[Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

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Message par phyvette » 19 janv. 2007, 02:30

OK ils sont qualifiés et soigneux, Mais ........
Les mines chinoises sont les plus dangereuses au monde. Officiellement, il y environ 6 000 morts par ans, des estimations indépendantes pensent plus que ce chiffre est de l'ordre de 20 000 victimes par an.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mines_en_Chine

Rapporté a la population Française 6000 mort officiels en Chine çà ferait dans les 300 en France. Impensable de nos jours. En Chine çà ne choque apparemment pas, c'est pas un Tchernobyl ici ou là qui va les arrêter.

Phyvette
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Message par Environnement2100 » 19 janv. 2007, 08:09

A la grande époque du charbon français, nous avions largement ces valeurs. Les propriétaires des mines étaient protégés par l'armée.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par GillesH38 » 19 janv. 2007, 08:28

bah on accepte bien 5000 morts/an sur les routes, et même c'etait 12 000 il y a 30 ans.

On accepte beaucoup de choses sous le coup de la nécessité ! ceci dit le taux de mortalité en Chine est apparemment de 130 fois celui des Etats Unis, ce qui signifie que l'exploitation analogue dans des conditions modernes ne donnerait que quelques morts/an en France (si on en avait encore assez !).
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par gte79 » 19 janv. 2007, 11:58

Et combien accepte-t-on de morts du fait des maladies nosocomiales, de la pollution aux pesticides, etc.

Tout est une question de priorité... et de médiatisation !

Concernant le charbon, oui son exploitation a été très meurtrière, en France comme dans tous les pays occidentaux durant la révolution industrielle (la plus grosse catastrophe française, en 1906, a fait plus de 1000 morts : http://fr.wikipedia.org/wiki/Catastroph ... i%C3%A8res).

Mais ne l'oublions pas, c'est aussi l'exploitation du charbon qui, en mettant à notre disposition l'équivalent de dizaines ou centaines de paires de bras par habitant (comme le dit Jancovici 8-) ), nous a fait passer du moyen-âge à l'ère moderne.

A noter aussi que l'exploitation minière d'aujourd'hui n'a plus rien à voir, les conditions de sécurité sont bien meilleures, une multinationale comme BHP n'a à déplorer que quelques (moins de 5) accidents mortels par an (Evidemment c'est toujours trop, mais plus rien à voir avec le 19e siècle ou la Chine !)
Dernière modification par gte79 le 19 janv. 2007, 12:08, modifié 3 fois.

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Message par gte79 » 19 janv. 2007, 12:03

phyvette a écrit :
Rapporté a la population Française 6000 mort officiels en Chine çà ferait dans les 300 en France. Impensable de nos jours. En Chine çà ne choque apparemment pas, c'est pas un Tchernobyl ici ou là qui va les arrêter.

Phyvette
En effet, je ne pense pas qu'un Tchernobyl les arrêtera. Pourquoi ? Parce que leur industrie est tout pour eux... nous on peut se permettre de tout remettre en question (mis à part la fourniture en énergie des particuliers) vu que notre économie est de plus en plus basée sur le secteur tertiaire... et qu'on s'approvisionne massivement chez les chinois and co. pour tout le reste :-D

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Message par MadMax » 11 févr. 2007, 04:20

Dégradation de la sécurité des centrales nucléaires en Suède
Directeur général de la centrale nucléaire de Forsmark, à une centaine de kilomètres de Stockholm, Lars Faberg a démissionné jeudi
Le rapport interne a révélé qu'au cours de contrôles de routine effectués l'été, 6 personnes travaillant pour des sous-traitants avaient été contrôlées avec des traces de drogues ou d'alcool.
...la centrale de Forsmark a durant 7 mois, de juin 2006 à début février, fait fonctionner le réacteur numéro 1 avec des joints en caoutchouc autour de l'enceinte du réacteur qui n'étaient pas étanches.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 996,0.html

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Message par Schlumpf » 11 févr. 2007, 22:15

Forsmark est une belle salade qui n'en finit pas de défrayer la chronique depuis leur accident quasi fatal de juillet 2006... Mais si même les suédois se mettent à travailler dans leurs centrales comme des mineurs de charbon chinois ou va-t-on ?
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Message par energy_isere » 15 mars 2007, 20:40

Avis aux jeunes qui voudraient travailler en interim dans les centrales nuke : c'est un job un "peu" stressant. Lisez donc ce qui suit :
Annie Thébaud-Mony, sociologue, critique les conditions de travail dans le nucléaire:
«Le suicide apparaît comme un acte ultime de résistance»


Par Sonya FAURE

Libération : jeudi 15 mars 2007

Les suicides de salariés commencent à inquiéter les employeurs. Après Carlos Ghosn, le PDG de Renault à qui la direction du Technocentre de Guyancourt (Yvelines) doit remettre aujourd'hui un «plan d'actions concrètes», c'est cette fois EDF qui décide de mettre en place une «mission d'écoute et de compréhension» pour étudier la situation à la centrale nucléaire de Chinon, dans l'Indre-et-Loire. Quatre de ses employés se sont suicidés en deux ans.

Un revirement de la part d'EDF puisque, la semaine dernière, le tribunal des affaires de la Sécurité sociale de Tours se penchait justement sur le cas de Dominique Peutevynck ( Libération du 6 mars). Cet agent EDF avait décidé de mettre fin à ses jours, à 49 ans, en août 2004. La caisse primaire d'assurance maladie avait estimé que ce suicide avait un rapport avec ses conditions de travail et pouvait donc être classé comme «maladie professionnelle», et EDF conteste cette décision. Les juges ont mis l'affaire en délibéré pour le 14 mai. Annie Thébaud-Mony, sociologue et directrice de recherches à l'Inserm, a recueilli pendant dix ans des paroles d'agents EDF et de salariés sous-traitants travaillant dans les centrales nucléaires (1). Elle revient sur les suicides de travailleurs du nucléaire.

En moins de deux ans, quatre salariés de la centrale nucléaire de Chinon se sont suicidés. Est-ce que cela vous étonne ?
Malheureusement pas. Certes, un suicide est toujours un acte personnel. Mais dans ce genre d'affaire, il faut aussi poser la question de la responsabilité de l'employeur : comment le travail a-t-il pu contribuer à cet acte ? Lors de mon étude, les médecins du travail des centrales nucléaires EDF m'ont confirmé que les conditions se dégradaient depuis quinze ou vingt ans. D'un côté, les salariés d'EDF sous statut qui ont le plus souvent des postes d'encadrement, chargés de la conduite ou de la maintenance. De l'autre, les sous-traitants, parmi lesquels beaucoup de CDD ou d'intérimaires, travaillent sous irradiation au coeur des centrales. Le salarié qui s'est suicidé en 2004 travaillait à la maintenance. Il avait à gérer toutes les contradictions de l'industrie nucléaire : mener à bien des contraintes impossibles ­ notamment le respect des normes de sécurité ­ dans des délais toujours plus courts. EDF fait de plus en plus souvent appel à des sous-traitants : les marchés ont été décrochés par des entreprises qui ont écrasé les coûts, notamment en déléguant des tâches à d'autres prestataires. Il n'est pas rare aujourd'hui de voir 5 ou 6 niveaux de sous-traitance dans les centrales. En bout de chaîne, les opérateurs subissent une pression très forte et leur sécurité n'est pas toujours assurée. Les agents EDF sont les mieux placés pour le savoir, mais ils n'ont plus prise sur ce travail opérationnel délégué aux sous-traitants. Et ils sont eux-mêmes pris en tenaille : ils ont des objectifs à tenir. Chacun s'emploie donc à donner la version officielle qu'attend EDF : tout va bien. Pourtant, dans nos entretiens, cette inquiétude pour les ouvriers précaires, mais aussi pour la sécurité des installations, revenait sans cesse. Les agents craignaient terriblement la dispersion des savoir-faire dans le domaine de la sûreté nucléaire, au fil de cette sous-traitance en cascade. Face à ce sentiment d'impuissance, le suicide peut apparaître comme un acte ultime de résistance. Refuser de se laisser atteindre dans sa dignité au travail.

Moins visibles, sans doute moins comptabilisés, les suicides existent aussi chez les sous-traitants des centrales...
Une vague de suicides est apparue dès 1995 parmi les sous-traitants d'EDF. Rien qu'en 1995, la coordination des syndicats CGT de la centrale de Chinon avait repéré sept cas. Un médecin du travail m'avait dit : «Vous verrez, ça touchera bientôt les salariés sous statut.» Pour les sous-traitants, le sentiment d'impuissance est doublé d'une instabilité professionnelle. En 1992, j'avais rencontré Patrick, un intérimaire. A l'époque il allait bien, mais la pression due à sa situation d'intérimaire le taraudait. En effet, pour respecter les limites individuelles d'exposition aux radiations ionisantes, EDF fait se succéder, sur les postes exposés, des travailleurs recrutés par le biais de la sous-traitance et de l'intérim. C'est la «gestion de l'emploi par la dose». Les travailleurs doivent porter des dosimètres qui enregistrent la dose de rayonnement à laquelle ils sont soumis et transmettent l'information par informatique à EDF. Quand le travailleur atteint la dose maximale autorisée, l'accès à la centrale lui est fermé. Pour un CDD ou un intérimaire, la mission est finie d'office. Il ne travaillera que plusieurs mois plus tard quand il aura remis à zéro son «crédit d'irradiation». EDF reporte ainsi la responsabilité de la gestion des risques de radiation sur les salariés eux-mêmes, ce qui les fragilise. Deux ans plus tard, je suis revenu sur le site où Patrick travaillait. J'ai appris qu'il s'était suicidé, à 32 ans. Son décès n'a pas été reconnu maladie professionnelle. Il avait atteint une nouvelle fois sa «dose» et, donc, a perdu son contrat. Il s'est tiré une balle dans la tête le jour où son agence d'intérim lui a refusé une avance financière.

Pourquoi, depuis les trois suicides au Technocentre Renault, parle-t-on plus des suicides et de leur lien avec le travail ?

C'est plus qu'un effet de mode : au contraire, il y a depuis quelques années une inversion de tendance dans l'âge des suicides. Alors qu'ils touchaient très majoritairement les plus âgés, aujourd'hui, de plus en plus d'hommes de 30 à 45 ans se suicident. Comme la plupart des cas récents chez Renault, Peugeot, EDF... Je pense que cette tendance peut être reliée aux transformations de l'organisation du travail ­ qui n'est évidemment pas spécifique à ces trois entreprises : flexibilité et obligation de résultat. Qu'ils soient précaires ou sous statut, ouvriers ou cadres, les travailleurs n'ont plus la possibilité de négocier les moyens qu'on met à leur disposition pour atteindre leurs objectifs. Et si les pouvoirs publics et les entreprises attendent qu'on leur apporte la preuve statistique que le suicide est lié aux conditions de travail, nous n'aurons plus qu'à compter les morts.

(1) Lire Travailler peut nuire gravement à votre santé, la Découverte, 19 euros.
Tout ca me rapelle aussi les (ex) Chantier de l' Atlantique qui eux aussi cascadaient plusieurs niveaux de sous-traitance.

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Message par Iguane » 15 mars 2007, 22:20

Science et Avenir avait déjà sonné l'alarme il y a 10 ans :
http://medias.cohabiter.ch/pdf/nuc/science-avenir.pdf édifiant.

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Message par Schlumpf » 17 mars 2007, 00:26

l'histoire de l'explosion au centre CEA de Cadarache qui a fait (quand même) un mort et quatre blessés au 1er avril 1994 et dont le CEA se sort blanc comme neige n'est pas mal non plus...
Dernière modification par Schlumpf le 18 mars 2007, 00:04, modifié 1 fois.
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Message par Environnement2100 » 17 mars 2007, 02:30

Les Français sont les premiers à se plaindre que le régime de retraite des préposés de l'EdF est inéquitable (à leur profit) : EdF a donc trouvé ça pour réduire les coûts actuels, mais ça réduit aussi la dette retraites. Le beurre, l'argent du beurre ?
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par gte79 » 20 mars 2007, 09:43

je confirme, il y a un recours massif à la sous-traitance dans les centrales nucléaires, j'en sais quelque chose, j'y bosse ! Dans l'immédiat ca permet de réduire les coûts, mais à terme ?

Le pb est que les salariés d'EDF ont des syndicats tous puissants pour les défendre. Ce qui ne signifie pas qu'ils n'aient pas de pression. Mais ils ont un emploi à vie (à moins de faire une faute extrêmement grave) et ca, ca change tout. La direction d'EDF a trouvé la solution : on fait bosser à leur place des prestataires dont on peut se débarrasser beaucoup plus facilement. Et je ne parle même pas des intérimaires : on les prend, puis on les jette. Aucune sécurité de l'emploi.

Après quand j'ai vu un paquet d'abrutis défiler dans la rue contre le "CPE"... Ben voyons, vous avez tout gagné les mecs, au lieu d'un CDI avec période d'essai de 2 ans vous avez gagné l'intérim, c'est vachement mieux, 10 ans (voire plus) de petits contrats précaires avant de décrocher un job stable. Et après on te parle d'égalité dans ce pays ?

Un centrale EDF est l'exemple type des contradictions de notre France : d'un côté des salariés hyper-protégés, de l'autre des gens dans une précarité terrible... et durable !

Et c'est pareil dans beaucoup de secteurs : un de mes amis travaille dans les TP, idem, des intérimaires en pagaille ! Et eux, c'est bizarre, ils ne défilent jamais dans la rue...

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Message par Iguane » 20 mars 2007, 18:43

Gte 79, tu as lu l'article de Science et Avenir pour lequel j'ai donné le lien 3 posts plus haut ? Peux-tu confirmer aussi les défaillances concernant la sécurité ?

Merci,
Iguane

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Message par energy_isere » 17 avr. 2007, 18:50

Pas au top question sécurité du nucléaire en Suéde ......
Nucléaire. Des experts internationaux sont attendus pour évaluer défaillances et risques.
Centrales sens dessus dessous en Suède


Libération

Le nucléaire suédois a-t-il perdu la tête ?
Des filtres qui fuient, des prélèvements jamais analysés, des employés en état d'ébriété... Le tableau brossé par la presse est accablant. Aussi, le gouvernement suédois a-t-il prié l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de venir évaluer la sécurité ses trois centrales. Mi-mars, le chef des missions d'évaluation des installations nucléaires (Osart) s'est rendu à Stockholm pour préparer la venue, à partir de juin, d'une douzaine d'experts internationaux. Une façon de calmer les esprits.


Immobilisé.
Premier incident sérieux, le 25 juillet, à la centrale de Forsmark, au nord de la capitale. Un court-circuit en bordure du site provoque une panne d'électricité au niveau du premier réacteur. Le système d'arrêt d'urgence s'enclenche, mais seuls deux des quatre générateurs de secours prennent le relais. Les deux autres doivent être déclenchés manuellement vingt minutes plus tard. L'incident est classé de niveau 2 sur l'échelle d'Ines (International Nuclear Event Scale), qui en compte 7. L'organisme suédois de l'inspection de la sûreté nucléaire (SKI) ouvre une enquête. La moitié du parc nucléaire du royaume, construit sur le même modèle, est immobilisé une partie de l'été. Le problème se situe au niveau de «la rapidité et la qualité des réactions du personnel dans certaines situations», note le porte-parole de l'organisation. Les deux générateurs de secours n'ont pu démarrer car des pièces n'avaient pas été installées correctement. Et la direction de la centrale a attendu vingt-quatre heures avant de passer en mode maintenance alors que la décision aurait dû être immédiate.

«Dégradation».
De nouvelles révélations forcent l'opérateur de la centrale, la compagnie d'électricité Vattenfall, à réagir. Fin janvier, la télévision publique SVT dévoile le contenu d'un rapport interne, rédigé par un employé de Forsmark, qui qualifie l'incident de juillet de «point culminant d'une longue dégradation de la culture de sécurité maison». Selon l'auteur, trois personnes ont été renvoyées chez elles après un contrôle d'alcoolémie à l'entrée de la centrale. Et un des réacteurs a émis durant trois ans une radioactivité supérieure à ce qu'indiquaient les analyses. Lors d'une inspection en février, des employés découvrent que des joints en caoutchouc sur l'enceinte du premier réacteur ne répondent pas aux normes. Il est arrêté. Aucun contrôle n'avait été effectué depuis sept mois. Le patron de la centrale doit démissionner.
Lors d'un référendum, en 1980, 58 % des Suédois avaient voté pour le démantèlement progressif du parc nucléaire. Depuis, seuls deux réacteurs ont été arrêtés et les trois centrales suédoises continuent de produire 40 % de l'électricité consommée par le pays. Et étrangement, jamais les Suédois ne semblent avoir été aussi favorables au nucléaire.

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Message par Schlumpf » 23 avr. 2007, 01:25

à quand les suivants ?
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