source : http://www.manilastandardtoday.com/?pag ... aug24_2006Energy company signs agreement to put up coal-to-liquid plant
H&WB Corp. has signed a long-term cooperation agreement with MG Mining and Energy Corp. and affiliate Sultan Energy Philippines Corp. that will pave the way for the establishment of Southeast Asia's first coal-to-liquids plant.
The project, estimated to cost $4.256 billion, will deploy the proprietary CTL technology of Headwaters Inc. to produce 50,000 barrels per day of ultra-clean fuels, including 11,100 barrels per day of liquefied petroleum gas using low-quality coal.
H&WB and Headwaters earlier entered into an agreement to deploy the latter's proprietary technology for the production of clean liquid transportation fuels from coal.
The project aims to establish a CTL facility that will produce 50,000 barrels of transportation fuels utilizing Philippine coals. This coal liquefaction complex will be self-sufficient in power requirement and a net power output of 67 megawatts.
Meanwhile, Sultan Energy vice chairman and president Rufino Bomasang said the company was interested in investing up to 30 percent of the available 15 percent equity stake in the project, in addition to entering into a long-term coal supply agreement with H&WB.
"We may further look at being off-takers of the project's products subject to a mutually acceptable agreement among the parties involved" , Bomasang said.
MG Mining holds coal operating contracts for high-potential coal mines, one of which involves 7,000 hectares of coal blocks located in the Daguma Mountain range in the provinces of South Cotabato and Sultan Kudarat, Mindanao.
"Daguma has a resource potential of at least 300 million metric tons of coal and there are strong indications of its capability to supply the quantities required by H&WB for the project"; Bomasang said.
"However, a North America-based international energy, mining and environmental consultancy firm estimated that two blocks alone out of seven have a potential of 211 million mt"; he said.
The Department of Energy estimates the country's total coal resource potential at 2.4 billion mt.
H&WB president Antonio Ver said that as oil prices went up due to diminishing reserves, coal would be tapped as the next source of fuel.
"We are optimistic that we are taking solid steps at this initial stage of the project. In fact, other developments are encouraging like Sumitomo's 100-percent off-take offer"Ver said. Alena Mae S. Flores
[charbon] Le charbon liquéfié, la solution ? (CTL)
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Au tour des Philipinnes de s' interesser au Coal To Liquids :
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Un site d'archivage sur le procédé Fischer-Tropsch très bien fait (mais en anglais) : http://www.fischer-tropsch.org/
Il y a même les brevets allemands d'origine !
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Est ce qu'il faut obligatoirement du cobalt pour catalyser les réactions.
Son prix a doublé en 1 an.
Est ce que le prix de revient du baril est sensible au prix du cobalt.
(Il me semble que pour le GTL les quantités de cobalt son assez importates)
Son prix a doublé en 1 an.
Est ce que le prix de revient du baril est sensible au prix du cobalt.
(Il me semble que pour le GTL les quantités de cobalt son assez importates)
Je vous enseigne le surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé. Qu'avez-vous fait pour le dépasser ?
Friedrich Nietzsche
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S'il s'agit bien d'un catalyseur, il n'est pas consommé par la réaction.
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Oui en principe.S'il s'agit bien d'un catalyseur, il n'est pas consommé par la réaction.
dans un article sur le BTL l'auteur chiffrait le "débit" de cobalt devant être remplacer.
entre la théorie où le catalyseur ne réagit pas et reste intact et la réalité, il y a une différence
Bakthiari à propos de “ORYX GTL” au Quatar.i calculated that in theory, some 40 grams of cobalt catalyst should be spent for every barrel of liquid produced...(in practice, catalyst consumption will be much higher---one of the main problems of GTL is that in practice things look very different from theory).
En est il de même pour le CTL?
Sasol doit avoir des chiffres sur le sujet
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Dans tous les procédés industriels, on perd toujours un peu de catalyseur, le "un peu" souvent exprimé en tonnes. Certains procédés fonctionnent même en "catalyseur perdu" quand celui-ci n'est pas cher.
Il est donc possible que le cobalt se prenne une petite secousse quand les CTL vont sortir de terre, mais les applications du Co comme catalyseur sont déjà tellement nombreuses que ça ne devrait pas jouer longtemps.
Il est donc possible que le cobalt se prenne une petite secousse quand les CTL vont sortir de terre, mais les applications du Co comme catalyseur sont déjà tellement nombreuses que ça ne devrait pas jouer longtemps.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.
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Même les arts mineurs savent parfois faire de la prospective de qualité 

Franquin, Gaston Lagaffe, vers 1976


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Revenons à la cultissime EIA, organisme de prospective échevelée, qui a sorti son AEO (Annual Energy Outlook) dans un silence retentissant en février dernier.
Les connaisseurs apprécieront ce petit graphe en page 109 :

http://www.eia.doe.gov/oiaf/aeo/pdf/0383(2007).pdf
Il s'agit de la consommation US uniquement, je vous rassure
La "vision" qu'a l'EIA de ces installations est "une centrale à cycle combiné associée à un réacteur Fischer-Tropsch qui convertit le gaz de synthèse en carburant liquide." Il s'agit donc d'une évolution par rapport au projet FutureGen, qui était supposée produire de l'électricité et de l'hydrogène. Le DoE abandonne donc discrètement l'hydrogène pour un couplage plus réaliste électricité+CTL.
Quant au CO2, il est évoqué juste après : en gros, les émissions continuent de progresser, mais moins vite que le PIB, donc c'est bien.
Les connaisseurs apprécieront ce petit graphe en page 109 :

http://www.eia.doe.gov/oiaf/aeo/pdf/0383(2007).pdf
Il s'agit de la consommation US uniquement, je vous rassure

La "vision" qu'a l'EIA de ces installations est "une centrale à cycle combiné associée à un réacteur Fischer-Tropsch qui convertit le gaz de synthèse en carburant liquide." Il s'agit donc d'une évolution par rapport au projet FutureGen, qui était supposée produire de l'électricité et de l'hydrogène. Le DoE abandonne donc discrètement l'hydrogène pour un couplage plus réaliste électricité+CTL.
Quant au CO2, il est évoqué juste après : en gros, les émissions continuent de progresser, mais moins vite que le PIB, donc c'est bien.
Dernière modification par Tiennel le 12 avr. 2007, 12:06, modifié 1 fois.
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Un excellent article du LA Times qui pose la problématique du CCS avec clarté, chiffres et vision claire du futur. Petit résumé rapide.
Le charbon va au caramel.
C'est une collision qui se prépare entre les projets législatifs de Washington, et ceux des compagnies de l'énergie des USA. La semaine dernière, la décision de la Cour Suprême de qualifier les GES de gaz polluants conduit pratiquement l'EPA à les réguler, avec des limites probables en vue. Ces mesures sont peu probables avant le départ du Président Bush.
Beaucoup de compagnies admettent l'inévitabilité de ces contraintes, mais ne feront rien sans ordre. Alors que Wasington tergiverse, les compagnies ont besoin de prendre des décisions d'investissements qui pourraient hypothéquer le futur.
Alors que la demande en électricité devrait augmenter de 16 % d'ici 2015, les compagnies jouent largement sur le charbon, alors qu'il génère plus de GES que n'importe quelle autre source. Le charbon est abondant et bon marché, et très compétitif pour autant que les compagnies ne soient pas contraintes de séquestrer. Les centrales au charbon génèrent le tiers des émissions des USA, à peu près autant que les véhicules. Aucun programme de réduction d'émission ne peut réussir sans réduire fortement ces émissions.
Pourtant, (EIA/DoE) il faut construire 150 centrales d'ici 2030, dont presque la moitié d'ici 2011, pour une durée de vie de 50 ans.
.../...
Le CCS n'est pas encore prêt commercialement : le plus gros projet (Sleipner, Norvège) ne capture que le tiers d'une unité standard. Certains politiques souhaitent ralentir ou arrêter les invstissements tant qu'on n'a pas une démonstration de la faisabilité technique et économioque du CCS, comme l'a fait l'Etat de Californie.
Les compagnies du secteur devraient y réfléchir à deux fois avant d'investir : même s'il existe déjà des "retrofits", il est moins cher d'investir directement dans une unité avec CCS au départ.
http://www.latimes.com/news/columnists/ ... ws-columns
PS : j'avais déjà prédit que les USA auraient une législation CCS en 2010, et probablement avant nous ; je le pense toujours.
Le charbon va au caramel.
C'est une collision qui se prépare entre les projets législatifs de Washington, et ceux des compagnies de l'énergie des USA. La semaine dernière, la décision de la Cour Suprême de qualifier les GES de gaz polluants conduit pratiquement l'EPA à les réguler, avec des limites probables en vue. Ces mesures sont peu probables avant le départ du Président Bush.
Beaucoup de compagnies admettent l'inévitabilité de ces contraintes, mais ne feront rien sans ordre. Alors que Wasington tergiverse, les compagnies ont besoin de prendre des décisions d'investissements qui pourraient hypothéquer le futur.
Alors que la demande en électricité devrait augmenter de 16 % d'ici 2015, les compagnies jouent largement sur le charbon, alors qu'il génère plus de GES que n'importe quelle autre source. Le charbon est abondant et bon marché, et très compétitif pour autant que les compagnies ne soient pas contraintes de séquestrer. Les centrales au charbon génèrent le tiers des émissions des USA, à peu près autant que les véhicules. Aucun programme de réduction d'émission ne peut réussir sans réduire fortement ces émissions.
Pourtant, (EIA/DoE) il faut construire 150 centrales d'ici 2030, dont presque la moitié d'ici 2011, pour une durée de vie de 50 ans.
.../...
Le CCS n'est pas encore prêt commercialement : le plus gros projet (Sleipner, Norvège) ne capture que le tiers d'une unité standard. Certains politiques souhaitent ralentir ou arrêter les invstissements tant qu'on n'a pas une démonstration de la faisabilité technique et économioque du CCS, comme l'a fait l'Etat de Californie.
Les compagnies du secteur devraient y réfléchir à deux fois avant d'investir : même s'il existe déjà des "retrofits", il est moins cher d'investir directement dans une unité avec CCS au départ.
http://www.latimes.com/news/columnists/ ... ws-columns
PS : j'avais déjà prédit que les USA auraient une législation CCS en 2010, et probablement avant nous ; je le pense toujours.
Dernière modification par Environnement2100 le 12 avr. 2007, 02:33, modifié 2 fois.
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Très bien : l'hydrogène ça fait joli, mais ça n'a jamais été une solution. Si on pouvait arrêter également en Europe (et arrêter d'y mettre des Euros).Tiennel a écrit :La "vision" qu'a l'EIA de ces installations est "une centrale à cycle combiné associée à un réacteur Fischer-Tropsch qui convertit le gaz de synthèse en carburant liquide." Il s'agit donc d'une évolution d'HypoGen, qui était supposée produire de l'électricité et de l'hydrogène. Le DoE abandonne donc discrètement l'hydrogène pour un couplage plus réaliste électricité+CTL.
Je pensais également que le CtL serait très porté aux USA. Quand on fait quelques calculs, on se rend compte que leurs efforts (potentiels) de réduction de CO2 sont réduits à néant au fur et à mesure que les unités CtL sortent de terre.Quant au CO2, il est évoqué juste après : en gros, les émissions continuent de progresser, mais moins vite que le PIB, donc c'est bien.
Je suppose que la législation CCS interviendra vers 2010 ; je considère également que personne ne construira de CTL (hors projets pilotes) aux USA avant cette date. Il est donc envisageable que les futures CTL soient CCS dès le départ.
Les habitués du forum se souviendront qu'on avait déjà envisagé que ces unités étaient rentables si le baril atteint 100 USD ; mais ces calculs de niveau "coin de table" ne pèsent pas lourd quand il faut investir des dizaines de centrales.
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Non, ça ne pèse pas lourd. Parce que le calcul suppose que les coûts de production ne dépendent pas du coût du baril, ce qui est lourdement faux. Je conseille aux anglicistes de lire le dernier post (très instructif) sur TOD de Robert Rapier, qui analyse en détail la tragicomédie d'un procédé de "dépolymérisation thermique" de carcasses de dindes et autres déchets, censé produire un baril à 8-12 $, et se terminant par un coût de ... 80 $. Il mentionne la loi de "l'horizon qui recule" (au fur et à mesure que les coûts progressent, qui explique que les sables bitumineux par exemple ont toujours eté marginalement rentables.Environnement2100 a écrit :Les habitués du forum se souviendront qu'on avait déjà envisagé que ces unités étaient rentables si le baril atteint 100 USD ; mais ces calculs de niveau "coin de table" ne pèsent pas lourd quand il faut investir des dizaines de centrales.
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Ton exemple n'a pas grande force démonstrative pour le CTL, qui est un procédé maîtrisé industriellement depuis des années, Sasol en sait quelque chose, et dont les coûts sont connus jusqu'à la n-ième décimale.
Il est plus illustratif de l'incertitude concernant le BTL, dans lequel aujourd'hui personne n'investit vraiment - mais ce n'est pas le sujet du fil.
Quant à la Loi des Horizons Reculatoires, c'est un très joli nom mais c'est une loi dont la valeur scientifique est proche de celle de la Loi de Murphy. Malgré cette dernière, l'humanité continue à se beurrer des tartines tous les matins
Il est plus illustratif de l'incertitude concernant le BTL, dans lequel aujourd'hui personne n'investit vraiment - mais ce n'est pas le sujet du fil.
Quant à la Loi des Horizons Reculatoires, c'est un très joli nom mais c'est une loi dont la valeur scientifique est proche de celle de la Loi de Murphy. Malgré cette dernière, l'humanité continue à se beurrer des tartines tous les matins

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- GillesH38
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désolé, Tiennel, mais ça s'applique tout à fait au CTL, pour la bonne raison qu'une partie non négligeable des coûts vient de l'amortissement des installations, et que construire des installations exige des matières premières et du transport, entre autres. Meme le coût de l'exploitation du charbon dépend de ça ! ce n'est pas que le pétrole qui monte, ce sont toutes les matières premières !Tiennel a écrit :Ton exemple n'a pas grande force démonstrative pour le CTL, qui est un procédé maîtrisé industriellement depuis des années, Sasol en sait quelque chose, et dont les coûts sont connus jusqu'à la n-ième décimale.
Il est plus illustratif de l'incertitude concernant le BTL, dans lequel aujourd'hui personne n'investit vraiment - mais ce n'est pas le sujet du fil.
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D'ailleurs, même l'exploitation d'un gisement pétrolier peut être abandonnée suite à une augmentation du prix du pétrole!!!
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
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