[Céréales] Production, stocks et prix des céréales
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- Hydrogène
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un article interessant qui vient d'agrapresse : http://www.agrapresse.fr/init.jsp?typeP ... rtid=56268
Quand la mer Noire s’éveillera…
Les pays riverains de la mer Noire seront-ils bientôt les champions du monde des grandes cultures ? C’est bien possible. Avec 460 millions d’hectares de terres agricoles, les pays de la mer Noire supplantent largement les 200 millions d’hectares de leurs voisins d’Europe occidentale. Constituée en grande partie de sols de bonne qualité, cette surface place potentiellement l’Ukraine, la Russie et le Kazhakstan dans les principaux producteurs mondiaux de matières premières agricoles. Ce qui donne à la zone un intérêt stratégique. Pour preuve, créée voici quatre ans, la conférence internationale sur les grains de la mer Noire qui s’est déroulée à Kiev le 19 avril n’a jamais eu autant de succès. Les besoins alimentaires mondiaux ne cessent de croître… Et les Etats ayant lancé des politiques incitatives en matière d’éthanol ou de biodiesel n’ont pas tous les moyens de les produire. Longtemps challengers, les pays de la mer Noire pourraient progressivement répondre à ces besoins et gagner les galons de leaders sur les marchés mondiaux des céréales et des oléagineux. Impossible en tout cas de les négliger.
Les céréaliers européens se souviennent non sans frémir de 2001. Cette année-là, l’Union européenne s’est véritablement rendu compte du potentiel agricole des pays de la mer Noire. Avec une récolte de blé de 80,6 Mt dont 13,9 Mt exportées, cette nouvelle concurrence avait de quoi inquiéter les producteurs des Quinze. Bruxelles a rapidement mis en œuvre des quotas d’importation pour limiter les ravages de ces céréales peu chères sur le marché intra-européen. Ce qui n’a pas empêché la zone de poursuivre son développement en partant à la conquête de nouveaux clients. Six ans après, les pays de la mer Noire produisent plus, mieux et vendent avec davantage de profit. En juillet 2001, par exemple, une tonne de blé ukrainien destiné à l’alimentation animale valait 80 dollars… Contre 170 dollars début 2007 ! La donne a changé : porté par la demande en biocarburants et par des besoins alimentaires toujours croissants, le marché mondial des matières premières agricoles s’est tendu. Même l’Europe, guidée par ses propres besoins en biocarburants, n’affiche plus la même volonté exportatrice.
L’offre n’équilibre déjà plus vraiment la demande
A l’exception de 2004, le marché des céréales est devenu structurellement déficitaire. « L’éthanol arrive en supplément dans un contexte où les disponibilités sont déjà très réduites », signalait Ludwig Striewe, chef du département économie chez Toepfer international, lors de la conférence internationale sur les grains de la mer Noire, qui s’est déroulée le 19 avril à Kiev. Les oléagineux s’acheminent vers la même structure de marché. Selon le département américain de l’Agriculture, la production mondiale ne dépasse que très légèrement les besoins sur 2006/2007 : 403 Mt de graines produites pour 397 Mt consommées, et 123 Mt d’huile fabriquées pour 122 Mt consommées.
Le déficit va se creuser
Et à l’avenir, les tensions sur les marchés mondiaux ne peuvent que croître. Comme l’expliquent la FAO et l’OCDE dans le rapport sur les perspectives agricoles 2006-2015, la hausse des revenus par habitant, la croissance économique et l’urbanisation galopante feront progresser les besoins des pays en développement en produits animaux et en aliments du bétail. Mais le contexte pédoclimatique difficile, le manque de terre et la démographie haussière constituent autant de facteurs défavorables à la production dans ces pays. Ils devront donc augmenter leurs importations. En oléagineux, l’OCDE et la FAO estiment que les besoins de la Chine, qui a très fortement investi dans des capacités de trituration et conforterait sa position de premier importateur mondial, devraient également accroître la demande. « D’ici à 2014/2015, les besoins de la planète en huile et en graisse végétales grimperaient de plus de 60 millions de tonnes », estime Ludwig Striewe. Les besoins de l’oléochimie progresseraient sur cette période de 111 %, pour atteindre 38 Mt, restant largement inférieurs aux besoins alimentaires, qui monteraient à 165 Mt (32 % de hausse).
Le pouvoir dans les mains des producteurs
Honneur est donc fait aux pays à fort potentiel de production. Bien sûr, les Etats de la mer Noire ne sont pas les seuls à entrer dans cette catégorie. Mais là où le Brésil a choisi de s’orienter vers la commercialisation de produits transformés (viande, sucre, biocarburants), ils en restent aux matières premières brutes, destinées indifféremment aux marchés alimentaire ou énergétique. Leur position stratégique leur est donnée en partie par l’émergence des biocarburants, à l’origine de la saturation de la demande. « D’une certaine façon, les subventions données dans les pays désireux de développer les biocarburants soutiennent l’agriculture de ces Etats », analyse avec un peu de provocation Ludwig Striewe.
Un très fort potentiel en terres
Premier atout de la zone : les disponibilités en terres. « De 1995 à 2006, les surfaces ensemencées en Russie se sont réduites de près de 10 millions d’hectares, tombant à 54 millions d’hectares », signalait à Kiev le 19 avril Vladimir Petrichenko, de WJ Interagro. Abandonnées faute d’intérêt économique, ces terres peuvent facilement revenir dans le circuit agricole. En Ukraine, 41,8 millions d’hectares sont disponibles contre 18 millions d’hectares seulement en France, premier pays agricole de l’Europe. Et 40 % de cette surface est constituée de ce fameux tchernozium, terre noire à fort potentiel agronomique. Au Kazhakhstan, les surfaces exploitables atteignent 220 millions d’hectares. Un gisement gigantesque.
Des rendements qui ne demandent qu’à grimper
Second atout de ces pays : leur potentiel de progrès sur le plan technique. Selon Ukragroconsult, société spécialisée dans l’analyse des marchés de l’est de l’Europe, les rendements ukrainiens moyens seraient de 26,5 q/ha en blé et 35,3 q/ha en maïs pour la récolte 2007. Des chiffres à comparer à ceux de l’Europe à 27, qui devrait produire en moyenne en 2007 57 q/ha en blé et 68 q/ha en maïs. En Russie, les rendements moyens sont encore plus faibles qu’en Ukraine. De 15,6 q/ha en blé en 2000, ils pourraient atteindre 21 q/ha en 2010. Une meilleure réflexion sur les intrants pourrait permettre d’améliorer ces chiffres. Le rendement moyen des céréales russes était en 1990 de 18,8 q/ha pour 81 kg d’engrais apporté à l’hectare. Or en 2006, les exploitants n’épandaient plus que 31 kg/ha d’engrais pour une productivité identique.
Une forte sensibilité aux besoins du marché
Troisième atout que les pays de la mer Noire ont dans leur manche : leur réactivité par rapport aux signaux du marché. L’Ukraine a fait passer ses surfaces de colza de moins de 50 000 hectares en 1995 à près de 600 000 hectares en 2006, et en 2007, elles monteraient à 1,2 million d’hectares selon Ukragroconsult. Objectif : fournir l’Europe en graines de colza pour satisfaire ses besoins en biodiesel. Pour répondre aux besoins du marché, les producteurs ont également réduit la sole de tournesol au profit du maïs. « Largement utilisée dans la fabrication d’éthanol, la céréale est aujourd’hui plus rentable que le tournesol », observait Sergey Feofilov, directeur de Ukragroconsult, le 19 avril. Le marché du tournesol n’est pas perdu pour autant. Devant la défection de son voisin, la Russie est en passe d’accroître considérablement ses surfaces. « Depuis 2003, nous observons que le tournesol est presque deux fois plus rentable pour les producteurs que les céréales », analyse Vladimir Petrichenko.
S’ils s’y intéressent de près, les pays de la mer Noire n’ont toutefois pas vraiment d’illusion sur les biocarburants : « L’intérêt pour des produits traditionnels comme l’éthanol et le biodiesel ne durera peut-être pas plus de cinq ans, évalue Dimitri Rylko, directeur général d’Ikar, institut russe d’études de marché agricole. Mais c’est une opportunité, pour le moment. » Les sociétés d’exportation veulent en tout cas se maintenir sur tous les débouchés. « Elles se montrées particulièrement agressives pour pénétrer les marchés de l’Egypte, du Pakistan, de l’Inde », indique Dimitri Rylko.
Quand la mer Noire s’éveillera…
Les pays riverains de la mer Noire seront-ils bientôt les champions du monde des grandes cultures ? C’est bien possible. Avec 460 millions d’hectares de terres agricoles, les pays de la mer Noire supplantent largement les 200 millions d’hectares de leurs voisins d’Europe occidentale. Constituée en grande partie de sols de bonne qualité, cette surface place potentiellement l’Ukraine, la Russie et le Kazhakstan dans les principaux producteurs mondiaux de matières premières agricoles. Ce qui donne à la zone un intérêt stratégique. Pour preuve, créée voici quatre ans, la conférence internationale sur les grains de la mer Noire qui s’est déroulée à Kiev le 19 avril n’a jamais eu autant de succès. Les besoins alimentaires mondiaux ne cessent de croître… Et les Etats ayant lancé des politiques incitatives en matière d’éthanol ou de biodiesel n’ont pas tous les moyens de les produire. Longtemps challengers, les pays de la mer Noire pourraient progressivement répondre à ces besoins et gagner les galons de leaders sur les marchés mondiaux des céréales et des oléagineux. Impossible en tout cas de les négliger.
Les céréaliers européens se souviennent non sans frémir de 2001. Cette année-là, l’Union européenne s’est véritablement rendu compte du potentiel agricole des pays de la mer Noire. Avec une récolte de blé de 80,6 Mt dont 13,9 Mt exportées, cette nouvelle concurrence avait de quoi inquiéter les producteurs des Quinze. Bruxelles a rapidement mis en œuvre des quotas d’importation pour limiter les ravages de ces céréales peu chères sur le marché intra-européen. Ce qui n’a pas empêché la zone de poursuivre son développement en partant à la conquête de nouveaux clients. Six ans après, les pays de la mer Noire produisent plus, mieux et vendent avec davantage de profit. En juillet 2001, par exemple, une tonne de blé ukrainien destiné à l’alimentation animale valait 80 dollars… Contre 170 dollars début 2007 ! La donne a changé : porté par la demande en biocarburants et par des besoins alimentaires toujours croissants, le marché mondial des matières premières agricoles s’est tendu. Même l’Europe, guidée par ses propres besoins en biocarburants, n’affiche plus la même volonté exportatrice.
L’offre n’équilibre déjà plus vraiment la demande
A l’exception de 2004, le marché des céréales est devenu structurellement déficitaire. « L’éthanol arrive en supplément dans un contexte où les disponibilités sont déjà très réduites », signalait Ludwig Striewe, chef du département économie chez Toepfer international, lors de la conférence internationale sur les grains de la mer Noire, qui s’est déroulée le 19 avril à Kiev. Les oléagineux s’acheminent vers la même structure de marché. Selon le département américain de l’Agriculture, la production mondiale ne dépasse que très légèrement les besoins sur 2006/2007 : 403 Mt de graines produites pour 397 Mt consommées, et 123 Mt d’huile fabriquées pour 122 Mt consommées.
Le déficit va se creuser
Et à l’avenir, les tensions sur les marchés mondiaux ne peuvent que croître. Comme l’expliquent la FAO et l’OCDE dans le rapport sur les perspectives agricoles 2006-2015, la hausse des revenus par habitant, la croissance économique et l’urbanisation galopante feront progresser les besoins des pays en développement en produits animaux et en aliments du bétail. Mais le contexte pédoclimatique difficile, le manque de terre et la démographie haussière constituent autant de facteurs défavorables à la production dans ces pays. Ils devront donc augmenter leurs importations. En oléagineux, l’OCDE et la FAO estiment que les besoins de la Chine, qui a très fortement investi dans des capacités de trituration et conforterait sa position de premier importateur mondial, devraient également accroître la demande. « D’ici à 2014/2015, les besoins de la planète en huile et en graisse végétales grimperaient de plus de 60 millions de tonnes », estime Ludwig Striewe. Les besoins de l’oléochimie progresseraient sur cette période de 111 %, pour atteindre 38 Mt, restant largement inférieurs aux besoins alimentaires, qui monteraient à 165 Mt (32 % de hausse).
Le pouvoir dans les mains des producteurs
Honneur est donc fait aux pays à fort potentiel de production. Bien sûr, les Etats de la mer Noire ne sont pas les seuls à entrer dans cette catégorie. Mais là où le Brésil a choisi de s’orienter vers la commercialisation de produits transformés (viande, sucre, biocarburants), ils en restent aux matières premières brutes, destinées indifféremment aux marchés alimentaire ou énergétique. Leur position stratégique leur est donnée en partie par l’émergence des biocarburants, à l’origine de la saturation de la demande. « D’une certaine façon, les subventions données dans les pays désireux de développer les biocarburants soutiennent l’agriculture de ces Etats », analyse avec un peu de provocation Ludwig Striewe.
Un très fort potentiel en terres
Premier atout de la zone : les disponibilités en terres. « De 1995 à 2006, les surfaces ensemencées en Russie se sont réduites de près de 10 millions d’hectares, tombant à 54 millions d’hectares », signalait à Kiev le 19 avril Vladimir Petrichenko, de WJ Interagro. Abandonnées faute d’intérêt économique, ces terres peuvent facilement revenir dans le circuit agricole. En Ukraine, 41,8 millions d’hectares sont disponibles contre 18 millions d’hectares seulement en France, premier pays agricole de l’Europe. Et 40 % de cette surface est constituée de ce fameux tchernozium, terre noire à fort potentiel agronomique. Au Kazhakhstan, les surfaces exploitables atteignent 220 millions d’hectares. Un gisement gigantesque.
Des rendements qui ne demandent qu’à grimper
Second atout de ces pays : leur potentiel de progrès sur le plan technique. Selon Ukragroconsult, société spécialisée dans l’analyse des marchés de l’est de l’Europe, les rendements ukrainiens moyens seraient de 26,5 q/ha en blé et 35,3 q/ha en maïs pour la récolte 2007. Des chiffres à comparer à ceux de l’Europe à 27, qui devrait produire en moyenne en 2007 57 q/ha en blé et 68 q/ha en maïs. En Russie, les rendements moyens sont encore plus faibles qu’en Ukraine. De 15,6 q/ha en blé en 2000, ils pourraient atteindre 21 q/ha en 2010. Une meilleure réflexion sur les intrants pourrait permettre d’améliorer ces chiffres. Le rendement moyen des céréales russes était en 1990 de 18,8 q/ha pour 81 kg d’engrais apporté à l’hectare. Or en 2006, les exploitants n’épandaient plus que 31 kg/ha d’engrais pour une productivité identique.
Une forte sensibilité aux besoins du marché
Troisième atout que les pays de la mer Noire ont dans leur manche : leur réactivité par rapport aux signaux du marché. L’Ukraine a fait passer ses surfaces de colza de moins de 50 000 hectares en 1995 à près de 600 000 hectares en 2006, et en 2007, elles monteraient à 1,2 million d’hectares selon Ukragroconsult. Objectif : fournir l’Europe en graines de colza pour satisfaire ses besoins en biodiesel. Pour répondre aux besoins du marché, les producteurs ont également réduit la sole de tournesol au profit du maïs. « Largement utilisée dans la fabrication d’éthanol, la céréale est aujourd’hui plus rentable que le tournesol », observait Sergey Feofilov, directeur de Ukragroconsult, le 19 avril. Le marché du tournesol n’est pas perdu pour autant. Devant la défection de son voisin, la Russie est en passe d’accroître considérablement ses surfaces. « Depuis 2003, nous observons que le tournesol est presque deux fois plus rentable pour les producteurs que les céréales », analyse Vladimir Petrichenko.
S’ils s’y intéressent de près, les pays de la mer Noire n’ont toutefois pas vraiment d’illusion sur les biocarburants : « L’intérêt pour des produits traditionnels comme l’éthanol et le biodiesel ne durera peut-être pas plus de cinq ans, évalue Dimitri Rylko, directeur général d’Ikar, institut russe d’études de marché agricole. Mais c’est une opportunité, pour le moment. » Les sociétés d’exportation veulent en tout cas se maintenir sur tous les débouchés. « Elles se montrées particulièrement agressives pour pénétrer les marchés de l’Egypte, du Pakistan, de l’Inde », indique Dimitri Rylko.
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- Hydrogène
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- Inscription : 13 nov. 2005, 09:58
voici les dernières prévisions de la FAO sur les stocks mondiaux de céréales pour la campagne 2007 2008. http://www.fao.org/docrep/010/j9940e/j9940e04.htm
la production sera à un niveau record mais n'empéchera pas les stocks de fin d'année de continuer de diminuer après leur plus bas de 2006.
avec notamment un -4 % pour le blé.
la production sera à un niveau record mais n'empéchera pas les stocks de fin d'année de continuer de diminuer après leur plus bas de 2006.
avec notamment un -4 % pour le blé.
- Alter Egaux
- Hydrogène
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- Inscription : 08 févr. 2006, 15:18
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Pas de bonnes nouvelles.
En gros, le ministère de l'agriculture des Etats-Unis donne ses premières projections un peu alarmiste sur l'offre et la demande et des stocks de céréales, pour la production 2007/2008 :
- niveau le plus bas aux USA,
- approvisionnements globaux au plus bas,
- pêche en baisse, voire en effrondrement dans des océans
Enfin, il annonce un manque possible de nourriture pour les raisons suivantes :
- contraintes sur le pétrole et d'engrais,
- manques d'eau,
- changement climatique (dégradations, récoltes perdues, etc...),
- démographie en augmentation,
- prolifération animal domestique,
- poussée croissante des agrocarburants pour détourner les approvisionnements alimentaires.
http://usda.mannlib.cornell.edu/MannUsd ... entID=1194
C'est du Fidel Castro tout craché !
En gros, le ministère de l'agriculture des Etats-Unis donne ses premières projections un peu alarmiste sur l'offre et la demande et des stocks de céréales, pour la production 2007/2008 :
- niveau le plus bas aux USA,
- approvisionnements globaux au plus bas,
- pêche en baisse, voire en effrondrement dans des océans
Enfin, il annonce un manque possible de nourriture pour les raisons suivantes :
- contraintes sur le pétrole et d'engrais,
- manques d'eau,
- changement climatique (dégradations, récoltes perdues, etc...),
- démographie en augmentation,
- prolifération animal domestique,
- poussée croissante des agrocarburants pour détourner les approvisionnements alimentaires.
http://usda.mannlib.cornell.edu/MannUsd ... entID=1194
C'est du Fidel Castro tout craché !

Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
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- GillesH38
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les solutions sont donc évidentes :Alter Egaux a écrit :Enfin, il annonce un manque possible de nourriture pour les raisons suivantes :
- contraintes sur le pétrole et d'engrais,
- manques d'eau,
- changement climatique (dégradations, récoltes perdues, etc...),
- démographie en augmentation,
- prolifération animal domestique,
- poussée croissante des agrocarburants pour détourner les approvisionnements alimentaires.
1) ne plus donner à boire à son chien.
2) le bouffer quand il meurt
3) récupérer sa carcasse pour la transformer en BTL

Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
- matthieu25
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- Condensat
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J'approuve totalement, la plupart sont des animaux nuisibles et dangereux qui en plus ont une empreinte écologique considérable, pas loin de celle d'un humain pour les gros clebards.GillesH38 a écrit :
les solutions sont donc évidentes :
1) ne plus donner à boire à son chien.
2) le bouffer quand il meurt
3) récupérer sa carcasse pour la transformer en BTL

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- Kérogène
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Dans l'article cité par alain2908 le 10/05/07, il était fait mention d'un potentiel agricole considérable au Kazakhstan...
Vous pouvez jeter un oeil sur l'article suivant du FAO, notamment sur le premier paragraphe qui relativise tout de suite les choses :
http://www.fao.org/tc/tcp/kazakhstan_fr.asp
Cela confortera dans leur opinion ceux qui pensent que les hommes sont décidément incapables d'exploiter raisonnablement leurs ressources.
Vous pouvez jeter un oeil sur l'article suivant du FAO, notamment sur le premier paragraphe qui relativise tout de suite les choses :
http://www.fao.org/tc/tcp/kazakhstan_fr.asp
Cela confortera dans leur opinion ceux qui pensent que les hommes sont décidément incapables d'exploiter raisonnablement leurs ressources.
- Glycogène
- Hydrogène
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Lit la suite !!!fab a écrit :Cela confortera dans leur opinion ceux qui pensent que les hommes sont décidément incapables d'exploiter raisonnablement leurs ressources.
La FAO a écrit :Face à cette situation, l'assistance de la FAO à travers le PCT a été demandée pour améliorer la rentabilité de l'exploitation du blé dans la région et pour réduire l'impact environnemental sur les ressources des sols. L'approche technique choisie, l'agriculture conservatrice des ressources, est basée sur les trois principes suivants :
• bouleversement du sol minimal ; labour zéro, semis direct ;
• recouverture constante du sol avec les résidus de récolte, si possible sur la totalité de la surface ;
• rotation des cultures diversifiée
Par rapport à la politique actuelle en Europe, c'est révolutionnaire ! Ils vont faire en 10 ans ce que nous avons été incapables de faire en 30 ans.Hormis de rares exceptions, les rendements ont augmenté, bien que faiblement au départ, mais les coûts de production ont été réduits, notamment pour les carburants et l'entretien des machines. Dans l'ensemble, le niveau de rentabilité de l'agriculture conservatrice des ressources a été encourageant et l'amélioration de la fertilité des sols a été remarquable. Lors d'une année particulièrement sèche, les zones où l'on a pratiqué l'agriculture conservatrice des ressources ont accompli de meilleures performances en comparaison avec les zones conventionnelles.
A la fin du projet, toutes les fermes concernées avaient augmenté leur superficie réservée à l'agriculture conservatrice des ressources et commencé à se procurer de l'équipement pour le semis direct et à planifier une conversion totale à l'agriculture conservatrice des ressources dans un délai de deux à trois ans. D'autres agriculteurs ont démontré de l'intérêt et le Gouvernement a encouragé l'adoption de l'agriculture conservatrice des ressources dans le cadre d'une politique nationale visant à convertir les zones productrices de blé du Nord Kazakhstan à ce type d'agriculture sur une période de dix ans.
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- Kérogène
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Bien sûr que c'est bien, mais j'ai peur qu'ils ne l'aient fait que parce qu'ils n'avaient plus trop le choix. Nécessité fait loi comme on dit. Dans le même ordre d'idées, je pense que ceux qui prennent l'avion pour aller se faire dorer la pilule à l'autre bout du monde n'arrêteront pas de le faire parce qu'ils seront devenus raisonnables : ils arrêteront lorsqu'ils ne pourront plus continuer à le faire... En ce bas monde, il faut souvent attendre d'avoir des problèmes pour prendre de bonnes résolutions. (et je ne parle pas que pour les autres : je me mets dans le même sac !).Glycogène a écrit :Par rapport à la politique actuelle en Europe, c'est révolutionnaire ! Ils vont faire en 10 ans ce que nous avons été incapables de faire en 30 ans.

- LeLama
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Ce qui est bien, c'est que ce n'est pas un effet d'annonce. Ca commence a etre des surfaces non negligeables si on compare a la France qui est un des piliers agricoles de l'Europe avec ses 25 millions d'hectares.
La superficie totale des terres cultivées en semis direct au Kazakhstan, selon le Ministère de l'agriculture, montait à 1 790 600 ha en 2006. La majeure partie de ces terres se trouve au Nord Kazakhstan, à savoir 1 311 300 ha. Le ministère prévoit pour 2007 un accroissement des cultures en semis direct à 2 847 000 ha au Kazakhstan et à 2 114 000 ha au Nord Kazakhstan.
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- Charbon
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Voici ma nouvelle livraison des graphiques de production de blé, de maïs et de riz en Chine et dans le monde.
J'ai abandonné le graphique "Coarse grains" (maïs + avoine + orge). L'idée était de couvrir la presque totalité des céréales ("coarse grains" + blé) tout en individualisant le maïs. Mais en fait, il est bien corrélé avec celui du maïs (rien d'étonnant car le maïs constitue les 2/3 de cette catégorie) et laissait paraître la situation plus grave qu'elle ne l'est en réalité.
Les chiffres 2007 (en réalité campagne 2007/2008) sont un mélange de résultats déjà "engrangés", d'estimations de récoltes en cours et de récoltes futures. J'ai voulu estimer la fiabilité des prévisions en comparant les chiffres des deux dernières campagnes donnés il y a un an et ceux de cette année. Les révisions se font dans les 2 sens. Pour le blé sous-estimation de la demande (6 millions de tonnes) et surestimation de la production (6 mt - la sécheresse en Australie ?) en 2006, mais sous-estimation de la production (6 mt) en 2005. Pour le maïs, "erreurs" de prévision se compensent, mais la norme est à la sous-estimation importante à la fois de la consommation et de la production (difficulté d'apprécier l'effet éthanol très certainement).



Sources USDA Foreign Agricultural Service. http://www.fas.usda.gov/psdonline/psdHome.aspx
Dans mon premier message, je m'interrogeais sur le rôle de la Chine dans la diminution des stocks mondiaux de céréales et concluais que ce rôle était prépondérant.
Un élément nouveau (ou plus exactement qui m'avait échappé) est que les exportations de maïs se sont maintenues à un niveau élevé toutes ces dernières années, malgré le déficit important production/demande. Il y a peut-être là une volonté des chinois de réduire les stocks pour les ramener dans la norme mondiale. Ce mouvement ne s'observe ni pour le blé, ni pour le riz. Globalement, la situation semble se stabiliser, la production étant de l'ordre de grandeur de la demande, aussi bien pour le riz que le maïs et le blé. En ce qui concerne le riz et le blé, la situation est facilitée du fait que la consommation semble se stabiliser ou même diminuer légèrement. La demande de maïs augmente plus nettement mais semble bien couverte par la production.
Au niveau mondial, la production suit à peu près la demande pour le riz. Même situation pour le maïs malgré l'accélération importante de la demande, sans doute en grande partie liée à sa transformation en éthanol. La situation est toujours déséquilibrée pour le blé. On ne peut pas dire que les surfaces utilisées pour accroître la production de maïs le sont au détriment de celles utilisées pour la production de blé, puisque ces dernières restent constantes.

Sources USDA Foreign Agricultural Service. http://www.fas.usda.gov/psdonline/psdHome.aspx
Les stocks exprimés en jours de consommation poursuivent logiquement leur baisse. Je n'ai aucune idée du niveau de stocks qui doit être considéré comme inquiétant.
En conclusion, l'inquiétude que j'exprimais au sujet de la Chine était très exagérée car ce pays semble capable de continuer à assurer son auto-suffisance alimentaire en céréales. Pour le monde dans son ensemble, la catastrophe alimentaire annoncée ici ou là est loin d'être certaine, au moins à cours terme. Le boum extraordinaire du maïs aux Etats-unis ces derniers mois montre les capacités de l'agriculture "moderne" à s'adapter à la demande. Les "capacités de production inutilisées", ne serait-ce qu'en Europe, semblent suffisantes pour combler le déficit actuel surtout si la hausse des prix récente donne le bon signal.
En cas d'urgence, je propose même une solution originale et novatrice : utilisons les terres cultivées en maïs à éthanol pour faire du blé !
Savoir si cette agriculture productiviste est soutenable est bien sur une autre histoire.
J'ai abandonné le graphique "Coarse grains" (maïs + avoine + orge). L'idée était de couvrir la presque totalité des céréales ("coarse grains" + blé) tout en individualisant le maïs. Mais en fait, il est bien corrélé avec celui du maïs (rien d'étonnant car le maïs constitue les 2/3 de cette catégorie) et laissait paraître la situation plus grave qu'elle ne l'est en réalité.
Les chiffres 2007 (en réalité campagne 2007/2008) sont un mélange de résultats déjà "engrangés", d'estimations de récoltes en cours et de récoltes futures. J'ai voulu estimer la fiabilité des prévisions en comparant les chiffres des deux dernières campagnes donnés il y a un an et ceux de cette année. Les révisions se font dans les 2 sens. Pour le blé sous-estimation de la demande (6 millions de tonnes) et surestimation de la production (6 mt - la sécheresse en Australie ?) en 2006, mais sous-estimation de la production (6 mt) en 2005. Pour le maïs, "erreurs" de prévision se compensent, mais la norme est à la sous-estimation importante à la fois de la consommation et de la production (difficulté d'apprécier l'effet éthanol très certainement).



Sources USDA Foreign Agricultural Service. http://www.fas.usda.gov/psdonline/psdHome.aspx
Dans mon premier message, je m'interrogeais sur le rôle de la Chine dans la diminution des stocks mondiaux de céréales et concluais que ce rôle était prépondérant.
Un élément nouveau (ou plus exactement qui m'avait échappé) est que les exportations de maïs se sont maintenues à un niveau élevé toutes ces dernières années, malgré le déficit important production/demande. Il y a peut-être là une volonté des chinois de réduire les stocks pour les ramener dans la norme mondiale. Ce mouvement ne s'observe ni pour le blé, ni pour le riz. Globalement, la situation semble se stabiliser, la production étant de l'ordre de grandeur de la demande, aussi bien pour le riz que le maïs et le blé. En ce qui concerne le riz et le blé, la situation est facilitée du fait que la consommation semble se stabiliser ou même diminuer légèrement. La demande de maïs augmente plus nettement mais semble bien couverte par la production.
Au niveau mondial, la production suit à peu près la demande pour le riz. Même situation pour le maïs malgré l'accélération importante de la demande, sans doute en grande partie liée à sa transformation en éthanol. La situation est toujours déséquilibrée pour le blé. On ne peut pas dire que les surfaces utilisées pour accroître la production de maïs le sont au détriment de celles utilisées pour la production de blé, puisque ces dernières restent constantes.

Sources USDA Foreign Agricultural Service. http://www.fas.usda.gov/psdonline/psdHome.aspx
Les stocks exprimés en jours de consommation poursuivent logiquement leur baisse. Je n'ai aucune idée du niveau de stocks qui doit être considéré comme inquiétant.
En conclusion, l'inquiétude que j'exprimais au sujet de la Chine était très exagérée car ce pays semble capable de continuer à assurer son auto-suffisance alimentaire en céréales. Pour le monde dans son ensemble, la catastrophe alimentaire annoncée ici ou là est loin d'être certaine, au moins à cours terme. Le boum extraordinaire du maïs aux Etats-unis ces derniers mois montre les capacités de l'agriculture "moderne" à s'adapter à la demande. Les "capacités de production inutilisées", ne serait-ce qu'en Europe, semblent suffisantes pour combler le déficit actuel surtout si la hausse des prix récente donne le bon signal.
En cas d'urgence, je propose même une solution originale et novatrice : utilisons les terres cultivées en maïs à éthanol pour faire du blé !
Savoir si cette agriculture productiviste est soutenable est bien sur une autre histoire.
Dernière modification par Devenson le 15 juin 2007, 16:34, modifié 1 fois.
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Bien entendu. Avec la force de frappe paysanne que ce pays a, je ne me fais pas trop de soucis pour eux.Devenson a écrit :En conclusion, l'inquiétude que j'exprimais au sujet de la Chine était très exagérée car ce pays semble capable de continuer à assurer son auto-suffisance alimentaire en céréales.
Félicitation pour les graphes.
Il y a cependant des alertes sur les nappes d'eau en Amérique, dû à l'excès de pompage. Cette agriculture ne tiendra pas longtemps.Devenson a écrit :En cas d'urgence, je propose même une solution originale et novatrice : utilisons les terres cultivées en maïs à éthanol pour faire du blé !
Savoir si cette agriculture productiviste est soutenable est bien sur une autre histoire.
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En dessous de 60 jours, on est pas vraiment tranquille face au risque de mauvaise récolte. Certains avancent le seuil de 20% de stocks restants en fin de campagne (soit 73 j) comme seuil de sécurité convenable.Devenson a écrit :Je n'ai aucune idée du niveau de stocks qui doit être considéré comme inquiétant.
EDIT : un article du Mondeaujourd'hui sur la flambée des cours
Le Monde a écrit :Selon l'USDA, les réserves mondiales de froment tomberont à 112 millions de tonnes au printemps 2008, leur plus bas niveau depuis trente ans, car la campagne précédente avait été marquée par une très mauvaise récolte mondiale due à la sécheresse notamment en Australie où la production avait été divisée par deux.
« Sauf événements majeurs, la probabilité est forte que le prix du baril redescende vers 30 dollars l’an prochain. » Thierry Desmaret, Le Figaro, novembre 2004
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Les prix des céréales s'envolent sur le marché français
BoursoramaLes cours des céréales se sont envolés durant la semaine sur le marché français, dopés par une forte demande internationale alors que l'offre s'est resserrée depuis le retrait de l'Ukraine, victime d'une sévère sécheresse.
"La hausse est mondiale", relève Bruno Hot, directeur général de l'Office national interprofessionnel des grandes cultures (ONIGC).
De Londres à Chicago en passant par Paris, le cours du blé a atteint des plus hauts, historiques pour les uns (Paris), depuis 11 ans (Chicago) ou trois ans et demi (Londres) pour d'autres.
"Le blé profite d'une situation mondiale particulièrement tendue où la demande est supérieure à l'offre et où les stocks sont au plus bas", a expliqué un analyste.
Lundi dernier le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a révisé à la baisse à 112 millions de tonnes, le stock mondial de blé à la fin 2007/08, soit le niveau le plus bas depuis 30 ans, conséquence d'une réduction des productions en Russie et en Ukraine, deux poids lourds de l'exportation mondiale, affectés par un temps trop sec.
L'Ukraine a même décidé de suspendre ses exportations afin de protéger son marché et d'éviter une flambée des prix intérieurs.
"Dans ce contexte, le moindre incident climatique a des répercussions immédiates sur les prix", a prévenu un analyste.
Or dans les plaines américaines, les pluies perturbent une moisson déjà très en retard. Selon le dernier bulletin de l'USDA, 5% seulement des blés d'hiver auraient pu être ramassés à la date du 10 juin contre 17% l'an dernier à la même époque.
Cette situation très tendue et la flambée subite des prix a alerté les pays consommateurs, inquiets pour leurs approvisionnement futurs. En particulier les habitués des céréales ukrainiennes qui ont dû se tourner vers les céréales d'Europe de l'ouest où les vendeurs ont fait monter les prix.
L'Arabie Saoudite et le Maroc ont déjà acheté de gros volumes de blé et d'orge. La Jordanie, l'Inde et l'Egypte ont à leur tour lancé des appels d'offres en blé comme en orge. L'Iran et la Libye seraient attendus prochainement.
"Le retrait de l'Ukraine nous a ouvert de belles perspectives de ventes sur le pourtour méditerranéen et le Moyen-Orient", a reconnu un exportateur français.
Notamment en orge, aliment de base des chameaux et très prisée par les acheteurs du Moyen-orient. "L'orge n'a pas besoin d'être retravaillée. Elle peut être distribuée directement aux animaux", a expliqué un expert.
Sur les ports français, l'orge fourragère destinée à l'alimentation animale est aujourd'hui quasiment au même prix que le blé de qualité destiné à la meunerie.
Mais les acheteurs n'ont pas le choix. En l'absence de l'Ukraine et en attendant l'arrivée, en fin d'année, des productions du Canada et de l'Australie, les orges européennes sont actuellement les seules disponibles.