J'ai également voté oui. Comme le dit bien gilles, être peakiste, ce n'est pas considérer que les capacités maximales de production (de quelle type de pétrole d'ailleurs ?) ont déjà été atteintes, mais que ce maximum est atteint ou sera atteint inéluctablement et sans doute bientôt (le pétrole abiotique cela n'existe pas

) et qu'à partir de ce moment rien ne viendra inverser durablement la chute de production globale d'énergie, ni le solaire, ni les énergies alternatives....
être peakiste, à mon sens, ce n'est pas considérer que l'on va entrer dans une sorte d'âge sombre, ou de grand soir post révolutionnaire.
C'est à mon avis considérer que parmi les gigantesques défis que l'humanité a à affronter (instabilité climatique, deplétion halieutique appauvrissement des sols, pollution) situation aggravée par l'immaturité politique de ce grand singe socialement peu évolué qu'est l'homme, la depletion énergétique constitue le péril le plus important, parce qu'il est le plus immédiat et parce qu'il touche au contrat social noué en occident depuis deux siècles (reconnaissance du système économique et politique en contrepartie d'une amélioration constante de la qualité de vie).
Qu'on le veuille ou non, la déplétion nous conduira à accepter une société plus économe et moins egoiste : il faudra laisser aux pays en développement économique les moyens énergétique de le faire, si l'on ne veut pas la guerre.
Refuser l'idée du pic m'apparaît parfois comme une position scientiste : la technologie nous aidera a passer le cap ou ce n'est pas maintenant qu'il faut faire les efforts...
Un changement radical de nos modes de vie et un renoncement au « progrès » est le prix à payer pour éviter le désastre. Comme cela paraît irréalisable, l’occultation du mal s’ensuit inévitablement (jean-Pierre Dupuy).