Je continue le petit débat de sourd de ce fil. Merci Gilles pour tes interventions, je partage parfaitement ton point de vue.
rurbain a écrit :Le problème, c'est justement les réserves d' uranium.
Seule la Gen IV peut nous permettre de passer, et là il y a effectivement gros risque de prolifération.
Maintenant faut voir ce qui est pire entre les risques liés à la Gen IV et ce qui risque de se passer en cas de pénurie d'énergie.
Dans les deux cas, ça va être chaud...
La pénurie d'énergie, nous l'aurons QUOI QUE NOUS FASSIONS si nous ne modifions pas notre mode de vie. La seule façon d'y échapper avant plusieurs décennies serait de faire de xTL à tout va et de développer à fond la filière gaz.
Le nuke ne changera rien aux problèmes énergétiques à venir :
* En cas de développement nuke massif, nous aurons alors pénurie d'énergie suite au PO, retardé éventuellement de quelques années, mais aussi des centaines de tonnes de matières radioactives à travers la planète (surtout en cas de développement des Gen4), des réacteurs à demanteller, etc. Cela dans un monde post-PO probablement très instable politiquement, c'est à mon sens pire que le réchauffement climatique. Dans tout les cas, c'est catastrophique question sécurité et pour ce qui est du CO2, cela ne fera au mieux que retarder les émissions globale.
Le nuke ne peut en rien être une solution ni au PO, ni au CO2 du charbon. Les ordres de grandeur ne sont pas les même, ni dans les réserves disponibles, ni dans les délais de mise en oeuvre.
Voir les réserves comparées ici :
http://img230.imageshack.us/my.php?imag ... 700bc6.gif
[kohle=charbon; Erdöl=pétrole; Erdgas=gas; Uran=uranium]
* Les réserves d'Uranium naturel ne suffisent déjà pas à satisfaire la demande actuelle. Inutile d'envisager un développement rapide de plusieurs milliers de réacteurs. Le nuke ne peut jouer qu'à la marge, sans conséquences sur l'avenir énergétique global.
La seule solution serait une décroissance franche et massive de la consommation mondiale, ce qui est exactement le contraire de ce que nous observons actuellement.
Bonne année à vous tous!