L'Irak

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Tiennel
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Message par Tiennel » 31 août 2007, 18:39

Une petite indiscrétion de la correspondante du Monde aux USA :
Dans son blog, Corine Lesnes a écrit : Maintenant que la France (et Total) sont de retour à Bagdad, les espoirs les plus fous circulent à Washington.
Pourquoi pas un envoyé spécial français ?
Une médiation de Bernard Kouchner ?
http://clesnes.blog.lemonde.fr/2007/08/30/unmovic/
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energy_isere
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Message par energy_isere » 03 sept. 2007, 18:27

Visite surprise de George Bush en Irak

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 03.09.07

Le président américain George W. Bush est arrivé, lundi 3 septembre, sur la base aérienne d'Al-Assad, à l'ouest de Bagdad, pour une visite surprise en Irak, alors que des décisions stratégiques sur la suite du conflit sont bientôt attendues.

Le secrétaire à la défense Robert Gates, le chef d'état-major général américain, le général Peter Pace, le chef des opérations militaires américaines au Moyen-Orient, l'amiral William Fallon, ainsi que le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, attendaient le président américain sur place. Condoleezza Rice et le conseiller national à la sécurité Stephen Hadley accompagnaient également le chef d'Etat.

Le président américain doit rencontrer le premier ministre Nouri Al-Maliki, des ministres de son gouvernement et des responsables tribaux.


TROISIÈME VISITE ÉCLAIR

Il s'agit de la troisième visite du George Bush en Irak depuis l'invasion de mars 2003. En novembre 2003, peu après le renversement de Saddam Hussein, il avait passé la fête de Thanksgiving avec les troupes. Puis il s'y était rendu pour une visite éclair de quelques heures en juin 2006. Après l'Irak, il doit se rendre en Australie pour le forum de Coopération économique Asie-Pacifique.

L'arrivée du président américain a coïncidé avec le retrait des soldats britanniques de leur dernière base dans la grande ville du sud de l'Irak, Bassora, dans un contexte de tensions entre Washington et ses alliés britanniques sur la politique à suivre dans le pays. Fin août, le Pentagone avait exprimé son "inquiétude" sur un prochain départ des Britanniques de Bassora, où règne "quasiment une situation mafieuse" et où la sécurité est menacée par "des intérêts criminels".

Cette visite intervient alors que deux rapports officiels sur la situation dans le pays doivent être publiés après quatre ans et demi de conflit. Le général Petraeus et l'ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad Ryan Crocker rendront compte, les 10 et 12 septembre, devant les deux chambres du Congrès, de leur évaluation de la stratégie décidée en février par le président Bush pour mettre fin aux violences et aider à la stabilisation de l'Irak.

La Maison Blanche doit aussi rendre compte de la situation au Congrès le 15 septembre pour convaincre les parlementaires de continuer à financer la guerre. L'opposition démocrate, majoritaire au Congrès, cherche depuis des mois à obtenir un calendrier de retrait des troupes. Mais M. Bush et les commandants américains ont demandé du temps pour évaluer les résultats de leur stratégie.

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Guudrath
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Message par Guudrath » 04 sept. 2007, 18:07

"Le pic pétrôlier est la cause de la guerre en Irak"

Par Dominique Larchey-Wendling
mardi 4 septembre 2007

Le pic pétrolier est la cause de la guerre en Irak
Dans cet article, David Strahan étaye la thèse d’une politique étrangère américaine et britannique agressive essentiellement motivée par la crainte du pic pétrolier. Son livre, "The Last Oil Shock" constitue une étude très documentée des conséquences du déclin pétrolier: une contraction énergétique de plus en plus probable avec des effets politiques majeurs. Les motivations américaines pour l’Irak sont aujourd’hui transparentes pour celui qui refuse la propagande officielle. Elles ne font que confirmer le caractère fondamental du rôle du pétrole dans la crise systémique de l’Occident. Mais le drogué saura-t-il admettre son addiction mortelle et se soigner ou continuera-t-il à accuser les autres de le priver de sa drogue? A quelle point cette drogue n’est-elle pas constitutive de son pouvoir, voire de son identité?

Le pic pétrolier est la cause de la guerre en Irak
David Strahan, texte original sur son blog, publié aussi par le Guardian.

Alors même que l’un des principaux architectes de la guerre en Irak se lave aujourd’hui les mains de tout le chaos sanglant qu’elle a engendré, les véritables raisons de cette invasion ne sont que vaguement connues de la sphère publique. Il est vrai que des éléments de plus en plus précis montrent l’intérêt très intense des compagnies pétrolières internationales pour cette guerre. A la fois BP et Shell ont évalué l’état des gisements de pétrole pour le compte du gouvernement irakien dans l’espoir de signer des contrats majeurs lorsque les conditions seront meilleures ; Chevron possède une équipe en attente sur la frontière avec le Koweit, et la semaine dernière, Rex Tillerson, le patron d’ExxonMobil, a affirmé à Londres : "Nous attendons avec impatience le jour où nous pourrons établir un partenariat avec l’Irak afin de développer tout ce potentiel de ressources." Mais malgré l’influence et les intérêts indubitables des grandes compagnies pétrolières, la décision d’attaquer n’a pas été prise dans la salle du conseil d’administration. La question de la guerre en Irak est effectivement complètement liée au pétrole, mais dans une mesure qui dépasse les intérêts individuels des grandes corporations - aussi puissantes soient-elles.

Le grand secret qui hante les salles de décision de la Maison Blanche et du 10 Downing street est le fait que la production globale de pétrole va très probablement atteindre son maximum [Ndt : moment appelé "Peak Oil"] puis entrer dans une phase de déclin terminal, dans les dix ans qui viennent - le résultat incontournable de 40 ans de diminution des découvertes de pétrole et d’une consommation toujours croissante. La production de pétrole est déjà sur le déclin dans 60 des 98 pays producteurs de pétrole - en particulier aux Etats-Unis et en Grande Bretagne. Le Dr Michael Smith de la firme de conseils Energyfiles prévoit que 14 pays vont encore rejoindre les rangs des pays en déclin durant les 10 années à venir. La production globale de pétrole des pays de l’OCDE est en baisse depuis 1997, et tous les prévisionnistes majeurs - y compris les optimistes notoires tels que ceux de l’Agence Internationale de l’Energie et d’ExxonMobil - s’attendent à ce que la production mondiale hors-OPEP atteigne son "peak" d’ici 2015. A partir de ce moment-là, tout dépendra du cartel de l’OPEP, mais malheureusement, il existe des éléments de plus en plus significatifs qui montrent que ses pays membres ont exagéré la taille de leurs réserves depuis des décennies, et que leur production pourrait aussi chuter d’ici peu.

Comme je le rapporte dans The Last Oil Shock, la compagnie internationale de conseil en matière pétrolière PFC Energy a expliqué à Dick Cheney en 2005 qu’à partir d’une estimation plus réaliste des réserves de l’OPEP, sa production pourrait atteindre son "peak" en 2015. Cet événement plongerait la production globale dans sa phase de déclin terminal, avec pour conséquence presque certaine l’explosition du prix du pétrole, une récession très marquée et pire encore. Un rapport du ministère US de l’Energie, lui aussi publié en 2005, en arrivait à la conclusion que sans un plan de prévention mis en place 20 ans à l’avance, l’impact social et économique du "peak oil" global serait "sans précédent" [Ndt : voir cet article de William Clark]. Les éléments s’accumulent pour suggérer que ses peurs étaient déjà bien présentes dans les esprits de Cheney, Bush et Blair.

Dans un monde où la pénurie de pétrole menace, l’Irak représentait une opportunité unique. Avec 115 milliards de barils de réserves, l’Irak possédait les troisièmes plus grandes réserves mondiales de pétrole, et après des années de guerres et de sanctions, elles étaient également parmis les plus inexploitées. A la fin des années 90, la production de pétrole irakienne s’établissait à une moyenne journalière de 2 millions de barils, mais avec les investissements nécessaires, ses réserves devaient être capables de soutenir une production trois fois plus élevée. Non seulement les sanctions empêchaient la production irakienne de croître, mais elles endommageaient activement la structure géologique des gisements de pétrole du pays en bloquant l’accès de la compagnie nationale pétrolière à des produits chimiques et des équipement essentiels. En janvier 2000, dans l’une des séries de rapports au Conseil de sécurité, les inspecteurs spécialisés de l’ONU ont prévenu que les sanctions avaient déjà causé des dommages irréversibles aux gisements irakiens, et continueraient sur la voie de "pertes définitives de très grandes réserves de pétrole". Mais les sanctions ne pouvaient pas être levées alors que Saddam était toujours en place, donc si le pétrole irakien devait servir à différer le déclin de la production globale, le monstre si longtemps soutenu par l’Occident devait partir.

Comme je l’explique dans The Last Oil Shock, la CIA était aussi parfaitement au courant de la valeur unique de l’Irak, ayant dès 1998 elle-même payé en secret pour que de nouvelles cartes de la géologie pétrolière de l’Irak soient dessinées. Cheney lui aussi savait, s’inquiétant publiquement de la déplétion globale lors d’une conférence à Londres l’année suivante, où il notait que "le Moyen-Orient, avec les deux tiers des réserves mondiales de pétrole et les coûts de production les plus bas, reste en définitive l’endroit où se trouve le trésor". Blair lui aussi avait des raisons d’être anxieux à propos du pétrole : la production britanique en mer du Nord avait atteint son "peak" en 1999 - et se trouvait en déclin depuis - alors qu’en 2000, des manisfestations liées au pétrole avaient montré de manière extrêmement claire l’importance du maintien de l’approvisionnement.

Le gouvernement britannique n’a jamais conduit sa propre estimation du moment où le "peak oil" global frappera, tout au moins aucune qu’il n’ait rendue publique, et ceci même s’il y était fortement poussé par son rapport de synthèse sur l’énergie en 2006. Mais il est significatif de noter que deux des plus proches conseillers de Blair croient que cet événement arrivera aux alentours de 2015. Lors d’une conférence l’année dernière, Sir David Manning - le principal conseiller en politique étrangère de Blair lors de la course vers la guerre en Irak - faisait remarquer un consensus grandissant pour estimer le "peak" à "un moment entre 2010 et 2020", alors que le conseiller scientifique en chef Sir David King m’a dit de manière emphatique en 2005, "dix ans ou moins". Ainsi, même si le gouvernement refuse de prendre publiquement position sur le "peak oil", ce concept a clairement pénétré les cercles de décision du pouvoir au plus haut niveau.

Les peurs communes de la Grande Bretagne et de Etats-Unis liées au domaine de l’énergie furent secrètement formalisées lors de la planification de la guerre en Irak. Il est largement admis que le soutien de Blair en faveur de l’attaque date du sommet avec Bush qui a eu lieu à Crawford en avril 2002. Le titre du Times de ce week-end-là fut caractéristique : L’intervention en Irak est retardée mais "certaine". Il est par contre moins bien connu qu’au même sommet, Blair a proposé, avec l’accord de Bush, de mettre en place le Dialogue US-UK sur l’énergie, un contact diplomatique permanent dédié à "la sécurité et la diversité énergétique". Il n’en fut fait aucune annonce et l’existence de ce Dialogue ne fut révélée que plus tard, suite à une demande sous la loi US Freedom Of Information Act.

Les deux gouvernements refusent toujours de révéler le contenu de certains meetings entre des ministres et des officiels qui ont eu lieu dans le cadre de ce Dialogue, mais dans certains documents qui ont été rendus publics, l’un d’entre eux datant de fevrier 2003 précisait que pour combler la demande mondiale prévisible en pétrole, la production de pétrole du Moyen-Orient devrait doubler d’ici 2030 jusqu’à plus de 50 millions de barils par jour, et proposait "une étude ciblée pour déterminer les besoins en capitaux et investissements dans certains pays-clefs du Golfe". Ainsi, à l’aube de l’invasion, les officiels britanniques et américains discutaient en secret des moyens d’augmenter la production pétrolière de la région et nous sommes invités à croire qu’il n’y a là que pure coïncidence. La guerre en Irak n’était évidemment pas motivée par la seule avidité des compagnies pétrolières mais essentiellement par une détresse stratégique.

L’ironie la plus amère de cette histoire est que l’invasion a créé les conditions qui garantissent que la production de pétrole irakienne restera bloquée pour les années à venir, rendant l’imminence du "peak oil" global encore plus proche. Donc, si c’était ça le plan A, il y a lieu de s’inquiéter du plan B.


lien : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28593

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Message par tolosa » 05 sept. 2007, 09:01

peak en 2015 :shock: Ils sont optimistes les gars !
Un changement radical de nos modes de vie et un renoncement au « progrès » est le prix à payer pour éviter le désastre. Comme cela paraît irréalisable, l’occultation du mal s’ensuit inévitablement (jean-Pierre Dupuy).

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Message par GillesH38 » 05 sept. 2007, 09:09

J'avais assisté au moment des présidentielles à une conf de JP Chevenement ou il avait cité cette date. Ca parait etre la date qui court plus ou moins officiellement dans les milieux gouvernementaux. C'est quand même un gros progrès par rapport à 2020 ou 2030, mais probablement encore optimiste. De toutes façons à 5 ou 6 ans près ça n'a pas beaucoup d'importance : apparemment il se dessine un consensus entre maintenant et 2015, donc moins de 10 ans (et puis il y a tellement de définitions différentes du pic et une telle incertitude dans les chiffres meme entre l'AIE et l'EIA, qu'on ne saura peut etre jamais l'année exacte du pic ! ). La question n'est plus de quand il arrivera, mais de réflechir à ce qu'il faut faire pour y faire face, et sans perdre de temps!
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par mobar » 05 sept. 2007, 09:26

GillesH38 a écrit : La question n'est plus de quand il arrivera, mais de réflechir à ce qu'il faut faire pour y faire face, et sans perdre de temps!
Plus que la date réelle du pic, qui est peut être déja arrivé, ce qui me semble important, c'est de constater que malgré l'augmentation continue du prix du baril depuis maintenant trois ans, la progression du débit maximal de production de brut continue de décroitre et ce malgré une augmentation continue de la consommation mondiale.

Lorsque les débits d'extraction des gisements en exploitation seront à leur maximum et que l'on verra diminuer les stocks nous n'auront plus aucune marge de manoeuvre.

Cette date se rapproche inéluctablement parce que nous n'avons pas su adapter nos consommations et industrialisé les technologies de subsistution.

King Hubbert nous avait averti. Nous disposions de 40 ans pour agir lorsque le pic de découvertes à été atteint, nous ne l'avons pas fait.

Reste t'il encore une chance d'échapper au chaos?

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Message par Alter Egaux » 05 sept. 2007, 09:40

tolosa a écrit : peak en 2015 Ils sont optimistes les gars !
A la nuance près ici exprimée :
l’invasion a créé les conditions qui garantissent que la production de pétrole irakienne restera bloquée pour les années à venir, rendant l’imminence du "peak oil" global encore plus proche.
On peut donc dire officiellement 2015, et au vu de la situation en Irak, 2010-2015.
Cependant, les bruits de bottes se faisant entendre cotés Iran, à n'importe quel moment, nous pouvons basculer dans un prè-PO dû à la géopolitique même, avec une explosion du prix du baril de pétrole, dans un contexte actuel de crise économique aux USA (immobilier et financier).

Bref, pas de quoi faire le malin, en ce moment.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Message par tolosa » 05 sept. 2007, 09:59

Tout à fait d'accord avec toi gilles. Les 10-15 ans qui viennent vont être redoutables, tant les problèmes nouveaux à affronter en même temps (déplétion pétrolière, RC, crise environnementale) sont gigantesques. La crise de civilisation qui est devant nous va être originale, et considérable. Je crains que malheureusement, ces caractéristiques n'apparaissent aux yeux du plus grand nombre que trop tardivement
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Message par MathBreizh » 05 sept. 2007, 10:13

tolosa a écrit :Tout à fait d'accord avec toi gilles. Les 10-15 ans qui viennent vont être redoutables, tant les problèmes nouveaux à affronter en même temps (déplétion pétrolière, RC, crise environnementale) sont gigantesques. La crise de civilisation qui est devant nous va être originale, et considérable. Je crains que malheureusement, ces caractéristiques n'apparaissent aux yeux du plus grand nombre que trop tardivement
Tu veux parler des conflits armés de plus en plus nombreux ?... M'est avis que de plus en plus de monde en prend conscience...
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Message par tolosa » 05 sept. 2007, 10:32

Pour reprendre le titre d'un ouvrage de philippe delmas : la guerre a en effet un bel avenir. Si rien est fait, compte tenu d el'ampleur de la crise à venir, il y a à craindre effectivement, que la guerre apparaisse comme un moyen de résoudre ou d'évacuer les problèmes.
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Message par tolosa » 05 sept. 2007, 11:20

Guudrath a écrit :"Le pic pétrôlier est la cause de la guerre en Irak"

Par Dominique Larchey-Wendling
mardi 4 septembre 2007

lien : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28593

la lecture de certains commentaires de l article sur agoravox est délicieuse La meilleure pour la route...

Il n’y a pas plus de "peak oil" que de beurre en broche:

La LIMITE PHYSIQUE des réserves d’hydrocarbures sur la planète est inconnue et le demeurera éternellement, car il est probable que les humains auront cessé de consommer les hydrocarbures pour produire de l’energie bien avant que cette limite, si cette limite a vraiment un sens, soit atteinte.

Quant à la consommation d’hydrocarbures comme matière première pour la fabrication de matières plastiques, par exemple, elle est, et demeurera, négligeable par rapport à cette limite inconnue, de toutes façons.

Par conséquent l’article de Larchey Wendling n’est qu’un tissu d’âneries monumentales, proférées par un militant politique qui défend ici on ne sait trop quels objectifs (bien qu’ils soient assez facile de les deviner).

Il s’agit donc d’un article de désinformation.

Les seules limites que connaissent les réserves pétrolières sont des limites économiques, et non physiques, basées sur une estimation à la louche des réserves DECOUVERTES et qui pourraient être mise en EXPLOITATION de FACON RENTABLE, au prix de vente actuel du pétrole.

Autrement dit, ces réserves "économiques" augmentent mécaniquement avec l’augmentation du prix du barril, car l’augmentation du prix du barril rentabilise des réserves qui ne l’étaient pas auparavant et stimule la recherche de nouvelles réserves.

C’est la raison pour laquelle les compagnie se préparent à exploiter les réserves qu’elles ont déjà repéré dans le Grand Nord, ou les gisement bitumineux à forte viscosité, ou les pétroles des grands fonds marins.

Quant au Moyen-Orient, il produira toujours un pétrole de bonne qualité, à un coût très faible. La part de la production du Moyen-Orient déclinera cependant progressivement par rapport à la production mondiale, sans jamais disparaitre complétement.

Dernier point: Les américains se moquent totalement du pétrole du Moyen-Orient, dont ils dépendent très peu pour leurs approvisionnements. Les Etats-Unis sont un gros producteur de pétrole eux mêmes et, pour ce qui leur manque, ils se fournissent au Mexique, au Canada, au Vénézuela (et ce crétin de Chavez est très content de le leur vendre, sinon comment ferait-il pour bouffer ?). Et demain, ils auront le pétrole de l’Artique en Alaska et au Canada.


Avouez que le federic lyon qui a pondu ce commentaire mérite un prix
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Message par MathBreizh » 05 sept. 2007, 11:20

tolosa a écrit :Pour reprendre le titre d'un ouvrage de philippe delmas : la guerre a en effet un bel avenir.
J'en ai déjà lu des titres déprimants, mais alors celui-là il remporte la palme... J'ai comme dans l'idée que le ton du bouquin doit être assez cynique et caustique...
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Message par MathBreizh » 05 sept. 2007, 11:27

tolosa a écrit :Avouez que le federic lyon qui a pondu ce commentaire mérite un prix
C'est clair !... Ce fut un grand moment de rigolade... Quel comique ce type !... :-D
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Message par tolosa » 05 sept. 2007, 11:30

Non, pas du tout, le titre est le bel avenir de la guerre. philippe delmas est un spécialiste des questions internationales :
résumé : Cet ouvrage à la lecture très aisée mais au contenu souvent dense, nous propose une analyse de ce qu'on appelle le 'contexte politico-stratégique post-berlinois'. Proposant une réflexion à chaud sur les conséquences de la fin de l'ordre nucléaire, l'auteur pose les fondements d'un ordre mondial pleinement assumé par les grandes puissances européennes et nord-américaines, après s'être livré à une critique des deux utopies (économique et juridique) censées prévenir le monde à venir des conflits armés mais agissant en fait contre la paix
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Message par MathBreizh » 05 sept. 2007, 12:01

Ca me semble très intéressant comme ouvrage, je vais peut-être allez faire un petit tour à la librairie et essayer de le trouver...

Merci Tolossa...
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