Blackdress a écrit :Krom a écrit :
Ouais, ben si il émet moins, en Co2, que la petite diesel, il paiera moins cher.
Eh bien non, justement.
Parce que le système mis en place ne tient pas compte des émissions réelles (ce qui serait le cas si on payait à la pompe puisque le CO2 est mécaniquement fonction du carburant consommé avec une pondération selon le carburant considéré), mais du CO2 selon une moyenne normalisée purement fictive,
qui ne tient aucun compte du kilométrage effectué.
Oui, mais là, il s'agit d'une prime à l'achat. Il n'y a pas de raison de tenir compte d'un quelconque kilométrage (qui n'est de toute manière pas encore effectué.)
L'idée c'est que quand tu t'achètes une voiture, si t'es assez malin pour acheter une petite voiture qui émet peu, on te fait une ristourne. Par contre, si tu achètes une grosse voiture peu efficiente, tu raques, pour que tu comprennes que tu es en train d'acheter de la merde.
Et peu importe si tu comptes effectuer 20'000km/an ou juste faire une promenade de temps à autre, dans les deux cas, tu polluerais moins avec une voiture qui émet moins au kilomètre.
Cette taxe revient au même qu'une taxe sur la puissance : si tu achètes une voiture peu puissante, tu ne paies pas, mais si tu achètes une voiture de course, alors tu paies, parce que c'est inutile, dangereux, en général plus polluant, et que si l'état paie pour des routes, c'est pas pour qu'on s'amuse dessus avec des engins de mort.
Dans le cas d'une taxe annuelle, là, c'est différent, mais le débat reste : est-ce qu'on veut taxer sur la pollution réelle, i.e. tu as émis tant de tonnes équivalents co2, alors tu paies, ou est-ce qu'on fait une taxe pour favoriser les voitures qui polluent moins? Il est clair que la première option est plus logique dans le cadre d'une lutte contre la pollution, mais la seconde aura quand-même sont efficacité, tout en gardant ses chances de passer sous un gouvernement de droite.