats à l’aide. « Les banques passeraient alors sous la tutelle européenne », résume Benjamin Carton. Deuxième mutation : la création d’euro-obligations. En clair, la mise en commun des dettes des Etats à condition que ces Etats aient honoré leurs créances par le passé.
• Avantage : Une plus grande intégration européenne. « Quand on traverse une tempête, ça soude les équipes. Mais il faudra avant traverser la tempête », souligne Benjamin Carton.
• Inconvénient : Une telle mutation n’interviendra sans doute pas assez tôt pour sauver la Grèce. Pis, le temps qu’elle advienne, d’autres pays risquent de rester sur le bord de la route. Et si la crise en Europe accélère le mouvement, il vaudrait mieux que « cette mue aient lieu plus progressivement. Qu’en 2020 par exemple, on ait une architecture solide qui puisse nous protéger si une nouvelle crise survient », estime Benjamin Carton.
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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par ABC » 14 mai 2012, 20:51

epe a écrit :L'Islande est une minuscule économie (hors ses banques qui ont fait naufrage), ça ne compte pas.
En quoi cela change-t-il quelque chose que l'Islande soit une petite économie?
L'Argentine avait fait défaut en 2001 mais le pays produisait énormément de choses en interne, ce qui lui a permis de résister au choc, et exportait beaucoup plus. De plus elle a fait défaut en 2001 mais n'a pas refusé de payer ses dettes plus tard. Le remboursement des créanciers privés s'est achevé l'an dernier. Il lui reste 19 créanciers publics pour environ 7 milliards de dollars (principalement l'Allemagne et le Japon) Pas mal en venant de 100 milliards de dettes intérêts compris.
Ce que tu dis est faux:source
Extrait:
Elu en 2003, Néstor Kirchner a poursuivi et approfondi cette politique. Il rompt avec le FMI et impose aux créanciers de la dette une décote de plus de 50% sur la dette, estimant que l’Argentine ne pouvait payer plus. Avec des finances publiques assainies et des rentrées fiscales en hausse, Néstor Kirchner multiplie les investissements publics dans les infrastructures, l’éducation et les programmes sociaux.
Les argentns ont refusé de payer la majeure partie de la dette, c'est un fait.Encore une source encore plus précise sur la restructuration de la dette argentine
Les investisseurs auront jusqu’au 25 février pour échanger leurs titres, avec une perte de 66% en moyenne.

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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par nemo » 14 mai 2012, 22:48

Parcequ'ils ont besoin de réemprunter, pour acheter du pétrole par exemple. Ceci dit, mieux vaut faire défaut et équilibrer ses comptes ensuite, que de toujours courrir après une dette irremboursable, pour pouvoir réemprunter et se retrouver au même point 10 ans plus tard.
Ils peuvent trouver d'autre préteurs que le gang qui les forces a faire ce qui permettra d'enrichir ou de maintenir les revenus des rentiers. Exactement comme l'Argentine.
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
Saint Jean 8, 32
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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par Tovi » 15 mai 2012, 06:36

Comme qui par exemple ? Tu prêterais de l'argent à la Grèce toi ?
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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par epe » 15 mai 2012, 07:45

ABC a écrit :
epe a écrit :L'Islande est une minuscule économie (hors ses banques qui ont fait naufrage), ça ne compte pas.
En quoi cela change-t-il quelque chose que l'Islande soit une petite économie?
Si tu prêtes 100€ à quelqu'un qui ne te rembourse pas, tu râles mais ce n'est pas très grave.
Tu prêtes 1000€ à quelqu'un qui ne te rembourse pas alors que tu en as besoin pour payer tes factures c'est différent.
Ce que tu dis est faux. Les argentns ont refusé de payer la majeure partie de la dette, c'est un fait
Les Argentins ont bien entendu négocié leurs dettes (tout comme la Grèce déjà maintenant d'ailleurs) mais ont respecté leurs engagements. J'ai aussi mes sources : http://www.france24.com/fr/20101116-def ... -ans-apres
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Re: [Actu] Situation financière de l'Etat grec

Message par ABC » 15 mai 2012, 09:06

epe a écrit :Si tu prêtes 100€ à quelqu'un qui ne te rembourse pas, tu râles mais ce n'est pas très grave.
Tu prêtes 1000€ à quelqu'un qui ne te rembourse pas alors que tu en as besoin pour payer tes factures c'est différent.
Tu parles là des répercussion au niveau international, mais ce n'est pas le sujet. (ceci dit la faillite des banques islandaises, largement surdimensionnées par rapport au pays, a eu plus de répercussions à l'extérieur)

Je te rappelle ce que je disais:
Non, c'est en appliquant les plans d'austérité que la Grèce entre dans la décroissance. Comme l'Argentine ou l'Islande, elle retrouvera une croissance économique en refusant de payer ses dettes.
On ne parle pas de ce qui se passe au niveau international, mais juste au niveau du pays concerné.

epe a écrit :Les Argentins ont bien entendu négocié leurs dettes (tout comme la Grèce déjà maintenant d'ailleurs) mais ont respecté leurs engagements. J'ai aussi mes sources : http://www.france24.com/fr/20101116-def ... -ans-apres
Tu as tes sources mais elles n'appuient pas tes propos. Je cite le début de l'article:
L'ouverture de négociations avec le Club de Paris, sans l'intermédiaire du FMI, permet à l'Argentine d'espérer boucler en 2011 le dossier de sa dette extérieure déclarée en défaut de paiement en 2001 et retrouver ainsi l'accès aux marchés internationaux.

En procédant à deux renégociations auprès de ses créanciers privés, en 2005 puis au début de cette année, le pays sud-américain a déjà soldé 93% de sa dette privée en défaut depuis 2001, qui avoisinait les 100 milliards de dollars avec les intérêts.
Explication de texte:
1) L'Argentine s'est déclarée en défaut en 2001, c'est à dire qu'elle ne payait plus ses créanciers.
2) Elle a renégocié en deux fois une partie de sa dette, ce qui a signifié concrètement que ceux qui la détenaient ont accepté de renoncer à la majeure partie du remboursement(ils ne pouvaient pas faire autrement puisqu'ils n'auraient rien eu sinon)
3) Il restait encore début 2011 7% de la dette sur laquelle l'Argentine était en défaut de paiement.

Si tu considères que suspendre le règlement de sa dette puis n'accepter de le reprendre que moyennant une diminution drastique du montant de cette dette, c'est "respecter ses en engagements", alors oui, l'Argentine a respecté ses engagements. :-D

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