mobar a écrit :
La pression n'est pas assez forte c'est pour cela qu'il ne se fait rien ou pas assez vite.
Tout dépend de quel coté tu te places. Coté pays en voie de développement, la pression est forte, déjà avec le niveau de prix du baril. Sans parler de la pression en Irak par exemple, pays qui s'est effondré et qui sert maintenant de pompe à pétrole, largement sous pression.
Enfin, tu semble nier totalement l'inertie d'une économie exclusivement dépendante du pétrole, y compris la filière nucléaire. Tous les experts en transition énergétique tablent sur une transition de 15 à 20 ans (et ceci avec des problèmes). Vu que la transition ne démarre pas en occident, on est dans le mur, car nous allons bien trop lentement et nous en sommes encore à savoir si les incitations fiscales peuvent être prises ou pas, ou son efficace ou pas, verrouillé par les dogmes néolibéraux (qui nous annoncent que la terre est plate et que la solution est dans les tiroirs).
A part quelques pays d'exception (Suède, Cuba, Venezuela, ...), je ne vois pas de planification de transition énergétique avec une volonté étatique ferme.
mobar a écrit :Dans l'industrie dès que des perspectives financières existent les transformation sont extrêmement rapides, les usines obsolètes sont fermées ou les équipements sont changés.
Génial. Ca délocalise à l'autre bout du monde en faisant exploser les compteurs kilométriques et on de fait que des services qui ne serviront à rien lorsque le PO se sentira jusque dans la baguette de pain (par son absence).
Ce matin, sur France Inter, les journalistes flippaient sur le prix du blé, et un expert donnait sa solution : les OGM. Il est clair que les néolibéraux pensent que la solution est dans un tiroir, faisant preuve d'une grâce incapacité à analyser leur courbe. Si on veut nourrir la population demain, on a déjà la capacité alimentaire, mais on préfère nourrir les bêtes pour leur viande, question de volonté politique et de rapport de dominant/dominé.
Je dois dire que j'étais parfois sceptique sur la résilience de l'économie face au PO. Mais tout les infos concordent avec les prévisions pessimistes de quelques experts du PO, avec une erreur sur les dates seulement (6 mois ou parfois 2 ans).
Pire, le RC plombe notre capacité à répondre à ce qui va se passer. Le climat est sens dessus dessous. Chaque pays va devoir trouver des solutions ingénieuses pour gérer leurs catastrophes locales.
GillesH38 a écrit :
Il y a effectivement le problème de l'échelle de temps. Une baisse de 2 ou 3 % /an de la production pétrolière ça supposerait de changer de 30 % à 50 % par an de chaque usage vu les taux de renouvellement (acheter 30 à 50 % de voitures électriques, etc..).
Oui, autant dire une crise économique sans précédent, faisant passer 1929 à une rigolade entre quelques boursicoteurs.
GillesH38 a écrit :Le risque de crise systémique est plutot grand.
Ce soir, il y a "Le Déclin de l'empire américain" avec l'excellente suite "Les Invasions barbares". 2 films visionnaires. Regarder le second, ou le père ayant un cancer en stade final, regarde son fils (néolibéraux) comme un "prince noir". J'ai connu des cancéreux en stade final. Parfois, les doses de médicaments massives leur donnent des visions, avec des répits d'une clairvoyance infinie, dû probablement à l'assimilation des "cauchemars" qu'ils ont faits.
C'est tout à fait fascinant. En général, l'entourage ni prête qu'une oreille peu attentive, (pour cause de chagrin profond), et c'est la première fois que je vois un film retranscrire ces moments et expériences "uniques".
Le film démontre la désillusion de ceux qui ont combattu le néolibéralisme et la suprématie de l'empire américain. C'est à la fois un constat d'échec d'une bande de copains qui ont une humanité débordante, mais aussi une vision réaliste du monde qui va basculer.
Les titres ne sont pas innocents :
- Le Déclin de l'empire américain,
- Les Invasions barbares.
Oui, la crise systémique est proche et le système économique aveugle n'est pas pour nous rassurer. Le chaos irakien nous montre chaque jour que les USA sont désespérés et lancés dans un engrenage de mort.
mobar a écrit :
Conjointement le prix augmentera dans les proportions qui permettront de financer les énergies de substitutions vitales pour le système économique mondial.
Et le transport, clef de toute échange marchant ?
mobar a écrit :
Les utilisations les moins "vitales" au système disparaitront progressivement jusqu'a ce que soit mis au point des technos qui permettront un nouvel essor ou une stabilisation sur une situation d'équilibre.
En perte : l'agriculture chimique, l'automobile, l'aviation, le tourisme de masse, le transport routier, etc...
La situation d'équilibre semble bien loin...
bastien300 a écrit :
la seule matière première qui risque de devenir plus rare et plus cher
Grace erreur. Tout explose, de l'uranium à blé en passant par le maïs et le cuivre. Ce qui me glace le sang, c'est la nourriture. Manger et boire (à sa faim) risque de devenir un luxe.
mobar a écrit :
Est ce que les sociétés et les modèles actuels seront capables de s'adapter ou est ce qu'ils disparaitrons?
Car tu penses que tout va devenir vertueux, pas enchantement. Soyons réaliste : l'armement, le commerce illicite et le pétrole sont les 3 piliers de notre économie mondiale. Perso, je donne un bon avenir encore à ses 3.
Les états, devant l'ampleur des problèmes climatiques et sociaux vont probablement plus du tout contrôler le trafic commercial. C'est un avenir de marché noir qui nous attend, sans règle ni morale. On ira voler le cuivre d'une maison comme on vole une caisse d'une banque. C'est l'ère du recyclage qui nous attend, mais pas celui propret avec les 3 poubelles de trie sélectif, mais un recyclage sauvage, dur et violent, ou un jardin sera plus défendu qu'une banque.
Le pire, c'est les petits black-out quotidiens qui transformeront tous les congélateurs en meuble de rangement. Oui, les coupures électriques vont nous empoisonner la vie.
mobar a écrit :
il y aura une période de transition entre la consommation débridée du XXeme siècle et le futur régime d'équilibre qui sera trouvé demain.
Probablement des dizaines de régimes fascistes. Les crises des années 20 sont là pour nous rappeler que un état qui perd le contrôle de son économie est un état qui part en vrille vers une dictature, sauf rare exception comme le Front populaire en France. Mais la suite a prouvé que la France n'a pas échappé à son fascisme structurel et induit (pendant l'occupation). Pire, les derniers SS du bunker de Hitler était français, issue de la division Charlemagne.
Et il faut reconnaitre que peu de gens sont prêt à faire face à tout ce que nous prévoyons, même à oleocene.
J'ai beau essayer d'être optimiste, le cocktail est explosif. Les gens se détestent déjà. Le communautarisme règne dans le monde anglo-saxon et gagne du terrain dans le monde francophone. L'Inde et la chine sont des poudrières.
La pression démographique commence à être une impasse pour de nombreux pays, au regard de leurs ressources locales, diminuées par la pression du climat.
Non, quelque que soit mon regard, c'est un proto chaos que je vois.
Pire, ma parano de la guerre contre le terrorisme terrorise les occidentaux. Même la GB demande aux citoyens de se soumettre à la délation, pourtant eux mêmes observés par des millions de caméras.
Je veux bien être optimiste mais il faut se rendre à l'évidence, c'est un cauchemar que nous vivons en direct.
Mais je n'ai jamais été aussi déterminé. Et je veux croire encore à un sursaut.
mobar a écrit :
Le modèle actuel de la société de consommation est condamné mais ce n'est qu'un épiphénomène dans l'histoire de l'humanité
Un épiphénomène qui a brulé le pétrole et le gaz en 150 ans, pourtant la depuis des dizaines de millions d'années. On risque de s'en souvenir.