Guinée équatoriale

[MadMax]

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guin%C3%A ... quatoriale

La Guinée-Equatoriale subventionne ses agriculteurs

2006-01-09 09:24:01

YAOUNDE, 8 janvier (XINHUANET) -- L'Etat équato-guinéen a décidé de subventionner les prix du cacao et des produits phytosanitaires fournis aux agriculteurs pour la campagne agricole 2005-2006, selon une information en provenance de Malabo dimanche.

Le gouvernement équato-guinéen a également décidé de procéder à la liquidation de la dette contractée par les agriculteurs auprès des principaux exportateurs du pays durant la campagne 2004- 2005.

"Cette décision a été prise afin de permettre à l'agriculteur de tirer profit de son travail et la subvention porte sur 453 francs CFA (1 euro équivaut à 655 FCFA) qui viennent s'ajouter au 448 FCFA du prix du cacao sur le marché international, afin que l'agriculteur vende à l'exportateur son cacao à 800 FCFA le kilogramme" pour la prochaine campagne.

En 2005, la Guinée équatoriale avait exporté 2 227 tonnes de cacao qui représentent 668 millions de FCFA dont 481 millions avaient dèjà été payés par l'Etat aux différentes sociétés exportatrices et le reste, soit 178 millions de FCFA a été récemment payé.

En Guinée équatoriale, le cacao a longtemps été la première source de revenu du pays avant l'ère du pétrole, grâce notamment à une production entièrement exportée.

[franck1968]

Superbe digne d'une évaluation de l'ASPO.

Le pétrole n'est pas éternel.
GUINÉE EQUAT. - 24 décembre 2006 - par PASCAL AIRAULT

La ruée vers l'or noir se poursuit et les opérateurs se diversifient. Mais, d'ores et déjà, certains préparent l'avenir, en s'intéressant au gaz notamment.

En ouvrant la filière hydrocarbures au géant russe Gazprom en septembre, un an après y avoir invité les Chinois, le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo cherche indubitablement à sortir de sa dépendance à l'égard des compagnies américaines en faisant jouer à plein la concurrence, et à tirer le meilleur bénéfice des concessions pétrolières. Il est loin le temps où l'État ne percevait que 3 % des bénéfices réalisés sur le champ d'Alba et 5 % de ceux de Zafiro et de Ceiba. Après plus de quatorze ans d'exploitation, les autorités ont retrouvé le sens de la négociation. Le système actuel prévoit des royalties comprises entre 10 % et 16 % de la production, une participation des sociétés d'État dans les filiales américaines opérant en Guinée équatoriale et le reversement de 15 % des bénéfices au lieu de 3 % dans les années 1990. Néanmoins, les trois quarts des revenus vont encore dans les poches des compagnies étrangères. « C'est pourquoi nous leur avons imposé une renégociation globale des contrats qui nous lient à elles. La plupart de ces sociétés ont largement récupéré leur investissement, et il est temps pour nous d'augmenter la part qui nous revient. Nous visons 40 % à 50 %, voire plus », explique le chef de l'État, sensible au combat de son homologue vénézuélien Hugo Chávez contre les majors occidentales.
Cette politique est d'ailleurs devenue impérative, alors que les autorités auront à gérer leurs revenus avec parcimonie, la manne devant diminuer progressivement à partir de 2008, année prévue du pic de production. Les extractions de pétrole et de gaz avoisineront alors les 580 000 barils par jour (b/j) - contre 400 000 à l'heure actuelle - avant de diminuer avec la poursuite du déclin du principal gisement de brut, Zafiro.

Entré en production au large de l'île de Bioko en 1995, ce champ a fait la fortune de la compagnie américaine ExxonMobil, changé le visage du pays et le train de vie de ses dirigeants. Mais sa courbe de vie va désormais rapidement s'infléchir, le rythme d'extraction devant passer sous la barre des 100 000 b/j en 2013, contre 250 000 à l'heure actuelle. À court terme, les pertes seront en partie compensées par l'entrée en exploitation du gisement d'Okoumé, qui permettra de faire passer la production d'Amerada Hess, autre major américaine, de 50 000 à 100 000 b/j. Mais surtout par le développement du potentiel gazier, estimé à de 40 milliards de mètres cubes.

Le vice-ministre des Mines, de l'Énergie et de l'Industrie, Gabriel Mbegha Obiang Lima, s'emploie également à valoriser l'offshore profond et les permis de la partie continentale. Il sillonne le monde pour préparer l'entrée de nouveaux opérateurs. Avec un certain succès ! Le Brésilien Petrobras a annoncé le 11 janvier avoir obtenu le feu vert du gouvernement pour prendre 50 % des parts d'une concession dans le bassin du fleuve Muni (entre 500 et 2 200 mètres de profondeur). Plusieurs autres grands groupes sont en phase de recherche, notamment le malaisien Petronas, le nigériano-norvégien Dangote Energy Equity Resources (EER) et l'espagnol Repsol.

« Certains ont fait des découvertes intéressantes, mais leur exploitation dépendra de l'évolution des contrats de partage de production et des cours du pétrole compte tenu de l'ampleur des investissements », explique un conseiller du FMI. Plusieurs compagnies ont, par ailleurs, exprimé leur intérêt pour des concessions situées au sud de l'île de Bioko et autour de celle d'Annobon.

À terme, l'omerta financière sur la filière pourrait être en partie levée. Si les comptes de la Gepetrol et de la Sonagaz ne sont toujours pas présentés aux parlementaires, les autorités ont manifesté leur volonté d'adhérer à l'Initiative internationale pour la transparence dans les industries extractives (EITI). La Guinée équatoriale disposerait de plus de 1 000 milliards de F CFA de réserves financières constituées grâce aux revenus pétroliers. Les bailleurs de fonds encouragent le gouvernement à alimenter le compte d'épargne pour les générations futures et appellent les autorités à investir en priorité dans les domaines des infrastructures publiques, de l'éducation et de la santé. Selon le FMI, 80 % de la population est encore victime de la pauvreté alors que le PIB par habitant s'élève aujourd'hui à 11 000 dollars par an.

lien

[GillesH38]

ce qui est très net, c'est que plus les champs ont été mis tard en exploitation, plus ils s'épuisent vite (ce qui est totalement logique, vu qu'on a commencé à exploiter en priorité les plus riches...)

[diogene]

Et plus ils sont de mauvaise qualite, ce qui est normal aussi, on a mange le meilleur d'abord.

[mahiahi]

Tiens, t'es de retour?

[Raminagrobis]

Comme je disais ailleurs,

Le principal gisement de Guinée Equatoriale, Zafiro (Saphir en espagnol, tous les gisements ont des noms de pierres précieuses) a été découvert en 1995 au large de Bioko par 1650 mètres d'eau. La petite compagnie United Méridian était à l'origine de l'exploration dans ce pays, et avait convaincu exxonmobil de prendre une part dans la concession et de financer le forage. Zafiro, qui apartient aussi au bassin sédimentaire du delta du Niger (et se situe d'ailleurs dangereusement proche de la frontière maritime avec le Nigéria) est entré en production seulement 18 mois après (un record) et était le premier gisement en offshore profond d'Afrique, avant ceux d'Angola. Le complexe de Zafiro a ensuite grandi par découverte de gisements secondaires (Jade, Opalo, Opalo East, Rubi, Topacio). La production a augmenté par pallier. Les réserves exactes sont secret d'état. Néanmoins, le chiffre de 1200 Mb ultimes (pour l'ensemble des gisements du complexe) est donné par la petite compagnie Sovereign Oil&Gas, qui a été fondée par d'ancien géologues de Méridian, précisément ceux qui ont découvert Zafiro.

lien on apprend ici que la production moyenne 2008 de Zafiro a été de 185 kb/j.

lien En début 2006, la production était de 280 kb/j.

Celà correspond à un déclin de 32% en un peu plus de deux ans, donc 15-18% par an. C'est intéressant parce que Zafiro étant le premier de ces développement deepwater d'afrique occidentale (les gisements d'Angola, du Nigéria, du Congo sont venus après) il peut nous servir d'indicateur.

Zafiro a mis dix ans a atteindre son pic mais il a été développé par palliers (c'était le premier), avec d'abord une production modeste par une petite plate forme... Les gisements mis en service d'un seul coup avec un gros FPSO piquent plus vite évidemment.

Les taux de déplétion sont élevés dans cette zone. Typiquement, un développement deepwater en angola ou au nigéria pour 1 milliard de barrils de réserves se fait avec 250 000 b/j de capacité de production (exemple : le projet bloc 31 de BP pour 2012, 600 Mb de réserves, 150 kb/j de capacité); ce qui fait des taux de déplétions initiaux de 10% - cohérent, à la louche, avec un déclin terminal de 20% par an après épuisement de la moitié des réserves en 5 ans.

Il apparait donc, à mes yeux, que les taux de déclin en deepwater d'afrique de l'ouest sont égaux ou supérieurs à ceux de la mer du nord. pour l'instant ça ne se voit pas parce que très peu de gisements (problement pas plus de 4 ou 5) ont franchi leur pic, et parce que plusieurs nouveaux entre en production chaque année.

[Raminagrobis]

ce qui est très net, c'est que plus les champs ont été mis tard en exploitation, plus ils s'épuisent vite (ce qui est totalement logique, vu qu'on a commencé à exploiter en priorité les plus riches...)

C'est aussi du à l'évolution technique et économique. Quand on a trouvé les vieux géants, d'avant-guerre, au Texas, en Azerbaijan, au Venezuela, en Iran, etc, on y a d'abord produit un puits, puis un 2e, parfois on a laissé un bon moment en l'état parce qu'on n'avait pas besoin du pétrole. De puis en puits, on a peu à peu exploré les contours du gisement.
Puis plus tard la production a diminué, on s'est mis à pomper, à injecter de l'eau, etc.

Maintenant, surtout en offshore (le développement des gisements de la mer du nord a été pionnier), on ne fait plus tout comme ça. On a des moyens d'imageries sismiques pour cartographier assez précisément le gisement potentiel. On fore un puits, si il y a du pétrole on enchaine avec un ou deux puits d'exploration, et là on développe le gisement sous la forme d'un projet intégré, avec une plate-forme concue pour extraire la totalité du pétrole extractible au cours de sa durée de vie. On planifie d'emblée un nombre de puits suffisant pour exploiter tout le gisement (en en rajoute quelques autres après selon la façon dont le champs réagit). On injecte de l'eau et/ou du gaz, on utilise des pompes, dès la mise en service du gisement, pas 30 ans après.

[Raminagrobis]

Les lancements de projets pétroliers sont rares en ces temps de crise, voilà une petite cacahuète pour l'AIE qui panique face au manque d'investissements. Bon on est pas sauvés avec ça.

LIEN reuters

Noble energy (basé aux US, actifs aux US, en Israel, en afrique) a obtenu l'accord du gouvernement équaroguinéen pour le développement d'une de ses petites découvertes. Ils appellent le gisement "doula", celui ci n'aparait dans les docs de Noble, peut être est-ce "bénita" qui a changé de nom, les chiffres correspondent.

Bref, ils en attendent 50 000 b/j 2012, tout en précisant que le gisement ne produira que brièvement.

Il y a d'autres petites découvertes dans ce coin (près de la frontères maritime avec le cameroun) mais c'est surtout du gaz.

Ca ne remet probablement pas en cause le fait que le pays ait franchi le pic, d'ici 2012 la production de Zafiro (le géant du pays) aura trop fortement décliné.

[Raminagrobis]

lien Rigzone donne un peu plus de précisions sur ce projet équato guinéen (le gisement s'apelle bénita, aseng ou doula selon les documents mais c'est bien le même).

Début de production à mi 2012
50 000 barrils / jours
Réserves 100 à 120 Mb (donc un taux de déplétion initial de 15 à 18% )
environ 15 km3 de gaz qui sera exploité dans une 2nd phase.

[horco]

Une petite vidéo sur le pétrole en Guinée équatoriale.

http://www.dailymotion.com/relevance/se ... orial_news

[Raminagrobis]

Une petite vidéo sur le pétrole en Guinée équatoriale.

http://www.dailymotion.com/relevance/se ... orial_news

Heu, c'est une vidéo de progapagande du régime? Cette présentation des choses est qd même très favorable au régime.

[kercoz]

Je voudrais illuster notre peu d'objectivité en étant partie prenante d'un camp.
Hier sur Fr inter , une emision parlait des allemands prisonniers en france apres la guerre (rechopez là , c'est édifiant). Carré ment du bisounours : le boche se marie avec la fille du fermier a la fin de l'histoire . On sent qd meme le type un peu géné , qui cite qqs chiffre caloriques (qui ne disent rien a personne).
Il se trouve qu'en tant que bookiniste je suis au courant d'un livre /etude fait par deux canadiens :
"Morts pour raisons diverses ".
http://www.scribd.com/doc/2781941/Morts ... s-J-Bacque
Il y a une grosse polémique sur ce livre : il annonce des chiffres e l'ordre de 800 000 morts de faim ds les camps français .
Ce livre est tres critiqué car il se voudrait atténuer la shoa .
Certains paradigmes sont traumatisants a faire sauter et il est bon de consulter le max d'infos avant d'envisager un semblant d'objectivité.
Pour ce livre , il y a je crois un forum ou les auteurs débattent sur celui-ci.

[Raminagrobis]

la carte d'activité officielle du pétrole équato guinéen a été mise à jour, on y découvre que Zafiro ne produit plus que 140 kb/j, soit la moitié de son pic de 2004...

[Raminagrobis]

lien
La france enquête sur les biens achetés dans l'hexagone par la famille du président obiang. La guinée équatoriale crie à l'ingérence et saisit la justice internationale pour faire cesser l'enquete.

[Raminagrobis]

Un peu pic de Hubbert...