Séquestration du CO2
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Le marché vient d'être attribué à NRG. Il est toujours question de séquestrer, travaux en 2007, démarrage en 2013, elle est bien placée pour être la première centrale commerciale à CCS totalement greenfield : je considère que Weyburn, qui fonctionne déjà, est un cas un peu à part où les conditions économiques sont un peu trop favorables pour servir de référence. 64.02Environnement2100 a écrit :Les New-Yorkais n'en sont pas encore au terme "Transports en Commun". Mais ça ne les empêche pas d'être branchouilles, et donc leur prochaine centrale à charbon dont le contrat sera attribué mi-2007 aura un CCS. On avance, même chez Bush. 58.80
http://www.gorr.state.ny.us/ACCPPI-welcome.html
http://today.reuters.com/news/articlein ... -2006+RTRS
HOUSTON, Dec 19 (Reuters) - The New York state power authority has awarded NRG Energy Inc. (NRG.N: Quote, Profile , Research) a contract to push ahead with a planned $1.5 billion clean coal-fired power plant in western New York state, the company said on Tuesday.
The 680-megawatt Integrated Gasification Combined Cycle (IGCC) plant planned for the company's Huntley facility in Erie County can be designed to capture and store carbon emissions so they will not be released into the atmosphere, where they could contribute to global warming, NRG said in a statement.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.
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CCS-ready ne veut pas dire que le CCS est fonctionnel, comme nous l'apprennent tous les jours les pros du marketing de l'électronique grand public et de l'informatique[the power plant] can be designed to capture and store carbon emissions

Le CCS, j'y croirai quand j'en verrai

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On pourrait lancer un jeu :Tiennel a écrit :Le CCS, j'y croirai quand j'en verrai
Dans quel pays et à quelle date fonctionnera la première unité commerciale équipée de CCS ?
Ceci en excluant les unités actuellemt en cours ou en construction telles que Weyburn, Sleipner, Snohvit, In Salah, B12, et Peterhead.
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L'aspect juridique de la séquestration du CO2 n'est pas réglé.
A qui appartient le CO2 enfoui ? Quel est son statut juridiqe ? Qui est responsable s'il provoque des dommages ? A-t-on le droit d'enfouir du CO2 dans le sous-sol marin ?
Vous aurez des réponses à toutes ces lancinantes questions en vous référant à l'article sur le CCS de wikipedia, que j'ai un peu remanié en ce sens.
A qui appartient le CO2 enfoui ? Quel est son statut juridiqe ? Qui est responsable s'il provoque des dommages ? A-t-on le droit d'enfouir du CO2 dans le sous-sol marin ?
Vous aurez des réponses à toutes ces lancinantes questions en vous référant à l'article sur le CCS de wikipedia, que j'ai un peu remanié en ce sens.
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Climat: Total va expérimenter un piège à CO2 sous terre
Par Emmanuel ANGLEYS
PARIS (AFP) - Le groupe pétrolier Total va lancer un site expérimental de captage et stockage de CO2, une technologie prometteuse pour la lutte contre le changement climatique mais encore incertaine.
Le projet consiste à extraire le dioxyde de carbone des fumées émises par une chaudière de l'usine de Lacq (sud-ouest de la France) pour le réinjecter à 4.500 mètres sous terre dans un ancien gisement de gaz naturel situé à Rousse, près de Pau.
Enterrer le CO2, principal gaz à effet de serre, permet d'éviter qu'il ne se répande dans l'atmosphère en contribuant au réchauffement de la planète.
Il s'agit de "la première chaîne intégrée de captage de CO2 par oxycombustion associée à un stockage dans un ancien gisement terrestre", selon Christophe de Margerie, directeur général exploration-production de Total.
Pour le pétrolier, ce procédé qui consiste à remettre le CO2 dans un gisement vidé de son gaz naturel, "c'est un retour à l'envoyeur", commente Jean-Michel Gires, directeur du développement durable et de l'environnement.
La phase d'études d'ingéniérie est lancée, les injections de CO2 commenceront en novembre 2008 pour atteindre jusqu'à 150.000 tonnes en deux ans. "On va regarder pendant deux ans comment ça se passe. Il faut démontrer que tout cela tient la route", indique à l'AFP M. Gires.
Le groupe, qui se prépare à répondre à d'éventuelles inquiétudes de la population locale, assure que la structure géologique du gisement de Rousse présente "de solides garanties de pérennité".
Certains écologistes craignent que des bulles de gaz ne remontent à la surface par des fissures.
Différentes expérimentations de captage et stockage du CO2 sont menées dans le monde. En Mer du Nord, le groupe pétrolier norvégien Statoil injecte du CO2 dans un aquifère salin à 1.000 m de profondeur sous le plancher océanique. En Pologne, le projet européen Recopol vise à stocker du CO2 dans une veine de charbon. Au Danemark, le projet Castor, piloté par l'Institut français du pétrole (IFP) est un autre "piège à CO2".
D'importants progrès apparaissent nécessaires pour rendre la filière économiquement attractive.
Ces technologies sont encore trop chères: entre 60 et 100 euros la tonne de CO2 évitée, pour le projet de Total.
A titre de comparaison, sur le marché européen du carbone, où se négocient des quotas d'émissions, le cours de la tonne de CO2 s'est effondré et tourne actuellement autour de 1,50 euro contre environ 26 euros il y a un an. Une situation due au laxisme des premiers plans d'allocations de quotas aux Etats membres, selon les associations environnementalistes.
Total estime qu'il faudra attendre 2020 pour passer au stade des réalisations industrielles et commerciales.

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Ce genre de remarque ne te grandit pasCheb a écrit :On en reparle dans 15 ans.
D'ici là, un peu de pub gratos (avec 0 chiffres sur l'aspect R&D en plus je trouve ça dommage)

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Il y a aussi un problème de priorité. Cet investissement doit peser moins de 1% du total des investissements industriels de Total.
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Oui maitre ...Environnement2100 a écrit : Ce genre de remarque ne te grandit pas
Jette un oeil sur le début du fil : cette technique est facile
Oh ! au fait, tu penseras à relire le post précédent le mie
une technologie prometteuse pour la lutte contre le changement climatique mais encore incertaine.
Soit dit en passant, concernant tes remarquers diverses sur les écologistes chevelus et obstructionnistes, tu me fait souvent penser à Luc Ferry dans ton discours ...Il faut démontrer que tout cela tient la route", indique à l'AFP M. Gires.
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Tu me pardonneras si j'insiste : j'ai passé pas mal de temps sur ce sujet, et je suis loin d'être le seul. Je répète que cette technique a été inventée avant ma naissance, tu vois, je n'y suis pour rien.Cheb a écrit :Oui maitre ...Environnement2100 a écrit : Ce genre de remarque ne te grandit pas
Jette un oeil sur le début du fil : cette technique est facile
Oh ! au fait, tu penseras à relire le post précédent le mie
Le fait que certains découvrent le fil à couper le beurre est secondaire.
En ce qui concerne les écologistes, là aussi, je n'y suis pour rien : la plupart d'entre eux :
- n'ont pas de connaissances scientifiques
- s'opposent à tout, y compris aux éoliennes.
Il paraît donc évident qu'ils vont aussi s'opposer à l'enfouissement du CO2.
Le fait qu'ils soient chevelus m'aide à les visualiser sous une forme plus sympathique que les connards qui ont mis le feu à des éoliennes.
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Du lourd !
S'il y a parmi vous un seul lecteur courageux, chevauchant hardiment le destrier du savoir et tenant haut la bannière de la technologie, alors il a tout intérêt à se porter vers les liens suivants
Le projet Gorgon
Le rapport spécial enfouissement du CO2
L'île de Barrow, à l'ouest de l'Australie, est bien connue des pétroliers pour ses gisements importants de liquide ; le gaz associé était resté inexploité, toujours pour les raisons économiques fréquemment évoquées ici.
Le prix du gaz, et ses opportunités commerciales augmentant, les exploitants de la zone ont décidé de mettre en perce le gisement, et d'investir dans un terminal LNG. Mais le gaz contient des proportions diverses de CO2. Suite à une décion de subvention étatique de 60 MAUD, l'opérateur principal Chevron, pourtant peu connu pour ses préoccupations environnementales, a décidé d'enfouir le CO2 extrait du gaz naturel.
Le CO2 ne servira même pas pour l'EOR des puits à huile voisins : on va bien l'enfouir dans une aquifère à plus de 2000 m. Les quantités de CO2 enfoui dépassent tout ce qui a été fait jusqu'à maintenant. Il s'agit d'un projet commercial ; il sera opérationnel en 2008. Les liens ci-dessus vous en diront bien plus sur cette technique que vous n'avez envie d'en savoir.

S'il y a parmi vous un seul lecteur courageux, chevauchant hardiment le destrier du savoir et tenant haut la bannière de la technologie, alors il a tout intérêt à se porter vers les liens suivants
Le projet Gorgon
Le rapport spécial enfouissement du CO2
L'île de Barrow, à l'ouest de l'Australie, est bien connue des pétroliers pour ses gisements importants de liquide ; le gaz associé était resté inexploité, toujours pour les raisons économiques fréquemment évoquées ici.
Le prix du gaz, et ses opportunités commerciales augmentant, les exploitants de la zone ont décidé de mettre en perce le gisement, et d'investir dans un terminal LNG. Mais le gaz contient des proportions diverses de CO2. Suite à une décion de subvention étatique de 60 MAUD, l'opérateur principal Chevron, pourtant peu connu pour ses préoccupations environnementales, a décidé d'enfouir le CO2 extrait du gaz naturel.
Le CO2 ne servira même pas pour l'EOR des puits à huile voisins : on va bien l'enfouir dans une aquifère à plus de 2000 m. Les quantités de CO2 enfoui dépassent tout ce qui a été fait jusqu'à maintenant. Il s'agit d'un projet commercial ; il sera opérationnel en 2008. Les liens ci-dessus vous en diront bien plus sur cette technique que vous n'avez envie d'en savoir.

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Le retour des centrales à charbon en France est vivement contesté / piégeage CO2
LE MONDE / 12.03.07
On dirait une histoire de Shadoks. L'effet de serre augmente à cause des émissions de gaz carbonique (CO2). On va donc réagir en... brûlant du charbon. Mais, pour épargner l'atmosphère, le CO2 obtenu sera capturé et enfoui dans le sol. Ce concept a été vigoureusement dénoncé au Havre, lors d'un colloque, tenu les 8 et 9 mars, sur le thème "Charbon propre : mythe ou réalité ?". Les associations d'environnement y ont bousculé les discours des ingénieurs en dénonçant la construction projetée de deux centrales de 800 et 700 mégawatts sur le port du Havre.
"Leurs promoteurs affirment qu'il est possible de piéger le CO2, a dit Claude Blot, président d'Estuaire Sud. Mais ces techniques ne sont pas prêtes, et elles seront très coûteuses." Pour sa part, Annie Leroy, présidente d'Ecologie pour Le Havre, soulignait : "Le pays n'a pas besoin d'électricité supplémentaire. On peut économiser l'électricité et on sait le faire, il suffirait de le vouloir."
Les experts répondaient diversité du bouquet énergétique ou affirmaient, comme Philippe Paelinck, d'Alstom, que "l'avantage du charbon est qu'il permet la flexibilité face à l'irrégularité du courant fourni par les éoliennes". Le débat révèle que l'utilisation du charbon dans les pays européens ne répond pas à une logique environnementale évidente. La contestation des centrales thermiques au charbon projetées au Havre, mais aussi dans la Nièvre ou l'Aveyron, se renforce ainsi au nom de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables.
DIMINUTION DU RENDEMENT
Le charbon n'en reste pas moins intéressant au niveau mondial, pour les pays du Sud, qui, eux, ont un réel besoin d'électricité. "En Chine, on construit une centrale à charbon par semaine", a rappelé Pierre Le Thiez, de l'Institut français du pétrole. Sachant que le charbon produit plus de CO2 que le pétrole ou le gaz, mais que ses réserves sont plus durables (plus de 150 ans au rythme de la consommation actuelle), il est redevenu un combustible d'autant plus utilisé que la Chine, l'Inde et les Etats-Unis, notamment, en disposent en abondance.
La solution envisagée pour empêcher de nouvelles émissions de CO2 consiste donc à capter le gaz carbonique puis à l'enfouir en sous-sol. Trois grands procédés techniques de capture existent : précombustion, où le carbone est enlevé du combustible à l'entrée de la centrale, postcombustion, où le gaz carbonique est extrait des fumées issues de la combustion, et oxycombustion, dans laquelle on brûle le charbon avec de l'oxygène pur, ce qui a pour effet de concentrer le CO2.
Des exposés, il est ressorti qu'aucune de ces voies n'était mûre ni ne s'imposait aux autres. Chaque procédé a un coût non négligeable et diminue le rendement énergétique de la centrale. "Pour l'instant, les technologies proposées sont prometteuses, mais il faudra prouver qu'elles fonctionnent bien et sont économes", a résumé Gustaaf Boon, de Suez. De nombreuses installations sont expérimentées et les industriels pensent arriver, vers 2015, à des dispositifs de captation du CO2 opérationnels à des coûts acceptables (environ 30 € la tonne évitée). Il ne faut cependant pas oublier que l'amélioration du rendement énergétique serait déjà un moyen d'éviter de rejeter du CO2 : "Si toutes les centrales existant dans le monde et âgées de plus de vingt ans étaient remplacées par des centrales modernes, la planète émettrait 1 milliard de tonnes en moins de CO2 par an", a remarqué François Giger, d'EDF.
Une fois le gaz carbonique capté, il faudra ensuite s'en débarrasser. La solution envisagée est de l'enfouir dans des couches géologiques : des aquifères salins, d'anciennes exploitations pétrolières, voire des mines de... charbon, où le minerai résiduel présente d'intéressantes capacités d'adsorption du gaz. Une autre voie, faisant appel à la recherche fondamentale, étudie la séquestration minérale du CO2, c'est-à-dire sa fixation par réaction chimique avec certaines roches.
Ce qui souligne, par ailleurs, les difficultés que pourrait occasionner l'enfouissement du CO2 : "C'est un gaz acide qui réagira avec le milieu dans lequel il va être injecté", a rappelé Alain Bonneville, de l'Institut de physique du globe. "On va fortement perturber le système souterrain avec le CO2, a confirmé Gilles Munier, de Geostock. Même si c'est en profondeur, il ne faut pas perturber l'écosystème."
C'est dire que de nombreuses études sont encore nécessaires pour valider l'efficacité du stockage du CO2, et s'assurer - notamment - qu'il ne retournera pas dans l'atmosphère au bout de quelques années.
Hervé Kempf