DominiqueBoscher a écrit :Bravo pour ce travail de réflexion et ce concentré d'informations chiffrées !
merci
Le problème à mon sens est que la théorie ne rejoint pas toujours la pratique...
Une majorité des automobilistes sont des wagons sur des rails qui suivent leur train de vie sans se soucier ou sans savoir qu'il y a un obstacle qui les attend au milieu du tunnel... La preuve : hier soir 10% des foyers ont suivit les consignes pour les 5mn de répit pour la terre, pendant que 90% des autres ont maintenu leurs habitudes de consommation.
Quelle que soit la solution à proposer, il sera toujours indispensable que le consommateur lambda puisse y trouver un avantage, c'est le principe de nos économies de marché.
Il faudra donc attendre encore quelques augmentations sensibles des énergies fossiles; sachant qu'il faut un peu plus de 10 ans pour renouveller l'ensemble du parc automobile, les solutions n'arriveront t-elle pas un peu trop tard ?
C'est là que l'on rejoint Jancovici et Nicolas Hulot
Les ayant lu je n'ai pas trouvé d'étude comparable, bien chiffrée, pour faire passer la pilule de la taxe Carbone et indiquer aux automobilistes de quoi sera fait leur futur.
Je me propose maintenant d'étudier le facteur temps, taxes et réglementation en notant bien (je cite)
'il sera toujours indispensable que le consommateur lambda puisse y trouver un avantage' qui est un point essentiel. On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre ! D'où le discours justifié de Gilles : pourquoi cela n'existe pas 'ailleurs' ? Tout simplement pas d'interet ni d'obligations,
actuellement. Quoique, comme le dit
jimfells c'est en train de changer, meme aux USA
Quelques pistes donc. Le Politique, armé de son courage (sic), pond un texte au long cours (horizon minimum 10, 15 ans) si besoin est gravé dans une loi fondamentale ou constitutionnelle.
Pour 2020 donc, voici un essai de réglementation pour les véhicules thermiques :
Taxes légères ou nulles pour les 'voitures' de 500 kg maxi, 25 ch maxi, limitées à 80-100 km/h (normes de crash-test allégées d'autant) et consommant moins de 2-3 litres aux cent (voir étude ci-dessus). Avec obligation de rouler en électrique pur en ville à moins de 50 km/h (40 30 ?). Une puce intégrée veillant au grain.
Au delà taxes de plus en plus dissuasives. Du genre 1 000 Euros par an pour un véhicule consommant 6 litres et 500-1000 euros de plus par litre supplémentaire. Fortes pénalités pour les constructeurs n'ayant pas une offre 'suffisante' de tels véhicules.
Prix du litre en 2020 : 3 Euros (en Euros 2006).
Avec cet horizon de 2020, et en partant de la situation actuelle il suffit de suivre une progression régulière. Plus lente au début, plus forte ensuite. Avec, éventuellement, des primes à la casse pour l'achat d'un véhicule économe.
L'intéret des gens ? double :
1) Ne pas se faire massacrer par les taxes.
2) Avec ces véhicules plus simple, plus léger, donc moins couteux le cout d'achat sera inférieur aux 'monstres' actuels, ruineux. Il suffit de passer au garage avec une voiture moderne pour une broutille (parfois une simple ampoule!). Quant au cout d'utilisation il sera comparable : 1-2 litre aux cent en mode mixte pour 3-4 euros le litre et, un peu d'électricité nocturne (9 kWh à 5 centimes pour 100 km). Plus 1-2 Euros pour l'entretien, changement, recyclage des batteries.
Dernier point, important : ces véhicules sont faisables avec des techniques actuelles. Dés que la réglementation est au point, cela va créer un immense marché dans lequel les constructeurs s'engouffreront. Libre concurrence oblige. Celui qui ne plonge pas est mort.
Ceux qui voudront à tout prix (le mot juste !) rouler en grosse cylindrée pourront toujours le faire, mais pas en zone urbaine (rappel : maxi 500 kg) !. Car 1-2-3% du parc consommant 1000-2000 litres par an c'est jouable (1 milliard de litres maxi). Et les taxes afférentes, substantielles, serviront aux infrastructures pour les autres : bornes électriques, recherche pour les batteries, vélos (avec assistance électrique éventuelle), transport en commun, trains longue distance ...
Dernier point : Que vont penser les piétons, poussettes et cyclistes de cotoyer en ville des véhicules petits, "fragiles", non polluants, silencieux et limités par construction à 30 ou 50 km/h (à définir) ?
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