explosion du prix des produits agricole, puis baisse ....

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Message par energy_isere » 07 sept. 2007, 12:53

HS, pour la démographie c' est ici : http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 114#136114

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Thibaud
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Message par Thibaud » 07 sept. 2007, 16:19

Pour revenir dans le sujet :

Une pénurie de blé dans plusieurs régions du monde a aussi contribué à doper le transport maritime. Après de petites récoltes en Ukraine et en Europe, la perspective d'une dégradation des cultures en Australie et en Argentine a entraîné une ruée des gros acheteurs de blé vers les fournisseurs américains. "Les Etats-Unis sont le seul endroit où l'on trouve du blé en ce moment. Cette situation a rallongé la route pour beaucoup de navires", a expliqué Lars Hansen.

Enfin, la congestion des ports en Australie, un des principaux producteurs de charbon et minerai de fer et un gros fournisseur de l'Extrême-Orient, exacerbe les tensions sur l'offre de transport.

"Il y a tellement de navires attendant d'être chargés ou déchargés que le Japon et la Chine commencent à regarder ailleurs et à s'approvisionner au Brésil ou en Afrique du Sud, note Lars Hansen. "Ils craignent notamment que le ralentissement qui affecte le transport du charbon ne menace leur sécurité énergétique".

Pour faire baisser leur facture, certains importateurs de céréales optent pour un transport par conteneurs, normalement réservé aux vêtements ou aux produits informatiques.

"Le transport par conteneur coûte environ 40 dollars la tonne, au lieu de 65 dollars la tonne sur un navire spécialisé dans le transport de matières sèches", notait Lars Hansen. "Ce report vers les conteneurs n'est pas nouveau mais il s'accentue quand l'écart de prix se creuse", a-t-il ajouté.



http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=4584008

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Message par phyvette » 07 sept. 2007, 20:13

Alter Egaux a écrit :
Tu te trompes, phyvette. J'ai suivi l'affaire de prés :).
Ha celle là aussi !

Alter Egaux a écrit : les tablettes de chocolat de grandes marques ont presque toutes changées leur composition suite à l'annonce de l'UE : elles sont passées du "pur beurre de cacao" à la MG végétales.
Je conteste cela en France pour les tablettes les compositions n'ont pratiquement pas changer , même pour le bas de gamme.
Alter Egaux a écrit : Seules quelques grandes marques ont résistées en gardant le "pur beurre de cacao", avec bien entendu les grands chocolatiers français artisanaux (qui ont fait tout un foin médiatique !)
Des grandes marques ont résistées.
Alter Egaux a écrit : Tu peux très facilement vérifier sur un étalage de Hyper et tu seras surpris de constater que quelques marques très connus sont passées aux MG végétales assez discrètement. D'autres ont fait 2 recettes, une tablette pour les "pauvres" et les "non avertis", et une pour ceux qui font attention au goût et qui lisent les étiquettes (comme moi).
Des grandes marques ont cédées , faudrait savoir ?


C'est quand même dingue que sur un sujet aussi insignifiant dont les preuves sont imprimées par millions d'emballages , et accessibles aisément sur des kilomètres de linéaires dans tous les recoins de France , tu trouve contre toute logique, le besoin de porter la contradiction , comme si ton interlocuteur ne savait pas lire une composition d'un produit.
Sur le marché français on voit peu de chocolat avec ajout de M.G.V. pour que cette pratique ne se répande pas il faut rester vigilant, regarder les étiquettes (sans que ça tourne pour autant à l’obsession !), et préférer les chocolats « pur beurre de cacao » à ceux avec « ajout de matière grasse végétale ».

Sur l’étiquette des chocolats avec matière grasse végétale il doit être indiqué clairement et lisiblement « contient des matières grasses végétales en plus du beurre de cacao » cette mention doit figurer en caractère gras et dans le même champs visuel que la liste d’ingrédients de manière bien distincte par rapport à cette liste, et doit figurer en caractères gras, au moins aussi grands, à proximité de la dénomination de vente.
http://www.odelices.com/reportages_articlechoco.php

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Message par Cassandre » 07 sept. 2007, 22:50

En même temps, le beurre de cacao, c'est une MGV hein… :-D

(ça va, je sors…)
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Message par Silenius » 08 sept. 2007, 00:04

phyvette a écrit : Le ciel t'entende . Quoique , pourquoi le "système capitaliste" serait il plus généreux avec les agriculteurs du tiers monde sur les agrocarburants , qu'il ne l'est avec le café , cacao, arachide, coton, banane, perche du Nil, caoutchouc, bois, minéraux, énergies, etc .....?

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Je pensais plutot au remplacement du riz et blé importés a grand frais en Afrique par du mil / sorgho produit localement (pour l'alimentation humaine), pas du commerce mondial.

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Message par phyvette » 08 sept. 2007, 00:15

Silenius a écrit :
phyvette a écrit : Le ciel t'entende . Quoique , pourquoi le "système capitaliste" serait il plus généreux avec les agriculteurs du tiers monde sur les agrocarburants , qu'il ne l'est avec le café , cacao, arachide, coton, banane, perche du Nil, caoutchouc, bois, minéraux, énergies, etc .....?

Phyvette
Je pensais plutot au remplacement du riz et blé importés a grand frais en Afrique par du mil / sorgho produit localement (pour l'alimentation humaine), pas du commerce mondial.
Désolé , mal compris , et là on est d'accord .

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Message par Graine d'Etoile » 08 sept. 2007, 11:00

Mis au fait, si je me souviens bien, dans les simulations publiées dans le rapport du club de Rome, il y avait des modélisations de l'effondrement de la production alimentaire suite aux limitations des ressources.

Quelqu'un aurait il une référence sur ces modélisations, pour que nous nous amusions à comparer la situation actuelle à quelques une de ces prédictions?
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Message par MadMax » 22 sept. 2007, 01:09

Élevage. Faute de paille on fauche la lande
On n’avait pas vu cela depuis plus de 30 ans. Des agriculteurs recommencent à faucher la lande dans les monts d’Arrée. Les raisons ? La flambée du prix de la paille suite aux mauvaises conditions climatiques des derniers mois.

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En un an, le cours de la paille a bondi de 50 à 160 €. A ce prix-là, les éleveurs ont repris le chemin des anciennes parcelles de lande dans les monts d’Arrée. Une fois fauchée, séchée, broyée et mélangée à de la paille, la lande fera une excellente litière dans les étables.

Ils sont quelque 70 éleveurs à reprendre tracteur et barre de coupe pour rejoindre les flancs et les cimes embrumées des terres de l’Ankou. Ils fauchent la lande, la mettent en rangée après séchage, avant de les enrouler en balles. La lande est ensuite broyée et mélangée à de la paille pour servir de litière aux bovins dans les étables. Du coup, la montagne, dénudée, a changé de visage. Même les anciens de la région n’en reviennent pas. Les bras croisés, un peu nostalgiques, ils se remémorent le temps où la paille n’était pas d’usage dans les élevages et où ils se rendaient eux-mêmes dans ces parcelles. C’était dans les années 70.

De 50 à 160 euros la tonne
Depuis la fin du mois d’août, les éleveurs de vaches laitières et de races à viande de Commana, Plounéour-Menez, Brasparts, Botmeur, la Feuillée... ont repris le chemin de la petite montagne. « Avec la pluie qui s’est abattue depuis plusieurs mois, la paille est devenue rare en France, raconte Claude Berréhar, 41 ans, éleveur à Roz Du sur la commune de Botmeur, pas loin du Roc’h Trédudon. Les récoltes de blé ont été affectées par les maladies et la baisse des rendements ». Jusqu’à présent, il achetait la paille chez des producteurs de porcs de la proche région ou dans le centre de la France. « L’année dernière, la paille était vendue 50 euros la tonne, elle est passée à 160 euros, précise-t-il. J’en achète chaque année plus de 300 tonnes, ma facture serait passer de 18.000 euros à 48.000 euros, il y a de la spéculation ».

Rechercher les parcelles
Le fauchage des landes ressemble à un parcours du combattant sur les hauteurs du centre-Finistère. « Il faut d’abord retrouver ses parcelles, dont on ne voit plus les limites, on fait en général appel aux anciens », raconte Claude Berréhar.

Deux hectares par jour
Entre les rochers invisibles sous la végétation sauvage et les trous guère plus apparents dans le sol, les agriculteurs travaillent au ralenti, les lames de coupe y laissent parfois leurs dents. Ils ne fauchent pas en moyenne plus de deux hectares dans la journée. Un éleveur de Plounéour-Menez explique qu’il est possible d’obtenir des aides du conseil général et de l’Europe sous certaines conditions. Un autre agriculteur ironise. « Le Parc d’Armorique pourrait peut-être nous subventionner pour l’entretien du territoire ».

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Message par Schlumpf » 23 sept. 2007, 22:07

ouaip. La Lande a été utilisée comme fourrage en Bretagne depuis la nuit des temps. Une pratique qui avait un peu disparu au vu de l'abondance des résidus de récolte depuis trente ans... Mais en Bretagne les temps changent aussi.
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Message par cicero » 24 sept. 2007, 04:17

Thibaud a écrit :Pour revenir dans le sujet :
Une pénurie de blé dans plusieurs régions du monde a aussi contribué à doper le transport maritime. Après de petites récoltes en Ukraine et en Europe, la perspective d'une dégradation des cultures en Australie et en Argentine a entraîné une ruée des gros acheteurs de blé vers les fournisseurs américains. "Les Etats-Unis sont le seul endroit où l'on trouve du blé en ce moment. Cette situation a rallongé la route pour beaucoup de navires", a expliqué Lars Hansen.
Le pire c'est qu'en Amérique du nord (Québec, canada, e-u) on se lance tête bêche dans l'éthanol, des quantités croissantes de maïs sont gaspilées dans le cul-de-sac éthanol et les prix grimpent. Résultat ils vont finir par se tourner vers d'autre grains aussi... On nourrit de plus en plus au résidu de cette industrie futile le bétail (bovins, porc etc.). En un an j'ai vu passer 3 projets d'usine d'éthanol juste au Québec!!! C'est déprimant!

Alors on peut s'attendre que les producteurs agricoles, augmente leur production de maïs destiné à l'abération éthylique ce au détriment des autres cultures notament le blé. Sauf si celui-ci peut leur apporter autant de fric...
Les peuples heureux n'ont pas d'Histoire.

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Message par Thibaud » 27 sept. 2007, 00:17

L'Europe envisage de favoriser les importations :
L'Agence France Presse a écrit :L'Union européenne envisage de lever temporairement ses droits de douane sur les importations de céréales pour faire face aux difficultés d'approvisionnement et à la flambée des prix, qui se répercute sur les produits de base comme le pain, les pâtes ou le lait.

Dans le contexte actuel de tension du marché mondial, le maintien de ces droits constitue "une anomalie", a estimé la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel à l'issue d'un conseil agricole européen à Bruxelles.

"Dans les prochains jours, je vais proposer la suspension totale pendant un an des droits de douane sur les céréales" pour l'année commerciale en cours qui a débuté le 30 juin 2007 et court jusqu'en juillet 2008, a-t-elle déclaré.

Cela permettra d'importer à moindre prix les céréales étrangères dans l'UE et de répondre ainsi à l'augmentation de la demande.

Ces droits sont limités, inférieurs à 10%, et la commissaire a reconnu que l'effet de la suspension ne serait donc "pas énorme", mais il aura à ses yeux valeur "de signal".

Il reste toutefois à la Commission d'emporter l'adhésion des pays membres de l'UE. Une grande majorité d'entre eux se sont dit favorables mercredi à cette mesure, mais la France, première puissance agricole europénne, a émis des réserves.

"Si on supprime les barrières tarifaires, il est très difficile d'imaginer qu'on pourra les réintroduire plus tard", a dit le ministre français de l'agriculture Michel Barnier. A ses yeux, il s'agit d'une "mauvaise réponse à une vraie question".

Si une telle mesure devait être malgré tout adoptée, elle constituerait une rupture pour l'Union européenne, dont la politique agricole commune consiste depuis des décennies à protéger ses exploitants de la concurrence mondiale au moyen de solides barrières douanières.

Ces droits de douane sont d'ailleurs au centre du bras de fer que l'Union européenne livre aux Etats-Unis et aux pays émergents dans le cadre des négociations à l'OMC sur la libéralisation du commerce mondial.

Mais le contexte a aujourd'hui changé car les prix des matières premières agricoles s'envolent.

Le tarif du maïs a bondi de 85% entre 2005 et 2006. Celui du blé a augmenté de 60% depuis l'an dernier. Cette tendance se répercute sur les prix de nombreuses denrées alimentaires, comme les pâtes ou le pain, mais aussi les produits laitiers, puisque les céréales sont aussi utilisées pour nourrir le bétail.

En cause: des aléas climatiques, mais aussi une demande en forte hausse, alimentée par les pays émergents comme la Chine ou l'Inde où les habitudes alimentaires changent, et le développement des biocarburants.

Pour parer au plus pressé, les ministres européens ont décidé mercredi de supprimer pendant un an la mise en jachère obligatoire de terres céréalières dans l'UE.

"Ce changement vise à répondre à la situation de plus en plus tendue sur le marché des céréales. Il devrait permettre d'augmenter la récolte de céréales de l'année prochaine de 10 millions de tonnes au moins", a souligné la Commission.

L'envolée de la demande et des prix oblige l'Union européenne à s'interroger sur les fondements même de sa politique agricole, focalisée jusqu'ici sur la maîtrise des volumes.

Les fameux quotas laitiers sont ainsi remis en cause. Une vingtaine de pays ont demandé mercredi lors du conseil leur relèvement face à la hausse des prix. La Commission s'est dite prête à en discuter mais seulement à partir d'avril 2008.

La présidence portugaise de l'UE a pour sa part proposé, avec le soutien de la France, de constituer des réserves céréalières stratégiques pour faire face aux aléas, sur le modèle de ce qui se fait avec les stocks de pétrole.
Source

:roll:

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Message par Silenius » 27 sept. 2007, 00:44

En cause: des aléas climatiques, mais aussi une demande en forte hausse, alimentée par les pays émergents comme la Chine ou l'Inde où les habitudes alimentaires changent, et le développement des biocarburants.
Cela relève de la malhonneteté intellectuelle de mettre l'accent sur le développement des biocarburants plus que sur la hausse de la demande.
Sur cet article des Echos http://www.lesechos.fr/info/agro/4626698.htm on voyait bien les cours du maïs stagner en 2007 alors que ceux du blé s'envolent. Et les agriculteurs de la "wheat belt" ne peuvent pas faire pousser du maïs dans leur région, il n'y a donc pas régression des surface en blé au profit de celles cultivées en maïs. Ce dernier ne bénéficie pas de hausse des cours à cause d'une récolte exceptionnelle et des mises en route de nouvelles usines d'éthanol pas aussi rapide qu'espéré.
Par contre, la progession des surfaces cultivées en maïs se fait au détriment du soja. Et la hausse 2006/2005 peut étre considérée comme un simple ratrapage, car les cours mondiaux étaient particuliérement faibles.

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Message par energy_isere » 29 sept. 2007, 13:16

USA: à des prix records, le blé et le soja vont grignoter des champs au maïs

Avec les prix du blé et du soja propulsés chaque jour à de nouveaux records, les agriculteurs américains devraient accroître les surfaces consacrées à ces deux cultures en 2008, au détriment du maïs et du coton, estiment les spécialistes du secteur.

Sur le marché à terme de Chicago, les cours ont atteint cette semaine des niveaux historiques, le boisseau de blé pour livraison en décembre dépassant les 9 dollars et le contrat de soja pour livraison en novembre 10 dollars.

Depuis janvier, les prix du blé ont presque doublé, à la suite des mauvaises récoltes de plusieurs pays producteurs liées aux conditions météorologiques. Ceux du soja ont pris 48%. En revanche, ceux du maïs n'ont gagné que 4,5%.

La récolte du soja et du maïs est encore en cours, mais les agriculteurs américains planifient déjà ce qu'ils vont semer la saison suivante.

"Les agriculteurs ne vendront pas leur récolte de l'an prochain au prix actuel, mais même les contrats pour livraison en juillet prochain (6,7050 dollars à la clôture de jeudi) sont à des niveaux que je n'ai jamais vus pour une période de semis. Et les prix élevés poussent à accroître les surfaces, c'est normal", affirme Bill Nelson, analyste d'AG Edwards.

Sur la saison 2007, le maïs, première culture des Etats-Unis, s'était imposé de façon exceptionnelle, porté par la demande d'éthanol-carburant. Les surfaces de culture ont dépassé les 90 millions d'acres (36 millions d'hectares), tandis que celles de blé et de soja se sont établies à 60 millions d'acres.

Le Département américain à l'agriculture (USDA) dévoilera les chiffres officiels d'intention de semis en janvier pour le blé d'hiver et en mars pour les autres cultures. Les agriculteurs commenceront à être interrogés en décembre, indique une porte-parole de l'USDA.

Cependant, les analystes anticipent déjà une progression des surfaces emblavées, sans que celles-ci ne connaissent l'essor du maïs cette année.

"Nous estimons que le nombre d'acres semés en blé aux Etats-Unis va augmenter de 4 millions, alors que 60,5 millions d'acres ont été semés l'an dernier", a indiqué William Tierney, vice-président de la société de conseil John Stewart & Associates et ancien économiste à l'USDA.

L'analyste rappelle qu'à des prix ajustés de l'inflation, le blé est encore loin de ses sommets de 1974.

M. Nelson évoque lui une hausse d'un million et demi d'acres pour le blé et de 4,9 millions pour le soja, qui devrait tirer profit de l'essor du blé.

"Dans certaines zones du sud des Etats-Unis, il est possible de planter du blé d'hiver à l'automne, de le récolter en juin, puis de planter du soja", récolté à l'automne suivant, explique M. Tierney.

"Ce n'est pas seulement une question de prix records, il y a aussi la perspective d'avoir deux récoltes" sur un même terrain, souligne l'économiste.

Selon les estimations de l'USDA, 8% de la récolte 2007 de soja a été plantée à la suite d'une autre culture et cela devrait augmenter en 2008, indique M. Nelson.

Enfin, le blé et le soja pourraient profiter de la rotation classique des cultures, nécessaire pour maintenir les qualités agricoles des terrains.

La surface cultivée totale des Etats-Unis est difficilement extensible. L'accroissement des surfaces consacrées au blé et au soja se fera donc au détriment d'autres cultures, le maïs et, une nouvelle fois, le coton.

"Avec une récolte de maïs attendue plus importante cette année, cela va permettre un déclin modeste de la superficie cultivée l'année prochaine", pronostique M. Nelson. De son côté, le coton, dont la culture se réalise sur une année complète, se retrouve directement en concurrence avec l'assolement blé-soja pour les mêmes terres du sud des Etats-Unis.

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Message par MadMax » 26 oct. 2007, 12:46

Dossiers Les Echos sur le blé, le riz, le soja, le lait et le maïs (vidéos)

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Message par Pura Vida » 26 oct. 2007, 17:03

Voir dans, Index: Transport, le lien que j'ai mis aujourd'hui dans le fil intitulé: Transports maritime mondial, qui est en rapport avec ce qui est développé ici --> http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 934#145934

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