C'est un raccourci trompeur.Environnement2100 a écrit : Il faudrait tordre le cou une bonne fois, non pas à Nelly Olin, mais à cette idée stupide : l'éthanol issu de l'agriculture française nécessite au moins 75 % de l'énergie qu'il contient pour être produit. Il économise donc au mieux 25 % des émissions de CO2 quand il brûle. Comme il augmente la consommation des automobiles d'environ 30 %, on se rend compte que son utilisation conduit à une économie nulle !
1) Le bilan carbone de l'éthanol doit être comparé au bilan complet du carburant fossile, c'est-à-dire qu'il faut ajouter à ce dernier l'énergie fossile utilisée pour le produire et le distribuer... exploration, production, transport, raffinage, distribution, cela en fait de la consommation d'énergie !
2) Ce bilan peut aussi être nettement amélioré si les machines agricoles utilisent de l'huile végétale brute au lieu du gazole ce qui est réaliste et souhaitable (filière courte).
3) Ce bilan peut enfin être amélioré avec les perspectives de bioéthanol de seconde génération et suivantes, dits cellulosiques, sans concurrence avec l'alimentaire.
4) Il faut aussi inclure les avantages indirects de la filière : indépendance énergétique, absence de conflits, soutien aux agriculteurs, emplois locaux etc.
Bref, le bilan est tout de même franchement meilleur que celui du carburant pétrolier et l'écart ne pourra que s'accentuer.