Tracteur
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c'est une question intéressante que je me suis posée que le problème du labour ou non labour...
Si on arrive à cultiver sans labourer çà fait énormément de travail en moins. Et à mon avis on y arrive : on ne peut, par contre, pas bien se passer de remuer et nettoyer le sol au moins un peu en surface - selon son état... mais un sol entretenu ne nécessite plus beaucoup de travail.
J'ai expérimenté et expérimente toutes sortes de cultures au moyen du "moindre effort"... : en fait avec de la technique et de la routine - je pense que ce sera comme çà dans le futur - on sème - çà pousse pratiquement tout seul - et on récolte.
C'est ce que faisaient nos ancètres lorsqu'ils ont inventé l'agriculture (d'ailleurs je crois bien que les anciens amérindiens ne labouraient pas, ni les Indiens d'Amérique qui ont inventé une bonne partie de ce que nous mangeons).
Le labour a été inventé grâce à la traction animale (qui au début grattait aussi simplement la terre) et surtout lorsqu'il a fallu rentabiliser càd qu'une personne devait produire pour de plus en plus d'autres personnes : résultat final 1 paysan travaille pour 100 personnes aujourd'hui. Au début de l'agriculture tout le monde était paysan.
Si demain à défaut de pétrole il y a soixante millions de paysans on pourra se passer de labourer la terre puisque chacun n'aura à s'occuper que de quelques ares tout au long de l'année. Et pour cela il suffit de quelques outils sommaires : au début et encore aujourd'hui en Afrique p.ex. c'est même des bouts de bois et des os...
Dans mon scénario "zéro pétrole tôt ou tard" j'envisage le retour à la terre de tout le monde pour de simples raisons mathématiques : en l'absence de pétrole il faut travailler à la main. (entretenir un animal de trait, construire et entretenir les machines fait bien plus de travail) A la main on peut produire pour une personne et un peu plus pour les réserves sécuritaires, les enfants, les vieux et les malades qui nécessitent une production dont le travail doit être partagé par les valides.
Personne ne pourra produire pour celui qui n'a pas envie de produire sa nourriture, puisque chacun ne peut produire beaucoup plus que ce dont il a besoin. Il y a là simplement un empêchement physique, mécanique...
Si on arrive à cultiver sans labourer çà fait énormément de travail en moins. Et à mon avis on y arrive : on ne peut, par contre, pas bien se passer de remuer et nettoyer le sol au moins un peu en surface - selon son état... mais un sol entretenu ne nécessite plus beaucoup de travail.
J'ai expérimenté et expérimente toutes sortes de cultures au moyen du "moindre effort"... : en fait avec de la technique et de la routine - je pense que ce sera comme çà dans le futur - on sème - çà pousse pratiquement tout seul - et on récolte.
C'est ce que faisaient nos ancètres lorsqu'ils ont inventé l'agriculture (d'ailleurs je crois bien que les anciens amérindiens ne labouraient pas, ni les Indiens d'Amérique qui ont inventé une bonne partie de ce que nous mangeons).
Le labour a été inventé grâce à la traction animale (qui au début grattait aussi simplement la terre) et surtout lorsqu'il a fallu rentabiliser càd qu'une personne devait produire pour de plus en plus d'autres personnes : résultat final 1 paysan travaille pour 100 personnes aujourd'hui. Au début de l'agriculture tout le monde était paysan.
Si demain à défaut de pétrole il y a soixante millions de paysans on pourra se passer de labourer la terre puisque chacun n'aura à s'occuper que de quelques ares tout au long de l'année. Et pour cela il suffit de quelques outils sommaires : au début et encore aujourd'hui en Afrique p.ex. c'est même des bouts de bois et des os...
Dans mon scénario "zéro pétrole tôt ou tard" j'envisage le retour à la terre de tout le monde pour de simples raisons mathématiques : en l'absence de pétrole il faut travailler à la main. (entretenir un animal de trait, construire et entretenir les machines fait bien plus de travail) A la main on peut produire pour une personne et un peu plus pour les réserves sécuritaires, les enfants, les vieux et les malades qui nécessitent une production dont le travail doit être partagé par les valides.
Personne ne pourra produire pour celui qui n'a pas envie de produire sa nourriture, puisque chacun ne peut produire beaucoup plus que ce dont il a besoin. Il y a là simplement un empêchement physique, mécanique...
- Glycogène
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Parce qu'on fait n'importe quoi depuis 2000 ans (plutôt 7000 ans je crois ?).phyvette a écrit :Si le labour est inutile, voir "destructeur" pourquoi La charrue à roues et traction animale , existe t'elle depuis plus de 2000 ans ?
Dans d'autres domaines, on a bien pensé n'importe quoi pendant des millénaires (par exemple, la terre plate, euh non, ça existe encore


Autre raison : la culture sans labour demande de plus réfléchir (rotation des cultures, mélange des cultures,adaptation au sol et au site, ...) et permet moins de mécanisation pour les récoltes : il ne suffit plus de seulement bourriner sur son tracteur !
- Alain Poitras
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Re: Tracteur
Je suis tout à fait d'accord avec le tracteur de ferme électrique, voyant dans la propulsion électrique de tout véhicule terrestre et maritime la meilleure alternative à la propulsion par moteur à combustion dans le futur. Par contre, l'énergie solaire ne peut être directement employé pour alimenter le moteur d'un tel engin mais pour recharger ses batteries en dehors de ses heures de services, pourquoi pas...matthieu25 a écrit :Est il possible de fabriquer un tracteur fonctionnant à l'énergie électrique, ou qui fonctionne directement à l'énergie solaire...?Cela pourrait nous être bigrement utile dans l'avenir pour nourrir la population.Je n'ai pas une folle envie de retourner à la terre dans quelques années....Un retour au moyen âge m'enchante pas vraiment.
L'utilisation de lourdes batteries pour un tracteur n'est pas un problèmes car ceux-ci doivent êtres très lourd pour effectuer leurs travaux, les agriculteurs doivent souvent ajouter de lourds blocs de ciment à l'arrière pour que les roues mordent dans la terre boueuse, j'ai souvent vu des tracteurs incapables de gravir des pentes après la fonte des neiges. De plus la plupart des tracteurs sont des véhicules roulant à très basse vitesse et n'ont donc pas besoins d'un moteur très puissant.
Je m'intéresse présentement à la construction de vélos assistés électriquement mais la conversion d'un vieux tracteur de ferme à l'électricité fait parti de mes projets à moyen terme, pour mon usage personnel, car je pratique l'agriculture dans mes temps libres et mes jardins s'agrandissent chaque année et j'en aurais bien besoin.
Je crois que ceux qui pensent que le labour est inutile ne cultivent pas car je ne vois pas comment je pourrais cultiver mes légumes chaque année sans labourer la terre durci par l'hivers pour l'ameublir, l'aérer, y mélanger le fumier, arracher les grosses racines, etc. Sans compter le défrichement en forêt pour agrandir mes cultures. Ce sont toutes des opérations que je fais présentement à la fourche, au pic et à la pelle et c'est physiquement très éprouvant. De plus, sachez que les tracteurs ne servent pas qu'au labour mais aussi à tirer toutes sortes d'instruments aratoires, tirer de lourds billots, déneiger, etc.

Un de mes jardins à la campagne en préparation pour une nouvelle culture.
Alain.

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- Tiennel
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Un tracteur ne va pas vite, mais il doit être capable de développer beaucoup de puissance ! On épuiserait vite les batteries...
Par contre, un tracteur hybride aurait du sens, de façon à assister le démarrage - par exemple en mettant un moteur électrique relié aux roues avant, pour faciliter en plus l'extraction des zones boueuses, plutôt qur d'alourdir inutilement le véhicule pour faciliter l'adhérence.
Par contre, un tracteur hybride aurait du sens, de façon à assister le démarrage - par exemple en mettant un moteur électrique relié aux roues avant, pour faciliter en plus l'extraction des zones boueuses, plutôt qur d'alourdir inutilement le véhicule pour faciliter l'adhérence.
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ceci dit, on pourrait penser réserver les biocarburants (et la construction de moteurs) en priorité à l'agriculture, qui restera toujours la priorité numéro 1. Ensuite viendront les engins de chantiers pour un minimum d'infrastructures (y compris les sources d'énergie comme les éoliennes (ou les moulins !), les barrages, voire les usines de panneaux photovoltaiques, le transport minimal de marchandises alimentaires, quelques matières plastiques et médicaments indispensables....
et après on verra ce qui reste !
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- Alain Poitras
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Tracteurs électriques
Les roues avant des petits tracteurs de fermes ne peuvent habituellement êtres d'un grand secours dans leurs tractions, les roues arrières sont conçues pour ça (sauf pour les modèles à 4 roues motrices, qui sont plus lourds). Leurs moteurs n'ont pas besoins d'être très puissants car le taux de réduction des transmissions de tracteurs est très élevé, par exemple, les tracteurs compacts de Massey Fergusson http://www.masseyferguson.com/AGCO/mf/f ... s/full.htm , les séries MF2400 et MF400, développent des puissances de 33 à 64 CV seulement (donc 24,29 à 47,1 Kw) et pèsent de 1250 à 2575Kg, en comparaison, ma vieille chevrolet familliale 1990 avec son puissant moteur V6 développe jusqu'à 140 HP...Tiennel a écrit :Un tracteur ne va pas vite, mais il doit être capable de développer beaucoup de puissance ! On épuiserait vite les batteries...
Par contre, un tracteur hybride aurait du sens, de façon à assister le démarrage - par exemple en mettant un moteur électrique relié aux roues avant, pour faciliter en plus l'extraction des zones boueuses, plutôt qur d'alourdir inutilement le véhicule pour faciliter l'adhérence.

Un ou deux moteurs pour automobiles électriques suffiraient amplement à la propulsion d'un petit tracteur de ferme, à ce propos, connaissez-vous le site de Cloudelectric http://www.cloudelectric.com/ , sinon, allez vite voir ça...
Alain.

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- Goudron
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Pardon, j'ai un peu de retard mais je voudrais juste apporter un élément de réponse à la raison du labour depuis des siècles.
En fait la définition du labou d'aujourd'hui n'est plus la même que celle d'il y a un siècle. Aujourd'hui, on laboure à 30 voire 40 cms. Ce qui mélange effectivement les horizons du sol et enfouit la matière organique qui, en absence d'O2 se décompose mal.
A l'époque de la traction animale, le labour se faisait sur une quinzaine de centimètres et avait pour rôle d'ameublir, de mulcher le fumier et/ou les résidus de récolte et de détruire les mauvaises herbes.
Autrement dit, selon la définition actuelle du labour, on ne laboure que depuis 60 ans.
Quant au tracteur électrique, je n'y crois pas vraiment car un tracteur qui consomme 30 ou 40 L à l'heure ne sera jamais remplacé par un tracteur à batterie. Ou alors on pourrait y mettre un cordon d'alimentation ou des filets, comme aux autotamponneuses !
Perso, je crois au retour du cheval. En particulier, et pour commencer, dans des agricultures de petite taille et à forte valeur ajoutée comme le maraîchage ou la vigne en coteaux. Par contre en céréales, ce sera bien plus long.
Pour ma ferme, j'y songe plus par esprit d'expérimentation et par plaisir que pour faire des économies de carburant (on ne consomme que 800 L/an de fioul).
Parce que le problème c'est que sur un cheval, à la place de la prise de force, il y a un générateur de méthane
! Alors pour entrainer un outil animé, c'est pas fantastique
.
Par contre, pour tirer un remorque ou pour une reprise de labour, c'est impeccable. J'ai déjà travaillé avec un cheval. C'est beaucoup plus rapide, précis et doux avec le sol que ce que je croyais.
En fait la définition du labou d'aujourd'hui n'est plus la même que celle d'il y a un siècle. Aujourd'hui, on laboure à 30 voire 40 cms. Ce qui mélange effectivement les horizons du sol et enfouit la matière organique qui, en absence d'O2 se décompose mal.
A l'époque de la traction animale, le labour se faisait sur une quinzaine de centimètres et avait pour rôle d'ameublir, de mulcher le fumier et/ou les résidus de récolte et de détruire les mauvaises herbes.
Autrement dit, selon la définition actuelle du labour, on ne laboure que depuis 60 ans.
Quant au tracteur électrique, je n'y crois pas vraiment car un tracteur qui consomme 30 ou 40 L à l'heure ne sera jamais remplacé par un tracteur à batterie. Ou alors on pourrait y mettre un cordon d'alimentation ou des filets, comme aux autotamponneuses !
Perso, je crois au retour du cheval. En particulier, et pour commencer, dans des agricultures de petite taille et à forte valeur ajoutée comme le maraîchage ou la vigne en coteaux. Par contre en céréales, ce sera bien plus long.
Pour ma ferme, j'y songe plus par esprit d'expérimentation et par plaisir que pour faire des économies de carburant (on ne consomme que 800 L/an de fioul).
Parce que le problème c'est que sur un cheval, à la place de la prise de force, il y a un générateur de méthane


Par contre, pour tirer un remorque ou pour une reprise de labour, c'est impeccable. J'ai déjà travaillé avec un cheval. C'est beaucoup plus rapide, précis et doux avec le sol que ce que je croyais.
- matthieu25
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- Goudron
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Et puis réapprendre à travailler avec... Parce que c'est pas aussi facile que de conduire un tracteur !
Y aura-t-il assez de chevaux ? Si le pic de démographie anticipe ou accompagne le pic de pétrole, assurément oui. On mettra au travail des carnes qui font du gras dans les centres équestres ou les pâtures de particuliers...
Par contre, si la population ne baisse pas, c'est plutôt du côté des surfaces cultivées qu'il risque d'y avoir un souci non ?
Y aura-t-il assez de chevaux ? Si le pic de démographie anticipe ou accompagne le pic de pétrole, assurément oui. On mettra au travail des carnes qui font du gras dans les centres équestres ou les pâtures de particuliers...

Par contre, si la population ne baisse pas, c'est plutôt du côté des surfaces cultivées qu'il risque d'y avoir un souci non ?
- mahiahi
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Tirer une charrue avec un pur-sang?Perchou a écrit : Y aura-t-il assez de chevaux ? Si le pic de démographie anticipe ou accompagne le pic de pétrole, assurément oui. On mettra au travail des carnes qui font du gras dans les centres équestres ou les pâtures de particuliers...![]()

C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
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- Alain Poitras
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Mais, la solution, tu l'a, avec un cordon d'alimentation !Perchou a écrit :Quant au tracteur électrique, je n'y crois pas vraiment car un tracteur qui consomme 30 ou 40 L à l'heure ne sera jamais remplacé par un tracteur à batterie. Ou alors on pourrait y mettre un cordon d'alimentation ou des filets, comme aux autotamponneuses !

Il suffit de planter un grand poteau au millieu d'un champ circulaire (avec les cultures en spirales...), alimenté au triphasé et relier le tracteur qui tourne autour par un cable électrique, partant du sommet du poteau. c'est tout simple !
Cela chargerais en même temps de petites batteries permettant juste au tracteur de se déplacer d'un poteau à l'autre ou au garage...
Alain,

Quelquefois, il vaut mieux se taire et passer pour un imbécile que de parler et le prouver !
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- Gaz naturel
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Quelques précisions :
déjà, tout à fait d'accord avec Perchou sur le changement de définition du mot "labour" depuis quelques dizaines d'années.
Si j'ai bonne mémoire, pour labourer il faut deux chevaux, les travaux plus légers pouvant être effectués avec un seul cheval. Il est vrai que les chevaux de trait sont très peu nombreux aujourd'hui, et qu'il faudrait quelques années d'élevage intensif si on doit y revenir!
Néanmoins il existe aussi des techniques de non-labour : certains syndicats agricoles font d'ailleurs des "concours de non-labour" pour bousculer enfin les esprits ; les "concours de labour" tiennent tellement de place qu'on a l'impression qu'ils sont l'aboutissement ultime de la technique agricole!
Il y aussi des techniques agricoles qui consomment moins de "temps tracteur" : par exemple, un éleveur qui passe de la technique intensive avec maïs, à la technique biologique utilisant majoritairement l'herbe, diminue par deux son temps de tracteur.
Le tracteur solaire existe : c'est le tracteur à l'huile végétale pure. Il s'agit là de la façon la plus simple de mettre du soleil dans un tracteur. Compte-tenu des contraintes techniques et de la puissance importante inévitablement nécessaires, Voir oliomobile.org qui a un sous-forum consacré à l'agriculture.
Enfin, je pense qu'on n'est pas près de revenir au travail des journaliers à la place des machines. A l'heure actuelle, l'énergie pour le travail d'une machine revient 1000 fois moins cher que l'énergie fournie par un homme payé au SMIC. Bien sûr, il faut ajouter au coût horaire de la machine l'amortissement et l'entretien... et un conducteur humain quand même (!), mais enfin on voit que la force de travail humaine est devenue hors de prix par rapport à la force de travail mécanique.
déjà, tout à fait d'accord avec Perchou sur le changement de définition du mot "labour" depuis quelques dizaines d'années.
Si j'ai bonne mémoire, pour labourer il faut deux chevaux, les travaux plus légers pouvant être effectués avec un seul cheval. Il est vrai que les chevaux de trait sont très peu nombreux aujourd'hui, et qu'il faudrait quelques années d'élevage intensif si on doit y revenir!
Néanmoins il existe aussi des techniques de non-labour : certains syndicats agricoles font d'ailleurs des "concours de non-labour" pour bousculer enfin les esprits ; les "concours de labour" tiennent tellement de place qu'on a l'impression qu'ils sont l'aboutissement ultime de la technique agricole!
Il y aussi des techniques agricoles qui consomment moins de "temps tracteur" : par exemple, un éleveur qui passe de la technique intensive avec maïs, à la technique biologique utilisant majoritairement l'herbe, diminue par deux son temps de tracteur.
Le tracteur solaire existe : c'est le tracteur à l'huile végétale pure. Il s'agit là de la façon la plus simple de mettre du soleil dans un tracteur. Compte-tenu des contraintes techniques et de la puissance importante inévitablement nécessaires, Voir oliomobile.org qui a un sous-forum consacré à l'agriculture.
Enfin, je pense qu'on n'est pas près de revenir au travail des journaliers à la place des machines. A l'heure actuelle, l'énergie pour le travail d'une machine revient 1000 fois moins cher que l'énergie fournie par un homme payé au SMIC. Bien sûr, il faut ajouter au coût horaire de la machine l'amortissement et l'entretien... et un conducteur humain quand même (!), mais enfin on voit que la force de travail humaine est devenue hors de prix par rapport à la force de travail mécanique.
Le fond de l'air est frais.
- phyvette
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Re: Tracteur
Article de juillet 1928 de l'ancêtre de Science et Vie ou il n'est même pas question de pétrole , on passe du cheval a l'électricité . Ce genre de revues que l'on se procure pour 3 euro,6 sous, chez les bouquinistes ou aux puces sont des mines d'or d'anticipation. Gardez précieusement les actuels pour vos petits enfants.matthieu25 a écrit :Est il possible de fabriquer un tracteur fonctionnant à l'énergie électrique...?

Phyvette
Dernière modification par phyvette le 20 juil. 2007, 12:19, modifié 1 fois.

пошел на хуй пу́тин

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- Hydrogène
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Je suis parfaitement d'accord avec cette idée.GillesH38 a écrit :ceci dit, on pourrait penser réserver les biocarburants (et la construction de moteurs) en priorité à l'agriculture, qui restera toujours la priorité numéro 1. Ensuite viendront les engins de chantiers pour un minimum d'infrastructures (y compris les sources d'énergie comme les éoliennes (ou les moulins !), les barrages, voire les usines de panneaux photovoltaiques, le transport minimal de marchandises alimentaires, quelques matières plastiques et médicaments indispensables....
et après on verra ce qui reste !
Ce qui consomme trop, c'est surtout la voiture individuelle et le chauffage au mazout, dont ni l'un ni l'autre ne sont indispensable. Par contre, le tracteur, c'est utile et ça ne pollue pas en ville prêt des gens.