bartlett a écrit :
Tu cite BushD en exemple a suivre???
Je cite Bush car il y a matière à analyser ses prises de parole.
Ben Laden cite N. Chomsky et E. Todd (il a donc de bonnes lectures

en reprenant quelques idées développé dans leurs livres, mais y rajoute sa couche religieuse. Il n'y a pas matière à polémique, sauf chez ceux qui combattent les progressistes comme Philippe Val. Je dois même dire que c'est idiot.
C'est un peu comme si Philippe Val disais que le FN récupère le Peak Oil, et donc qu'il fallait se méfier du Peak Oil ! C'est con !
ABC a écrit :
La remarque censée du mois !... Applaudissons tous notre ami ABC...
Effectivement, on peut dire que c'est malheureusement réaliste par rapport à la réalité de la situation.
bartlett a écrit :
Je suis vraiment interessé par la réponse de Chomsky.
Poses lui la question, il répond très scrupuleusement à ses mails.
Pour Todd, il a semblé très "géné" d'avoir été cité par Ben Laden. Mais il ne maitrise pas qui lit ses livres, et comment ses écrits sont interprétés.
bartlett a écrit :
J'ai lu quelque part que si Chomsky accablait les démocraties sans jamais parler des régimes totalitaires, c'est parcqu'il pensait que seules les démocraties pouvait étre influencé pour rendre le monde meilleur.
C'est bien joli, mais dans cette situation, qui ne dit mot consent.
L'idée est de ne pas avoir lu quelques part mais de l'écouter directement s'exprimer, par exemple chez Mermet :
Chomsky et cie (1)
Chomsky et cie (2)
Chomsky et cie (3)
etc...
Je pense que l'idée est que les "démocraties" se comportent souvent en Etat terroriste, en manipulant médiatiquement leurs citoyens.
Si l'administration Bush avaient annoncé directement les vrais raisons de l'attaque de l'Irak, le Peak Oil et le pétrole, les citoyens jugeraient sur un base plus honnête leurs dirigeants. Dans ce cas, soit on assure son propre Etat terroriste (idéologie impérialisme), soit on le dénonce. Dénoncer les dérives des démocraties, c'est espérer un meilleur fonctionnement démocratique. Au contraire, justifier et taire leurs dérives, c'est être complaisant avec une dérive fascisante de son propre Etat. C'est donc laisser tendre son Etat démocratique vers ce que justement les tenants néoconservateurs dénoncent : les dictatures.
bartlett a écrit :
Je ne vois pas ce que la Francafrique vient faire la dedans, méme en analogie.
C'est bien le problème.
bartlett a écrit :
Et la on aurra tous le loisir de comparrer les méfaits de la Pax Americana face aux bienfaits sans limite de la conquéte du Califat mondial.
Un adepte complaisant du "choc des civilisations". Pas courant sur oleocene. Il faut donc le ménager.

Sache que je ne sous estime pas le courant islamiste, mais je trouve aussi dangereux le courant messianique des néoconservateurs, qui utilisent à leurs propres fins la machine de guerre qu'est la "Pax Americana" (à des fins juteuses).
bartlett a écrit :
La différence entre ce type de "fantasme" et le "complot judéobolchévique", c'est que les pauvres malheureux accusés de faire ce dernier ne criaient pas leur volonté de le faire sur les toits.
Bizarre comme raisonnement : tu valides ou invalides le "complot judéobolchévique" par le fait qu'ils ne le criaient pas sur les toits ?
Ben Laden a des revendications territoriales en Arabie Sahoudite, probablement inacceptable pour les USA. Du coup, ils trainent ce mouvement politique et religieux qui a dérivé en organisation terroriste alors que les USA n'ont pas toujours été insensible aux états de service d'Ousama Ben Laden, notamment pour couter l'URSS en Afghanistan, comme l'atteste cette interview de Zbigniew Brzezinski le 15 janvier 1998, (par Le Nouvel Observateur) :
"Pourquoi et comment j'ai financé Ben Laden en Afghanistan"
Zbigniew Brzezinski
“Oui, la CIA est entrée en Afghanistan avant les Russes...”
Le Nouvel Observateur. — L'ancien directeur de la CIA Robert Gates l'affirme dans ses Mémoires (1) : les services secrets américains ont commencé à aider les moudjahidine afghans six mois avant l'intervention soviétique. A l'époque, vous étiez le conseiller du président Carter pour les affaires de sécurité ; vous avez donc joué un rôle clé dans cette affaire. Vous confirmez?
Zbigniew Brzezinski (2). — Oui. Selon la version officielle de l'histoire, l'aide de la CIA aux moudjahidine a débuté courant 1980, c'est-à-dire après que l'armée soviétique eut envahi l'Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais la réalité, gardée secrète jusqu'à présent, est tout autre : c'est en effet le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l'assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul. Et ce jour-là, j'ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu'à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques.
N. O. — Malgré ce risque, vous étiez partisan de cette “covert action” [opération clandestine]. Mais peut-être même souhaitiez-vous cette entrée en guerre des Soviétiques et cherchiez-vous à la provoquer?
Z. Brzezinski. — Ce n'est pas tout à fait cela. Nous n'avons pas poussé les Russes à intervenir, mais nous avons sciemment augmenté la probabilité qu'ils le fassent.
N. O. — Lorsque les Soviétiques ont justifié leur intervention en affirmant qu'ils entendaient lutter contre une ingérence secrète des Etats-Unis en Afghanistan, personne ne les a crus. Pourtant, il y avait un fond de vérité... Vous ne regrettez rien aujourd'hui?
Z. Brzezinski. — Regretter quoi? Cette opération secrète était une excellente idée. Elle a eu pour effet d'attirer les Russes dans le piège afghan et vous voulez que je le regrette ? Le jour où les Soviétiques ont officiellement franchi la frontière, j'ai écrit au président Carter, en substance : “Nous avons maintenant l'occasion de donner à l'URSS sa guerre du Vietnam.” De fait, Moscou a dû mener pendant presque dix ans une guerre insupportable pour le régime, un conflit qui a entraîné la démoralisation et finalement l'éclatement de l'empire soviétique.
N. O. — Vous ne regrettez pas non plus d'avoir favorisé l'intégrisme islamiste, d'avoir donné des armes, des conseils à de futurs terroristes?
Z. Brzezinski. — Qu'est-ce qui est le plus important au regard de l'histoire du monde? Les talibans ou la chute de l'empire soviétique? Quelques excités islamistes ou la libération de l'Europe centrale et la fin de la guerre froide?
N. O. — “Quelques excités”? Mais on le dit et on le répète: le fondamentalisme islamique représente aujourd'hui une menace mondiale.
Z. Brzezinski. — Sottises! Il faudrait, dit-on, que l'Occident ait une politique globale à l'égard de l'islamisme. C'est stupide: il n'y a pas d'islamisme global. Regardons l'islam de manière rationnelle et non démagogique ou émotionnelle. C'est la première religion du monde avec 1,5 milliard de fidèles. Mais qu'y a-t-il de commun entre l'Arabie Saoudite fondamentaliste, le Maroc modéré, le Pakistan militariste, l'Egypte pro-occidentale ou l'Asie centrale sécularisée? Rien de plus que ce qui unit les pays de la chrétienté...
Propos recueillis par Vincent Jauvert
(1) From the Shadows, par Robert Gates, Simon and Schuster. (2) Zbigniew Brzezinski vient de publier Le Grand Echiquier, Bayard Editions.
(2) Zbigniew Brzezinski avait été l’un des grands architectes de cette organisation avant de devenir le principal conseiller du président Carter pour les questions de sécurité.
En passant, Zbigniew Brzezinski est à la trilatérale.