Boursorama a écrit : AREVA DEMANTELE ?
Dernier grand dossier pour le nouveau chef de l'Etat : la filière nucléaire. Areva suscite les convoitises alors que plusieurs pays ont décidé de relancer les centrales nucléaires dans un contexte d'énergies fossiles chères et de pressions pour lutter contre le réchauffement de la planète et les émissions de dioxyde de carbone (CO2).
Bouygues a manifesté son intérêt pour le groupe nucléaire, dont le précédent gouvernement a renoncé à ouvrir le capital. Comme il a racheté l'an dernier les 21% de l'Etat dans Alstom (dont il détient désormais plus de 25%), les analystes financiers pensent que Bouygues vise une fusion entre le spécialiste des infrastructures d'énergie et de transport.
Selon des sources industrielles, seule la reprise des chaudières nucléaires et des activités de Transmission et Distribution (T&D) d'Areva aurait du sens pour Bouygues, ce qui laisse en suspens la question de l'amont (exploitation de combustible et retraitement). Certains pensent que cela pourrait intéresser le groupe pétrolier Total .
Les investisseurs jugent probable une opération autour d'Areva en soulignant que Martin Bouygues est un intime de Nicolas Sarkozy. Comme le directeur général du néerlandais KPN a manifesté vendredi son intérêt pour Bouygues Telecom, les investisseurs se sont positionnés à l'achat sur le titre. Bouygues gagnait ainsi 2,42% à 61,43 euros vers 10h30 alors que le groupe a redit que sa filiale de téléphonie mobile n'était pas à vendre.
Pour les analystes de CIC Securities, "le scénario de sortie de Bouygues des télécoms, envisageable dans le cadre d'une opération éventuelle avec Alstom et Areva, devrait revenir sur le devant de la scène suite aux élections en France".
Reste que la présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon, entretient de bonnes relations avec Nicolas Sarkozy depuis de nombreuses années et qu'elle se bat contre un démantèlement de son groupe. Dans l'entourage du président de l'UMP, on n'exclut pas d'ailleurs une mise en bourse du groupe, actuellement coté sous forme de certificats d'investissement sans droit de vote, avant toute opération de rapprochement avec Alstom./
L'avenir de l'amont est effectivement un sujet-clé (ou bien l'amont est un sujet-clé pour l'avenir ?), il suffit de voir le cours actuel de l'uranium et de se rappeler des discussions que nous avons eues sur des
pénuries à court ou moyen terme de combustible.
Il ne faut peut-être pas oublier le CEA dans la prospective...